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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est loin des nuages gris, des orages et de la pluie, qu'un petit nuage bleu a décidé de vivre sa vie, en toute indépendance. Il parcourt le monde, teintant en bleu tout ce qu'il approche, grossissant car refusant de lâcher sa pluie. Mais tout cela change le jour où il survole une ville en proie à une guerre civile.

Savant mélange de poésie et de réalisme, le nuage bleu, sous son air charmant et onirique, dénonce la guerre, la violence, le racisme et met en avant l'optimisme, la tolérance, la différence, le sacrifice de soi.
Avec de l'humour et beaucoup de tendresse, Tomi Ungerer raconte la bêtise humaine et démontre que la différence doit être une richesse…A méditer, pour les petits et pour les grands.
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Un nuage bleu vit sa vie dans le ciel sans se laisser troubler.
Tout bleuit sur son passage.
Il arrive au-dessus d'une ville en guerre et décide d'arroser cet endroit maudit. Il se vide et disparaît pour laisser la place à une nouvelle ville en paix toute de bleu parée.
Une histoire très poétique avec de magnifiques illustrations pour les petits artistes entre 4 et 6 ans un peu poètes dans l'âme et amateurs de jolies illustrations.
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Quelle poésie ! le petit nuage bleu est pacifiste, doux et se promène en ville jusqu'à tomber sur la haine, la colère et la guerre. Il décide de s'évaporer (je pensais qu'il allait même pleurer !) pour répandre sa jolie couleur et apaiser la folie. Les illustrations sont trop simples alors que c'est une ode à la paix. On finit avec un sourire aux lèvres.
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L'album raconte l'histoire d'un petit nuage totalement indépendant, libre de faire ce qu'il veut, quand il veut et où il veut. Sa joie de vivre fait qu'il se refuse à pleuvoir sur nous, là où les autres nuages gris se défoulent totalement. A propos de pluie, vous remarquerez que la pluie dominicale est pratiquement systématique: à croire que non seulement le dimanche est un jour pourri en soi parce que le lendemain on retourne au bureau ou à l'école ou à la fac, mais en plus il fait un temps pourri. Bonjour la dépression! Je ferme la parenthèse.
Le nuage bleu se plaît dans la liberté. Un jour, il découvre de lourds nuages noirs se profilant à l'horizon. Il va voir et constate avec horreur que ce sont les fumées, vapeurs d'une ville enflammée, ville dans laquelle on s'entretue pour des différences de couleur de peau. le nuage bleu se laisse donc pleuvoir, éteignant l'incendie et mettant un terme au conflit: tout le monde est bleu, et tout est revenu comme avant. Tout va de nouveau pour le mieux dans le meilleure au monde.
Comment expliquer de façon simple et efficace l'absurdité de la haine raciale et de la guerre?
Encore une fois, Tomi Ungerer montre sa capacité à aborder un sujet grave dont la logique échappe à tout le monde, et ce avec beaucoup de poésie et de légèreté. La notion de la différence est au centre de cet album. Cela commence évidemment par le personnage éponyme, qui de part sa couleur et sa joie de vivre se différence de la masse. D'ailleurs, la couverture de l'album est assez explicite: le nuage bleu flotte au-dessus des autres nuages dessinés sous la forme de moutons... ça veut tout dire! La différence est un concept assez difficile à manier, à comprendre, et le faire comprendre aux enfants n'est pas chose aisée: on leur explique que la différence n'est pas une tare et qu'il faut savoir se démarquer du reste de la société, rechercher sa personnalité (le nuage bleu), et en même temps, quand ils se demandent pourquoi les hommes s'entretuent, on leur explique que c'est parce qu'ils sont différents (les nuages noirs, la ville en feu). C'est assez paradoxal! Lorsque le nuage bleu pleut sur les gens et les rend de la même couleur que lui, il figure une idée utopiste: que nous soyons tous égaux, qu'on ne puisse pas se discerner l'un de l'autre et ainsi éviter la guerre. Ca part d'un bon sentiment, mais ce genre d'utopie est sujet à des dérives plus ou moins extrémistes: "soit tu nous ressembles, soit tu dégages!" Dans toute utopie qui se respecte, on fait porter la responsabilité d'un régime instable par ceux qui sont différents, qui veulent se différencier. Ce qui explique qu'aujourd'hui, les arabes, les homosexuels par exemple sont considérés comme responsables de la décadence dans laquelle le monde s'est jeté, parce que la morale chrétienne, qui est encore trop profondément ancré dans nos sociétés occidentales, nous interdit de considérer l'individu non pas comme un semblable, c'est-à-dire purement biologique (on a tous deux yeux, deux bras, deux oreilles, des cheveux, des poils sous les aisselles, des champignons entre les orteils...), mais comme appartenant à une communauté spécifique. Et c'est l'étiquette que nos osons coller sur les individus qui est responsable des maux dont souffre nos sociétés. Ce sont ceux qui voudraient que l'on soit tous pareils (les nuages qui ressemblent à des moutons, les nuages noirs symbolisant la guerre et les haines engendrées par les différences) qui sont réellement responsables du mal-être social. La conclusion du Nuage bleu laisse présager une société utopique, en paix perpétuelle. Dans ce contexte, oui, ça marcherait. Mais il suffit que la société "bleue" entre en contact avec une société différente pour qu'on puisse imaginer le pire. Heureusement, Tomi Ungerer ne va pas jusque là. La peur de la différence est un mal intarissable, mais en prendre conscience est, selon moi, une façon de combattre ce mal. Comprendre que ce qui fait la richesse d'une société, ce n'est pas l'homogénéité, mais au contraire l'hétérogénéité.
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Beaucoup de poésie, d'onirisme et de fantaisie dans l'histoire de ce nuage bleu. Tomi Ungerer nous balade ainsi dans le ciel pendant les trois quarts de son ouvrage en nous faisant habilement croire qu'il s'agit juste d'une ode à l'anticonformisme, quand soudain, patatras : sous notre nuage, c'est la haine, le racisme, la guerre et le meurtre.
Évidemment, la manière de laquelle le nuage bleu s'y prend pour éteindre l'incendie prête à sourire, mais l'auteur s'en tient à son parti pris onirique et fantasque, et il a finalement tout à fait raison.
La chute laisse un petit goût de bile âcre et misanthropique, de toute évidence voulu : faut-il vraiment que les hommes soient tous de la même couleur, fût-ce le bleu, pour qu'ils arrêtent de se taper dessus ?
À mon avis, ce n'est pas le meilleur album du grand Ungerer, mais cela reste une oeuvre remarquable, et plus puissante qu'elle n'y paraît au premier abord.
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Dans un monde étrange, un petit nuage bleu grossit par la volonté de ne pas se vider de son eau. Tout ce qu'il touche, tout ce qui le traverse prend la même teinte que lui. C'est un gigantesque incendie qui le décidera à "pleuvoir" . Ce livre nous parle d'amour et de sacrifice. Les illustrations "collent" au texte : tour à tour bleues, rondes et douces ou vives et anguleuses.
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Encore une de ces histoires simples où Ungerer dénonce les totalitarismes, tout en avançant des idées écolos !
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Si mon fils ne l'avait emprunté à la bibliothèque de son école, je n'aurait sans doute pas découvert cet album de Tomi Ungerer qui n'est pas des plus connu...
Et c'est dommage car il y a beaucoup de fantaisie et de poésie dans cet ouvrage...
Un joli album pour les enfants de maternelle qui pourront dans aucun doute poser nombre de questions.
Les illustrations sont sympa mais sans être non plus exceptionnelle.
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