Un petit roman fantastique tout à fait sympathique
Eliane Taïeb (pseudonymes : Julia Verlanger et Gilles Thomas) n'a écrit que ce seul roman fantastique à ma connaissance.
L'intrigue n'est guère originale : un jeune homme de dix-huit ans vivant chez ses parents découvre un livre de magie et recourt à une formule pour faire apparaître un démon qui exauce ses souhaits. Mais des incidents de plus en plus graves se produisent et la vie du narrateur lui-même est menacée…
Pourtant, ce roman mérite le détour car le ton du narrateur, le jeune homme en question, est particulièrement savoureux quand il évoque sa famille et ses aventures...
Et puis il y a également de belles trouvailles, notamment celle qui consiste à remplacer les ingrédients anciens indispensables pour la réalisation des formules magiques par leurs équivalents modernes : car, par exemple, où trouver facilement de nos jours un « morceau de corde de pendu », je vous le demande ?
P.-S. : l'ensemble de l'oeuvre d'Eliane Taïeb a été rééditée par Bragelonne sous le pseudonyme de Julia Verlanger ; Magie sombre figure dans le volume Les Parias de l'impossible, avec deux autres romans et vingt nouvelles.
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Un bien beau jour que celui de la découverte de cet auteur.
De biens beaux moments à planer hors du monde que la lecture de son livre.
Un dur retour à la réalité le mot FIN.
Et pour la suite, une longue quête pour dénicher tout ce que cette grande dame avait écrite.
Mais l'aventure ne s'arrête pas là : elle m'a donné envie d'écrire, et ce que j'ai fais à ce jour, je le lui dois en partie.
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La mienne, d'histoire, elle commence un lundi après-midi. Je me balade dans le Quartier latin, en suivant un itinéraire compliqué, mais que je connais par coeur, qui va de librairie en librairie. Ce que je traque, c'est le bouquin d'occase.
Faut dire que la lecture, c'est mon vice, comme il y en a qui tapent sur le litron , ou qui s'envoient en l'air avec de l'herbe. Le pied maximum, pour moi, c'est une bonne histoire juteuse. Je suis pas trop difficile, et pourvu que ça m'intéresse, j'avale à peu près n'importe quoi. Polars, SF, romans, récits de voyages, trucs historiques... Le seul impératif, c'est que ça coûte pas trop cher, parceque le fric et moi, on n'est pas mariés ensemble.
Vous me direz, il y a la Bibliothèque municipale. Ouais, seulement ses horaires correspondent pas avec les miens, et en plus , ils vous refilent guère plus de deux bouquins à la fois. Moi, le deux cent cinquante pages moyen, ca me fait tout juste dans les deux heures. Alors je traque l'occase. Ça se trouve encore, mais faut connaître les coins.
C'est Man qui m'a trouvé cette place de garçon épicier, quand on a déménagé. J'avais fait un an de lycée technique, mais j'y mordais pas trop. Des maths et encore des maths, même de l'algèbre, et moi, les maths, c'est vraiment pas mon fort. J'avais un prof, dans le temps, qui disait que le mieux, ça serai que je fasse une licence de lettres, que je pourrais avoir une bourse, et tout ça, mais quand je suis passé à l'orientation, ils ont décrété que ce serait l'électronique, et pas autre chose, vu que question lettres, j'avais pas d'orthographe. Je vous demande un peu ! Remarquez qu'un pote à Pa, qui a un beauf à l'éducation nationale, il dit que l'orientation, c'est une drôle de foutaise, vu que le gouvernement décide qu'il y a des trous à boucher, ici ou là, et qu'on pousse les types vers ces trous, sans se soucier une miette de leurs désirs ou aptitudes.
Moins vous êtes riches, et moins vous pouvez vous permettre d'accepter les cadeaux. Parce qu'ils s'appelleraient charité.
Les Décastés d'Orion adapté de l'oeuvre de Julia Verlanger par Corbeyran et dessiné par Jorge Miguel.