J'ai eu beaucoup de mal à achever la lecture de cet ouvrage. J'ai pourtant aimé quelques-unes de ces nouvelles : le scapulaire du père; le paradis perdu; Les plats; le pape qui ne pouvait plus croire en Dieu; La conquête du fenil.
Parfois j'ai expliqué ma difficulté à me plonger dans ces pages par la complexité de cette langue, pourtant nationale, avec laquelle a été écrit ce livre : le romanche. Comme si les Grisons étaient une terre plus complexe, plus dure, plus belle, plus forte que la terre valaisanne qui se déroule sous mes pieds. Comme si je n'avais pas été initiée à ce monde.
J'ai été heureuse de découvrir ce nouvel auteur et émerveillée parfois de la poésie qui ressort de certaines pages.
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Oui, il voulait faire ses lignes belles, ses formes douces, sa chevelure comme de la soie, sa peau comme de l'ivoire, ses seins comme deux chevreaux, ses yeux comme l'eau du lac, ses lèvres comme le sang, sa langue comme le miel, sa bouche comme l'huile, ses dents comme des agneaux à la laine toute blanche, sa voix comme le murmure du vent, son babil comme une cascade, son étreinte comme une chambre chaude en hiver, imprévisible et belle comme un orage, profonde comme le ciel bleu d'automne.