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3,9

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est d'abord la couverture qui a attiré mon regard ; cet homme noir, torse nu, portant un casque bleu de l'ONU et armé d'une machette, des silhouette de soldats... Puis j'ai vu le nom de Fabien Nury. Inévitablement je suis passée en caisse pour acheter ce "Katanga" 1er tome.
J'ai eu bien raison de me laisser tenter. "Katanga" est une belle réussite.

Réussite visuelle grâce au talent de Vallée. le découpage est remarquable, très cinématographique.
La qualité du dessin est au service d'un très bon scénario. Nury nous a encore gratifié d'une très bonne histoire à l'allure de série B nerveuse. le rythme est soutenu, les rebondissements s'enchaînent. Cela a beau être un 1er tome, donc un tome d'exposition, il se passe mille choses, la mise en place ne se fait pas au détriment de l'action.
Si certains personnages peuvent sembler stéréotypés, l'auteur évite malgré tout de tomber dans le simplisme et la facilité.
Le plus remarquable est la construction narrative. L'intrigue est complexe, les personnages nombreux et pourtant tout est toujours lisible, on ne se perd jamais.

Voilà une série qui démarre de très belle façon. J'ai vraiment hâte que la suite sorte.

Challenge B.D 2017
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1960, la décolonisation du Congo belge tourne à la guerre civile. le Katanga de Tschombe se déclare indépendant, les troupes gouvernementales avancent dans les provinces voisines, les populations s'en prennent aux colons avant leur départ, l'ONU gère les camps de réfugiés. Le Katanga tient grâce aux fonds des entreprises minières occidentales installées là-bas et à des mercenaires européens expérimentés.
Dans leur fuite, des colons permettent à Charlie, simple chauffeur africain de se retrouver en possession d'un gros lot de diamants. Diamants qui intéressent tout le monde : nouvelles autorités du Katanga, mercenaires avides, tribus adverses…
Le climat de cette BD est étouffant. Un monde colonial disparaît, des compagnies occidentales par pur volonté de profit sont prêtes à tout financer pour conserver les bénéfices de leurs investissements, l'excitation des groupes ethniques les uns contre les autres monte.
L'arrivée des mercenaires étrangers dans ce contexte ne peut qu'amplifier les problèmes et générer encore plus de violence, ce que rend très bien cette BD.
Le scénario de Nury met en avant les règlements de comptes post coloniaux pour développer une histoire touffue, faite de manipulations et de trahisons.
Ce premier tome met bien dans l'ambiance et est assez retord. Vivement la suite...
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Nous sommes juste après l'indépendance du Congo, le Katanga fait sécession ce qui déclenche une guerre pour les riches provinces minières. Cela entraine massacres, exodes, trafics et L'ONU impose sa médiation.
L'Union Minière du Haut-Katanga va alors recruter une bande de mercenaires pour s'occuper de ses petites affaires. Équipe qui sera mise à contribution pour récupérer un noir qui a volé pour 30 millions de diamant à son patron.

Après le succès de "Il était une fois en France", le duo Nury et Vallée s'attaque aux trafic de diamant. Nous avons là un scénario dynamique où les actions s'enchainent ainsi que les rebondissement, ça sent la testostérone et la violence. Peut être un peu de trop...
Il y a des nombreux personnages. D'abord il y a ceux qui complotent pour récupérer les diamants sous couverture politique. Puis il y a l'équipe de mercenaires, plutôt peu sympathiques et violents. malgré leur nombre on s'y retrouve facilement mais les personnalités me semble un peu stéréotypées. Il ne lésine pas sur les scènes de violences, de combats et d'action. On se croirait dans une espèce d'agence tous risques!
Mais n'allez pas croire que l'histoire est simpliste et repose uniquement sur les coups d'éclats et l'action. Il y a dessous une véritable intrigue qui tient la route.

Niveau dessin, encore une fois Vallée fait du bon travail avec sa ligne sure néanmoins il force trop à mon gout sur certaines caractéristiques physiques rendant un effet caricature à son trait. Visage démesurément allongé, dents de cheval, immenses lèvres lippues... dommage...
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D'abord le contexte. L'Afrique post coloniale des années 60 et la sécession du Katanga au moment de la décolonisation. Puis l'Histoire s'efface pour laisser la place à la BD et au plaisir qu'on pris les auteurs à lâcher la bride à leur imaginaire. L'intrigue se situe dans l'ex-Congo belge autour des mines de diamants du Katanga, de ses gouvernements corrompus, et du rôle économique et décisionnaire que gardent les puissances étrangères.

C'est une traque par plusieurs bandes rivales, mercenaires, pouvoir en place, militaires, milices, puissances étrangères, pour récupérer le butin de trois mois d'extraction de diamants à l'Union Minière du Haut-Katanga. Diamants initialement récupérés puis cachés par un certain Charlie. Que les blancs ne prennent pas au sérieux mais qui est plus malin que ne le laisse paraître.

Les personnages sont d'abord des africains à la représentation caricaturale, par le physique, la pauvreté, le manque d'éducation, la place des femmes, le cannibalisme, le rappel des guerres et des tensions tribales. Puis les colonisateurs, diplomates, mercenaires et militaires, hommes de mains totalement caricaturaux eux aussi, qui ne renoncent à aucun crime pour tirer leur épingle du jeu. Et cette toute puissance qu'ils imaginent encore posséder. le tout au milieu de bains de sang, beaucoup, des deux côtés. Et de larmes, un peu, surtout du côté des femmes, blanches ou noires, car elles aiment et sont souvent trahies.

Le graphisme est très sombre, parfois sanglant et tout dans le mouvement. le dessin d'une grande qualité restitue le foisonnement de la nature et la complexité des décors. Les personnages stéréotypés, méchant ou gentil, noir ou blanc, ont des faciès grotesques et parodiques des deux côtés. Ils portent le message de l'emprise de la colonisation, de l'importance des dictateurs en place, mais aussi du rôle dérisoire des casques bleus, enfin des guerres intestines et de la trahison entre tribus. C'est instructif, réaliste, et terriblement cynique.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Un véritable chef d'oeuvre ! Après "Il était une fois en France" les auteurs, Nury et Vallée nous régalent ! Dans mon top 3 de toutes les BD que j'ai pu lire, et j'en ai lu un paquet, croyez-moi !!! Bd de très grandes qualité mais qui nécessite toutefois de solides connaissances historiques et geo politiques pour en apprécier pleinement la saveur ! de beaux dessins et de belles couleurs ! Je recommande pour les amateurs !
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J'ai choisi cette BD car attiré par la couverture (les couvertures), le titre et fait que les 3 tomes étaient disponibles à la médiathèque. Les couvertures m'interpellaient et m'évoquaient l'Afrique noire et la période trouble des accessions à l'indépendance de certains états colonisés.

Nous sommes en 1960. le Congo déclare son indépendance. mais les richesses minières entraient la sécession de la province du Katanga. Les richesses minières de l'Afrique fascinent toujours les grandes puissances occidentales et font l'objet de tractations secrètes, d'accords pour déstabiliser les états en place. C'est une période où la corruption et l'appât du gain sont en première ligne.

Les auteurs nous proposent de suivre les pérégrinations de mercenaires sous la coupe de pseudos fonctionnaires français ou émissaires occultes en charge d'opérations militaires non officielles. Nous partons à la recherche de diamants qu'un noir nommée Charle cache dans son fondement.

Les décors et le thème ne sont pas sans rappeler des films noirs des années 60 ou plus récents ("Les oies sauvages", "Le dernier train du Katanga", "Les larmes du soleil", "Blood Diamond"...). Les personnages ont de véritables "gueules" et certains angles rappellent des prises de vues cinématographiques. Sylvain Vallée a peut-être un peu forcé sur la grosseur des lèvres des Noirs. D'habitude les auteurs soignent la tête des "méchants" mais là, il n'y a que des "méchants".

Les auteurs reprennent des faits historiques tout en prenant des libertés avec la réalité.




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Après l'incontournable « Il était une fois en France », Fabien Nury et Sylvain Vallée s'attaquent à une nouvelle série basée sur des faits historiques. Délaissant l'occupation, ils s'intéressent cette fois à la sécession du Katanga, moins de deux semaines après la proclamation d'Independence du Congo en 1960.

L'action se déroule donc en Afrique, dans la riche province minière du Katanga. Après quatre-vingts ans passés sous la domination coloniale belge, le Congo n'a cependant pas l'intention d'abandonner ses territoires miniers. Tandis que l'ONU envoie des Casques bleus sur place, l'UMHK (L'Union minière du Haut-Katanga) embauche des mercenaires afin de libérer ses exploitations minières occupées. Dans le même temps, un domestique met la main sur un trésor inestimable en diamants…

Si le fond historique s'avère moins accessible que celui de « Il était une fois en France », Fabien Nury a cependant la bonne idée de d'abord situer le contexte et les enjeux géopolitiques en évoquant l'histoire de Msiri, un guerrier du Tanganyika devenu roi de deux régions, qu'il rebaptisa le Katanga. Une fois les bases du récit posées, c'est sur fond de décolonisation que l'auteur invite à suivre plusieurs personnages en parallèle, qui vont tous influer sur la destinée du pays. de cette bande de mercenaires aux caractères bien trempés à cet ancien domestique qui a dérobé des millions en diamants, en passant par sa soeur, qui use de ses charmes pour sauver son frère du pétrin dans lequel il s'est fourré, Fabien Nury entremêle les destins des différents protagonistes de manière efficace, proposant ainsi une intrigue très dense aux rebondissements multiples.

Visuellement, Sylvain Vallée fait une nouvelle fois des prouesses au niveau des personnages et de la lisibilité. Outre des personnages très travaillés aux gueules particulièrement expressives, il multiplie les cases panoramiques pleine largeur qui donnent un aspect cinématographique à l'ensemble. Il faut néanmoins souligner la violence de certaines scènes, allant de la décapitation lors de l'évacuation des civils Belges au cannibalisme dans les camps de réfugiés.

Bref, une excellente mise en place et un album que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le duo d'Il était une fois en France se reforme pour une série très ressemblante dans son traitement historico-realiste mais transposé dans la francafrique. Ce que j'aime chez Fabien Nury, comme chez Lupano, c'est que tout en restant dans de la vraie BD plaisir ils gardent toujours une part politique, polémique, grise.

J'avais lu avec réticence Il était une fois en France dont le thème ne m'attirait pas, avec des dessins que je trouvais assez grossiers… Et à la lecture j'avais été conquis par le talent d'écriture du scénariste et par une certaine expressivité des visages du dessinateur. Il en est de même ici. On part dans une BD d'aventure politique au sein des sales opération politico-economiques, à base de barbouseries les plus noires. Les héros sont de gros réac venus en Afrique pour buter du nègre et se remplir les poches… Pas vraiment de gentils chez Nury, mais comme il se place dans de la BD d'aventure cela n'est pas déprimant comme peuvent l'être certaines BD documentaires. La vision des africains pourrait même friser le racisme… si les blancs n'étaient pas tout aussi monstrueux.

Résultat de recherche d'images pour "katanga vallee"La part graphique est étonnante, avec le trait presque cartoon ou BD jeunesse de Vallée qui s'avère (une fois qu'on s'y est habitué) très précis, lisible et particulièrement bien découpé. Si la version N&B de l'album permet d'apprécier les encrages du dessinateur, ce sont surtout les extraordinaires couleurs de Jean Bastide (pour moi le meilleur coloriste actuel) qui rehaussent ces dessins de façon impressionnante. Nous avons ici une vraie BD à trois mains où du scénariste au coloriste chacun participe à une partition graphique d'assez haut niveau.

Malgré son traitement vraiment sans détours et totalement pessimiste, Katanga réussit le pari d'allier l'action, l'exploration historique et la dénonciation d'une époque au sein d'un album de BD très grand public. Une réussite qui donnent envie de lire la suite.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Ce récit mêlant fiction avec des faits et des personnes réels commence très fort. Pour la première page, un petit rappel historique pour savoir où vous allez mettre les pieds. le Katanga cela n'évoque rien. Godefroid Munongo, ministre de l'Intérieur du Katanga indépendant va vous faire un petit cours d'histoire. Au 19éme siècle, Msiri voulu sauver enlever une femme de son camp par amour. Malheureusement, il échoua  et du partir du village avec 50 guerriers dotés de mousquets. Grâce à cela et des mariages, il conquiert un royaume qu'il nomme Katanga. Ces petits enfants sont légions et ce n'est Monsieur le Ministre qui dira le contraire.

L'histoire est là pour rappeler qu'il a fallu beaucoup de sang pour créer ce royaume de même lorsqu'il a été pris par les belges. Une sécession est impossible alors il va falloir à nouveau faire parler l'argent et les armes. le duo Fabien Nury et Sylvain Vallé vont encore donner naissance à un diamant brut qu'ils vont travailler au fur et à mesure des tomes. le récit est vraiment très travaillé avec des références au réel qui interroge sur la véracité de l'histoire. Les dialogues tombent juste avec des personnages hauts en couleurs qui semblent vraisemblable dans leur cruauté et leur égoïsme.

La structure de la bd est assez originale avec les gros plans, les courriers à brûler après lecture, la variation des tailles des cases… Et les dessins sont vraiment magnifique, quel plaisir de lecture. Il y a tellement de richesse graphiques le travail entre le premier et deuxième plan sur l'histoire de Katanga, les gros plans des visages, la magnificence du corps féminin…  C'est très masculin comme univers mais une femme sort du lot et quelle femme. Je ne doute pas qu'on va le retrouver dans un rôle plus important dans le prochain tome.

Une excellente à suivre qui ne pourra que ravir le lecteur. Ici on lui donne pleins d'éléments dès le premier tome alors qu'est-ce que cela va être dans le deuxième. Prenez un ticket pour le Congo.
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Il est vrai que le nom de Fabien Nury est associé à de séries de bonne qualité. Il arrive toujours à dégager un cadre historique puis à concrétiser un scénario plus individuel. Il nous rejoue la partition de Il était une fois en France. Certains crient déjà à la meilleure bd de l'année. Je dirai qu'il ne faut quand même pas exagérer et prendre un peu de recul.

Là, j'avoue que le cadre du Katanga est très intéressant et habilement exploité. Cependant, en ce qui concerne le récit individuel de ce chauffeur félon en fuite et de ce mercenaire belge blasé ou cette femme black de petite vertu, ce n'est franchement pas folichon. J'avoue honnêtement avoir eu du mal à m'intéresser à leur sort sans compter sur le fait qu'il n'y a pas point d'originalité dans la trame.

Le dessin et les cadrages sont impeccables par contre. C'est réalisé à la manière cinématographique qui cartonne. le personnage du mercenaire belge ressemble d'ailleurs à Lino Ventura comme une espèce de clin d'oeil. Les dialogues sont assez percutants dans un contexte assez authentique. Bref, du rythme et de l'efficacité.

Il est question de la colonisation de l'Afrique et de l'exploitation des ressources par de grandes multinationales blanches qui corrompent les gouvernements locaux. Il est également question de l'histoire de l'Afrique avec ses dictateurs qui agissent au nom du peuple et de la décolonisation. Saga Africa…
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