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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'âge heureux, c'est normalement l'âge de la jeunesse, l'âge des rêves, des promesses et Uni, dix-huit ans, orpheline, n'en manque pas. Mais comment concilier son désir de faire du théâtre et d'en vivre avec sa pauvreté criante et aussi avec les conventions sociales de l'époque (le livre a été publié en 1929) qui veulent bien sûr qu'une femme s'épanouit dans le mariage et la maternité. Son fiancé Kristian semble se montrer compréhensif mais les jeunes gens se déchirent sans parvenir à se sortir de ce carcan social. A côté du portrait d'Uni, Sigrid Unset dresse également celui de quelques-unes de ses amies, épanouies dans le mariage ou victimes d'une soif de vie qu'elles parviennent à peine à exprimer et qui les conduit au désespoir. Quand Uni semble s'être stabilisée, la fin de la nouvelle laisse elle aussi un goût de défaite.

Simonsen, la seconde nouvelle du livre, suit cet homme de soixante ans qui lui donne son titre. Il est veuf et ne parvient plus à garder un emploi fixe. Il est en train de dégringoler lui aussi dans l'échelle de la pauvreté : il aimerait se marier avec sa nouvelle compagne dont il a une petite fille mais la baisse de ses salaires successifs ne le lui permet pas. Son fils et surtout sa belle-fille, riche héritière, manigancent de lui trouver un nouvel emploi en l'éloignant d'Olga et de Svanhild.

On retrouve donc dans ces deux nouvelles des thèmes communs : le mariage, l'indépendance, les conventions sociales, la pauvreté, et aussi la nature norvégienne dont les personnages sont toujours proches. C'était une découverte intéressante mais ce court livre m'a laissé une terrible impression de tristesse liée à la frustration vécue par les protagonistes Uni et Simonsen. Il y a peu de lumière, peu de perspective dans leur chemin de vie et ces deux nouvelles laissent un goût amer.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un titre ironique sans doute puisque les jeunes norvégiennes décrites ne sont pas particulièrement heureuses, ne pouvant en même temps assumer leurs ambitions artistiques ou leurs désirs et obéir aux contraintes morales de la famille.
Ainsi Uni, le personnage principal, est accueillie chez sa tante après le décès de ses parents. Jeunesse morne alors qu'elle aimerait tant être une "dame" avec de belles tenues et surtout faire du théâtre. Elle a la chance de rencontrer l'amour. Son fiancé, Christian, est attentif, sincère mais sensible aux convenances. Ne voulant pas freiner Uni devenue actrice , il préfère rompre et lui rendre sa liberté. Est-ce bien cela que souhaite la jeune femme ?
Les dialogues subtils, intéressants dévoilent les contradictions de ces jeunes gens mais il est difficile d'apprécier le style de ce prix Nobel dans une traduction à 3 voix.
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L'âge heureux est une oeuvre de jeunesse de Sigrid Undset, une sorte de novella dont la lecture est dispensable. le seul intérêt du livre est de voir Sigrid Undset à 25 ans, positionner ses personnages dans un contexte urbain et contemporain. le personnage féminin est partagé entre, d'un côté, ses aspirations artistiques, une indépendance affirmée, et de l'autre l'amour et, en définitive, la maternité, bonheur et aliénation tout à la fois. On retrouve en germe des thèmes explorés ultérieurement mais ici tout juste effleurés. le texte souffre d'un caractère assez décousu, les personnages secondaires sont trop nombreux pour la dimension réduite de cette oeuvre, et de brusques sauts temporels déroutent un peu le lecteur en donnant l'impression d'une écriture vite expédiée et peu approfondie. le caractère principalement urbain et contemporain (années 1920) du texte surprend chez un auteur qui saura si bien, ultérieurement, dépeindre la vie à la campagne en des époques plus anciennes. Si vous ne connaissez pas Sigrid Undset, lisez Kristin Lavransdatter, où encore Vigdis la farouche. Ce texte est à mon avis à réserver aux inconditionnels de l'auteur qui voudraient explorer l'oeuvre dans son intégralité.

Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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De Sigrid Undset, j'ai dévoré Kristin Lavransdatter et Olav Audunsson. Pour l'âge heureux, je reste sur ma faim, peut-être par la forme de la nouvelle, qui ne laisse pas l'intrigue se développer ou les personnages prendre chair. Et quelle tristesse, quel pessimisme...
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De Sigrid Undset, j'avais gardé un bon souvenir de la lecture de Christine Lavransdatter, dans ma jeunesse.. La 4 eme de couverture de L'âge heureux était prometteuse : «  À travers le personnage d'Uni, ce sont tous les préjugés, toutes les interdictions à surmonter par les femmes que dénonce Sigrid Undset. »
Paru en 1925, le roman décrit en effet la condition souvent difficile des femmes dans ces années d'avant guerre et l'avenir assez limité qui s'offre aux jeunes filles, surtout quand elles sont , comme Uri, orpheline coincée entre ses deux tantes un brin rigides, obligée de faire la gouvernante pour gagner quelque argent. Ça ne l'empêche pas de rêver à une carrière d'artiste et elle ira au bout de son rêve malgré tout.
Peut être le livre a-t-il un peu vieilli et sans doute ai-je lu des textes plus « mordants » sur le sujet ? Je suis restée un peu sur ma faim...Ça se lit bien mais il ne m'en restera pas grand souvenir sans doute.

J'ai presque préféré la 2 eme histoire, celle de Simonsen, ce bonhomme vieillissant, incapable de garder un emploi, vivant un peu aux crochets de son Olga mais tellement touchant dans son amour absolu pour sa petite fille de 5 ans. La vie ne l'a pas gâté mais, comme il le dit pour se consoler : «  Il devait y avoir quelqu'un de plus grand qui décidait de ces choses. Oui, il fallait bien se consoler avec cette pensée qu'il devait y avoir quelqu'un de plus grand qui en décidait... »
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Je ne suis pas une grande amatrice de littérature scandinave, et c'est pour poursuivre le challenge Globe-Trotteur que je me suis lancée dans ces deux courtes nouvelles de l'auteur Sigrid Undset, sans en avoir d'attentes particulière.

Si le style est clair et précis, j'ai eu un mal fou à m'attacher aux personnages et à leurs rêves sabordés. Sigrid Undset présente certes le portrait de jeunes femmes tantôt rangées, tantôt libérées, tente de décrypter les relations amoureuses d'Uni et de son promis Kristian, dissèque les rêves de gloire et l'ego masculin face à cela, et brosse le portrait d'une famille recomposée où les intérêts de chaque membres se combattent…Des thèmes prometteurs et toujours d'actualité, mais traités avec une platitude déprimante, dont la seule conclusion pourrait être qu'en dehors du cadre du mariage, les relations hommes-femmes furent une vraies galère dans la Norvège du début du XXe siècle.

Une lecture qui m'a donc laissée de marbre et que j'ai trouvée un peu trop chirurgicale, aux personnages tiraillés entre (paisibles) passions et raisons sans véritablement parvenir à une solution.
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Deux nouvelles dans ce livre de Sigrid Undset.
De la jeunesse pour la première histoire et de l'âge mûre pour la deuxième. Et des préjugés.
Uni est une jeune fille qui a soif de vivre et rêve de devenir actrice. Mais est-ce si simple au début de ce 20ème siècle de vivre sa passion.
Anton Simonsen, la soixantaine, a perdu son emploi et n'en retrouve pas.
Lecture facile et agréable. J'avais un souvenir d'une lecture plus difficile de Kristin Lavransdatter.
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Deux courts romans sont rassemblés dans cet ouvrage de Sigrid Undset, norvégienne, née en 1882, prix Nobel de littérature.
L'âge heureux : dans un univers petit-bourgeois du début du 20ème siècle, Uni rêve de théâtre. Son fiancé Christian ne s'oppose pas à cette passion, et Uni aura l'occasion de remporter quelques succès de jeune actrice, avant qu'une autre soit privilégiée dans la distribution des rôles. L'autrice évoque ici l'aspiration d'une jeune femme à vivre son rêve, mais son ressenti personnel d'un éventuel accomplissement est tellement influencé par le regard des autres, et notamment de ses proches, qu'il lui sera au final difficile d'échapper à la condition d'épouse et de mère. Une lecture qui permet d'aller à la rencontre d'une jeune adulte qui se cherche, s'affirme pendant une courte période, et se range. Je crois avoir un peu de mal à ressentir de l'empathie pour ces protagonistes qui cèdent aux injonctions sociétales et traditionnelles. Mais nos sommes au début du 20ème siècle, et par ailleurs dans un milieu qui souffre de l'absence de moyens financiers qui pourraient éventuellement offrir, et encore ...., plus de liberté d'action, ou tout au moins d'indépendance financière. Dans le deuxième court roman "Simonsen", nous sommes aussi en présence d'un personnage, un monsieur âgé, qui une nouvelle fois a perdu son travail et donc sa source de revenus, et qui cède à la demande de son fils et de sa belle-fille au détriment de son propre bonheur, qui serait de rester auprès de la femme qu'il aime et de sa petite fille Svanhild.

Ce que réussit admirablement Sigrid Undset est de montrer comment des valeurs comme la bonté de coeur, la passion pour les arts, sont rejetés au détriment de considérations d'ordre économique.
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