Balade entre deux temps, entre deux collines surplombant la ville de Sion en Valais. D'un côté, Tourbillon, ce château et ses créneaux que l'on voit loin à la ronde et qui hante les nuits de brume et invite mille légendes.
De l'autre, Valère et son église fière et protectrice qui trône sur notre ville Sion-Sédunum qui a vu défiler peuples et batailles, artisans et nobles compagnons et religieux de tous horizons.
Tourbillon et Valère... que nous dégustions en famille, le dimanche lorsque j'étais enfant. Nous déambulions sur le Grand Pont avant d'attaquer la montée des châteaux qui se mérite. Je me rappelle ma crainte et mes interrogations lorsque nous longions le pénitencier et que les détenus nous appelaient et nous saluaient de la main.
Tourbillon et Valère... qui ont vu mes émois d'adolescente s'épanouir les nuits d'été, les yeux rivés dans ceux de l'être aimé... ou scrutant les contours du village de mon enfance.
Tourbillon et Valère... qu'adulte je rejoins pour prendre du recul, de la hauteur pour retrouver des instants hors du temps et du silence parfois absents de notre vie d'aujourd'hui.
Baptiste Udriot, dans son roman
Les remparts de Valère, a eu la bonne idée de mélanger les époques, de faire se rencontrer les moeurs d'antan et les ressentis d'aujourd'hui, de faire se croiser les hauts personnages de la Vieille Ville et la jeunesse fougueuse des fins de soirée.
J'ai aimé flâner le long des ruelles étroites, visiter Valère sous le soleil des quatre saisons, déguster un bon verre de rouge à la Brasserie du Grand Pont.
Malheureusement, il m'a manqué un peu de magie, de poésie et de liens.
Oui, je sais, j'exagère un peu mais j'ai eu parfois l'impression d'une présentation exhaustive de l'office du tourisme de la ville, comme si l'auteur avait voulu nous en faire découvrir le maximum, tout en nous perdant en même temps.
"Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n'est pas vain ; c'est là qu'ils doivent être. A présent, donnez-leur des fondations."
Henry David Thoreau
C'est peut-être des fondations qu'il m'a manqué...