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EAN : 9782258113244
176 pages
Presses de la Cité (19/06/2014)
3.34/5   19 notes
Résumé :
Pas si bête. Nils Uddenberg, psychiatre à la retraite, s'était juré qu'il ne s'encombrerait pas d'un animal de compagnie, jusqu'au jour où... Alors qu'il rentre d'un séjour en Afrique avec sa femme, Nils découvre une petite chatte gris et brun sur le toit de la cabane du jardin, le fixant de ses grands yeux jaunes. Le couple pense qu'il s'agit de l'animal d'un voisin. Mais le chat ne part pas et devient un sujet de conversation quotidien. Nils met des affichettes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Jeune, l'auteur a possédé une véritable ménagerie. Puis, un jour, il décide que s'occuper d'animaux représente une trop lourde responsabilité. Ce n'est pas maintenant, à l'âge de la retraite, qu'il va changer d'avis ! A lui les voyages lointains ! Sauf que...
Ne dit-on pas des chats que ce sont eux qui nous adoptent ? Minette n'aime pas l'hiver. Pelotonnée dans une caisse à outils sous l'abri de jardin, elle tente d'échapper aux rigueurs du climat nordique. Est-ce vraiment raisonnable de l'abandonner dans un lieu aussi inconfortable ? Et de fil en aiguille...
Ce livre est présenté comme un roman. A mon avis, ce n'est pas le cas. Les personnages en sont l'auteur et les membres de sa famille. Bien réels, donc. Nils Uddenberg observe la chatte et se livre à des réflexions, recherches, rapprochements avec des auteurs tels que Montaigne ou T.S. Eliot. le voilà occupé à philosopher ou à noter les réflexions d'autres écrivains. le livre est enrichi de splendides illustrations en noir et blanc, oeuvres d'Ane Gustavsson.
Les parents de Nils Uddenberg avaient deux chats. Il a donc dû les côtoyer et les observer. A mon avis, pourtant, il ne semble pas trop bien les connaître. Quand il parle à Minette : « Petite Puce, regarde ces belles fleurs. (…) Je ne pense pas qu'elle comprenne un traître mot de notre discours. Est-elle même capable d'interpréter notre ton correctement ? » Tandis que je recopie ces mots, les petits félins qui m'entourent rient sous cape. Bien évidemment, ils comprennent, même si les fleurs ne sont pas leur principale préoccupation. Et, sinon tous les mots, le ton de la voix, ils l'interprètent parfaitement. J'ai lu qu'entre eux, les chats miaulent très peu. C'est pour eux une façon de s'adresser à leurs humains. Ainsi, P'tit Gars a un vocabulaire étendu. Son miaulement est très différent selon qu'il m'appelle à l'aide : « Au secours ! Les chiens ne font rien qu'à m'embêter ! », veut sortir, manger, dire qu'il m'aime. Ma petite Flocon m'appelait souvent d'un cri ressemblant étonnamment à « Ma-Man ». Quand je lui demandais « Qui est ma petite fille ? » elle répondait « Moi ».
Nils Uddenberg s'interroge. Minette est-elle capable d'éprouver de la gratitude ? Pour P'tit Gars, battu par son affreux maître qui l'a abandonné au cours d'un hiver glacial, aucun doute, il est reconnaissant. J'entends son ronronnement si puissant qu'il traverse la pièce. Il me fixe d'un regard plein d'amour, et, quand je suis au jardin, il pousse des cris perçants pour que je puisse le localiser. Tous quatre prodiguent leurs remerciements à ceux qui s'occupent d'eux pendant notre absence. Donc, je pense que Minette fait de même avec l'auteur. Peut-être celui-ci n'arrive-t-il pas à décrypter ses attitudes ?
Quelque chose me perturbe : « si sa fourrure avait eu une autre apparence, elle m'aurait peut-être laissé indifférent. Certains chats sont vraiment laids, avec des taches de toutes les couleurs dans des endroits inopportuns. » Et quoi ? Si Minette n'avait pas été assez belle à ses yeux, elle n'aurait pas mérité d'être recueillie ? Il l'aurait laissé affronter le froid ? Pense-t-il de même à propos de ses enfants et petits-enfants ? (« Ah ben non, Patrick a le nez de travers, je ne lui offre pas de cadeau »???)
Je n'aime pas tellement non plus qu'il se considère comme le « maître » de Minette. Car les chats n'ont pas de maître. Ils nous choisissent et nous font cadeau de leur affection. Quand quelqu'un les traite en « maître », souvent, ils partent et jettent leur dévolu sur une personne plus respectueuse. Avant d'être lâchement abandonné, P'tit Gars venait souvent vers moi et me tenait de longs discours en langage de chat, semblant me narrer ses misères.
Voici notre auteur perplexe : « Pourquoi les chats possèdent-ils une queue ? Leur sert-elle à exprimer des sentiments ? Dans ce cas, à qui s'adressent-ils ? » En ouvrant n'importe quel ouvrage consacré à nos félins, il aurait eu sa réponse. Leur queue ne leur sert pas seulement de balancier, elle traduit tout un langage.
Bien évidemment, tout ceci ne l'empêche pas d'adorer Minette et de bien s'en occuper. Pour mieux la comprendre, il fait de nombreuses recherches et cite des passages significatifs. Mais toutes ses lectures ne sont pas recommandables ! Qui est ce crétin de Sven Nilsson, professeur de biologie du XIXe siècle, qui pense que des chats ont « assassiné des enfants sans défense dans leur berceau » ou « gravement blessé des personnes âgées » ? Il argumente : « lorsque la bête voyait la carotide battre sous la peau du cou, cela la poussait à attaquer ; elle griffait ou mordait l'artère et le maître imprudent risquait alors de succomber à une hémorragie. » Comment peut-on écrire de telles sottises ? Si c'était vrai, bien des gens qui dorment avec leur petit compagnon seraient morts depuis longtemps ! Heureusement, pour contrer de telles inepties, il existe des auteurs tels Montaigne qui, trois siècles plus tôt, se moque de ceux qui croient « savoir ce qui se passe dans la tête des animaux » et, se prenant eux-mêmes pour des dieux, les jugent stupides. Ou T.S. Eliot, prix Nobel de littérature, qui « affirme qu'un chat doit avoir trois noms : un pour le quotidien, un plus personnel et un que lui seul connaît. »
Au final, ce livre m'a beaucoup plu, même s'il ne m'a rien appris et j'ai aimé suivre l'évolution de l'auteur. Si, au début, en découvrant Minette, il espérait qu'elle serait partie le lendemain, à la fin, il hésite s'absenter de peur de la laisser seule !
Une lecture agréable, donc.
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Style
Démodé : lorsque j'ai commencé à lire, je me suis demandé si l'auteur utilisait intentionnellement un style démodé, ou s'il écrivait simplement comme ça. Puis j'ai découvert qu'il était né en 1938. Je suppose que l'auteur n'a pas d'autre choix que d'écrire ainsi.
Descriptions ternes, presque essayistes. Purement descriptif, vu du point de vue de l'auteur. Pas de dialogues du tout. Pas une lueur d'humour. Presque aucun dynamisme, même lorsqu'il s'agit de décrire des chasses à la souris ou des jeux avec une pelote de laine. C'est peut-être dans la nature suédoise de l'auteur, mais j'ai trouvé ce style très ennuyeux.

"Psychologie"
L'éditeur Balans aime se vanter que l'auteur est psychologue et qu'il entreprend dans cette brochure une "recherche psychologique de la relation entre l'homme et l'animal". Mais l'auteur écrit qu'il est psychiatre, ce qui est très différent en termes de compréhension et de connaissance des humains et des animaux.
Tout comme le style est démodé, les connaissances psychologiques de Nils Uddenberg sont incroyablement dépassées. La chose la plus moderne qu'il semble savoir est qu'il existe une chose appelée la pleine conscience, mais il n'a certainement jamais entendu parler des corrélats neurologiques, qui examinent, par exemple, nos émotions et celles des animaux (et qui montrent que nous avons les mêmes émotions, même les toutes petites, que les animaux à sang chaud, peut-être même celles à sang froid - TOUS les animaux ont des émotions, sans doute aussi ceux à sang froid).

Stupide ou pas ?
Assez tôt dans le livre, l'auteur contredit l'idée que les chats sont inférieurs aux humains. Immédiatement après, il explique qu'un chat ne peut pas douter, et qu'un humain le peut. Donc l'humain est tout de même supérieur ? Plus loin, il parle du petit cerveau du chat, et de ce que son chat peut et ne peut pas faire mentalement par rapport aux humains.
Je trouve l'auteur très arrogant dans ce domaine. Toutes ses opinions (c'est tout ce qu'il y a, des opinions, aucune recherche psychologique scientifique) sur son chat, sont basées sur la très ancienne vision que les gens avaient, ou ont encore, sur les animaux.

Chiens
Un conseil : si vous lisez ce livre, ne croyez pas un mot de ce qu'il dit sur les chiens. L'auteur n'a jamais eu d'animaux de compagnie, il est évident qu'il n'a aucune affinité avec les chiens. Il n'hésite pas à les traiter de stupides (et ce n'est pas de humour, l'humour lui est étranger). Il ne veut pas penser que les humains sont supérieurs aux chats, mais un chat est supérieur à un chien - définitivement, dans tous les domaines ! Les chats savent ce qu'est le confort, les chats peuvent distinguer les repas les plus savoureux de ceux qui le sont moins, les chats sont indépendants et libres, ce qui n'est pas le cas des chiens. Ces stupides chiens suivent servilement tout ce que leur maître leur dit de faire. L'auteur ne sait pas à quel point un chien peut être indépendant, enjoué, vif, "félin", qu'il sait très bien où se trouve le confort, et qu'il choisit avec soin la meilleure nourriture. Il ne sait pas non plus à quel point un chat peut ressembler à un chien, ou inversement. Lorsqu'il s'agit de comparaisons avec des chiens, j'ai souvent eu envie de balancer le livre à travers le salon. Heureusement, ces pages sont assez limitées.

Bien-être
Pourtant j'ai réussi à terminer le livre. Si je ne faisais pas attention à toutes les bêtises que le vieil homme écrivait, je pouvais régulièrement me laisser aller dans une atmosphère chaleureuse. Il est toujours agréable de lire un passage sur un chat qui ronronne. Sur le confort domestique, l'intimité, la tension lorsque le chat disparait. Et non, ce n'est pas décrit de manière vivante, pas belle non plus, mais si vous êtes un expert en chats, vous pouvez facilement voir devant vous les pitreries du chat, et alors vous appréciez tout de même. Alors je me suis laissée aller à ronronner, bien que sans humour, en compagnie d'un chat. Oh, je me suis dit que le chat s'en fichait que son maitre soit un vieux schnock. Elle est bien au chaud, elle a de la nourriture et des soins médicaux, et pour l'aventure de la vie, il lui suffit de sortir par la chatière.

Illustrations
Le livre est illustré. Les dessins sont "assez bons" mais pas plus. Ils sont légèrement meilleurs que le texte, car ils ne sont pas aussi prétentieux et n'apportent pas de digressions psychologiques absurdes. Mais, quiconque sait bien dessiner peut réaliser de tels dessins.

Conlusion
Pas recommandé aux amateurs de chats / d'animaux.
Pour ceux qui aiment les chiens, à éviter absolument.
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Voici un livre que j'ai pris par hasard à la médiathèque pour le challenge Babelio ABC, pour lequel il me fallait un auteur dont le nom commence par la lettre U.
Je suis donc tombée sur ce livre, dont le sujet m'a intéressée puisqu'il parle d'un homme qui voit un chat entrer dans sa vie, un peu à son insu.

L'auteur est psychiatre à la retraite et philosophe, et est visiblement connu en Suède où il a publié plusieurs ouvrages dans ses domaines d'expertise, dont un essai sur le bonheur. Ce livre est donc semble-t-il son premier roman, et tout m'incitait à penser que j'allais passer un agréable moment.

A la lecture de la 4e de couverture, je m'attendais à trouver dans ce livre une analyse un peu loufoque, tout au moins humoristique de l'arrivée inopinée d'un chat dans la vie de cet homme.
Moi-même propriétaire d'un chat, j'ai trouvé que ce roman n'entrait pas vraiment dans son sujet, ressemblant davantage à un essai qu'à un roman, dans lequel l'ironie et l'autodérision promises n'étaient pas au rendez-vous.

Je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis ennuyée car ce n'est pas vrai non plus, mais ce roman ne restera pas dans ma mémoire c'est certain. Il est cependant bien noté par les lecteurs de Babelio donc il a trouvé son public, tant mieux.

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Ce livre est intéressant pour tous les amoureux des chats car ils peuvent se retrouver dans le discours de Nils, aussi il permet d'apprendre beaucoup de faits sur le comportement des animaux ainsi que leurs sentiments (si ils en ressentent, si oui lesquels, etc...). Selon moi, c'est juste un livre "sans prise de tête" sympa à lire pour ceux qui aiment les chats et ceux qui veulent juste lire un livre sympathique sans se prendre la tête. C'est également un livre qui se lit facilement, sans problème, très fluide et avec un vocabulaire riche et détaillé. On remarque que le narrateur n'est pas centré sur sa vie mais plutôt
sur la relation que lui et sa femme entretiennent avec Minette et sur la vie affective, psychique et comportementale de cette dernière.
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Un roman pour les amoureux des chats. C'est l'histoire d'un psychiatre, qui c'était juré de ne jamais avoir de chat. Jusqu'au jour ou Minette entre dans sa vie et ainsi devenir un membre à part entière de la famille. L'auteur observe et analyse le comportement de l'animal. Ce livre est centré sur la relation qu'entretiennent cet homme et sa femme avec ce chat. Un roman touchant, doux et tendre. Un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La peine que j'ai éprouvée à la perte de mes parents est à la fois plus profonde et plus radicale que ce que je pourrai jamais ressentir pour un chat. Mais elle est également plus acceptée : tout le monde est prêt à prendre une telle douleur au sérieux. A l'inverse, si un chat que vous ne connaissez que depuis six mois et qui n'est même pas disparu depuis deux jours vous manque, cela paraît d'une niaiserie achevée.
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Jean Cocteau, le poète avant-gardiste français, aurait déclaré qu'il préférait les chats aux chiens pour la simple raison qu'il n'y a pas de chat policier. Le fait que les chiens soient prêts à se soumettre à l'homme par loyauté est une véritable catastrophe, a-t-il ajouté.
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Après tout, il en va ainsi avec les histoires d'amour : il faut s'accommoder des quelques défauts ou mauvaises habitudes de l'être aimé.
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Mais il était inscrit dans mon destin qu'un jour une déesse domestique aussi petite qu'indépendante ferait irruption dans ma vie.
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"Depuis peu, je suis propriétaire d'un chat. Enfin, je crois plutôt que c'est le chat qui me possède."
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