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EAN : 9782200353629
406 pages
Armand Colin (07/04/2010)
4/5   2 notes
Résumé :
Alors que l’histoire littéraire est en plein renouveau, il manquait encore une synthèse générale offrant un bilan théorique et méthodologique, une présentation concrète des voies nouvelles de la discipline : le premier objet de ce livre est de combler cette lacune. Il doit donc se confronter aux grandes notions que rencontre toute théorie littéraire : la littérarité, l’auteur, le genre, le lecteur, la mimésis... Mais son orientation est aussi résolument pluridiscipl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Indispensable !!!
Pour tous ceux désirant faire des études littéraires ou approfondir même la notion de littérature.

L'auteur le dit dans son introduction, l'histoire littéraire souffre de ce qu'elle n'a rien de méthodique, de scientifique. Elle est basée sur des traditions scolaires et universitaires discutables.
Alain Vaillant remet notamment en cause les systèmes de classifications génériques et périodiques, qui selon lui, sont plus qu'arbitraires. Il remet tout en question sans jamais apporter de réponse. Et si c'était cela justement, la méthode à adopter !!! Si au lieu d'avaler une suite de faits, de dates, de monographies, on discutait de la manière d'étudier l'histoire littéraire.
Et si celle-ci n'était qu'une suite d'apories qu'il fallait entretenir comme telle, élevant le débat et éveillant l'esprit critique. Soyons philosophes, amenons dans nos amphis l'ère du soupçon.

A la fois un essai et un manuel, cet ouvrage aborde les principaux points qui posent problème dans notre manière d'appréhender l'histoire littéraire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Enfin, le vieil artisanat littéraire reposait sur une éthique de bien dire, qu'avait encore renforcée depuis le XIXème siècle la surévaluation moderniste de l'art d'écrire et du style : l’œuvre littéraire se justifiait d'abord par sa singularité formelle, au détriment d'autres valeurs comme le devoir de témoignage ou l'engagement. Or, il semble bien que, pour de multiples raisons dont participent sans doute la mondialisation et le développement des nouvelles technologies, cet idéal de "littérarité" et d"autotélisme", qui est le socle de toutes les idéologies littéraires modernes et aussi, d'ailleurs, de notre doctrine scolaire et universitaire, soit lui-même en train de vaciller, et qu'on en vienne ou revienne à un rapport à l'écriture plus spontané et plus fonctionnel. D'où l'accusation répétée en boucle par la critique journalistique et universitaire à l'encontre de ces nouveaux écrivains, qui ne sauraient plus écrire.
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La notion de romantisme sert très généralement à désigner le courant esthétique qui domine progressivement l’Europe à partir du xviiie siècle (et la France après la Révolution) ; la « modernité », que Baudelaire a popularisée mais que Balzac a nommée dès 1822, renvoie aux bouleversements culturels découlant de cette même Révolution, ainsi que du système socio-économique qui en est résulté (grosso modo, le capitalisme industriel) ; enfin, ces bouleversements ont été fréquemment décrits en terme de déclin, de « désenchantement » (dixit encore Balzac) ou de crise.
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Selon un dernier cliché, apparemment plus favorable à l'histoire littéraire, il reviendrait à celle-ci la mission, noble mais essentiellement mémorielle, de préserver le lien avec le passé, d'entretenir le souvenir des grands auteurs, des grandes œuvres ou des grandes périodes de la littérature -- et l'éloignement temporel magnifiant les choses, tout texte a vocation à finir dans ce vaste mémorial ; au contraire, la théorie aurait en charge l'étude des constantes formelles de la littérature -- par voie de conséquence, tous ses possibles, et, en particulier, son devenir. Pour le dire simplement, les historiens seraient les passéistes, les théoriciens, les modernistes. C'est encore là une fausse évidence.
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La prospérité de l’histoire littéraire est donc un signe de santé littéraire. D’autre part, les bouleversements de la littérature rendent obsolètes les vieux schémas historiques, obligent à trouver des modèles explicatifs bien supérieurs, capables de rendre compte à la fois de l’ordre ancien et des réalités nouvelles. C’est pourquoi les moments de mutation culturelle sont toujours propices à la pensée historique, parce qu’ils lui jettent un défi redoutable – si l’histoire littéraire ne veut pas se contenter du plaisir nostalgique d’évoquer les temps anciens, qui paraissent alors d’autant plus désirables qu’ils sont lointains.
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L’histoire littéraire paraît s’être remise en route, comme si rien ne s’était passé. C’est le grand retour à la tradition  : l’érudition, le biographisme, l’édition savante. Même si les méthodes ont évolué et que le vocabulaire s’est modernisé, on retrouve la même confiance dans le monographisme, dans une recherche construite autour des grands textes et des grands auteurs, dans une contextualisation centrée sur l’histoire des idées.
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Vidéo de Alain Vaillant
Conférence de Alain VaillantLe cycle de conférences dédié à la philosophie du quotidien se poursuit avec une seconde édition sur le thème de l'humour et du rire. Chaque séance invite un philosophe à se pencher sur un aspect du rire, à la lumière des concepts philosophiques.Par Alain Vaillant, professeur de littérature française, directeur de l'équipe PHisTeM (Poétique historique des textes modernes) à l'université Paris-Nanterre.Conférence enregistrée le 8 juin 2022 à la BnF I François-Mitterrand.
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