Un ouvrage intriguant et de découvertes. Une visite figurée mentale d'un quotidien.
Des envolées spatiales et littéraires très intéressantes bien que malheureusement totalement inégales.
Un carnet de croquis écrit.
Je ne peux pas dire que j'ai été touchée, mais pour ceux qui fonctionnent de fond au visuel et kinétique il y a du débroussaillage assez fascinant par moment dans l'écriture, le visuel, l'expérimentation.
Ce qui m'a moins parlé ce sont certaines répétitions de mécanismes étonnamment (je pense à la métamorphose en rat, ou une ligne=une femme) et son approche de la femme ne m'interpellait pas du tout du moins une répétition obsessionnelle de ce genre.
D'autre part, il faut récupérer le fils soi-même à l'occasion, c'est peut être le but ?
Commenter  J’apprécie         100
C'est avec curiosité que je me suis mise à la lecture de ce recueil. Je ne connaissais pas la vidéo-poésie et maintenant c'est chose faite ! Les mots se lisent, se voient, s'entendent, se sentent comme dans un tableau vivant. le lecteur est acteur, la démarche est celle d'un explorateur dans un monde d'images, il faut les ressentir, les saisir, se les approprier.
Dans mon cas, je crains de ne pas avoir eu le sens de l'aventure, j'ai tenté d'entrer dans ces peintures, mais quand je commençais à saisir un fil de la toile, celui-ci s'échappait et glissait hors de portée.
Je me suis senti comme enfermée dans une boite : j'ai perçu le mouvement au dehors, j'ai entendu des sons, vu des ombres, mais je ne sais aucunement ce qui s'est réellement passé au-delà de la boîte, un peu comme un enfant dans le ventre de sa mère : dehors le chaos des mots résonne quant au dedans on ressent un grand calme.
Des pièces me manquaient pour comprendre l'ensemble, une impression de ne pas avoir toutes les données, peut être une vidéo en plus des images en deux dimensions aurait pu me permettre d'appréhender le monde de l'auteur.
Je suis déçue de ne pas avoir réussi à entrer dans cette peinture, il me semble que je suis passée à côté de quelque chose de plus profond.
Commenter  J’apprécie         32
Je remercie babelio et la masse critique ... Je voulais experilenter.. J etais curieuse . Je fus décontenancée par cet univers un brin trop experimental à mon goût Les variations de graphies et de polices sont plaisantes.. Mais.. le rythme et la musicalité me manquaient.. Les formes sont.. Les thèmes aussi.. Je crois que j ai des goûts plus traditionnels classiques, je suis contente d avoir vu autre chose ma curiosité est satisfaite mais il manquait quelque chose.. Peut-être qu une autre forme m eut davantage convenu......
Commenter  J’apprécie         40
des centaines d'agrafes tordues tombées au
fond/quantité de stylos sans bouchon/minuscules
brouillons refaits déchirés/photos découpées dans
des magazines/revues restées ouvertes à une page quelconque////enchevêtrements de glissés, pliés
remontant les pieds de la table, murmure des mots
grouillants, fourmilière, ils sont, les mots-sons sont,
ils sont raccourcis par perspectives et inclinaisons
diverses compliquées des retournements, comment
s'organisent-ils entre les premiers arrivés et les
retardataires, les recouverts, les estropiés, venus
des lectures quotidiennes oubliées à tout jamais,
des histoires petites et grandes, pas tellement
cependant, rien d'autre que lettres détachées
tombées en tas, tas de petits tas, quantité
de tas petits tas, tas - tas - tas, pas d'une
danse bloquée, ne restent que les points
les virgules et les couleurs coulées des
photos, mélangées, sèches à la longue,
1000 écailles de peintures, quantités
de particules d'anciennes histoires
englouties par l'aspirateur, trois
minutes d'apothéose exagérée
d'un ronflement, enfermées
dans un sac plastique avec
les poussières, mon dieu!
vvvvvvvvvvvv= Appuyés sur ses bords lunettes fantaisies, plusieurs chaussures à talon, colliers, bracelets, boîte à bijoux ouverte, peignes et quelques lattes démontées d'une table de toilette en bambous. On dirait qu'une Ophélie furieuse a jailli hors d'une eau froide dans laquelle on l'avait jetée, puis qu'elle s'est avec rage déshabillée, projetant ses vêtements autour d'elle.
Au bas du mur, deux filles accroupies, jupes sur les chevilles, culs nus éclairés par cette lumière caractéristique et envahissante qui précède un orage, croupes fortement bombées de porcelaine sans autre marque que l'enfoncement concluant, omégas majuscules des temps anciens ici recopiés alors que j'arrive au bon moment.
Poésie expérimentale, tv poucet, 2012, Louis Michel de Vaulchier