Canicule (BD)

Ce one-shot signé Baru inaugure une série d'adaptations de romans de Jean Vautrin en bande dessinée. Après l'adaptation sur grand écran par Yves Boisset (avec Bernadette Laffont, Lee Marvin, Victor Lanoux, Miou-Miou, Jean Carmet), c'est donc l'auteur de Fais péter les basses, Bruno !, L'autoroute du soleil et Pauvres Z'héros qui s'attaque à ce polar rural sous un soleil de plomb.

L'histoire de ce gangster en cavale qui se réfugie dans une ferme de la Beauce après avoir enterré son butin dans un champ avoisinant n'a certes rien de particulier, mais ce chassé-croisé de personnages hauts en couleur vaut néanmoins le détour. de ce chef de famille tyrannique et violent à cette nymphomane qui relève sa jupe au moindre courant d'air, en passant par l'oncle alcoolique et la mère haineuse, le casting est vraiment jubilatoire. L'arrivée de ce malfrat dans une ferme où régnait déjà une ambiance explosive va évidemment mettre le feu aux poudres.

Visuellement, le trait de Baru contribue à plonger ce huis-clos dans une ambiance étouffante et malsaine. L'auteur propose également une brochette de personnages aux trognes improbables, qui constituent l'attrait principal de cette oeuvre qui se lit cependant assez vite.

À découvrir !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..

J'ai eu l'impression de lire une adaptation BD d'un épisode de Strip-tease.... et donc je suis restée en spectatrice de cette histoire aux personnage tous très haut en couleur. Pourtant j'ai trouvé le dessin très efficaces pour retranscrire cette ambiance caniculaire, avec ce léger mieux être pendant la nuit.
Juste une lecture sympa.

Forte chaleur dans un coin perdu de verdure. Un américain en costard, fraîchement arrivé, cache son butin dans un champ de blé, avant de s'éloigner à grands pas. Il ne se doute pas qu'il est observé par un jeune homme. le fuyard se réfugie dans une ferme non loin de là. On apprend que plusieurs personnes le recherchent, dont la police. A la ferme, vivent de sacrés personnages qui se tirent dans les pattes. Chacun joue pour son propre compte, ignorant délibérément autrui...
C'est une BD peu banale, adaptée du roman de Jean Vautrin. le moins que l'on puisse dire, c'est que Baru n'épargne pas ses personnages : ils sont affreux tant physiquement que moralement, en témoigne la façon qu'ils ont de se parler, via un langage châtié et direct. Ils ont tous une démarche maladroite, chaloupée (l'alcool n'y est pas pour rien) et manquent profondément d'humanité. L'histoire dérange, noire et percutante, pourtant, on va jusqu'au bout.

Pour la couverture qu'a de la gueule. Parce que j'avais adoré le film et la réplique du gosse : "je suis l'homme qui a tué Jimmy Cobb" (ou un truc approchant). Parce que Jimmy Cobb, ça sonne, ça c'est du nom qui a de la gueule. Une BD plus poite que moite, comme les corps, sales et les esprits, tordus des personnages. On sent bien la transpiration, le foutre, le fumier, la vinasse,...... Aussi noire que le jaune éclatant de la Beauce. Seule lueur d'espoir, la truie et le sanglier. Et encore, est-ce que l'argent ne va pas ternir leur histoire d'amour débutante ?

Le dessin de Baru frappe : alors qu'il use de couleurs chaudes et d'une dynamique du mouvement, son coup de crayon tout en soubresauts est capable d'exprimer, sans compromis, la laideur et méchanceté de gens avides, renfermés sur eux-mêmes et peu enclin au partage.
Dans cette adaptation du roman éponyme de Jean Vautrin où un braqueur tente d'échapper à ses comparses en se planquant dans une ferme, les fermiers ne sont guère épargnés. Entre eux et le criminel, on se demande qui incarne davantage la violence.
L'exposition temporaire "Canicule, autopsie d'une oeuvre" au Centre national belge de la bande dessinée (Bruxelles) permet de suivre avec Baru les différentes étapes de la réalisation de cet album. Cette démarche m'a finalement davantage intéressé que le résultat final, dont la cruauté exprimée avec maestro, laisse aussi sans voix.
Lien : http://www.cbbd.be/fr/exposi..

Le dessin de Baru frappe : alors qu'il use de couleurs chaudes et d'une dynamique du mouvement, son coup de crayon tout en soubresauts est capable d'exprimer, sans compromis, la laideur et méchanceté de gens avides, renfermés sur eux-mêmes et peu enclin au partage.
Dans cette adaptation du roman éponyme de Jean Vautrin où un braqueur tente d'échapper à ses comparses en se planquant dans une ferme, les fermiers ne sont guère épargnés. Entre eux et le criminel, on se demande qui incarne davantage la violence.
L'exposition temporaire "Canicule, autopsie d'une oeuvre" au Centre national belge de la bande dessinée (Bruxelles) permet de suivre avec Baru les différentes étapes de la réalisation de cet album. Cette démarche m'a finalement davantage intéressé que le résultat final, dont la cruauté exprimée avec maestro, laisse aussi sans voix.
Lien : http://www.cbbd.be/fr/exposi..

Super dessins. Personnages assez deguelasses et libidineux. Une ambiance lourde sous la canicule. En lycée je ne sais pas mais pas mal pour adultes.