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Un grand merci à Babelio et aux éditions Thierry Magnier...

Irène a 17 ans et, en ce mercredi d'avril, au lieu de suivre les cours comme les autres élèves de sa classe, elle vient d'accoucher. D'un petit garçon. Les infirmières, autour d'elle, lui ont demandé si elle voulait le prénommer, le prendre dans ses bras, le changer, lui donner un biberon. À tout ça, Irène a dit oui. Sinon, elle aurait eu l'affreux sentiment au fond d'elle-même de le renier, de le considérer comme une erreur, comme si sa venue au monde n'était pas souhaitée. Parce que l'adolescente a décidé d'accoucher sous X, elle a encore soixante-douze heures pour signer les papiers faisant acte de son choix... Soixante-douze heures qui changeront à jamais sa vie et celle de son enfant... Soixante-douze heures au cours desquelles elle se plonge dans les souvenirs des mois précédents...

Profondément intimiste, ce récit, à la première personne du singulier, nous plonge au coeur des pensées et des émotions de la jeune Irène. Venant tout juste d'accoucher d'un petit Max, l'adolescente, durant ses trois jours à la maternité, va tenir un cahier. Pour elle et pour Max. Elle revient sur quelques événements fondamentaux, notamment lorsqu'elle est tombée enceinte ou lorsqu'elle a annoncé la nouvelle à sa famille, mais aussi sur sa relation avec sa mère, sa jeune soeur handicapée, sa meilleure amie, Nour, ou encore sa grand-mère qu'elle adore. Des relations parfois compliquées et emplies de non-dits. Marie-Sophie Vermot traite avec délicatesse et intelligence d'un sujet rare en littérature jeunesse et dépeint une adolescente mature, raisonnée et inébranlable dans la décision qu'elle a prise d'accoucher sous X. Sensible, émouvant et poignant, ce roman fait la part belle aux femmes, omniprésentes, à l'amour maternel et aux choix que l'on fait dans la vie...
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Soixante-douze heures, cela représente trois jours, trois jours pendant lesquels Irène, 17 ans doit décider du reste de sa vie et de celle de son bébé. Elle va devoir décider si elle va abandonner son bébé, comme elle l'a prévu depuis des mois ou si elle va revenir sur sa décision et choisir d'accueillir ce bébé dans sa vie.
Durant ces trois jours, Irène va tenir un cahier dans lequel elle va raconter des bribes de sa vie, elle va parler de son enfance, de sa famille, de son quotidien de lycéenne et de la conception de ce bébé qu'elle vient de mettre au monde.
Avec beaucoup de retenue, cette jeune fille se confie sur ses choix, ses doutes, ses joies et sa peine immense.
L'auteur ne donne aucune leçon de morale, elle nous raconte juste une histoire, celle d'une vie dont on ne sait pas si elle sera ratée ou réussie, s'il s'agit d'une erreur monumentale ou d'un énorme acte d'amour, une vie qui a connu un bouleversement et qui va devoir bifurquer d'un côté ou d'un autre mais ne pourra de toute façon pas juste continuer en ligne droite sur sa lancée.
J'ai été très émue par ce roman qui touchera tout autant les adolescents que les adultes.
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« Je sais que ma décision perturbe : 'Pourquoi tu as voulu le garder si tu ne comptais pas l'élever ?' »

Irène vient d'accoucher sous X, à dix-sept ans.
Elle a trois jours pour revenir sur cette décision d'abandonner l'enfant (ou plutôt de le confier à l'adoption).
Ce bébé, elle ne l'a pas voulu. Mais quand elle a découvert sa grossesse, elle a choisi de ne pas avorter, alors qu'il était encore temps.
Elle apprend la nouvelle tardivement à ses parents. Ils sont abasourdis, tout comme sa grand-mère. Qui est le père ? Pourquoi mener à terme cette grossesse et accoucher sous X ? Ils ont les moyens de l'élever, ce bébé, pour qu'Irène poursuive sereinement ses études, etc.

Au-delà de la question des grossesses précoces / non choisies, l'auteur nous interroge sur l'héritage familial, sur tous les non-dits qui font surface lors de crises, lorsque l'on est face à des choix :
« Il y a ce gène de la transmission féminine, très élaboré, dans notre famille, qui est avant tout un gène de pouvoir et de domination. »

Ce roman parvient subtilement à nous faire changer de point de vue à plusieurs reprises. Je me suis tour à tour identifiée à Irène, qui entend se libérer du joug maternel, à sa mère, qui espère influencer sa fille 'pour son bien', et à la grand-mère, qui regrette ses choix de jeune femme.

Cette histoire est transposable à d'autres grands tournants de la vie d'adolescents et de jeunes adultes et de leurs parents, comme l'orientation scolaire et professionnelle - un choix moins définitif, certes.

Sur les grossesses d'adolescentes, on peut aussi lire : 'La décision' (Isabelle Pandazopoulos), 'Une vie parfaite' (Sylvia Avallone), 'L'été circulaire' (Marion Brunet)…

▪️ Merci à Babelio et aux éditions Thierry Magnier.
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J'avais oublié de poster mon avis sur cette lecture... C'est à l'occasion d'une autre lecture jeunesse de Marie-Sophie Vermot que je me rappelle que j'avais apprécié ce roman. le sujet n'est pas évident car il s'agit de la maternité des jeunes filles et de l'accouchement sous X. Irène a 17 ans, elle a soixante-douze heures pour décider si elle revient sur sa décision de donner son bébé à l'adoption. le récit alterne entre présent et passé, la rencontre avec celui qu'elle a aimé, son début de grossesse cachée et sa décision, qu'elle fait balancer dans ses pensées pour savoir si c'est vraiment la bonne qu'elle a prise. Certains moments de son passé, direct ou familial, reviennent la hanter. Une décision définitive qu'elle doit soigneusement réfléchir à dix-sept ans seulement...
Marie-Sophie Vermot arrive à bien se mettre à la place de cette adolescente face à un choix difficile... Un récit très touchant sur l'accouchement sous X, l'adolescence et la famille.
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Comment ne pas succomber et pleurer devant ce récit intimiste ?
Marie-Sophie Vermot nous propose une histoire poignante, celle d'Irène qui a expulsé un beau bébé qui s'appelle Max. Irène va nous livrer ses pensées les plus sombres pendant 72 heures insoutenables.
Soixante-douze heures, c'est le temps pour valider si l'on veut accoucher sous X ou pas. Irène, seule, doit attendre ce délai pour confirmer son souhait et signer le procès verbal.
Soixante-douze heures, c'est le temps qu'Irène va utiliser pour nous replonger dans certains événements marquants de son passé : sa grossesse, les secrets de famille , la réaction de son entourage, ses choix pour l'avenir, la conception de Max, son retour à la normalité….
Pendant cette lecture, tout un flot d'émotions m'a traversé. Il a été compliqué pour moi de me mettre à la place d'Irène mais j'ai senti son acte d'amour.
J'ai un très beau roman introspectif, intimiste, poignant, bouleversant. On n'en sort pas indemne de ce genre de lecture. Un très beau coup de coeur !
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Un roman qui marque sur une situation compliquée, chargée en émotion.
Irène tombe enceinte lors de sa première relation sexuelle. Elle décide de mettre l'enfant au monde et de le faire adopter : d'accoucher sous x. le roman ce sont les 72 heures après l'accouchement, heures pendant lesquelles Irène peut revenir sur sa décision.
Nous avons le droit à son histoire, sa vie d'avant, comment le bébé est arrivé, comment elle a vécue sa grossesse, la réaction de sa famille, le choix qu'elle a, le pourquoi de son choix. Qu'on l'accepte ou pas, c'est bien son choix, et elle l'assume du haut de ses 17 ans, avec beaucoup de courage.
J'ai ressenti beaucoup d'empathie avec Irène à la lecture. L'émotion est bien transcrite par l'écriture, les tourments intérieurs, le questionnement sonnent juste.
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Une vraie claque ! Voici un roman dense et bouleversant, qui nous ébranle dans ce que nous avons de plus profond et universel : l'expérience de la maternité, du passage à l'âge adulte, mais aussi celle de la filiation de l'inscription parfois difficile dans une histoire familiale, sa trajectoire singulière et ses secrets.

Irène, petite lycéenne sans histoires de 17 ans, vient de donner naissance à un enfant. Un enfant qu'elle a décidé de mettre au monde, mais qu'elle n'élèvera pas. Soixante-douze heures, c'est le délai de réflexion dont elle dispose avant que son bébé ne soit enregistré sous X à l'état civil. Soixante-douze heures pendant lesquelles Irène ne cesse de penser au nouveau-né, à la fois portée par une force qui l'étonne elle-même, fermement résolue à aller au bout d'une démarche qu'elle a mûrement réfléchie, mais prise de court par les émotions puissantes que ce petit être lui inspire et qui lui font craindre de changer d'avis.

Restitué à la première personne, sans pathos ni jugement, le tourbillon d'émotions, d'impressions, de dilemmes et de souvenirs qui agite Irène m'a immédiatement et complètement aspirée. Avec une lucidité désarçonnante, Irène pense à son histoire de petite fille discrète un peu écrasée par le fardeau des attentes parentales, au bouleversement de sa découverte récente de sa propre sensualité, à l'expérience intime de sa grossesse et aux dilemmes terribles qui en découlent. On ne peut s'empêcher de comprendre Irène à chaque page et même, quand on a été soi-même une petite fille, de s'identifier. Irène évoque aussi le vernis familial qui se fissure sous l'effet du coup de tonnerre de l'annonce de sa grossesse, chaque membre de la famille se retrouvant confronté à ses propres choix de vie, libres ou contraintes, heureux ou pas…

La solitude d'Irène, à la charnière entre plusieurs âges, transparaît à chaque page, alourdie par les jugements de ses camarades, ses proches, la boulangère – jugements dont Irène a une conscience aigue. Si le roman est aussi bouleversant, c'est qu'il restitue la spirale de pensées d'Irène comme elles viennent, avec ses dilemmes et ses incertitudes, et sans jugement aucun.

Dans ce livre, Marie-Sophie Vermot parle, plus largement, de l'importance et de la difficulté de faire ses choix de vie. de la difficulté pour les parents de faire confiance à leurs enfants et de les laisser cheminer vers ce qu'ils ont choisi.

Un vrai coup de coeur à recommander aux lecteurs à partir du lycée. Mais pas seulement. Cette lecture a fait vibrer mon coeur de maman, laissez-vous donc tenter aussi et vous serez peut-être aussi surpris que moi !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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J'ai été touchée par Irène, cette adolescente qui prend la décision d'accoucher sous X. Alors que le bébé vient de naitre, nous suivons ses pensées. Des souvenirs parfois récents, parfois plus anciens, ceux de son enfance. Cet événement à bouleversé sa vie, mais pas uniquement. Cette grossesse à mit en lumière le lien qu'elle tient avec ses parents, ses grands-parents. Des secrets et des non-dits font suite à cette situation et la jeune fille réalise alors les imperfections de son cadre familiale.
Nous découvrons l'effet d'une telle annonce sur ses proches, sur son entourage, ses amis. Les remarques déplacés sur sa grossesse, sur son choix.
Adolescente ou non, le roman Soixante-douze heures, destinée à la jeunesse, s'accorde pourtant à toutes. Un beau récit sur un sujet important, une belle opportunité de rappeler qu'une grossesse non désirée ne doit pas être une honte.
Lien : https://vingtetunepages.com/..
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72 heures c'est le délai qu'on laisse aux femmes qui viennent d'accoucher pour réfléchir et entériner leur décision de placer leur accouchement sous X. 48 heures c'est le temps qu'il m'aura fallu pour lire cette histoire fort émouvante de ce que va vivre Irène, 17 ans, une jeune fille qui vient d'accoucher et qui, du fond de son lit d'hôpital, nous raconte comment elle en est arrivée là, ses émotions, ses décisions…c'est magnifiquement écrit, fort en émotions, c'est un très beau roman.

La décision d'accoucher sous X est une des décisions les plus difficiles à prendre pour une femme. Porter son bébé jusqu'au bout du bout pour le laisser ensuite partir définitivement est une décision très courageuse et compliquée. L'auteur a choisi de prendre, non pas une femme adulte, mais une jeune fille de 17 ans et c'est encore plus émouvant de voir le choix de cette jeune fille.

L'auteur décortique la situation présente, la chambre dans la maternité au milieu des cris des bébés, des nouvelles mamans, tout ce qui entoure notre jeune héroïne pendant qu'elle doit finaliser sa décision. Ce délai de 72 heures, incompressible, peut paraître une éternité et est certainement une très lourde épreuve pour celle dont la décision est prise fermement mais c'est aussi une garantie de réflexion assurée. Pendant ce délai, l'auteur nous montre par la voix d'Irène, 17 ans, jeune fille de bonne famille, comment elle a vécu sa jeunesse, ce qui l'a amenée là où elle est aujourd'hui, ses sentiments vis-à-vis de cette situation, la confrontation avec ses parents, bref tous les évènements qui se sont déroulés dans sa vie. On l'accompagne jusqu'à sa sortie de la maternité, on attend avec elle le moment où elle partira pour savoir si elle emportera avec elle son bébé où juste les souvenirs qu'elle se sera forgé.

C'est très bien écrit, c'est émouvant et un très beau témoignage de ce que peuvent affronter les femmes/adolescentes. C'est un très beau roman que j'ai énormément apprécié et dont je recommande vivement la lecture.
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Voilà, il est né, Max. Il est né à 15 heures le 15 avril. Trois kilos six cent vingt grammes. Irène a choisi elle-même son prénom. Elle a accepté qu'on le pose sur elle. Ce bébé qu'elle vient d'expulser de son corps est le sien pour la vie. Elle le sait. Et le fait de l'abandonner à la naissance n'y changera rien.

Irène, 17 ans, élève de première. Il a suffi d'une fois, sa première fois, pour qu'elle tombe enceinte. Elle a pu cacher se grossesse le plus longtemps possible. Ses parents ont évidemment mal pris la chose. Leur petite fille modèle qui attend un bébé, bonjour le choc ! Maintenant que le mal est fait, sa mère voudrait la convaincre de garder l'enfant. Irène a soixante-douze heures pour revenir sur sa décision. Mais la jeune fille semble sûr d'elle, inébranlable. Ce bébé a beau être le sien, elle n'envisage pas une seconde de l'élever.

Soixante-douze heures dans la tête d'Irène. de son accouchement au moment où elle quitte la maternité. Irène avec sa mère, Irène avec la psy, Irène avec l'assistante sociale. Et le temps qui passe jusqu'au moment de signer les papiers faisant de Max un enfant né sous X. La jeune maman revient sur le moment où sa vie a basculé. Elle revient sur son environnement familial, sur sa relation difficile avec sa propre mère, sur l'amour qu'elle porte à sa jeune soeur handicapée mentale, sur sa grand-mère qu'elle adore, sur ses vacances d'été avec sa meilleure amie Nour. Les heures passent et Irène vit un tourbillon intime. Elle dit en toute sincérité à la fois son attachement à Max et sa conviction d'avoir fait le meilleur choix. Pour lui mais aussi pour elle.

Un roman jeunesse qui, malgré son sujet, ne joue pas sur le registre de l'émotion et c'est tant mieux. Il y a chez Irène quelque chose de froid, d'analytique, de réfléchi. Elle n'est pas vraiment touchante, on n'a pas vraiment envie de la plaindre mais son cheminement intérieur et sa maturité fascinent. A la fois forte et fragile, elle se pose évidemment une tonne de questions mais elle assume et ne se laisse pas influencer.

Un texte aussi percutant qu'atypique, qui ne nous emmène pas sur des sentiers où tout semble couru d'avance. le thème de la maternité est abordé de manière frontale, sans jugement ni bienveillance mal placée. C'est cru, réaliste, sensible et surtout d'une grande subtilité.

Lien : http://aliasnoukette.fr/soix..
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