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3,57

sur 546 notes
Et si l'on dédramatisait un peu la mort ? Si je devais retenir une seule qualité de la vie interdite, ce serait celle-ci.

Quand Jacques Lormeau se réveille ce matin-là, quelque chose cloche. Il flotte au-dessus de son corps, dans la caravane où il avait élu domicile, au pied de la maison où habitent sa femme Fabienne et son fils Lucien. Il semblerait qu'il soit mort dans la nuit, dans les bras de Naïla, mais personne ne s'en est encore rendu compte. Naïla partie sans se douter de rien, c'est finalement Mlle Toussaint, une vieille cliente de la quincaillerie familiale, qui le découvre mort… Et Jacques regarde tout ce petit monde s'agiter tandis que son esprit a du mal à quitter la caravane : sa femme qui est plus atteinte qu'elle ne le prétend, sa maitresse qui se fait discrète, son fils qui cache son chagrin, son père qui reprend du service à la quincaillerie, trop heureux d'aider Fabienne, et le bon Alphonse, l'éternel vendeur-nounou qui l'a pratiquement élevé et qui est avec la soeur de Jacques une des rares personnes à le défendre…

C'est avec ce roman, lu sur les conseils d'un ami, que j'ai découvert Didier van Cauwelaert. Et quel plaisir ! Même sur un sujet aussi tragique, il est arrivé à me faire rire, tout en rendant son personnage attachant. Car Jacques est un doux rêveur, passionné de peinture, qui est à côté de la plaque à la quincaillerie, et plus généralement dans la vie quotidienne. À Aix-les-Bains, chacun le respecte parce qu'il est le fils du patron, mais on sait bien que c'est Fabienne qui tient la boutique. J'ai savouré cette aventure ésotérique et la truculente galerie de portraits qui l'accompagne, car nombreux sont ceux à se presser au chevet du défunt qui n'a jamais été aussi populaire de toute sa vie. Ma préférence va sans hésiter à la vieille Mlle Toussaint, qui a quitté clandestinement le bénitier pour Bouddha et s'efforce de libérer l'âme de Jacques pour le faire progresser malgré lui dans son karma. À mourir de rire ! (OK, OK, elle était facile, celle-là)

Cependant, si l'histoire démarre assez fort, avec une mise en situation à la fois intense et burlesque, j'ai ressenti un petit coup de mou dans le dernier tiers du livre, comme si l'auteur ne savait pas comment finir et tournait en rond avec son âme en peine. Oui, « L'éternité c'est long. Surtout vers la fin. »
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Après avoir adoré "Les témoins de la mariée" ou encore "L'éducation d'une fée", j'étais impatiente de retrouver la plume de Didier van Cauwelaert. Mais malheureusement ici le charme n'a pas opéré.

J'ai d'abord trouvé la narration confuse. le personnage principal est mort et son esprit rode. Il voit donc les réactions de ses proches mais il se remémore aussi des souvenirs et c'est la que j'ai perdu pied. J'avais beaucoup de mal a discerner le passé et le présent.

Ensuite, j'ai trouvé qu'aucun des personnages ne sort vraiment du lot. Aucun n'a fait que je m'attache au récit, me donne envie de poursuivre la lecture.

Bref, je crois que pour ce livre les avis seront forcement très enthousiastes ou au contraire vraiment négatif, on aime ou on aime pas. Je fais partie de la seconde catégorie. En tout cas pour ceux qui ne connaissent pas encore l'auteur, je vous invite vraiment a le lire.
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J'ai choisi de découvrir l'univers foisonnant de Didier van Cauwelaert via le roman « la vie interdite » paru en 1997 et qui a reçu le grand prix des Lecteurs du Livre de poche en 1999.

J'avais déjà entendu de cet auteur à succès mais ne m'étais jamais vraiment intéressé à ses écrits. C'est suite à une longue discussion avec ma femme, fervente lectrice de van Cauwelaert et qui m'a fait l'éloge du roman « un objet en souffrance » que ma curiosité a été piquée au vif.

L'histoire démarre par la mort du narrateur Jacques Lormeau, et nous entraine durant tout le livre au côté de son âme (ou de son esprit) qui flotte au-dessus de ses proches qui vont vivre ce drame chacun à leur manière.
Si le narrateur est spectateur, il est de même pour nous lecteur qui prenons un véritable plaisir à découvrir les bons et les mauvais côtés de la victime comme ceux de ses amis ou de sa famille.

Le style de l'auteur est très plaisant à lire et bien que ce récit soit fantastique, il nous est facile de comprendre où l'auteur veux nous emmener et sur quelles thématiques il veut nous faire réfléchir.

La vie après la mort est le sujet central mais à travers ce récit se pose aussi la question du souvenir, de la mémoire des proches disparus, du vide qu'ils laissent et des révélations intimistes qui peuvent remonter à la surface de la Terre une fois le gardien des secrets parti pour un autre monde.

La lecture de ce roman fut un véritable plaisir et je recommande donc à ceux qui ne connaisse pas l'auteur de se procurer ce livre où l'humour réussi à dédramatiser la mort.
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Jacques Lormeau, trente-quatre ans, quincaillier à Aix-les-Bains est mort à 7 heures du matin. Et pourtant Van Cauwelaert va en faire le narrateur de son roman . le prix Goncourt 1994, nous entraîne, dans les pensées du défunt et celles de ces proches. Une nouvelle fois, l'auteur s'intéresse à ce passage de vie à trépas mélant suspense, tendresse et humour. Il devient le spectateur de l'émoi susciter par sa mort, mais aussi les mesquineries alors qu'il ne peut plus rien dire, rien faire pour s'expliquer, pour dialoguer. Et si au lieu de courir àprès le bonheur, on vivait l'instant présent ? Van Cauwelaert réussit avec la vie interdite à mon avis son meilleur livre.
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Pourquoi ai-je voulu lire ce roman? Parce que j'en avais entendu ou lu une bonne critique? Parce que j'avais un bon souvenir de ma découverte de l'auteur avec "L'éducation d'une fée"? Cependant Didier van Cauwelaert je le trouve assez inégal dans l'écriture, et certains de ses romans ne m'ont pas vraiment emballée... Mais là, c'est le coup de grâce, je me suis accrochée jusqu'à la page 83, mais c'est sans espoir, je renonce ce livre m'ennuie et je ne veux pas me punir inutilement... Je jette l'éponge. J'abandonne!
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J'ai choisi de découvrir l'univers foisonnant de Didier van Cauwelaert via le roman « la vie interdite » paru en 1997 et qui a reçu le grand prix des Lecteurs du Livre de poche en 1999.

J'avais déjà entendu de cet auteur à succès mais ne m'étais jamais vraiment intéressé à ses écrits. C'est suite à une longue discussion avec ma femme, fervente lectrice de van Cauwelaert et qui m'a fait l'éloge du roman « un objet en souffrance » que ma curiosité a été piquée au vif.

L'histoire démarre par la mort du narrateur Jacques Lormeau, et nous entraine durant tout le livre au côté de son âme (ou de son esprit) qui flotte au-dessus de ses proches qui vont vivre ce drame chacun à leur manière.
Si le narrateur est spectateur, il est de même pour nous lecteur qui prenons un véritable plaisir à découvrir les bons et les mauvais côtés de la victime comme ceux de ses amis ou de sa famille.

Le style de l'auteur est très plaisant à lire et bien que ce récit soit fantastique, il nous est facile de comprendre où l'auteur veux nous emmener et sur quelles thématiques il veut nous faire réfléchir.

La vie après la mort est le sujet central mais à travers ce récit se pose aussi la question du souvenir, de la mémoire des proches disparus, du vide qu'ils laissent et des révélations intimistes qui peuvent remonter à la surface de la Terre une fois le gardien des secrets parti pour un autre monde.

La lecture de ce roman fut un véritable plaisir et je recommande donc à ceux qui ne connaisse pas l'auteur de se procurer ce livre où l'humour réussi à dédramatiser la mort.
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Chaque roman de Didier van Cauwelaert est toujours une surprise en soi car la fantaisie de l'auteur s'exerce sur de nombreux tableaux. Avec "Une vie interdite", son imagination nous entraine dans l'univers de la vie après la mort.

Jacques, le narrateur, 34 ans, se réveille un matin dans la caravane qui lui sert d'atelier pour ses talents de peintre amateur et où il a pris l'habitude de dormir depuis que sa femme a décidé de faire chambre à part. Quand il voit d'en haut sa maitresse reposer à coté de son propre corps, puis le quitter pour aller au travail, il doit se rendre à l'évidence : il est mort et Naïla ne s'en est pas aperçu. Tout le monde s'active dans la quincaillerie familiale voisine sans se soucier du patron. Il faut dire qu'il n'y est pas très productif et que depuis longtemps c'est sa femme Fabienne qui en a pris les rênes. Jacques s'inquiète : qui va enfin s'apercevoir de son décès brutal ?

Reconnaissons que cette situation d'être un esprit observant les vivants sans pouvoir intervenir est assez inédite. L'auteur nous en livre sa propre vision. Le chemin pour rejoindre l'au-delà n'est pas facile. Si je puis m'exprimer ainsi, il faut partir "l'esprit tranquille" et pour le moment, les regrets perturbent l'âme de Jacques, surtout vis à vis de son jeune fils Lucien. Il l'a laissé grandir sans vraiment lui montrer son affection, avec comme prétexte celui de ne pas l'étouffer. Il se rend compte également qu'il est passé à côté de sa femme par manque de dialogues dans le couple. Il avait aussi des choses à dire à son père, à sa soeur... Ce qui fait le charme de ce roman c'est que l'humour y côtoie l'émotion. Malheureusement, à part Lucien le fils, je n'ai pas trouvé les personnages très attachants : Jacques est un fainéant de première classe, sa femme est au début du livre aussi amène qu'un général d'infanterie. Comble de moralité, le père rêve de prendre la place de son fils auprès de sa belle-fille désormais veuve. Bref un monde assez loufoque à la Didier van Cauwelaert.
Malheureusement, passée la découverte de la nouveauté, j'ai trouvé que la situation commençait à tourner en rond aux 3/4 du livre. Comme Jacques dans l'attente de gagner son paradis, le lecteur commence à s'ennuyer dans ce monde transitoire entre morts et vivants. La poésie qui nous a accompagnés tout au long du récit, grâce à la passion d'Alphonse qui a élevé Jacques pour le poète Lamartine, prend une dimension irréelle pour nous offrir une fin inattendue, mais décidément bien longue à venir. Cette transmission de talents assez réussie ne rachète qu'à moitié mon impatience d'en finir et j'accorde un 11/20 à ce roman qui a quand même une belle morale : profitons de la vie et de ceux qui nous entourent tant qu'il est temps, après il sera sans doute trop tard.
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Une comédie, c'est quand le héros se marie à la fin. Une tragédie, c'est quand il meurt. Et quand il meurt au début, qu'est-ce que c'est ? Je ne sais pas mais, en tous cas, j'ai passé un agréable moment avec Jacques Lormeau, artiste-quincailler à Aix-les-Bains, mort depuis peu, âme errante faisant le bilan d'une vie à côté de laquelle il est passé.

Le style de Didier van Cauwelaert et l'humour qu'il met dans son récit m'ont fait passé un bon moment mais, ce que j'ai le plus apprécié, c'est la grande délicatesse avec laquelle il dévoile peu à peu les sentiments des personnages (pour improbables qu'ils soient). La femme de Jacques, en particulier, est un personnage étonnant. Cette ex-miss d'extraction modeste, devenue reine de la quincaillerie apparaît, au début, comme la peau de vache de service, comme une femme dominatrice, incapable de comprendre la fantaisie de son artiste de mari. Mais, peu à peu, une autre femme se révèle sous la carapace, femme touchante dont on comprend mieux l'attitude sévère.

Certains lecteurs semblent s'être ennuyés dans ce roman mais cela n'a pas été mon cas. Je me demandais toujours ce qui allait arriver à Jacques, où tout cela allait le mener (je n'avais pas de crainte de le voir mourir...). A tel point, qu'après avoir refermé le livre sur le mot de la fin, je me demandais parfois : "qu'est-ce qui va se passer ensuite ?" avant de réaliser que j'avais déjà fini ma lecture.
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Je trouve les romans de cet auteur toujours agréables à lire, amusants et celui-ci n'échappe pas à la règle. Pourtant l'ennui m'a gagné plusieurs fois en suivant Jacques Lormeau dans sa mort. Plutôt que de l'abandonner, j'ai lu ce livre par petites tranches ... c'était un peu long mais ce fut un bon moyen de retrouver régulièrement ce roman avec plaisir. J'ai tout de même beaucoup de mal à partager les appréciations dithyrambiques des médias en 4° de couverture ....
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La Vie Interdite est le roman de Didier van Cauwelaert que je préfère jusqu'à présent. J'ai trouvé l'idée de départ originale : le narrateur vient de mourir et on l'accompagne dans sa nouvelle « vie » de mort.
Lui qui pensait enterrer son père le voilà en train de regarder son père l'enterrer.

Avec un tel sujet, le roman aurait pu être déprimant or il n'en est rien. Il y a beaucoup d'humour et une bonne dose de tendresse. C'est une véritable ode à la vie que signe l'auteur.
Ce livre m'a fait un bien fou !
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