Trois mille chevaux vapeur

Tout commence en 1852 en Birmanie, le sergent Bowman de l'armée des Indes orientales part avec quelques hommes pour une mission spéciale. Suite à une embuscade, quelques-uns seront faits prisonniers et finissent dans les geôles de l'ennemi. Certains survivront et rentreront un an plus tard en Angleterre . Bowman rentrera à Londres lui aussi, il devient gardien des entrepôts de la Compagnie. Un jour, on retrouve un cadavre dans les égouts atrocement mutilé qui fait resurgir chez Bowman d'affreux souvenirs de détention : l'un des rescapés serait-il devenu un assassin ?
Bowman va alors se mettre à la poursuite de l'assassin ; ce qui va l'emmener jusqu'en Amérique pour une chasse à l'homme pleine de rebondissements. Trois mille chevaux vapeur est un magnifique roman d'aventure avec un personnage fabuleux qu'est Bowman à la fois brutal, sensible et charismatique. un super roman d'aventure plein de souffle, avec des paysages magnifiquement mis en valeur par Antonin Varenne. A lire absolument !

Sur le papier, le résumé de ce livre m'intéressait : il commence en 1852 quelque part en Birmanie où Arthur Bowman, accomplit après avoir choisi dix hommes pour l'accompagner une mission mystérieuse à savoir intercepter sur le fleuve Irrawaddy le bateau d'un ambassadeur birman. On ne sait pas vraiment pourquoi et dans quel but cette mission lui est confiée. On sent très vite en tout cas que cette petite armée issue de la compagnie des Indes part au casse-pipe. Très vite, nous sommes en 1858 à Londres où Arthur Bowman ancien prisonnier et torturé en Birmanie tente de mener une vie pouvant lui faire oublier cet horrible passé et les tortures infligées. On le croit fou, il se noie dans la gnôle et l'opium. Puis un meurtre survient qui lui fait penser exactement à ce qu'il a vécu là bas dans la jungle birmane. Il est persuadé que ce meurtre a un lien avec son passé.

J'ai abandonné ma lecture au bout de 200 pages lues avec beaucoup d'ennui et sans le plaisir de retourner à ces pages avec entrain et enthousiasme. le style est lent, l'écriture très descriptive, je ne trouve pas qu'il y ait une intrigue très originale ou alors elle n'est pas très bien menée. Il est rare que j'arrête un livre en cours de route mais là c'était trop d'ennui pour continuer. de plus tout y est sombre, sale, poisseux bref pas mon truc.

Je m'apprêtais à commencer la lecture d'Équateur d'Antonin Varenne lorsque, par hasard, j'ai repéré qu'un premier tome précédait celui-ci : Trois mille chevaux-vapeur. 1852 : dans la jungle foisonnante birmane, Arthur Bowman, sergent britannique de la Compagnie des Indes orientales, se voit confier, avec dix hommes choisis par ses soins, une mission pour le moins particulière : « Il ne savait pas pourquoi, ni comment cela se passerait, mais il venait d'être condamné à mort. Ce n'était pas arrivé sur un champ de bataille ou à l'assaut d'un nid ennemi, seulement devant une carte, un duc trop pressé pour finir ses phrases et un capitaine qui fumait un cigare. Et au lieu d'une sentence, il avait reçu un ordre. » Et dès cet instant, on devine, sans vraiment en connaître toute l'horreur, que ces soldats en sortiront blessés à jamais, autant physiquement que moralement. L'histoire se transpose ensuite dans les quartiers portuaires de Londres quelques années plus tard, où à la découverte d'un meurtre sordide, Bowman se convainc de partir aux États-Unis à la recherche du tueur. Le début du roman est fort intéressant et intriguant mais la suite se perd en longueurs et en détours interminables, d'autant plus que le personnage principal, ce Bowman alcoolique, opiomane et taciturne, ne nous est rendu en aucun moment sympathique. En revanche, on a droit à une belle reconstitution historique des lieux et enjeux de l'époque. Je continue sur cette lancée avec Équateur...

Il existe des ouvrages qui rôdent autour de vous, précédés d'une réputation plutôt flatteuse, que vous tardez pourtant à acquérir, miné que vous êtes, par un temps désespérément trop court pour aborder l'ensemble des publications qui vous tentent et qui déferlent avec une constance excessive mais permanente dans les librairies. D'où ce sentiment de regret qu'il faut parfois surmonter en vous disant que vous trouverez bien l'occasion de vous plonger dans le récit convoité. Vaines illusions ? Pas toujours, comme c'est le cas avec Trois Mille Chevaux Vapeur publié chez Albin Michel en 2014 et qui fut l'un des ouvrages qui forgea la réputation d'Antonin Varenne en tant que narrateur talentueux comme il le démontra avec Battues (La Manufacture de Livres/Territori 2015) et Cat 215 (La Manufacture de Livres/Territori 2016).

En 1852, le sergent Arthur Bowman est un soldat impitoyable qui se bat pour le compte de l'East India Compagny. Durant une campagne sanglante de la seconde guerre anglo-birmane, on lui confie une obscure mission. Il doit remonter le cours d'un fleuve pour s'enfoncer dans la jungle birmane. Mais l'expédition tourne mal et les hommes sont capturés et doivent subir les brimades et tortures de leurs gardiens durant de nombreux mois. Seuls dix d'entre eux parviendront à s'extirper de cet enfer. En 1858, à Londres où il est devenu vigile pour la compagnie, le sergent Bowman étouffe ses cauchemars dans les vapeurs d'alcool et les nuages d'opium. Mais dans un égout de la ville, il découvre un cadavre portant des stigmates similaires à ceux que lui ont infligé ses geôliers birmans. L'auteur de ce crime atroce ne peut-être que l'un de ses anciens compagnon d'infortune et Bowman se lance à sa poursuite d'autant plus que l'assassin semble poursuivre ses sombres activités sur un continent américain en pleine expansion.

Oscillant sur le mode du roman d'aventure, du western et du thriller, Trois Mille Chevaux Vapeur entraînera le lecteur sur ces différentes thématiques que l'auteur aborde avec une aisance peu commune par l'entremise d'un texte dont la fluidité permet d'évoquer sans aucune lourdeur tous les grands changements du XIXème siècle. Ainsi Antonin Varenne aborde les manoeuvres navales de la guerre anglo-birmane ; l'effondrement de la Compagnie des Indes ; les bas-fonds de Londres en pleine période de sécheresse, les grèves ouvrières à New-York et bien évidemment la grande conquête de l'Ouest, le tout sur fond d'industrialisation et de progrès notables qui se font sur le dos d'une population exploitée et dont les sursauts de révoltes sont réprimés d'une sanglante manière. Très documenté, sans pour autant en faire un étalage pénible, Trois Mille Chevaux Vapeur évoque également tout le contexte historique et social d'événements intenses dans lesquelles le protagoniste principal se retrouve mêlé au gré de son périple qui fera de lui un autre homme.

On suit donc le parcours d'Arthur Bowman, personnage frustre et cruel qui se révèle plutôt antipathique mais dont l'humanité se révélera au fil des rencontres qu'il fera lors de cette quête rédemptrice. Mais rien n'est simple avec Antonin Varenne, les stéréotypes d'une histoire convenue disparaissent au travers de personnages qui se révèlent bien plus complexes qu'ils n'y paraissent. Ainsi, l'auteur met régulièrement de côté la traque d'un tueur qui devient le fil conducteur d'un récit qui se concentre sur les aspects d'un monde en pleine mutation. D'ailleurs les crimes qui jalonnent le roman sont toujours relégués au second plan en se dispensant par exemple de tout l'aspect sanglant de meurtres qui ne servent qu'à relancer l'intrigue.

Conteur hors pair, Antonin Varenne concilie donc avec maestria tous les ingrédients d'une époque dantesque où les mondes s'écroulent tandis que d'autres prennent naissance pour nourrir une intrigue fourmillant de péripéties et de rebondissements parfois spectaculaires dans lesquelles apparaissent une myriade de protagonistes qui vont influencer la trajectoire et la destinée d'Arthur Bowman. Il rencontrera, entre autre, des soldats déboussolés par une guerre sauvage, une femme de caractère aux convictions utopistes, un indien tiraillé entres ses différentes origines et un prêcheur à la foi chamboulée, autant de personnages façonnés par l'imagination fertile d'un auteur qui parvient à déjouer tous les stéréotypes que l'on pourrait conférer à ce type d'individus que l'on a croisé dans tant d'autres récits.

Mené avec la force tranquille de l'un de ces paquebots traversant l'Atlantique et dont la puissance donne son nom au roman, Trois Mille Chevaux Vapeur est un récit qui conjugue donc, avec un bel équilibre, l'imaginaire foisonnant d'un auteur et le contexte historique d'une période chargée en événement pour nous livrer un roman dantesque qui ne manquera pas de laisser le lecteur avec le souffle coupé. Un ouvrage impressionnant.

Antonin Varenne : Trois Mille Chevaux Vapeur. Editions Albin Michel 2014.

A lire en écoutant : In God's Country de U2. Album The Joshua Tree : Island Records 1987.

Lien : http://monromannoiretbienser..

3000 cheveaux vapeur @Antonin Varenne.

Je viens de me taper un voyage aux 4 coins du monde, j'suis crevé mais heureux. Je suis passé de la jungle Birmane pendant la guerre anglo birmane de 1852 au Londre des gangs et de la grande sécheresse pour finir aux états unis de la conquêtes de l'Ouest pendant la guerre de cecession.
On suit le sergent Bowman sur une periode d'une dizaine d'année à la recherche d'un meurtier qu'il est persuadé de connaître car celui ci fait subir à ses victimes les même sevices qu'il a enduré en Birmanie.
Le gars Varenne sait de quoi il parle, l'époque est superbement retranscrite, tout comme les décors, on sent que l'auteur est un grand voyageur en plus d'être un sacré ecrivain ! on est transporté dans cette aventure , on ne lâche pas et jusqu'à la fin nous avons des surprises.Bravo monsieur Varenne pour ce grand moment d'évasion à travers le monde. Sur ce je m'en vais astiquer mes eperons et je remonte en selle pour de nouvelles lectures !

Dans l'empire britannique du milieu du XIXe siècle, un homme pouvait faire le tour du monde et rester sous la couronne britannique. Pour toucher une solde et pour que son fils aille à l'école, ou pour échapper à la misère de l'East end londonien, un homme pouvait s'engager dans l'armée de l'empire…et se retrouver à combattre à l'autre bout du monde, où la loi du plus fort prévaut, quelque que soit les circonstances.

Arthur Bowman est l'un de ces hommes, sans attache, sans peur, faisant même fuir la mort, et pourtant, il l'a vu de près de nombreuses fois. Un dur qui n'aurait jamais dû revenir de l'enfer birman. Un homme qui n'aurait jamais dû survivre aux tortures subies pendant un an. Lui, et neuf autres hommes, dont la dernière mission n'a officiellement jamais existé. Des cauchemars ambulants, des fantômes devenus inaptes à la vie en société.

Lorsqu'il part sur les traces d'un homme, criminel, assassin et tortionnaire, il sait que le coupable ne peut être que l'un des neuf revenus de l'enfer vert qui reproduit les tortures subies cinq ans plus tôt. Il ne sait pas ce qu'il va trouver, là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. Il nous emmène dans une chevauchée vers l'ouest, croisant sur sa route grandes villes qui le déboussolent, ville utopique presque fantôme, pionniers, indiens, chercheurs d'or…Il suit son objectif, et sa route nous plonge dans l'Amérique très profonde, qui se cherche encore, sur fond de guerre entre le Nord et le Sud.

Bowman est un héros solitaire, qui connait tout de la noirceur des hommes, et qui nous transporte dans la conquête de l'ouest. Trouvera-t-il la rédemption ?
Un grand livre d'aventure comme je n'en avais pas lu depuis longtemps.

Wahou la claque que j'ai pris à la lecture de Trois mille chevaux vapeur. Alors ça c'est du très très lourd mes amis !
Un roman d'aventures qui nous fait voyager de la Birmanie à l'Ouest américain en passant par un Londres désenchanté et insalubre de 1860. Ce roman c'est aussi une magnifique quête de rédemption, celle du personnage principal qui est bien torturé, au sens propre comme au figuré...
L'histoire du livre c'est aussi une enquête de notre héros préféré, en très mauvais Sherlock Holmes; il se lance sans filet dans la découverte d'un tueur sanguinaire.
En résumé, ce livre fait partie des ovnis littéraires totalement inclassables. C'est très bien écrit, aucun temps morts et les pages défilent à trois mille "chevaux" ... à l'heure. Les descriptions sont précises, j'ai été véritablement transporté au fil de ma lecture.
Merci M. Antonin Varenne de m'avoir fait passer un si beau moment de lecture. le livre coup de coeur de ma rentrée.

Antonin Varenne prend un fait historique pour décor et exploite ses pires déviances. Il nous livre un roman d'aventures riche en détails et bien fouillé. le rythme est entraînant et c'est sombre et triste comme toutes les pages noires de l'histoire.

Ce drame existentiel d'une rare puissance met en scène des hommes, revenants des bas-fonds de l'enfer de la compagnie des Indes en Birmanie. Un de ces hommes, brisé et ayant perdu le goût de vivre décide de partir à la chasse à l'homme ou plutôt à la chasse à l'âme.

Un périple courageux qui le conduira en direction du pays nouveau. D'errances en désillusions, les pas qui mènent de la résilience à la rédemption sont lents et le parcours semé d'embûches. Quête, enquête, recherche de son âme et de la paix d'esprit au prix de sa propre vie.

Le résultat est un beau roman d'aventures d'une qualité d'écriture remarquable, qui nous entraîne et nous suffoque, mais qui nous colle comme de la glu aux mains et à l'esprit.

Pour être honnête, ce roman lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche ne m'attirait absolument pas. Au visuel, à l'épaisseur - c'est tout de même un pavé de 691 pages - et au quatrième de couverture, aucune attirance.

Je pense que je ne me serais jamais arrêtée sur ce livre. Quelle grossière erreur, car j'ai vraiment passé un super moment.

C'est un livre à surprises, touchant à plein de registres, il vous emmène dans un voyage avec dépaysement garanti à travers le monde.

Tout commence en Birmanie le 17 avril 1852. le sergent Arthur Bowman va accomplir une mission secrète qui tournera mal. Il n'était pas censé revenir. Emprisonné, torturé pendant presqu'un an, vivant l'horreur il reviendra pourtant étant un des dix survivants.

On retrouve Bowman à Londres en 1858, il est dans la police. Il boit, fume de l'opium pour oublier la barbarie qu'il a connu. D'atroces cauchemars le poursuivent. Un jour, un corps est retrouvé atrocement mutilé dans les égouts de Londres. A côté de lui, tracé avec le sang un mot "SURVIVRE".

On veut faire porter le chapeau à Bowman. Il partira à la recherche des neuf autres survivants pour trouver le coupable de ce meurtre. La recherche l'emmènera outre-Atlantique, il traversera les Etats-Unis.

Une épopée qui prend alors la forme d'un western, road-movie, polar avec un brin de mélo. Des ingrédients distillés avec parcimonie.

Prenez un zeste de guerre anglo-birmane, une pincée d'espionnage et de mission secrète, ajoutez-y un brin d'enquête policière, un grand bol d'aventure, d'espace, de large, un soupçon d'histoire d'amour, un brin d'humanité, un désir de vengeance et de justice, ajoutez-y quelques Indiens, des meurtres, des chercheurs d'or, du Far-West. le résultat est un voyage garanti qui vous tient en haleine passant d'un genre à l'autre avec brio.

C'est une belle découverte. Une plume séduisante, pleine de talent et de ressort.


Ma note : 9/10 un beau voyage.

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..

A.Bowman revient d'une longue captivité en Birmanie. Il est accusé d'un meurtre. Mais, pour lui, l'auteur ne peut être qu'un de ses compagnons de captivité. La recherche du meurtrier l'entraîne très loin de Londres jusque sur le continent américain.
Une poursuite époustouflante se déroule dans de magnifiques paysages. A.Varenne nous donne en particulier une description hallucinante de Londres. Au 19ème siècle, une sécheresse inhabituelle fait baisser le niveau de la Tamise et des égouts. Alors, une incroyable puanteur envahit la cité.
Entre le Londres pestilentiel et les rives d'un lac américain, A.Bowman parvient à trouver un certain apaisement sinon une rédemption. Quand au lecteur, c'est à trois mille chevaux vapeur qu'il se laisse porter par cette histoire. Une réussite.