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EAN : 9781090424853
28 pages
éditions Lunatique (01/03/2017)
3.79/5   7 notes
Résumé :
Maurizio a quitté son village sarde pour les beaux yeux d'une touriste française, et voilà que l'idée le prend de rentrer au pays pour ouvrir une librairie! Aidé de Giacomo, son ami d'enfance, avec qui il a correspondu toutes ces années d'exil, Maurizio, «un homme sans histoire, sans bruit, dans un pays où l'on crie pour se dire bonjour» va devoir affronter la rancune tenace et la redoutable défiance de ses compatriotes.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Une librairie ? Pour les moutons ? Je n'ai jamais vu personne avec un bouquin dans ce village.
Vends des fromages, ça rapportera davantage. "(p. 18)

Le ton est donné pour cette nouvelle de Michael Uras ... Donné par Giacomo, l'ami de jeunesse du héros, sarde, Maurizio, qui, un jour quitte la Sardaigne pour l'amour d'une belle française, passionné de littérature, qui va lui communiquer son amour des livres. En triste contrepoint, leur histoire d'amour se soldera par un échec.
Maurizio décidera de revenir dans son village, avec l'idée assez utopique d'y créer une librairie...

Ses compatriotes insulaires ont la rancune tenace, lui montrent leur ressentiment d'avoir "trahi" en partant de l'île.... Ils ont bien l'intention de se venger, de lui faire sentir leur défiance...

Seul Giacomo, son ami d'enfance le soutient comme il peut. L'affection est toujours là, mais un certain écart culturel s'est creusé . Maurizio tente , en vain, de faire lire à son ami, "L'Homme sans qualités" de Robert Musil... , entre autres !!....

Ostracisme double : "rester entre soi", et une méfiance instinctive envers le culturel et les livres...!

"Le soir, je laissai mon ami dans une tristesse profonde. Mes tentatives pour lui remonter le moral restèrent vaines. Pourtant, j'étais franc en lui expliquant que les gens devaient "se faire " à la littérature, qu'elle était un monde inconnu pour tous les villageois. Ils s'y feraient"

Parmi les textes les plus brefs que j'ai lus !!!...

J'ai apprécié, certes , mais je suis restée franchement sur ma faim....Je trouve qu'entre la terre de Sardaigne et la fonction d'un libraire dans un village, j'aurais aimé "savourer" un roman étoffé et "nourri" entre l'amour des livres, les typologies de lecteurs, ainsi que les usages, coutumes
villageoises sardes...!!!
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Merci à la librairie Par mots et merveilles de m'en avoir parlé. J'avoue que ce petit livre a attiré mon regard ne serait-ce que par son titre. Ne vous fiez pas au résumé. le contenu est différent mais il nous permet d'avoir une idée de ce les gens de cette ville pense de cette librairie. Et quel dommage de lire qu'ils sont contre.


Le texte est très bien écrit. Il n'y a pas de fioritures. On découvre rapidement l'ouverture de la librairie. À partir de ce moment-là, on découvre quelques aspects du passé du libraire par le biais de son ami. J'ai découvert pas mal de romans que je ne connaissais pas. Une jeune femme est mentionnée. Je n'en dirait pas plus. Concernant la fin, c'est vrai qu'elle est, à mon avis, un peu raté. Je n'étais pas sûre de ce qu'il se passe. de plus, je me suis dit "et après?". Ce la n'empêche pas le plaisir de lecture lorsque vous avez peu de temps. (ce qui est un peu mon cas en ce moment. Pour preuve, je l'ai lu quand je faisais l'entrée de la cantine au boulot).


En bref, une lecture sympa sans prétention. Cela se lit rapidement et c'est une petite maison d'édition qui publie cette nouvelle. Je suis fière de mon action.
Lien : http://lessortilegesdesmots...
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Ce que pourrait signifier l'ouverture d'une librairie dans un village de Sardaigne.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/09/note-de-lecture-une-librairie-en-pays-hostile-michael-uras/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ne t'en fais pas, tu reviendras vers ce chef-d'oeuvre bientôt car il va se rappeler à toi. [allusion à L'Homme sans qualités de Robert Musil ]. Les grands livres finissent toujours par l'emporter sur notre frilosité intellectuelle. (p. 13)
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La librairie a ouvert le 30 juillet 1984, le seul jour de pluie du mois. Maurizio, le propriétaire, avait tout prévu car c’était aussi relâche au cinéma. Rien à faire au village. Rien à faire nulle part dans ce maudit pays. Des jours entiers de distribution de tracts dans notre village et dans les autres, un peu plus éloignés. Trois ou quatre kilomètres, maximum.
Da Maurizio
La librairie nouvelle !
Ouverture le 30 juillet,
venez nombreux pour lire et boire un verre
Quand ma mère ouvrit la boîte à lettres (mon père ne s’abaissait jamais à « ça », il répétait à qui voulait l’entendre que si on avait quelque chose à lui dire, il fallait venir le trouver directement), elle découvrit un bout de papier inhabituel. Elle le lut avec entrain, comme si on allait lui apprendre qu’elle avait gagné à un jeu auquel elle n’avait pas participé.
« Da Maurizio, encore une pizzeria, pensa-t-elle. Mais quand arrêteront-ils d’en ouvrir ? Nous autres anciens nous détestons ça. Il n’y a que les jeunes pour manger des choses pareilles, c’est gras, c’est lourd. Elle fera faillite, comme les autres.
Les personnes âgées ne détiennent pas toujours la vérité. Il lui fallut deux bonnes minutes avant de comprendre qu’il était question d’une librairie et poursuivre dans l’indignation.
« Une librairie ! Mais que va-t-on faire d’une librairie dans notre village ? Personne ne lit ici. Et qui sait lire, d’ailleurs ? Ça ne fera pas long feu. »
Parmi les personnes âgées, certaines se trompent encore plus que les autres. Ma mère en faisait partie. La sagesse n’a pas d’âge, la bêtise non plus.
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Donc, le 30 juillet, j’étais au côté de Maurizio pour l’inauguration. J’avais mis au parfum mes parents et je leur avais demandé de venir par politesse soutenir un ami d’enfance. Mais les vieux Sardes sont rancuniers, ils n’aiment pas vraiment que l’on parte « ailleurs » pour manger une herbe trop verte en apparence et souvent indigeste. « Nous passerons cinq minutes » avaient-ils lancé quand je tentai de leur vendre la librairie.
Cinq minutes. Je retrouvai là leur pingrerie légendaire. Ils auraient pu rester la journée dans la boutique, personne ne se serait inquiété de leur absence à la maison. Les vieux intéressent peu les jeunes.
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Elle n'était pas belle comme "quelque chose" ou comme "quelqu'un" (une actrice, par exemple), elle était belle et la phrase s'arrêtait après l'adjectif car tout était dit. (p. 10)
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Une librairie ? Pour les moutons ? Je n'ai jamais vu personne avec un bouquin dans ce village. Vends des fromages, ça rapportera davantage. (p. 18)
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