Même si les parties suivantes rattrapent un peu la première, celle-ci me laisse un goût de malaise.
Un dom/maitre larmoyant et/ou manipulateur ("Si j'étais resté seul, j'aurais fini par m'enlever la vie") sombrant dans le pathos de son deuil pas encore terminé, rappelant sans cesse combien il était heureux avec son précédent soumis/esclave, combien celui-ci était merveilleux, combien lui perdu aujourd'hui.
L'étudiant qui se fait enlever, qui manque de "punch", bien trop gentil, bien trop mou, bien trop manipulable.
Le tout me semblant bien trop proche du syndrome de Stockolm ...
Dom, soumis, on l'est, c'est en soi, gravé dans notre essence, même si on ne l'expérimente pas... c'est ce qu'on est ... profondément.
Ce syndrome, c'est juste .... une manipulation ... un truc qui peut se guérir.
En quoi donc est-ce un dom alors, avec tout ce dégoulinement d'émotions mal contenues, ces excès - qu'on retrouve d'ailleurs à l'époque d'un anniversaire - alors, qu'un dom/maitre, c'est le contrôle sur soi, avant tout, et surtout, puisqu'une autre personne se remet entièrement entre vos mains, vous laissant tout contrôle sur elle.
Un gros malaise donc, en lisant cette partie. Malaise à peine tempéré par la suite ....
Pas un livre que je relirais
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Mon kidnappeur m'aide à monter les quelques marches menant à la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur, il va à la cuisine. Je l'entends brasser des objets métalliques. Je suis tenté de fuir pendant qu'il ne me voit pas. Mais cette maison est à des années-lumière de la civilisation et j'ai les mains attachées à mon cou et les jambes liées par une chaîne. Nous sommes à la fin de septembre. Le ciel est couvert. C'est humide et il fait très froid pour cette période de l'année. Tellement que la plus est en train de se transformer en grésil. Je n'ai pas ma veste; elle est restée au bar. Combien de temps tiendrais-je habillé d'un jeans et d'un t-shirt trop grand pour moi (la faute à ma mère)?
- Mais vous êtes un foutu malade!
Une gifle comme personne ne m'en a jamais donné m'assomme presque. Je vais sûrement avoir un bleu. Et où ce salaud m'emmène-t-il? Je regarde par la fenêtre pour essayer de savoir où je me trouve et où nous allons. Mais ce pourrait être n'importe quelle autoroute. Tant que je ne verrai pas un panneau de signalisation, je ne peux pas savoir.
Je ne peux même pas me servir de mes mains pour prendre mon cellulaire dans ma poche, s'il il est encore là.
-Vous m'avez drogué, c'est bien ça? C'est pour ça que je ne me rappelle pas être monté dans votre camionnette.
-Bravo! T'es un gars intelligent. J'aime bien avoir un esclave intelligent. Tu me seras plus utile que si tu étais stupide. En plus, t'es pas mal physiquement. Tu t'entraînes, n'est-ce pas? Il faudra continuer, mais sans exagérer. J'aime pas les Messieurs Muscles. Et t'as un beau petit cul bien rond et ferme. J'ai hâte d'y mettre ça, dit-il en mettant la main sur son sexe qui, ma foi, semble impressionnant.
Personne ne parle du respect que les dominants et les soumis devraient avoir l’un envers l’autre. Tout le monde répète les mêmes âneries et les mêmes gestes à peu près de la même manière. C’est comme une tenue de cuir pour toutes les tailles, mais qui ne va bien à personne, qui ressemble juste à un déguisement pour l’Halloween.