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Soixante-douze heures, c'est le temps dont dispose Irène pour réfléchir au choix qu'elle est en train de faire : celui d'accoucher sous X. Et pendant ce temps à la fois très court et très long, elle se remémore le chemin parcouru jusque là, jusqu'à cette décision.

Si le sujet est intéressant, je trouve que l'exécution a un petit quelque chose qui me chiffonne, je ne saurais pas dire quoi. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Irène, peut-être celle-ci m'a semblé trop irresponsable (mais en même temps, qui est réellement responsable à 17 ans ?). Durant ses soixante-douze heures durant lesquelles se déroulent le roman, Irène nous livre des souvenirs par-ci par-là, parfois de manière très éparpillées, on revient parfois à des choses que l'on a déjà vu et cela m'a semblé très brouillon, comme un long monologue où l'on s'emmêle les pinceaux. D'autant plus que les dialogues ne sont parfois pas vraiment distingués de la narration...

J'ai apprécié le traitement de l'accouchement en lui-même, surtout l'après, car ce sont des choses auxquelles on ne parle pas souvent, la réalité d'un accouchement au-delà de la "magie" de mettre au monde et Irène a grandement les pieds sur terre vis-à-vis de ça (contrairement au reste). Parce que oui, un accouchement ce n'est pas juste un grand événement de la vie, c'est aussi la déformation d'un corps, tout ce qui vient après l'accouchement et les complications. J'ai fortement apprécié que le roman ne passe pas à côté de ses détails bien qu'ils soient peu ragoutants.

En bref, je pense que ça aurait pu être mieux, si l'histoire avait été plus précise, plus fournie et mieux travaillée. le personnage d'Irène étant assez complexe, je m'attendais à plus que ça pour réellement comprendre ses choix qui me laissent parfois un peu dubitative. Cela reste néanmoins un roman très intéressant sur un sujet difficile.
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Je l'ai reçu dans le Calendrier de l'Avent 2022 créé par Nos Livres et Nous, vendu sur son Vinted. Je ne connaissais pas du tout avant sa réception dans mon Calendrier de l'Avent. Et en lisant le résumé, j'ai tout de suite pensé au livre La Décision, que j'ai lu il y a presque trois ans, même si le contexte n'est pas exactement le même. J'étais curieuse de lire comment Marie-Sophie Vermot allait traiter ce sujet grave et important.

Dans Soixante-douze heures, on rencontre Irène, 17 ans, lycéenne et bonne élève. Elle est enceinte et a décidé dès le début d'accoucher sous X. Alors qu'elle est à la maternité, Irène dispose de 72h pour revenir ou non sur sa décision. Entre réflexions et flashback sur sa vie, sa grossesse, la rencontre avec le père de son bébé, sa famille, la décision d'Irène va changer sa vie pour toujours.

Ce récit à destination des adolescents se lit d'une traite, en apnée et nous percute par la maturité de l'histoire. J'ai aimé suivre Irène, découvrir son histoire et ses réflexions, ses doutes, ses joies et ses peines. Au fur et à mesure de l'histoire, on découvre sa relation avec sa famille et ses amis, l'impact qu'a eu la nouvelle de sa grossesse sur ses parents, sur ses frères et soeurs, sur sa meilleure amie et voir l'évolution de leurs relations durant sa grossesse. Dans un court roman, on passe par beaucoup d'émotions, du bonheur à la tristesse en passant par le doute !

Durant tout le récit, j'ai été mitigé sur Irène, je l'ai trouvé à plusieurs reprises complètement irresponsable mais, en même temps, elle n'a que 17 ans ! Elle n'est qu'une adolescente pas du tout préparée pour une grossesse et ce choix de le garder ou l'abandonner. Je me rappelle lorsque j'avais son âge, il y a presque 10 ans, comment je pouvais aussi être irresponsable et immature. Et je pense que j'aurais davantage aimé ce livre si je l'avais lu au même âge qu'elle. (mais il n'était pas encore publié à ce moment-là, je suis si vieille !).

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Un très beau roman qui se glisse dans la peau d'une jeune fille de 17 ans, qui vient d'accoucher. Alors qu'elle avait depuis le début de sa grossesse décidé de ne pas avorter, mais de faire adopter son enfant, Irène vit maintenant les 72 heures de délai de réflexion légal donné à chaque femme qui a fait le choix de la naissance sous X avant la signature des documents. Marie-Sophie Vermot, avec beaucoup de sensibilité et de compréhension, évoque tour à tour les certitudes, les doutes, les pressions auxquelles la jeune femme fait face. le roman n'est pas moralisateur, et permet d'entrevoir la complexité des décisions qu'entraîne une grossesse involontaire.
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En refermant ce livre une heure et demie après l'avoir ouvert, il m'est venu, je ne sais pourquoi, l'image d'un petit garçon qui met à l'eau le bateau en papier qu'il vient de fabriquer de ses mains et qui le regarde partir, frêle, au courant de la rivière, en rêvant à son voyage, à son destin.

Sauf qu'avec le récit de Marie-Sophie Vermot, le petit garçon est une jeune fille de dix-sept ans, Irène, et le bateau en papier est un petit garçon, Max, juste né et lesté, faute de mieux, de trois prénoms.

Soixante-douze heures, c'est le titre de son nouveau roman, c'est aussi le délai que la loi laisse à une femme pour décider d'être ou non la mère de son enfant. La décision d'accoucher sous X, puisqu'il s'agit de cela, est souvent prise en amont de l'accouchement, mais un temps est laissé à l'accouchée avant de signer la déclaration d'abandon.

Marie-Sophie Vermot s'est glissée dans la tête d'Irène et lui a confié la narration de ces trois jours au cours desquels vont affluer tous les souvenirs de sa vie et singulièrement des neuf derniers mois qui ont fait exploser tous les secrets d'une famille bien sous tous rapports. Comme si cette nouvelle vie qui s'annonce avait valu pour tous ordalie, épreuve de vérité.

Lorsqu'Irène se résout à annoncer sa grossesse à ses parents, c'est qu'elle a déjà choisi de la dissimuler pour pouvoir la mener à son terme et remettre le destin de l'enfant à naître à des mains inconnues. Elle va évidemment se heurter aux siens et singulièrement à sa mère, mal-aimante. Enceinte par imprudence, refusant l'IVG, abandonnant son enfant à la naissance, Irène a tout faux au regard de la société : depuis sa famille bien sûr jusqu'à la boulangère du coin, en passant par ses condisciples du lycée. Seuls sa grand-mère, son frère Paul, son amie Nour restent à ses côtés, quoiqu'interloqués eux aussi par Irène dont le leitmotiv a toujours été : « On verra »...

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Un beau roman atypique qui traite d'un sujet qu'on a pas l'habitude de voir en littérature ado. Mise en avant de l'importance de prendre soi-même ses décisions, de ne pas vivre pour les autres, de ne pas se laisser influencer. Des passages durs et des passages émouvants s'entremêlent. Un roman qui s'adresse autant aux ados qu'aux adultes. Pas de jugement, pas de leçon de la part de l'autrice : quelle que soit la décision d'Irène, ce sera forcément la bonne pour elle.
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Soixante-douze heures m'a attirée pour son thème : l'accouchement sous X. le roman est sous forme d'un journal intime relatant les souvenirs et les sentiments actuels d'Irene face à son choix. Elle vient d'accoucher de son petit Max et tout comme 9 mois plus tôt, elle en est certaine : elle signera ces papiers. Cela ne l'empêchera pas durant ses 72 heures légales de penser sans cesse à lui, à son amour d'été et aux jugements de son entourage. le doute et la certitude de faire le bon choix sont bien présents et rythment les flashbacks de son histoire. Ça se lit facilement et rapidement. J'ai vraiment ressenti de l'émotion durant les dernières lignes du roman.
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Une chambre d'hôpital, en maternité. Irène, lycéenne, vient d'accoucher d'un petit garçon qu'elle prénomme Max. Bientôt, dans 72 heures, elle ne le reverra plus jamais. Elle a en effet décidé d'accoucher sous X. Ces 72 heures sont l'occasion pour elle de faire un point sur sa vie, sur son passé familial, sur tout ce qui la pousse à prendre cette décision plutôt qu'une autre.
C'est un roman très fort, qui entre au plus profond de l'âme humaine. Toutes les réflexions d'Irène sont pleines de justesse. Ce roman est un héritage laissé à Max, pour qu'il puisse plus tard tenter de comprendre la décision de sa mère biologique. Les fameuses 72 heures sont entrecoupées de flashbacks durant lesquels on entrevoit la personnalité d'Irène qui se forge au fur et à mesure du temps, dans l'enfance et l'adolescence. Ce passé qui fait toute la différence et qui l'incite à prendre sa décision. 72 heures. le temps pour elle de bien peser la décision qui lui appartient, à elle seule, elle qui vient de vivre l'un des plus grands bouleversements de sa vie : devenir maman.
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Irène B. a dix-sept ans et vient d'accoucher sous X. Cela fait neuf mois qu'elle a pris la décision de ne pas élever l'enfant qu'elle met au monde. Soixante douze heures, c'est le temps qu'il lui reste pour réfléchir à son choix, et éventuellement revenir sur sa décision…

Dès les premiers mots, ce roman m'émeut comme jamais. Un texte troublant de vérité, qui s'élabore au fil des souvenirs de l'adolescente. Sa rencontre avec Alban Z., dans le grenier de sa grand-mère, le secret qu'elle a tenu jusqu'à ses sept mois de grossesse et qu'elle cachait sous d'amples vêtements ; la réaction des parents, du frère, de la petite soeur attardée. Nous découvrons une relation mère-fille complexe, une relation étouffante où la culpabilité règne en maître et les raisons d'Irène s'éclaircissent.

Un livre puissant et magnifique sur l'adolescence et la maternité, que j'ai lu le coeur serré, la boule au ventre et que je termine les larmes aux yeux, bouleversée.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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Irène a 17 ans.
Irène vient d'accoucher.
Irène a décidé de le faire sous X.
A la maternité, en soixante-douze heures, Irène va nous expliquer comment elle en est arrivée là, revenant sur son passé, sa famille et les choix qu'elle a fait jusque là et ceux qu'elle va devoir faire.
Soixante-douze heures est un très beau texte.
Le sujet en est difficile. Marie-Sophie Vermot a déjà écrit plusieurs romans traitant de la grossesse chez les adolescents (Deux fois rien, Camille aime pas danser, En plus c'était pas prévu...)
Clairement, on sent qu'elle maîtrise ce dont elle parle.

Dans Soixante-douze heures, c'est avec beaucoup d'émotion que l'on suit le cheminement de cette jeune fille au coeur d'une situation peu habituelle à cet âge normalement insouciant.
Irène est tombée enceinte lors de sa première fois.
Elle a fait son choix : garder ce bébé mais le faire adopter.
Peut-elle vraiment prendre la pleine mesure de sa décision et avoir conscience des conséquences ? Non. C'est impossible.

Même nous en tant que lecteurs, nous sommes désarçonnés.

Irène s'explique et explique son choix. C'est le sien. Il impose le respect.

Cet événement en soi perturbant va forcément surprendre son entourage. Cela va aussi déclencher des réactions en chaîne et dévoiler les secrets de sa famille.

Pour Irène, c'est également un grand bouleversement. En même temps que son corps change, que son bébé grandit, elle-même va changer, mûrir, voir le monde et les personnes qui l'entourent avec plus de lucidité.

A travers le récit de la jeune fille, c'est toute l'histoire familiale qui se dessine : une grand-mère qui ne s'est pas épanouie, un grand-père idéalisé, une mère très exigeante, une petite soeur rejetée…

Irène est touchante. Vulnérable (vu la situation…) elle est en même temps très forte. Elle assume, ou du moins semble vouloir le faire.
Elle essaie de tenir bon face à cet événement qui est pourtant un cataclysme pour une femme et j'imagine pour une toute jeune fille.

Et son choix semble réfléchi. Elle vacillera bien sûr une fois ce petit être né…
Il faut dire que sa mère ne l'aide pas, lui mettant la pression, comme à chaque fois.
Quel chemin suivra Irène finalement ?
Je n'en dis rien.

C'est un texte qui oscille entre doutes et certitudes, joie et peine, amour et haine. On est sur le fil, tout au long du monologue d'Irène.

Ce n'est pas facile de parler d'accouchement sous X que ce soit dans le cas d'une adolescente ou non. le rapport à la maternité est particulier, personnel.

La lecture de ce texte touchera forcément, d'une façon ou d'une autre. Il est assez déstabilisant. Je suis maman et ce roman m'a bouleversée.

Et au-delà de tout ça, Marie-Sophie Vermot propose des pistes de réflexion vraiment intéressantes avec Soixante-douze heures.

Une dernière chose. Ce que j'ai également beaucoup apprécié, c'est que l'autrice n'est pas là pour juger. A aucun moment.

Elle nous fait poser un regard bienveillant sur la jeune Irène qui doute, se pose des questions et nous interroge aussi.
Que peut-on penser de son choix ? de ses choix ?

Au final, peu importe. Nous ne sommes pas là pour critiquer mais pour écouter, comprendre et enfin respecter le choix qui sera le sien, quel qu'il soit.
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Après une histoire d'un soir, sans lendemain, Irène tombe enceinte. La lycéenne de 17 ans garde son secret le plus longtemps possible. le terme arrive, elle décide d'accoucher sous X. Elle a désormais 72 h pour revenir ou pas sur sa décision.
Un sujet fort, tabou, traité avec pudeur par Marie-Sophie Vermot. Comme à son habitude, elle tisse une ambiance intimiste, on partage les pensée d'Irène, ses craintes, ses espoirs. C'est dur, difficile, émouvant. Un très beau texte qui m'a beaucoup remué.
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