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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le film de Costa-Gavras m’a laissé des souvenirs plus précis et plus intenses que le livre qui l’a inspiré. Pour ma génération, c’était un film culte en raison de son sujet, de ses acteurs et du contexte politique de l’époque.
Le roman de V. Vassilikos n’est pas très agréable à lire, il m’a semblé long, il se perd un peu dans des digressions et il manque de rythme, ce qui affaiblit le suspense. L’intrigue s’inspire d’une histoire vraie, qui s’est produite en 1963 dans le pays qui se vante d’avoir inventé la démocratie: la Grèce. Le point de départ est l’assassinat d’un député de gauche. Un "petit juge" honnête est chargé de l’affaire. Il ne s’arrête pas aux petites frappes qui ont commis le meurtre. Au contraire, il cherche sérieusement les instigateurs de ce crime. Il finit par les trouver au sein de l’armée grecque, institution "intouchable" située très à droite sur l’échiquier politique - et ça dérange beaucoup de gens très haut placés. En définitive, l’armée prendra le pouvoir par un coup d’Etat, et la dictature balaiera pour de longues années les ambitions de justice des démocrates grecs. Ce roman est à la fois optimiste (puisque le crime est démasqué) et pessimiste (car le dernier mot reste à la force la plus brutale).
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Un train traverse la Grèce avec le cercueil de Z, député assassiné. Son âme survole le convoi funèbre et communie avec le pays tant aimé.
Ce chapitre est le trait d'union lyrique entre la 1ère partie, consacrée à la préparation de l'assassinat et la 2nde, concernant les suites politiques et judiciaires.
Les heures qui précédent le meurtre sont à la fois une description clinique des mécanismes de lynchage et un chant d'amour au peuple grec et à sa langue, si précise, si riche. C'est pour moi la vraie spécificité de « Z », de jouer ainsi simultanément sur plusieurs tableaux. L'analytique, le documentaire, l'empathie et la poésie, avec une belle diversité de registres (les différents « parler » populaires, les envolées lyriques, les monologues…). La nuit tragique sera vécue du point de vue d'une quinzaine de protagonistes mais à la différence du terrible « La bête qui sommeille » de Don Tracy, Vassilikos diversifie les opinions et nous ouvre l'intimité de ces personnages.
Notons aussi cette attention particulière à la Grèce du Nord et au peuple de Thessalonique, avec des diatribes nationalistes qui font écho à l'actualité récente.
A lire pour tous les amoureux de la Grèce et de la Méditerranée.

Lien : http://polaroides.blog.lemon..
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