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EAN : 9791035201661
176 pages
Editions Thierry Magnier (14/02/2018)
4.02/5   59 notes
Résumé :
72 heures. C’est le temps dont dispose Irène, 17 ans, qui vient d’accoucher d’un petit garçon, pour revenir sur la décision qu’elle a prise depuis le jour où elle s’est rendu compte de sa grossesse. Elle accouchera sous X. Dans sa chambre d’hôpital, en attendant de sortir et de signer les papiers qui permettront à son enfant d’être adopté, Irène repense à ces derniers mois de sa vie, qui a révélé et changé beaucoup de choses autour d’elle…
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Thierry Magnier...

Irène a 17 ans et, en ce mercredi d'avril, au lieu de suivre les cours comme les autres élèves de sa classe, elle vient d'accoucher. D'un petit garçon. Les infirmières, autour d'elle, lui ont demandé si elle voulait le prénommer, le prendre dans ses bras, le changer, lui donner un biberon. À tout ça, Irène a dit oui. Sinon, elle aurait eu l'affreux sentiment au fond d'elle-même de le renier, de le considérer comme une erreur, comme si sa venue au monde n'était pas souhaitée. Parce que l'adolescente a décidé d'accoucher sous X, elle a encore soixante-douze heures pour signer les papiers faisant acte de son choix... Soixante-douze heures qui changeront à jamais sa vie et celle de son enfant... Soixante-douze heures au cours desquelles elle se plonge dans les souvenirs des mois précédents...

Profondément intimiste, ce récit, à la première personne du singulier, nous plonge au coeur des pensées et des émotions de la jeune Irène. Venant tout juste d'accoucher d'un petit Max, l'adolescente, durant ses trois jours à la maternité, va tenir un cahier. Pour elle et pour Max. Elle revient sur quelques événements fondamentaux, notamment lorsqu'elle est tombée enceinte ou lorsqu'elle a annoncé la nouvelle à sa famille, mais aussi sur sa relation avec sa mère, sa jeune soeur handicapée, sa meilleure amie, Nour, ou encore sa grand-mère qu'elle adore. Des relations parfois compliquées et emplies de non-dits. Marie-Sophie Vermot traite avec délicatesse et intelligence d'un sujet rare en littérature jeunesse et dépeint une adolescente mature, raisonnée et inébranlable dans la décision qu'elle a prise d'accoucher sous X. Sensible, émouvant et poignant, ce roman fait la part belle aux femmes, omniprésentes, à l'amour maternel et aux choix que l'on fait dans la vie...
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Soixante-douze heures, cela représente trois jours, trois jours pendant lesquels Irène, 17 ans doit décider du reste de sa vie et de celle de son bébé. Elle va devoir décider si elle va abandonner son bébé, comme elle l'a prévu depuis des mois ou si elle va revenir sur sa décision et choisir d'accueillir ce bébé dans sa vie.
Durant ces trois jours, Irène va tenir un cahier dans lequel elle va raconter des bribes de sa vie, elle va parler de son enfance, de sa famille, de son quotidien de lycéenne et de la conception de ce bébé qu'elle vient de mettre au monde.
Avec beaucoup de retenue, cette jeune fille se confie sur ses choix, ses doutes, ses joies et sa peine immense.
L'auteur ne donne aucune leçon de morale, elle nous raconte juste une histoire, celle d'une vie dont on ne sait pas si elle sera ratée ou réussie, s'il s'agit d'une erreur monumentale ou d'un énorme acte d'amour, une vie qui a connu un bouleversement et qui va devoir bifurquer d'un côté ou d'un autre mais ne pourra de toute façon pas juste continuer en ligne droite sur sa lancée.
J'ai été très émue par ce roman qui touchera tout autant les adolescents que les adultes.
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« Je sais que ma décision perturbe : 'Pourquoi tu as voulu le garder si tu ne comptais pas l'élever ?' »

Irène vient d'accoucher sous X, à dix-sept ans.
Elle a trois jours pour revenir sur cette décision d'abandonner l'enfant (ou plutôt de le confier à l'adoption).
Ce bébé, elle ne l'a pas voulu. Mais quand elle a découvert sa grossesse, elle a choisi de ne pas avorter, alors qu'il était encore temps.
Elle apprend la nouvelle tardivement à ses parents. Ils sont abasourdis, tout comme sa grand-mère. Qui est le père ? Pourquoi mener à terme cette grossesse et accoucher sous X ? Ils ont les moyens de l'élever, ce bébé, pour qu'Irène poursuive sereinement ses études, etc.

Au-delà de la question des grossesses précoces / non choisies, l'auteur nous interroge sur l'héritage familial, sur tous les non-dits qui font surface lors de crises, lorsque l'on est face à des choix :
« Il y a ce gène de la transmission féminine, très élaboré, dans notre famille, qui est avant tout un gène de pouvoir et de domination. »

Ce roman parvient subtilement à nous faire changer de point de vue à plusieurs reprises. Je me suis tour à tour identifiée à Irène, qui entend se libérer du joug maternel, à sa mère, qui espère influencer sa fille 'pour son bien', et à la grand-mère, qui regrette ses choix de jeune femme.

Cette histoire est transposable à d'autres grands tournants de la vie d'adolescents et de jeunes adultes et de leurs parents, comme l'orientation scolaire et professionnelle - un choix moins définitif, certes.

Sur les grossesses d'adolescentes, on peut aussi lire : 'La décision' (Isabelle Pandazopoulos), 'Une vie parfaite' (Sylvia Avallone), 'L'été circulaire' (Marion Brunet)…

▪️ Merci à Babelio et aux éditions Thierry Magnier.
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J'avais oublié de poster mon avis sur cette lecture... C'est à l'occasion d'une autre lecture jeunesse de Marie-Sophie Vermot que je me rappelle que j'avais apprécié ce roman. le sujet n'est pas évident car il s'agit de la maternité des jeunes filles et de l'accouchement sous X. Irène a 17 ans, elle a soixante-douze heures pour décider si elle revient sur sa décision de donner son bébé à l'adoption. le récit alterne entre présent et passé, la rencontre avec celui qu'elle a aimé, son début de grossesse cachée et sa décision, qu'elle fait balancer dans ses pensées pour savoir si c'est vraiment la bonne qu'elle a prise. Certains moments de son passé, direct ou familial, reviennent la hanter. Une décision définitive qu'elle doit soigneusement réfléchir à dix-sept ans seulement...
Marie-Sophie Vermot arrive à bien se mettre à la place de cette adolescente face à un choix difficile... Un récit très touchant sur l'accouchement sous X, l'adolescence et la famille.
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Comment ne pas succomber et pleurer devant ce récit intimiste ?
Marie-Sophie Vermot nous propose une histoire poignante, celle d'Irène qui a expulsé un beau bébé qui s'appelle Max. Irène va nous livrer ses pensées les plus sombres pendant 72 heures insoutenables.
Soixante-douze heures, c'est le temps pour valider si l'on veut accoucher sous X ou pas. Irène, seule, doit attendre ce délai pour confirmer son souhait et signer le procès verbal.
Soixante-douze heures, c'est le temps qu'Irène va utiliser pour nous replonger dans certains événements marquants de son passé : sa grossesse, les secrets de famille , la réaction de son entourage, ses choix pour l'avenir, la conception de Max, son retour à la normalité….
Pendant cette lecture, tout un flot d'émotions m'a traversé. Il a été compliqué pour moi de me mettre à la place d'Irène mais j'ai senti son acte d'amour.
J'ai un très beau roman introspectif, intimiste, poignant, bouleversant. On n'en sort pas indemne de ce genre de lecture. Un très beau coup de coeur !
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critiques presse (2)
Ricochet
30 septembre 2018
Découpé en heures, le récit dégage une émotion intense : celle de choix cruciaux, celle d'une incertitude sans fond, celle de la vie. Un très beau roman.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Actualitte
11 avril 2018
L’accouchement sous X est un thème rarement abordé en littérature jeunesse, de surcroît lorsque l’héroïne adolescente est la mère elle-même. Abordé ici avec subtilité et précision, intelligence et délicatesse, il est raconté à travers l’émotion et la lucidité d’Irène, 17 ans.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il y a cette expression que j'ai beaucoup entendue dans mon enfance : Profite bien, qui était une expression de mon grand-père et valait pour les vacances, le beau temps, l'eau délicieuse, ma mémoire si vive, mon don pour la musique.
Profite bien du jour qui passe et qui ne reviendra pas.
Profite de ta jeunesse, la vie file si vite, tu sais, la vie s'écoule rarement comme on l'espère.
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Je découvre des frustrations, des douleurs, des chagrins, enfermés dans le silence des années. Je découvre des blessures mises délibérément en retrait et jamais refermées qui sourdent toujours, menaçantes, comme la marque tacite d’une impitoyable transmission dont nous avons tous déjà fait les frais, nous les enfants, et le pire reste à venir.
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En ce jour de vérité, je découvre une rancœur manifeste de la part des uns et des autres. Une rancœur que je perçois d'abord comme une injustice dans la mesure où je n'ai rien demandé, mais très vite, je me rends compte que ma grand-mère s'attarde surtout sur le fait que le plus douloureux pour elle, c'est ce sentiment de n'avoir jamais réussi à être en accord avec elle-même, au cours de toute ces années.
D'en avoir pris conscience trop tard, « et la vie passe si vite, voyez-vous ».
(p. 41-42)
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Cette période durant laquelle elle a vu [son mari] s'enflammer pour de très jeunes femmes (…), sans jamais rien exprimer de sa souffrance, parce que sa mère lui avait toujours répété que plus elle ferait état de son malheur, plus elle deviendrait vulnérable, alors elle s'est tue et rongée en silence.
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Le fait qu'elle appelle ses parents Gaïa et Jérôme, " parce que si tu réfléchis bien à la question, papa et maman, c'est quand même du domaine de l'abstrait. C'est un peu comme si eux m'appelaient Fille. Viens ici, fille ! C'est débile comme procédé, non ?" me perturbe toutefois un peu, dans la mesure où je ne ne vois plus de règle nulle part.
( p83)
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