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EAN : 9782823616972
240 pages
Editions de l'Olivier (14/01/2021)
3.29/5   28 notes
Résumé :
Parce qu’il n’a pas réussi à avouer à sa mère son intention d’arrêter sa thèse, Antoine se condamne à la terminer, disant adieu à ses projets de vacances. Mais le compte à rebours lancé, son quotidien vire à la
catastrophe. Entre l’énigme de son frère, venu droit de Londres s’échouer sur son canapé, sa peur panique de ne pas y arriver et son angoisse de mettre le point final à ses études, rien ne se passe comme prévu : la
perspective de sa soutenance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Anne Urbain, professeur agrégée de lettres, a publié sa thèse de doctorat sur la censure de la littérature érotique du XXème siècle.

La soutenance est son premier roman.

Le sujet en est, les affres et tourments d'Antoine devant terminer sa thèse sur la censure de la littérature érotique du XXème siècle.

Pourquoi pas pourrait on dire, si ce n'est, pourquoi ? tout simplement.

Ballon d'essai d'un futur écrivain ? Plaisir personnel d'écriture ? Intérêt relatif du sujet ? Anne, du haut de ta tour, que vois tu venir et nous le diras tu.

Ne s'agissant pas tout de même d'un copier - coller, le thésard est un homme. Mais une femme écrivant à la place d'un homme, les modes de pensées sont ils les mêmes ?, là où d'une bricole l'un pourrait en faire une montagne, l'autre d'une montagne, pourrait n'en faire qu'une bricole. Mais n'exagérons pas, du moins pas trop.

Histoire de famille également, pour pimenter un peu le récit égocentré. Quelques dérangeants dérangés dans le lot, intimité familiale ou pur imaginaire ou délire rejoignant la réalité, on ne sait pas.
Cette partie, rondement menée, un peu d'action que diable, ne va pas cependant jusqu'au terme de ce qu'on aurait pu en attendre, on tait le principal et on se répand sur l'accessoire. Mentalité féminine ou masculine ?

Lecture au demeurant plaisante, écriture alerte et enlevée, des références pas toujours référencées ce qui est dommage pour le suivi, tout le monde n'est pas censé avoir aimé Edgard Poe dans son jeune âge ni avoir lu je ne sais qui. Ah ces agrégés !

Bref, bon vent à Anne Urbain avec des sujets à venir plus porteurs.

Je me souviens, une signature Bd dans une librairie. Je prends une Bd de l'auteur.
Qu'est ce que cela raconte ?
Ma grossesse répond elle.
Ah bon !

Ah les hommes, vous connaissez, ils vous soutiennent comme ils peuvent.

Et tous mes encouragements.
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Antoine, prof de lettres dans un lycée de la banlieue nord se pose une question existentielle : va-t-il se lancer dans la rédaction de sa thèse de doctorat sur laquelle il travaille depuis de nombreuses années ? Tenté de répondre par la négative, mais incapable de l'avouer à sa mère, il décide finalement de s'y mettre sérieusement. Il aime accumuler les données mais a du mal à passer à la rédaction, il va donc se fixer une discipline d'enfer avec un rythme précis d'écriture par jour. Mais l'arrivée de son frère aîné, qui s'incruste chez lui, frère qu'il pensait scotché à sa vie de golden boy à Londres, le déstabilise. Sa compagne, qui anime « des ateliers d'auto exploration du sexe féminin » ainsi que des spectacles de gym/danse, part en voyage professionnel en Corée à ce moment-là, ce qui contribue à son isolement. Suspense insoutenable sur le devenir professionnel du héros du livre…
C'est un livre léger, bien écrit, quelques moments amusants, pas assez à mon goût. Lecture facile et rapide mais aussi vite oubliée je pense. Peut-être faut-il être passé par les affres de la préparation d'une thèse, les difficultés d'enseigner dans des préfab, les angoisses face à une éventuelle candidature dans le supérieur, pour apprécier comme il le faudrait ce premier roman. L'auteure sait de quoi elle parle, prof au lycée de Sevran (93), thésarde sur la « censure d la littérature érotique au XXème siècle ».
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Certains bouquins font l'effet de mets exquis dont on ne goûte que rarement au raffinement. D'autres laissent la sensation d'un plat de pâtes gratinées à la perfection, qu'on apprécie chaque fois avec la même intensité. Pour moi, ce roman appartient à la deuxième catégorie. Sans rien offrir d'exceptionnel, il m'a séduit par sa simplicité et son infinie justesse, ce portrait on ne peut plus réaliste d'un trentenaire ordinaire.

En outre, le fond du bouquin me laisse savourer deux réflexions, deux vertiges de trentenaire, d'entrée définitive dans la vie d'adulte.
Il y a, bien sûr, celle de la fin des études et de la découverte du monde professionnel. La désillusion. On ne sait jusque là travailler qu'en visant des échéances courtes. le brevet. le bac. le mémoire. La soutenance. Mais rarement apprend-on à se projeter au-delà. Pire : on a tendance à imaginer l'après-échéance comme une délivrance, une magnifique liberté. Alors qu'aussitôt après, on se retrouve à nouveau enfermé dans une nouvelle course à l'objectif. Cela me laisse l'image d'un poisson rouge dans un bocal, qui verrait dans chaque tour la quête d'une sortie vers l'océan.
Puis, de façon plus implicite, réside dans ce roman la question du rapport à la famille. Pendant près de vingt ans, on ne connaît nos parents et fratries qu'à travers un regard d'enfant. Cela implique des non-dits, des interprétations biaisées de ce que sont ou pensent les autres. Une fois émancipés, on croit connaître ces gens qu'on a fréquentés plus que n'importe qui d'autre. Or, si on demeure leurs enfants, on est maintenant adultes : c'est donc la première fois qu'on les découvre ainsi, sous un angle nouveau qui devrait en faire des inconnus au sujet desquels tout reste à apprendre. Mais comment assumer ensemble la nécessité de tout reprendre à zéro ou presque ? Quel degré de confiance établir avec ces gens qu'on connaît depuis si longtemps mais avec lesquels on n'a jamais été ni amis ni confidents ? Que doit-on s'avouer, que doit-on accepter que l'autre dissimule ?

En refermant ce roman, je suis content d'y avoir trouvé matière à réfléchir sur cette ambiguïté du rapport à la famille une fois adulte.
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Anne Urbain nous offre un livre qui plait tout de suite , léger bien écrit , à mon goût , 235 pages avec un certain suspense (va t'il soutenir sa thèse ?) le fait qu'Anne Urbain sache de quoi elle parle est il gênant ? sa thèse de doctorat est la mm que le héros du livre, et le lycée où elle enseigne est aussi en travaux, les cours donnés dans des Algeco... le nombre de prof qui écrivent des livres sur l'université et ses arcanes est courant, ce qui veux dire que leur temps de loisir est important, d'ailleurs tous les profs de Lettres devraient avoir l'obligation d'écrire plusieurs livres durant leur carrière. ..Catherine Cusset (L'autre qu'on adorait) , Annie Ernaux etc...à force d'écrire sur ce même sujet, les lecteurs en connaissent un rayon sur l'université française ou américaine . On ne peux s'empêcher de penser que ce sont tous des bienheureux de l'Education Nationale, je m'égare... le livre d'Anne Urbain je le répète vaut le détour.
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Antoine veut arrêter sa thèse. Il n'écrira pas la seconde partie, ne la soutiendra jamais, ne reste qu'à l'annoncer à sa mère. Mais il n'y parvient pas et se retrouve contraint d'achever coûte que coûte son manuscrit, en gérant les cours qu'il donne au lycée, son couple avec Sid, son grand frère qui squatte son canapé, les crises de son père…

Anne Urbain conte comme un thriller ce qui en est un dans la tête de tout Doctorant : le dernier été de rédaction, le compte à rebours fatal qui concentre le monde sur un exercice unique et, en même temps, exacerbe l'acuité des sensations, des relations, du moindre événement. Cette dualité forme un canevas fertile : la thèse se construit alors que les certitudes futiles comme fondamentales sont remises en question, la dynamique familiale insaisissable et l'avenir, passé la soutenance, un gouffre absolu.

Avec du rythme et beaucoup d'humour, Anne Urbain signe un premier roman ancré dans l'époque tout à fait réjouissant !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il lui fallait tirer la conclusion de cette série de ratages : il ne parlerait pas à sa mère.Il n'oserait jamais. Ce n'était pas sa thèse qu'il refusait de soutenir, c'était son regard à elle, ses questions, sa déception aussi.
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Aucune remarque sur ce qu'il empruntait, pas un regard sur la dose de microfiches qu'il s'envoyait, rien, rien que le visage de pierre des bibliothécaires, lui garantissant un plongeon impeccable, une dilution complète dans les arcanes de la Très Grande Recherche.
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Il n'irait pas voir le polar coréen, ni aucun autre film, il n'irait pas non plus s'attabler à la terrasse d'un coffee shop aux chaises design, ni dépenser l'argent qu'il n'avait pas qu'il ne lirait pas ou abandonnerait au bout de quelques pages.
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Antoine n'était pas pressé. La routine du début de soirée prolongeait celle de la journée : les heures coulaient, engourdies, dans un silence entrecoupé de musique, de radio et de bribes de conversation. Une solitude améliorée.
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Une quinzaine de voix à l'unisson. C'était déjà ça, la moitié de récupérés. Les mots techniques tétanisaient les élèves, surtout au premier trimestre. Ils se rétractaient dans leurs blousons, le regard fuyant : trente-trois bernard-l'ermite qu'il fallait déloger, lentement, à l'aide de congénères plus téméraires.
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