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Citations sur Lituma dans les Andes (10)

Il faut avoir des dispositions et perdre son orgueil, sa honte, descendre du piédestal où les gens sont juchés. Celui qui ne met pas en sommeil sa pensée, celui qui ne s'oublie pas lui-même, ni ne se libère des vanités et des orgueils, ni ne devient musique quand il chante, danse quand il danse, saoulerie quand il se saoule, celui-là ne sort pas de sa prison, ne voyage pas, ne perd pas la boule, n'accède pas à l'esprit. Il ne vit pas : il est décadence et mort-vivant.
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Le Pérou ! Ahí estaba: inmenso, misterioso, verdegris, pobrísimo, riquísimo, antiguo, hermético. Era este paisaje lunar y las caras cobrizas, desabridas de las mujeres y hombres que los rodeaban. Impenetrables, la verdad.

Le Perou! Il était là : immense, mystérieux, vert de gris, très pauvre, très riche, ancien, hermétique. C' était ce paysage lunaire et les visages cuivrés, maussades des femmes et des hommes qui les entouraient. Impenetrables, á dire vrai.
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Ainsi. sort-on de la prison du corps, pour entrer dans le monde des esprits. En chantant. En dansant. Également en picolant, certes. Avec la soulerie, tu voyages, dit Dionisio, tu perds la boule, tu secoues tes soucis, tu découvres ton secret, tu t'accordes à toi-même.
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Ne tue-t-on pas ici un peu tout le monde et pour n'importe quoi ? A tout moment on découvre des tombes, comme celle des dix évangélistes aux environs de Huanta. Rien d'etrange à ce que l'on en vienne aux sacrifices humains.
Il rit, mais Latuma ne trouva pas cela drôle.
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Mais ce qui plaisait le plus [à Casimiro] c'était cette vie à l'air libre qu'ils menaient, sans horaires ni buts prédéterminés, à la merci de la rigueur ou de la clémence du temps, des foires et des fêtes patronales, des commissions dont on le chargeait et des caprices de sa camionnette, facteurs qui décidaient de leur destination quotidienne, de leurs itinéraires, de leurs nuits passées en chaque bourg. Don Pericles avait une maison stable et sans roues, une fermette à Pampas, qu'il partageait avec une nièce mariée et ses enfants. Quand ils étaient là, Casimiro logeait dans la maison, comme s'il était de la famille. Mais la plupart du temps il vivait dans le camion, où, au milieu de la marchandise et protégé par une grosse bâche, il s'était construit un abri avec des peaux de vache. S'il pleuvait, il allait dormir dans la cabine ou au-dessous du camion.
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C'est un pays que personne ne peut comprendre, fit Scarlatine en riant, et rien n'est plus attirant que l'indéchiffrable, pour des gens qui viennent de pays aussi clairs et transparents que le mien
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Ouvrant ses narines, il aspira cette fragrance d'eau, de terre et de racines qui, après un orage, semblait dédommager le monde, apaiser ceux qui avaient eu peur, sous les trombes et le tonnerre, que la vie s'achevât sur un cataclysme. (p57)
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Le jour se levait rapidement sur le plateau et l’on distinguait très nettement les corps, les profils. Ils étaient jeunes, adolescents, l’air pauvre, et quelques uns semblaient des enfants. Outre les fusils, les revolvers, les machettes et les bâtons, beaucoup tenaient des gros cailloux dans leurs mains. Le petit bonhomme au chapeau, tombé à genoux et les deux doigts en croix, jurait, en levant les yeux au ciel. Jusqu’à ce que le cercle se refermât sur lui, le cachant à leur vue. Ils l’entendirent crier, supplier. Se poussant, s’excitant, rivalisant les uns les autres, les pierres et les mains s’abattaient, se relevaient, s’abattaient, se relevaient.
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Le mal, c'est quand, comme à présent à Naccos, dans toute la sierra et peut-être dans le monde entier, on ne fait que souffrir et que plus personne ne se souvient de ce qu'était jouir. (p.275)
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Le danger nous a toujours attirés. Ne représente-t-il pas la vraie vie, celle qui en vaut la peine? En revanche, la sécurité, c'est l'ennui, l'imbécillité, la mort. (p.274)
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