Un grand merci à notre fille aînée qui nous a offert
L'Attelage de
Vincent Vanoli, sans doute parce que mon mari et moi-même pratiquons cette discipline équestre.
Un univers sombre, monochrome…
La campagne anglaise située grâce à quelques noms de lieux, à une époque indéterminée, peut-être le XVIII ou le début du XIXème siècle …
L'errance d'un personnage solitaire, menant un attelage de quatre chevaux… Une façon de mener bien particulière, à la Daumont, le meneur étant en salle sur le timonier de gauche.
Un parcours sans but particulier, des arrêts à la poursuite de souvenirs, des rencontres, des bonnes et des mauvaises actions, au gré d'une humeur indéfinissable…
Una ambiance fantastique… J'ai pensé à la dame de Shalott, poème de Tennyson et représentations préraphaélites…
Un récit à la première personne, sorte de monologue à la fois onirique, mystérieux et introspectif. Qui est cet homme : un voleur de grands chemins, un fantôme, un déserteur… ?
Un graphisme en noir et blanc.
Une belle maîtrise du dessin pour mettre en valeur les chevaux et les paysages. Les physionomies humaines sont intéressantes avec des nez proéminents, des expressions vides et hallucinées.
J'ai lu sur le site de l'auteur (http://vincent-vanoli.fr/bio.html) que l'idée de départ de «
l'Attelage » vient d'une vieille image sous cadre trouvée dans un vide-greniers à Brighton. Redessinée, elle constitue la première case du récit.
J'ai aussi lu ici ou là que
Vincent Vanoli est considéré comme un auteur phare de la bande dessinée alternative, que les nez déformés sont une signature dans sa manière de dessiner, une forme en mouvement peu réaliste et non définitive qui lui correspond.
L'univers de
Vincent Vanoli m'interpelle et je compte bien m'y plonger davantage. Encore merci à ma fille pour cette belle découverte !
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