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4,11

sur 2677 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toujours un "régal" de lire cette auteure : assurément un bon moment et du savoir vivre au sens le plus pur.
Ne pas hésiter à ouvrir ce livre.
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« Alors que Lucette s'éclipse un instant pour se dégourdir les jambes, Jean, de son doigt gauche, écrit « Maman » sur la buée de la vitre, puis, d'un revers de la main, l'efface et trace de son index droit « Ma mère ». C'est à ce moment-là précisément que, pour Jean, Marie, tombée de son piédestal, est devenue sa mère. »

La maman de Jean décide de quitter un mari difficile et de s'installer à Paris pour commencer une nouvelle vie. En attendant, Jean reste chez Mémé Lucette en Normandie. Mais ce qui devait être une situation temporaire durera un certain temps, ce qui aura peu à peu une incidence sur le bonheur du jeune garçon.

Le récit se déroule à la fin des années 60 et s'étale sur plusieurs années. Jean un jeune garçon de 6 ans, en mal d'amour, symbolise naïveté et innocence et se révèle terriblement attachant. En soif de savoir et volubile, il tourmente Mémé Lucette de questions en tout genre. Son côté ingénu et ses mots d'esprit humoristiques nous décrochent bien des sourires au fil des pages…
Sous une apparence stricte, Mémé Lucette nous dévoile son côté attendrissant et ses penchants affectifs au contact de son petit-fils. Un duo fascinant…

Beaucoup de sujets sociaux sont évoqués dans ce roman et surtout la position occupée par la femme au sein de la société : revendication pour sa condition de mère au foyer, son émancipation à intégrer le domaine du travail et l'inégalité des sexes. D'autres difficultés sont soulevées et très peu tolérées, notamment dans le milieu scolaire, telles que les enfants gauchers, la mixité dans les classes et l'orientation injuste dans l'acheminement des études face à des a priori des professeurs…

Une histoire d'abandon d'enfant assez touchante, mais quelques concordances incompréhensibles : le raisonnement d'un enfant de 6 ans un peu trop mature – la résignation subite d'une rancœur amère et tenace supplantée trop vite par le pardon – un aspect de stabilité trop vite enjolivé ! Assez surprenant pour un thème plein de délicatesse…

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Une jolie histoire familiale que nous offre Aurélie Valognes. J'ai déjà testé et j'avoue ne pas être une grande adepte. Mais il faut reconnaitre son talent pour des récits simples, frais, pétillants et surtout touchants et réalistes.
Ici, l'auteure s'attarde sur un sujet plutôt sensible. Elle pointe du doigt mais sans jugement le rôle compliqué de maman.
Jean a 6 ans quand sa mère le laisse chez sa mémé Lucette. Un choc de génération mais avec beaucoup de tendresse. Jean a des rêves pleins la tête et ne veut qu'une chose, retourner chez sa maman Marie. de désillusions en désillusions, Jean va devoir apprendre à être heureux et apprécier la vie comme elle se présente.
Aurélie Valognes nous brosse le portrait d'un petit bout de chou qui va grandir, chercher l'amour où il peut et surtout se passionner pour une grand-mère haute en couleur. L'auteure démontre que l'amour maternel peut se cacher à chaque recoin. On espère tellement d'une maman qu'on oublie parfois qu'elle n'est pas Wonder Woman. A aucun moment, on se lance à juger la pauvre Marie.
Je trouve super que l'auteure ait proposé cette période pas si lointaine. Les femmes se sont battues pour ces libertés.
Un très beau roman touchant qui rappelle l'époque de nos parents. Aurélie Valognes rend hommage avec son récit.
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Lu et dévoré, quelle jolie histoire, ce petit garçon, cette grand mère dur comme du caillou et cette mère qui ne convainc pas.
Petit fils et Grand mère sont très attachants, passage drôle et triste ... ressentant beaucoup d'émotion j'ai vraiment aimé ce livre... Je vous le conseille fortement.
J'aime beaucoup cet auteur et crois bien avoir lu tous ces livres sans avoir eu aucune déception !
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Grosse surprise avec ce roman que je pensais dans la lignée des autres écrits d'Aurélie Valognes. On n'est pas sur du feel good, mais sur une histoire plus sérieuse où il est question de famille, d'éducation et de désillusion. En effet, pour fuir un mari violent, la jeune Marie décide de partir pour la capitale en espérant refaire sa vie. En attendant, elle laisse son fils Jean avec sa mère très âgée. La narration va surtout tourner autour de l'enfant et de la grand-mère qui vont apprendre à s'apprivoiser, cohabiter et s'aimer. Mais il est surtout question de ce bambin en mal d'amour : Jean souffre de l'absence et des mensonges de sa mère... Je reconnais qu'au début, je ne comprenais pas pourquoi cette dernière s'était isolée à ce point... Puis, certains chapitres m'ont permis de mieux réaliser plusieurs choses qui éclairaient le point de vue de Marie, sans pour cela, à mon sens, le justifier pleinement. Mon ressenti s’est donc légèrement nuancé, cependant, au final, je me range toujours du côté de ce petit garçon dont les espoirs ont été brisés à plusieurs reprises... Je saisissais aisément sa colère... Néanmoins, je suis le fruit d'une autre époque : celle où les Femmes sont généralement libres de choisir leur futur et ne sont pas condamnées à être des génitrices ayant peu de droits (travail, avortement, etc.). Or, ce n'était pas le cas de Marie... J'ignore si mon opinion serait le même une cinquantaine d'années plus tôt...

Bien que cette lecture ne correspondît pas à mes attentes, je l'ai quand même appréciée. La relation entre Mémé Lucette et Jean m'a vraiment émue. C'est un très joli tandem plein d'amour, de courage et de douceur. Cette grand-mère m'a touchée, en particulier grâce à son caractère râleur et peu commode, mais tellement adorable, intelligent, secret, affectueux et attentif à son petit-fils... C'est une femme avec le cœur sur la main... Ses réactions m'ont également fait sourire, surtout lorsqu'il était question de technologies ! En effet, Mémé Lucette vit dans une période en pleine transition où de nouveaux outils comme le frigidaire, la télévision et les petites supérettes font leur apparition. Réfractaire aux changements, cette mamie n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'on lui demande son avis sur toutes ces nouveautés. D'ailleurs, l'auteure n'hésite pas à citer quelques marques ou événements de l'époque, ce qui renforce l'immersion dans le récit. Je suis certaine que ce roman fera écho aux lecteurs ayant vécu les années 70 et que cela les touchera encore plus que moi.

La plume d'Aurélie Valognes est volontairement simple, limite enfantine, afin de pouvoir toucher un maximum de lecteurs... La lecture fut donc assez fluide, tandis que j'ai tourné les pages avec aisance... Toutefois, j'ai trouvé que le petit Jean s'exprimait parfois comme un adulte. Cela m'a surtout frappée au début, alors qu'il était censé n'avoir que six ans... Ses réflexions sont parfois très matures, si bien que je lui donnais presque trois voire cinq années supplémentaires... De plus, j'ai eu l'impression qu'il gommait aisément les mauvais moments et allait souvent de l'avant, sans garder trop de séquelles, de blessures ou de traumatismes... Je regrette également la fin qui, malgré le bel amour fraternel, n'a pas su me convaincre... J'ignore si d'autres personnes ont eu les mêmes ressentis. Il faudrait que j'aille fouiller quelques critiques. Sinon, j'attendrais tout simplement l'avis de ma mère, avec qui j'ai acheté cet ouvrage en vue de le lire ensemble et de pouvoir échanger. Pour ma part, ce roman fut intéressant à lire, même si je ne m'attendais pas à cela et lui trouve quelques défauts...
Lien : https://lespagesquitournent...
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très émouvant : l"histoire d'un enfant dont la vie est triste et difficile comme la vie de certains enfants hélas. On l'accompagne jusqu'au bout pour savoir si sa vie va partir vers un chemin ensoleillé .... à lire !!
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Je n'aurais jamais eu ni l'idée ni l'envie de lire le dernier livre d'Aurélie Valognes si Babelio ne m'avait pas proposé de le recevoir puis de rencontrer l'auteur le 7 mars prochain. En effet, j'étais vraiment restée sur ma fin après avoir lu Mémé dans les orties. Je n'avais pas été touchée par les personnages.
Rien à voir avec Au petit bonheur la chance. Dès les premières pages, j'ai été émue par Jean et sa mémé Lucette. Imaginez un petit bonhomme âgé de 6 ans, haut comme trois pommes, les genoux cagneux à force de trébucher sur des guiboles trop fines et qui, du jour au lendemain est laissé comme un paquet par sa mère adorée chez sa grand-mère qu'il ne connaît pas. Si vous rajoutez que les toilettes sont en-dehors de l'appartement, qu'il faut descendre les escaliers pour aller chercher de l'eau et que chaque semaine il faut fleurir les tombes de pépé Gaston et de l'oncle Gabriel, ça fait beaucoup pour un petit gars. Et comme si ça ne suffisait pas il est bavard comme une pie tandis que sa grand-mère est plutôt du genre taiseuse. "Si on te demande, tu diras que tu n'en sais rien" lui répond-elle parfois lassée par ses sempiternelles questions !
Au fil des pages, ils vont apprendre à se connaître et s'apprécier. Jean va faire la connaissance de ses cousins, de sa voisine Anita, de Lucien le facteur et des commerçants du quartier. J'ai trouvé les personnages très attachants. J'ai apprécié le bon sens de mémé Lucette. Il m'a rappelé celui de ma propre grand-mère. Je suis passée du rire (que faisait mémé Lucette quand le général De Gaulle a "lancé la pelle" ou le dialogue dans la boucherie) aux larmes (la première carte postale que Marie envoie à Jean sans aucun petit mot doux pouvant lui rappeler leur complicité d'avant, le premier jour de classe avec le maître si sévère, la fin que je vous laisse le soin de découvrir...)
Outre la vie quotidienne de Jean et de mémé Lucette, Aurélie Valognes nous décrit la condition féminine dans les années 70. L'apparition des réfrigérateurs, des machines à laver le linge, de la télévision et les séries qui rassemblaient la famille autour du petit écran...
La couverture du livre est trop gnangnan à mon goût. Certes c'est très facile à lire et en même temps, j'ai trouvé que c'était plus profond qu'il n'y paraît à premier abord. Vous l'aurez compris, je suis conquise et très heureuse à la perspective d'échanger avec l'auteur prochainement. Belle découverte.
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Dans ce roman, Aurélie Varognes nous fait partager la relation profonde qui va se nouer entre Mémé Lucette et Jean.
Ce petit garçon délaissé par sa mère va perdre ses repères et se retrouver en plein désarroi affectif et morale. Durant des années, il ne cessera de réclamer sa Maman tant vénérée malheureusement il découvrira que la réalité est tout autre… Au côté de sa grand-mère, il va apprendre découvrir mais surtout Grandir. A travers chaque page, j'ai suivi le chemin de cet enfant dont le petit coeur a été profondément meurtri et blessé par Marie sa mère et qui va décider de se défaire de cet attachement et tourner la page pour commencer une nouvelle vie épanouie et sereine sans la présence tant désirée et attendue de Marie…Les années passent, Jean a grandit et son état d'esprit aussi mais en cela j'ai pu ressentir encore sa révolte envers sa mère, son attachement sincère et profond envers Mémé Lucette..je vous laisse découvrir le dénouement de l'histoire de Jean qui ne manquera pas de vous émouvoir..
A travers ce roman, l'auteure tend à faire ressortir dans cette histoire le rôle des parents qui dévient de leur devoir et leur responsabilité envers leur enfant par insouciance ou par les blessures de leur passé, dénonce la maltraitance de soins prodiguées aux femmes avant la loi contre l'avortement et bien d'autres thèmes bien réelles dans notre société.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Au petit bonheur la chance ! est le quatrième livre d'Aurélie Valognes que je lis et certainement celui que j'ai le plus apprécié.
L'histoire d'un petit garçon dans les années 60, qui se retrouve à vivre et donc partager le quotidien de sa grand-mère veuve, que la vie n'a pas épargnée, tout en désespérant d'attendre que sa mère veuille bien venir le récupérer.
Cette grand-mère qui en apparence ne s'en laisse pas conter au risque de paraître plutôt sévère, prend son petit-fils sous son aile et fait en sorte qu'il puisse vivre sa vie de petit garçon.
Et l'amour d'une grand-mère pour son petit-fils, qui le lui rend bien, transparait.
Ce petit Jean et sa Mémé Lucette forme un duo très touchant.
On est traversé par tant de sentiments divers à la lecture de ce roman, même si je retiens surtout qu'une certaine mélancolie m'a envahie.
Et quand j'ai appris, en lisant "le mot de l'auteure" qui termine ce livre, que tout ce que je venais de lire était une histoire inspirée de la jeunesse de son père, j'ai été d'autant plus émue par ce récit.
De plus, j'ai trouvé très plaisant d'être transportée dans les années 60 et 70, et d'y retrouver les bancs de l'école et des façons de vivre que m'ont souvent décrits mes parents.
Pour résumer, une jolie lecture que ce quatrième roman de Aurélie Valognes.
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Je remercie les Éditions le livre de poche de m'avoir permise de découvrir la plume d'Aurélie Valogne, une auteure que ma mamie affectionnait tout particulièrement. Je me suis lancée dans ce roman sans lire le résumé et il semblerait que c'était le bon moment pour moi. Cette histoire a été un brin de chaleur et de réconfort suite au décès récent de ma mamie adorée.

Jean, petit garçon de 6 ans est confié du jour au lendemain à sa Mémé Lucette pour passer l'été à Granville en attendant que sa maman, Marie, leur trouve un appartement à Paris. C'est un nouveau départ pour Marie et une nouvelle vie pour Jean. Ce qui devait être une séparation pour un été seulement, durera plusieurs années. Jean grandit aux côtés de sa Mémé Lucette qui vit dans une vieille maison où le téléphone n'existe pas et le frigidaire n'est pas présent. Elle adore passer ses journées à s'occuper de son potager et à rendre visite à son défunt mari, Marcel, et son fils Gabriel. Jean va aller à l'école, se fait de nouveaux amis, rencontre la voisine de son âge, Anita, et surtout vit une belle vie grâce à sa Mémé, sa tante Françoise, ses cousins et des habitants de Granville, notamment le facteur Lucien. Mais lorsque Jean se rend compte que sa maman ne revient pas le chercher, tous ses espoirs d'enfant s'effondrent. Il va devoir faire face à la dure réalité, sa mère a refait sa vie. Mais le destin réserve bien des moments de surprise et des déchirements. Jean va devoir faire face à des problèmes d'adultes et comprendre que rien ne dure toujours, pas même le bonheur.

Je me suis tout de suite attachée au personnage de Jean. Ce petit garçon est très curieux et affectueux avec sa Mémé. Il m'a plus d'une fois fait sourire avec ses questions incessantes et ses expressions. On le voit grandir et on est pris d'une très grande affection pour lui. On a envie de le prendre dans nos bras et de le réconforter.

Mémé Lucette est haute en couleur. C'est une battante avec un grand coeur. Elle donne tout pour sa famille au point de s'oublier. C'est une Mémé attachante et bienveillante envers Jean, elle cherche par tous les moyens à le préserver.

Tous les personnages qui gravitent autour de Jean et Mémé Lucette sont attachants. Tante Françoise donne son amour de mère à Jean en espérant combler le vide qu'a laissé sa soeur, Marie. Cette dernière est le seul personnage avec lequel j'ai eu le plus de mal à comprendre. Elle commet des erreurs et au lieu d'en tirer des leçons, les renouvelles. On comprend très vite que son amour pour Jean demeure, même si elle se montre maladroite avec lui.

L'auteur arrive avec délicatesse à nous transmettre les émotions et surtout l'amour partagé entre un petit garçon et sa Mémé. J'ai apprécié découvrir le monde difficile des femmes dans les années 70 avec différents thèmes évoqués tel que l'avortement, le sexisme, les droits de la femme. Cela illustre et renforce les difficultés auxquelles ont dû faire face nos congénères dans le passé et de prendre conscience de la chance que nous avons de ne plus subir ces mauvais traitements.

La complicité entre Jean et sa Mémé Lucette m'a beaucoup touchée et m'a permis de me souvenir des moments magiques que j'ai partagé avec ma mamie, ma confidente. Je ressors de cette lecture avec un sourire aux lèvres et une larme au coin de l'oeil. Une lecture chaleureuse et émouvante qui m'a aidé à avancer dans le deuil de ma grand-mère.
Lien : https://leslecturessucrees.c..
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