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EAN : 9782253177593
224 pages
Le Livre de Poche (30/04/2014)
3.37/5   50 notes
Résumé :
J’ai toujours eu un problème avec Proust. Dès le départ, j’ai su qu’il me ferait mal. Au-dessus de mon lit d’adolescent, à côté du poster de mon footballeur préféré, Marcel trônait, fier, sûr de lui, la tête inclinée sur ma droite, reposant contre sa main. Il me fixait. Quand je regardais trop mon idole sportive, j’avais l’impression que... Proust me rappelait à l’ordre : "Jacques Bartel, cessez de scruter cet idiot, je suis là, moi, seul être valable dans cette cha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Proust peut-il gâcher une vie ?
Affirmatif colonel !

Jacques Bartel possède en tout et pour tout deux posters se jaugeant du regard, c'est dire la taille de sa chambre. Proust vs Cruyff, faites vos jeux, la baballe est dans votre camp. Contre toute attente, c'est Cruyff qui lâchera le premier, victime d'un tacle viril mais correct d'un Proust finalement destiné à devenir l'unique référent de cet ado monté comme un coton tige.
Papa le moque, maman s'en inquiète, ses rares conquêtes le larguent à la moindre évocation, sinon tout va bien, merci pour lui.
Chercher Proust ou l'histoire d'un gamin qui rêvait trop grand pour lui.

Aspirer à devenir le spécialiste incontournable de Proust, mazette, l'a pas peur l'gamin. Atypique et d'une fraîcheur salutaire, ce Chercher Proust pouvait dérouter au départ. Si, un peu quand même, surtout pour les néophytes en Robert Proust dont je faisais partie, mais ça, c'était avant. Evidemment, je connaissais son dessert favori, bien que trouvant les madeleines un peu sèches en bouche, pour le reste, encéphalogramme plat sur le sujet, circulez, y a rien à voir.

Quel bonheur d'assister au parcours singulier et semé d'embûches de cet exalté un brin candide tout en devenant un peu plus calé en la matière. Uras, en pédagogue averti, enseigne le petit Proust pour les nuls sans avoir l'air d'y toucher, à petites doses homéopathiques.

Un court récit improbable et déroutant qui se lit d'une traite, le sourire aux lèvres et l'esprit en éveil, histoire de pouvoir placer quelques anecdotes bien senties sur Patrick Proust au détour d'une conversation entre érudits. Quand je vous disais qu'on en ressortait grandi...



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Chercher Proust, pourquoi pas ? Encore faudrait-il le trouver ! Et là, je n'ai rien trouvé du tout, juste une histoire tantôt drôle tantôt triste, mais toujours vaine, un peu à la manière de Paasilina.

Ça commençait bien pourtant, avec cet adolescent obsédé par 2 choses, Proust et le sexe. le récit de ses déboires masturbatoires et des inquiétudes de ses parents m'a même plutôt amusée. le problème, c'est que ça s'est essoufflé très vite, l'adolescent grandissant et l'unique ressort narratif restant la difficulté pour un intellectuel proustien de vivre avec les autres, famille, petite amie, amis, collègues. Au bout d'un moment, forcément, on tourne un peu en rond et on s'ennuie malgré les traits d'autodérision ou les quelques anecdotes littéraires.

Cela dit, je reconnais que je ne suis pas du tout sensible à cette littérature où l'originalité et la fantaisie se suffisent à elles-mêmes et tiennent lieu d'intrigue. D'autres apprécieront certainement, car le livre est bien écrit et certaines scènes joliment troussées. Pour ma part, ça m'a juste donné envie de tenter ma chance avec La Recherche elle-même et, à bien y réfléchir, ce n'est déjà pas si mal !

Challenge 'Petits plaisirs' 11/xx
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Que c'est agréable de lire un livre bien écrit. Et celui-ci l'est, indéniablement.
Jacques Bartel se découvre, dès quinze ans, une passion pour Proust.
Passion qui ne va que grandissant puisqu'il deviendra chercheur en littérature à « l'association proustienne ».
Passion qui va le rendre asocial.
Il ne se passe pratiquement rien dans ce roman, et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde. L'atmosphère elle-même est proustienne, mais dans un contexte et un ton contemporains.
Proust n'est pas ma tasse de thé (quoique…. y tremper une bonne madeleine…. de Commercy bien sûr). J'ai retenté de le relire il y a peu, mais sans succès.
Et malgré ça, j'ai beaucoup aimé ce livre et passé un excellent moment.
Un style intelligent, fin et délicat. Un ton plein d'humour ; les questionnaires de Proust appliqués aux personnages, par exemple.
Un premier roman des plus réussis, et je présume qu'il doit être très agréable et enrichissant d'avoir un professeur de lettres comme Michaël Uras.
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Quand je vous disais que Proust était un homme dangereux!!! qui aurait pu penser qu'il allait rendre addict un gamin de 15 ans ? "Prousticisme " pathologie liée à une trop grande passion pour l'univers proustien .Cela n'existe pas cette maladie !mais si , mais si !!! c'est celle qui a touchée de plein fouet Jacques Bartel le pôvre 15 ans à peine et déjà atteint ...
Et elle a duré cette maladie , le voilà en fac de lettres spécialité : PROUST, le voilà en recherche fondamentale sujet : PROUST, le voilà avec sa chérie un petit catleya mon amour ? 2 claques et la voilà partie ....
Bref un premier roman généralissime, un moment de lecture le sourire aux lèvres , même que cela me donnerait envie de me replonger dans La Recherche (lue ...je vous dis pas quand !!) Mr Uras .j'aimerais bien être l'une de vos élèves de français rien que pour vous entendre parler de Proust !!!
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Adolescent, Jacques Bartel se découvre une véritable passion pour Marcel Proust. Ses écrits bien entendu mais aussi la personne qu'il était. Il a même un poster dans sa chambre; c'est dire ! Mais cette passion va le rendre asocial, car personne autour de lui ne comprend ce culte. L'auteur arrive à la fois à rendre hommage au grand auteur mais également à s'en moquer gentiment. Un petit roman bien écrit très agréable à lire, drôle et fin qui fait du bien en ces temps troublés!

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je fixai ma voisine de métro, elle finit par me regarder, je souris, elle aussi, que faire de plus ? Voilà ce qu'il me manquait, le « dernier coup de reins » comme l'on dit au football, cette petite chose qui fait que votre vie vous appartient et qu'elle peut changer à tout moment. La jeune femme s'arrêta à la station suivante, bien sûr je ne la suivis pas, j'y pensai un instant puis me ravisai, je la reverrais sans doute, je prendrais cette ligne tous les jours de ma vie, nous finirions bien par nous retrouver. Elle aussi voudrait me rencontrer. Que d'inepties ! A tout idéaliser, à toujours repousser les échéances, je passais à côté de ce qu'aurait du être ma vie.
Au sortir du métro, je me rendis à la librairie de mon quartier, je saisis un dictionnaire et consultai l'article « Procrastiner » .
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Mes premières lectures de La Recherche (1) étaient forcément imparfaites. Je ne comprenais pas tout, et souvent, la syntaxe de mon maître m’ensevelissait. Ecrasé par une phrase de dix lignes, je n’avais plus aucun repère. Je savais que lors d’une avalanche, une victime devait uriner pour retrouver la direction du sol et donc savoir si elle avait la tête en haut ou en bas. Dans mon cas, uriner ne m’était d’aucun secours, où était le sujet, où était le verbe, de quoi était-il question au juste ? A vrai dire, et comme tout lecteur qui se respecte, dans ces moments neigeux, je passais à la page suivante tout en faisant mine d’avoir compris le passage oublié. Je n’ai pas honte de dire que certaines pages sont restées pour moi, pendant des années, aussi obscures que le plus obscur des poèmes de Mallarmé. Et pourquoi peut-on entendre à la télévision, à la radio, des gens dirent qu’ils relisent Proust régulièrement ? Simplement parce que comme moi, ils ne l’ont pas lu entièrement, ils ne le relisent pas, ils le lisent. Pourquoi revenir vers quelque chose d’ardu ? Pour vérifier s’ils ont progressé intellectuellement depuis leur dernière rencontre avec La Recherche. Très souvent, la réponse est négative. « Ce n’est pas grave, se disent-ils, j’ai le temps, ces jours-ci je suis stressé, fatigué, au boulot, ça va pas trop, ma femme m’énerve, mes enfants aussi. Je reprendrai cette lecture plus tard. » Ainsi, La Recherche perdure …

(1) « A la recherche du temps perdu ».
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Lors d'une crise particulièrement douloureuse, ne sachant plus que faire, je saisis le livre et le mordis de toutes mes forces, laissant l'empreinte de mes dents sur la couverture. Quelques instants plus tard, la souffrance s'estompa. Pour la première fois, Marcel Proust venait de me soulager. Cette expérience se renouvela plusieurs fois, le pauvre livre, que je possède encore, en conserve les stigmates. Pour remercier l'auteur de son aide merveilleuse, je décidai de débuter son œuvre. (p.14/15)
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Mon adolescence se passa sous la domination proustienne. Il m'était donc tout à fait naturel de chercher à en faire un métier. Là, la situation se compliqua sérieusement. En France, faire des études de Lettres, c'est forcément ne rien faire, puisque pour la plupart, lire c'est ne rien faire.
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"Maman n'existait plus que pour moi, j'étais son unique préoccupation. Le matin elle se levait pour faire mon petit-déjeuner, à mon réveil mon café au lait était prêt, à bonne température, et même si mes horaires n'étaient pas réguliers et que je ne les lui communiquais jamais, instinctivement (en fait elle épiait chacun des bruits provenant de ma chambre) elle s'adaptait à mon emploi du temps. Pour reprendre une plaisanterie sur les mères juives, lorsque je me levais la nuit pour faire pipi, maman refaisait mon lit".
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