Deux soeurs travaillent dans une usine qui fabrique des vêtements de luxe. L'une veut gravir les échelons tandis que l'autre pense surtout à renverser le système. Lorsque le patron décide de fermer l'usine, un mouvement s'installe.
Dans une langue réinventée mais que l'on comprend très bien, l'album aborde la question des ouvriers, de la lutte des classes, des délocalisations... La forme peut prêter à sourire mais il y a un vrai fond dans cet album. Avec les deux soeurs, on a deux visions : Zette est engagée, elle veut changer les choses, elle lutte... Zotte est plus craintive : elle voudrait progresser, elle a préfère se contenter du peu qu'elle a plutôt que de tout perdre. Les deux soeurs échangent sans se disputer. du coup, on comprend bien les arguments de chacune.
On passe de la simple discussion à un mouvement lorsque les salaires baissent puis que l'usine ferme et de combat en combat, les ouvrières réussissent à obtenir de garder l'usine en autogestion. Et l'album, finit sur un bel espoir :
-Bravo, t'as gagné, dit Zotte à Zette. En plus tu vas être le chef, maintenant, puis tout ça c'est grâce à toi.- Mais t'as rien compris du tout, ma Zotte ! Ya pas de chef. On décide toutes ensemble et on partage tout. Sinon ça recommence.
On se réjouit de ce combat gagné dans la solidarité.
L'album est sans doute à destiner aux plus grands, peut-être même aux adolescents.
Elsa Valentin était déjà l'auteure de Bou et les trois zours dans lequel elle jouait déjà avec la langue.
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