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sur 98 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"La maison à droite de celle de ma grand-mère est rouge, celle de gauche est bleue. Celle qui se trouve en face de la porte d'entrée est jaune. La nôtre est verte. Traverser la rue s'est passer par toutes les nuances du spectre." C'est sur ces mots que s'ouvrent le roman de Michaël Uras..Comment y résister ? Il me fallait accompagner Giacomo !.
Roman atypique s'il en est. Nonna la grand-mère se meurt à l'hôpital . Giacomo enfourne quelques vêtements dans une valise et lui, l'exilé, quitte Marseille pour rentrer au village . Chaque retour est pour lui comme un tremblement d'âme. Comment, pourquoi donc est il parti ? Comment , pourquoi, pour qui repartir? Bien sur, sur l'île il y a Nonna , sa grand-mère, la complice, la confidente de son enfance, il y a Maria sa mère qui crie , qui hurle, qui claque les portes mais qui l'aime, Mario son père le taiseux, Fabrizio l'Ami d'enfance . Mais à peine arrivé, il "étouffe" . A peine monté sur le bateau du retour il est en manque . Va y comprendre quelque chose !
La Sardaigne ! Quand Giacomo en parle, quand il nous la raconte, larmes et sourires se mêlent. Cela se sent ,cela s'entend il l'aime. Mais derrière la narration plaisante de souvenirs d'enfance se cache le portrait d'un homme blessé par la vie, ni Ismael, ni Capitaine, qui essaye de vivre à défaut de simplement survivre.. Un roman certes plein de tendresse mais aussi plein d'une tristesse diffuse qui vous colle à la peau et à l'âme la dernière page tournée .
Un grand merci aux éditions Préludes via NetGalley et bien sur à Michaël Uras pour son amour de la littérature.
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La couverture est toute aussi pétillante que l'histoire du roman " La maison à droite de celle de ma grand-mère " ! Publié aux éditions Préludes, ce nouveau roman de Michaël Uras est une ode à la Sardaigne et à ses habitants ! Un voyage ensoleillé donc, un retour aux origines et à la famille...

Giacomo, trente-cinq ans, est traducteur à Marseille. Quand on lui apprend que sa grand-mère nonna a été hospitalisée et que la fin est proche, il prend le premier bateau à destination de son île natale : la Sardaigne !
p. 18 : " J'étais venu pour ma grand-mère, ma nonna qui, selon le message laissé sur mon téléphone par Gavino, mon oncle, vivait ses derniers instants. "
Mais celle île, il la fuit depuis toujours, tout autant qu'elle l'attire...
p. 12 : " Il faut être courageux pour revenir là où on est né, là où l'on a grandi, et observer les lieux avec un regard d'adulte. "
Sa mère est le portrait type de la "mama" méditerranéenne : étouffante mais aimante ! Son père, plus effacé et particulièrement chauvain, a des idées très arrêtées.
p. 51 : " - Rien d'autre ?
- Non, tu sais, les choses ont bien changé depuis ton départ. L'épicier vend des produits décevants. Des choses qu'il fait venir d'ailleurs. Pourtant, nous avons tout ce qu'il faut, chez nous.
- En quoi est-ce gênant que les produits viennent d'ailleurs comme tu dis ?
- Par principe, Giacomo, par principe. "
A peine arrivé, il se précipite au chevet de nonna, inconsciente.
p. 62 : " Ils ne pouvaient imaginer que cette femme avait écouté mes chagrins, encouragé mes désirs de fuite, clamé ma mère quand la tension était à son maximum, qu'elle m'avait donné une dose extraordinaire de douceur, à diffusion lente, qui courait encore dans mes veines, même quand j'étais à des milliers de kilomètres d'elle. "
Sous la pression de son éditeur, il a emporté avec lui une version inédite de Moby Dick du célèbre Herman Melville, dont il doit en faire une traduction. Mais petit à petit, et au gré des rencontres, il va se laisser aller au rythme insulaire. Il revoit le Capitaine, figure de l'île, et ancien héros de guerre. Puis Fabrizio, son ami d'enfance au corps décrépit, mais aussi Manuella, l'épicière du village dont il était amoureux enfant.... Tous lui réveille des souvenirs nostalgiques, aussi agréables que dérangeants.
p. 127 : " Mon esprit était trop occupé par la vie sur l'île, par ma grand-mère, par le Capitaine, par ma famille, par tout ce que j'avais voulu fuir durant des années. Ici, le travail monastique de la traduction passait au second plan. Il y avait trop de bruit. Voilà pourquoi j'étais parti ! "
Son séjour sur l'île se transforme en semaines, au plus grand dam de son éditeur ! En effet, nonna ne semble pas décidée à pousser son dernier soupir. Il semble même qu'elle se soit fait tendrement manipulatrice...
p. 114 : " - A quoi penses-tu, mon chéri ?
-A rien. Je dois te laisser, nonna. Il faut que je travaille un peu. Tu vas continuer à faire la morte ?
-Oui, j'arrêterai quand plus personne ne viendra me voir. J'ai supporté ma famille durant toutes ces années. J'ai aidé ta maman, ton oncle, j'ai enduré leurs histoires, leurs colères, leurs disputes. J'ai le droit de me venger à présent.
-Une dernière question, grand-mère.
-Oui ?
-Pourquoi ne m'as-tu pas parlé immédiatement ? Pourquoi as-tu attendu un peu ?
-Je voulais savoir si tu étais devenu comme eux. Dès que j'ai eu la réponse, je t'ai parlé. "
Mais une douce mélancolie s'empare de notre traducteur. Sous ses airs détachés, se cache une profonde blessure. Giacomo se dévoile progressivement.

Je m'attendais à un roman plutôt léger et drôle. Or, il aborde des sujets délicats. Les notions de famille et de deuil y sont développés d'une manière certes assez burlesque par moment, mais il provoque inévitablement une réflexion chez le lecteur. Comme un second effet. J'ai aimé le style d'écriture de Michaël Uras  !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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La maison à droite de celle de ma grand-mère…… où exactement ?
Et bien voilà, je suis allée voir. Je rentre de voyage.
J'ai pris le bateau avec Giacomo et je suis allée passer quinze jours en Sardaigne.
Il était préoccupé par sa grand-mère agonisante.
Il devait absolument terminer la traduction der Moby Dick, son éditeur le harcelant au téléphone.
Mais on a pris notre temps.
Il a tout retrouvé. Les couleurs des maisons, ses parents, sa famille, le Capitaine, le vieux médecin du village, la belle épicière…..
Il s'est un peu amouraché de la femme médecin qui soignait sa grand-mère.
Et puis, sa grand-mère allant mieux, sa traduction terminée, j'ai repris le bateau avec lui pour rentrer à Marseille.
Oh ! Il ne s'est rien passé d'extraordinaire pendant ces quinze jours, pas d'action pour l'action, pas d'aventure palpitante.
Mais c'était tellement agréable ! J'ai tellement apprécié la compagnie de cet homme doux, sensible, rêveur. Son historie avec son ex-femme et le drame dont ils ne se sont pas remis m'a beaucoup touchée.
Et aussi j'ai tellement aimé son île, son village.
Ravie de t'avoir rencontré Giacomo, et merci pour ces quinze belles journées passées à tes côtés.
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La maison à droite de celle de ma grand-mère m'a été envoyé par les éditions Préludes et par net galley.
La couverture m'attirait, c'est jaune, c'est gai, je m'attendait à un roman léger. Léger il faut vite le dire car ce roman, très joli au demeurant, est emprunt de tristesse.
Giacomo revient en urgence en Sardaigne, où sa grand-mère se meurt. Il ne compte pas y rester longtemps car traducteur, un travail urgent l'attend. Mais c'est sans compter que tout s'en mêle pour le faire rester sur l'île...
C'est un très joli livre, qui m'a charmé mais j'ai trouvé ça triste. Il y a énormément de mélancolie dans ce roman, et ça ne colle pas trop à mon humeur du moment, j'avais envie de quelque chose de beaucoup plus léger.
Mais c'est un bon roman, à découvrir, et à qui je mets quatre étoiles. Je ne regrette pas du tout ma lecture, même si je ne m'attendait pas à ça.
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Un très beau livre, sur la nostalgie, les souvenirs, le temps qui passe, la vie sur une île (la Sardaigne). Un livre pas très joyeux, contrairement à ce que laissait penser la couverture colorée et le résumé, mais qui aborde des thèmes profonds, mélancoliques.
C'est surtout le récit d'un retour qui se veut provisoire, car la grand mère du héros, qu'il aime particulièrement, se meure. D'un retour dans une famille où les non dits et l'incompréhension sont lourds. Un livre qui aborde aussi la traduction, puisque c'est le métier du héros, métier qu'il peine à exercer dans cette ambiance comme suspendue dans le temps, dans l'attente d'un décès qui finalement s'éloigne de jour en jour. Une fin pas très joyeuse non plus mais cohérente.
En bref, un beau livre bien écrit, sur la famille, l'enfance, le temps qui passe. Pas de grands évènements dans ce livre, juste des instantanés de vie, qui apporte malgré tout une certaine sérénité à la lecture. Un bon moment de lecture.
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La maison à droite de celle de ma grand-mère est rouge, celle de gauche est bleue. Celle qui se trouve en face de la porte d'entrée est jaune. La nôtre est verte. Traverser la rue, c'est passer par toutes les nuances du spectre. Une plongée dans l'arc-en-ciel. »
Giacomo, traducteur de livres habite Marseille. Un jour, il reçoit un coup de fil de son oncle lui apprenant que sa grand-mère, qu'il adore, est mourante. Il prend de suite le bateau pour la Sardaigne, île qui l'a vue naître et grandir.
De retour dans la maison familiale, il retrouve son père toujours taiseux qui a un métier très original, il n'est pas peintre en bâtiment mais sur les bâtiments, il peint des fresques sur les murs des maisons. Sa mère envahissante en diable, si sarde et que l'on aimerait qu'elle nous prenne dans ses bras.
La grand-mère n'est plus si pressée de quitter le monde des vivants. Une drôle de paroissienne, cette grand-mère mutine, attachante, qui sais ce qu'elle veut et, surtout, ce qu'elle ne veut pas.
Giacomo retrouve Manuella, l'épicière, son fantasme de gamin puis d'adolescent. Son grand copain Fabrizio qui n'est jamais parti, est miné par une maladie de peau qui le vieillit prématurément.
Ah Manuella ! Elle s'occupait de leur équipe de foot minable mais si heureuse d'être ensemble, de sortir chaque dimanche du village.
Il y a aussi le Capitaine qui les accompagnait lors de la sortie natation dans la Méditerranée. Chaque semaine, il leur offrait des glaces à la fin de la séance. Ce Capitaine, héros de la dernière guerre, que le pays a oublié lui aussi et qui se retrouve seul, tujours bien mis. On a sa fierté que diantre !
Qu'est-ce que j'ai aimé cette incursion sarde. Je ne le lisais que le soir et je ralentissais ma lecture pour que le plaisir dure plus longtemps. J'y ai pris des grandes bouffées d'amour, des pichets entiers d'humanité, des bolées d'air sarde le tout accompagné d'une douce mélancolie.
Comme dans ses autres ouvrages, l'écriture de Michaël Uras est tendre, mutine, guillerette, amoureuse, nostalgique.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Séduite par la couverture très colorée et la promesse d'un roman " joyeux", ode à la Sardaigne, je n'ai pas hésité à solliciter le dernier roman de Michael Uras. Je l'ai apprécié, mais pas pour les raisons évoquées plus haut. Sur cette île écrasée par le soleil sourd une étrange mélancolie, une tristesse à fleur de peau. le personnage principal, Giacomo, traducteur de trente-six ans, est installé à Marseille. Il a fui la Sardaigne, une mère envahissante, un père réfugié dans le silence. Il a instauré au fils des années une relation complexe avec sa terre d'origine. Pressé de la quitter, pressé d'y retourner.

Il se précipite au début du roman en Sardaigne pour assister aux dernières heures de sa nonna, vieille dame à laquelle il est très attaché. C'est la seule de la famille qui le comprend vraiment. Il a emporté avec lui une version inédite de Moby Dick en cours de traduction. Son employeur le presse pour qu'il termine son travail. Giacomo, lui, se laisse prendre par le rythme insulaire. Il se promène avec le capitaine, vieux militaire, figure légendaire du village, figure tutélaire de son enfance. Il rend visite à sa nonna à l'hôpital, qui s'avère, de jour en jour, de moins en moins à l'article de la mort. Il renoue avec Fabricio, son ami d'enfance, qu'une maladie rare condamne à vieillir prématurément. Il tente une amourette avec Alessandra, un médecin.

Ces quelques semaines, suspendues à un décès qui ne survient pas, n'ont rien d'extraordinaire. Pourtant, au travers d'événements en apparence anodins, le lecteur devine que le héros prend du recul sur son métier, sur son couple, en perdition depuis que le malheur s'est abattu sur eux, sur ses premières années d'enfant fragile et sensible.Il lui faudra symboliquement mourir à la fin de cette période sur l'île pour espérer renaître.


Une histoire à la mélancolie ensoleillée
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Michaël Uras est l'auteur du roman "Aux petits mots les grands remèdes", paru à la rentrée littéraire - j'allais dire de l'année dernière, mais non... - 2016. Cet ode à la Sardaigne est tentant, mais qu'en est-il réellement? Dès la couverture, le récit de Michaël Uras est lumineux et coloré, même si la raison du retour du héros est bien triste.

Giacomo est rappelé au chevet de Nonna, sa grand-mère qui se meurt à l'hôpital. Il quitte donc Marseille pour revenir sur son île natale. Pourquoi s'est-il exilé de cet lieu arc-en-ciel qu'il aime par dessus tout? Il y a sa mère qui crie tout le temps mais qui l'adore, son père le taiseux, son ami d'enfance, Mais dès qu'il pose le pied à terre, l'oppression revient, galopante. A peine est-il repartit que le manque se fait sentir. Je t'aime, moi non plus.

L'auteur, au travers de détails anodins, dépeint la vie insulaire que mène Giacomo en attendant - c'est bien triste de le dire - le décès de sa tendre Nonna. Il y a les promenades sur le port, les visites à l'hôpital, les discussions avec Fabrizio, condamné à vieillir prématurément, sur la lenteur de la vie qui s'écoule loin du tumulte de la vie moderne. Un retour, pour un instant en enfance, en vacances.

Michaël Uras rend, dans ce paysage écrasé par le soleil, chaque personnage attachant, même le plus secondaire d'entre eux, et c'est avec plaisir que le lecteur vagabonde et papillonne d'une scène à l'autre, d'une émotion à l'autre. Comme s'il savourait un bonbon à l'anis, le laissant fondre doucement sur sa langue. Giacomo, dans son incertitude et sa quête est touchant et attachant. C'est un rêveur, qui s'échappe grâce à sa solitude, mais qui du coup heurte souvent les gens à travers son attitude détachée.

Un autre élément qui fait que le lecteur appréciera encore plus cette lecture, est le métier de Giacomo. Il est traducteur, il aime la lecture avec passion. Au moment de son escapade en Sardaigne, il travaille sur une traduction de Moby Dick d'Herman Melville. Quelques titres intéressants sont d'ailleurs cités...
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Un roman bien rafraîchissant. Une lecture enjouée, des personnages attachants, une certaine naïveté. un bon moment.
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Soyons honnête : je n'avais jamais lu de livre de Michaël Uras et j'ai tout d'abord été attirée par la couverture colorée du livre (merci aux éditions Préludes!), promesse de gaieté et de légèreté alors que l'hiver s'installait.

La maison à droite de celle de ma grand-mère s'est révélée une lecture très agréable. L'auteur, d'origine sarde par son père, nous transporte à merveille en Sardaigne, avec ses paysages que ses habitants hauts en couleurs ! Mais ce livre ne se résume pas à cela.

Giacomo, traducteur, retourne sur les terres de son passé, pour revoir sa grand-mère mourante. Tel un temps d'arrêt sur sa vie, il y est question de racines, de famille, d'enfance, d'amitié, de perte de l'innocence, du poids de la culture, de quête de son identité, de difficulté à communiquer, de douleurs mais aussi rassurez-vous de vie! Et la moins vivante n'est peut-être pas celle que l'on croit…

Chaque personnage est attachant : Giacomo mais aussi la grand-mère nonna, le capitaine, ou l'ami d'enfance Fabrizio. L'intrigue n'a certes rien d'extra-ordinaire et ne livre ni tension ni surprise. Mais je ne me suis pour autant pas ennuyée dans cette lecture, au contraire : un bien joli roman, touchant, tendrement acidulé, à la fois mélancolique et lumineux.
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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