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3,73

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je poursuis l'exploration de mon intégrale Jules Verne avec le Sphinx des glaces. LokiPg m'a judicieusement conseillé de lire d'abord les Aventures d'Arthur Gordon Pym d'Edgar A. Poe. De toute évidence, Verne avait beaucoup d'estime pour l'auteur américain (il lui a d'ailleurs consacré un essai – Edgar Poe et ses oeuvres - dans lequel un chapitre entier est consacré aux aventures de Pym mais je ne l'ai pas encore lu).

Avec cette « suite » il a achevé l'histoire de Poe qui se terminait un peu sans se terminer… On peut donc voir le roman de Verne comme une réécriture de celui de Poe.

De nouveaux personnages (dont Jeorling le narrateur) mais aussi des personnages issus de l'histoire originale… Dans l'ensemble, les personnages étaient bien campés.

J'ai surtout aimé les descriptions des lieux et de l'environnement. Il est très facile de s'imaginer à bord de l'Halbrane ou par exemple. Pour l'intrigue je dois avouer que j'ai quand même préféré le livre de Poe et le personnage de Pym, ainsi que l'ambiance, un peu plus inquiétante et glauque. Verne a levé l'aura de mystère… ce n'est pas toujours une bonne chose.

J'ai envie de dire que c'est une fanfiction du 19ème siècle ^_^ j'ai de loin préféré 20.000 lieues sous les mers.

Pour la petite histoire, il existe une suite à ce livre, L'Aimant de Richard Gaitet publié en 2016 par les Éditions Intervalles :

« Roman contemporain d'aventures maritimes, récit d'initiation tragi-comique aux accents surnaturels, L'Aimant poursuit l'histoire d'un titre méconnu de Jules Verne, Le Sphinx des glaces, qui reprenait déjà l'intrigue irrésolue de l'unique roman d'Edgar Allan Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym. La conclusion rocambolesque d'un mystère littéraire au long cours. »



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Je poserai en préambule une question essentielle : est-il possible de se dire déçu par Jules Verne sans qu'aussitôt les ombrageuses divinités babéliotes qui hantent ces lieux me vouent à lire du coaching feel-good jusqu'à la fin de mes jours (et mes descendants après moi pendant mille générations) ?
Parce que oui, voilà, pour le dire très simplement, ce Jules Verne-là m'a bien déçu.

On connaît le point de départ : fasciné par le roman d'Edgar Poe, Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, Verne s'est mis benoîtement en tête d'en écrire la suite à soixante ans d'intervalle.
D'où un départ des Kerguelen à bord de la goélette l'Halbrane, et cap sur le grand océan austral à la recherche des éventuels survivants de la Jane (le navire qui, dans le livre de Poe, a recueilli Pym avant de faire naufrage). L'enjeu de cette nouvelle expédition est de démontrer que l'histoire rapportée par Edgar Poe n'a rien d'un roman mais est au contraire parfaitement authentique...

C'est tout de même un singulier défi littéraire que Jules Verne se lance là : mobiliser les ressources de son scientisme pour prouver la véracité d'un roman dont les hallucinations sont étrangères à tout esprit cartésien ! Je ne vois pour ma part aucun hommage dans cette entreprise, mais plutôt une tentative de déconstruction - pour ne pas dire destruction - de l'imaginaire fantasmagorique déployé par Poe (la fin du roman, qui crucifie littéralement Pym sur l'autel de la rationalité, m'a d'ailleurs paru aussi artificielle qu'inutilement cruelle).
Bref, l'Halbrane descend de plus en plus au sud et recueille en effet quelques indices du passage de la Jane. Mais des tableaux extraordinaires qui ont enthousiasmé les lecteurs d'Edgar Poe, il ne reste ici très exactement rien. Pas d'île mystérieuse, pas de peuplade farouche, pas de phénomènes étranges : tout semble avoir été balayé par un séisme bien commode. Ne subsiste plus qu'un océan austral bien morne, même pas foutu de fournir une bonne scène de tempête. Pas d'autre relief que des défilés d'icebergs immaculés et quelques îlots noirâtres, ça et là. Pendant toute la première moitié du roman, il se passe tellement peu de choses qu'on se croirait chez Costa Croisières. La première vraie péripétie du voyage ne survient qu'à la page 321 !
Entre-temps, Verne s'est contenté paresseusement d'égrener des longitudes et des latitudes comme il adore le faire ; il semble prendre un malin plaisir à toujours décevoir l'attente de son lecteur, et moi je me suis ennuyé ferme au milieu de personnages transparents et stéréotypés qui m'ont paru peu dignes de son talent.

Qu'elle était loin, l'inspiration présidant aux Voyages et aventures du capitaine Hatteras... Trente ans séparent ces deux romans, et leur comparaison m'amène à croire qu'en trente ans on vieillit beaucoup.
Hatteras et le Sphinx des glaces : une formidable réussite littéraire au Pôle Nord contre un cabotage poussif au Pôle Sud. Voilà en définitive ce qu'on pourrait appeler des romans des antipodes.
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le sphinx des glaces de Jules verne

Je dois dire que j'ai commencé cette lecture avec appréhension, à cause de l'écriture que l'auteur emploie dans son oeuvre! La conjugaison est souvent au plus que parfait du subjonctif? au futur antérieur ! etc. ...
peut être plus employé au temps d'aujourd'hui! et puis voila je m'y suis fait , et j'ai lu .
Ce n'est pas du Freud quoi!!
Cette conjugaison ,participe à exprimer avec plus de force ,cette relation, pas toujours cordiale entre les héros, avec toujours un petit arrière gout de suspicion entre eux .

Je dirai au sujet du roman : c'est un voyage extraordinaire dans les eaux australes , en Antarctique plus précisément sur une goélette l'Halbrane , avec à bord le Capitaine , Len Guy, le narrateur de toute l'histoire Jeorling, un lieutenant, un maitre d'équipage, un cuisinier, huit matelots (je ne vous dit pas les noms !
plus amplement car vous les découvrirez au fur et à mesure de votre lecture)
Pour construire ce roman Jules Verne à un talent fou, et une langue du XIXème siècle .
Tous les mots qu'il emploie sont juste avec une précision délirante . Aucune erreur.
J'avoue m'être servi du dictionnaire pas mal de fois , car le vocabulaire de la marine autant celui concernant la description de la nature est d'une méticulosité extrêmement précise.
Je suis néophyte en terme de navigation et détails des manoeuvres exécutées sur une Goélette et ce livre est une mine de renseignements sur la marine et surtout la géographie (faire le point avec la longitude et la latitude qui disent avec exactitude ou vous vous trouvez ) .
Une petite carte est dessinée dans le livre , pas mal !.
Si Jules verne ,eut fait ces voyages dans les pôles ,cela ne m'étonnerait pas !
Le plus surprenant c'est que l'auteur prend comme référence un livre écrit
par Edgar Poe
"Aventures d'Arthur Gordon Pym," là aussi je ne vous en direz pas plus ,il y a eu tant de controverses à ce sujet !
Jeorling le narrateur , découvre que ce récit, qu'il croyait fictif, est en réalité authentique.

Bon , la lecture de ce roman est difficile , les langages sont un peu ampoulés mais c'est comme cela
que les personnes parlaient dans ce monde de marins, entre gradés et subalternes , et civils
Une grandiloquence apparait souvent ,mais bon , c'est un enrichissement pour nous de "bon français "c'est l'expression de notre belle langue .
Il y a des temps longs , on s'y habitue, enfin lisez avec délectation, lentement et savourez cette histoire fantastique , extraordinaire , que Jules Verne nous a laissé en lui insérant ( je me répète !)
les héros d'un livre écrit par Edgar Poe et en les transcrivant ici ,non pas comme fiction mais comme réalité!!

PS: de grâce n'appliquez pas un des commandements de Daniel Pennac ""vous pouvez sauter des pages !""
alors se serait la cata , car tout est lié , et , le fil de l'histoire se déroule pour aboutir à .......
Vous le saurez si vous vous donnez la joie de lire jusqu'au bout ce trésor
de voyage extraordinaire
Bonne et studieuse lecture .
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Un Jules Verne, ça faisait longtemps.
Alors, on prend les mêmes et on recommence ?
Oui et non.
Car c'est un peu ça, un narrateur témoin embarqué avec un groupe d'hommes dans une aventure périlleuse et héroïque sur un terrain peu ou mal connu, ici l'antarctique.
A son habitude Jules Verne laisse libre cours à son extraordinaire imagination tout en balisant son récit avec les connaissances géographique et scientifiques disponibles à l'époque.
Pour qui est familier de l'auteur, la routine quoi.

Cependant Verne use ici d'un procédé que je ne lui connaissais pas. Je ne suis pas spécialiste de son oeuvre, je l'ai vu reprendre ses propres personnages, Nemo par exemple, d'un roman à l'autre mais il m'a surpris avec cette suite ou ce spin-off des "Aventures d'Arthur Gordon Pym" d'Edgar Allan Poe.

Afin de ne pas perdre ceux à qui il aurait échappé, Verne résume opportunément en cours de route le roman de Poe, c'est heureux car je n'en avais qu'un vague souvenir.

On ne tient pas là le meilleurs de l'auteur mais il est agréable de renouer avec lui.
Léger bémol toutefois, Verne qui est souvent, et à juste titre, salué pour sa vista, s'est un peu fourvoyé dans ses spéculations géographiques sur le continent antarctique.

Le voyage reste agréable.
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Il y aurait tout pour faire un excellent roman : le décor d'abord, soit les mers australes du Sud avec les îles qui ne sont souvent que des noms qui éveillent l'imagination des lecteurs - les Falklands, les Îles Sandwich...; une quête : sauver un équipage en détresse et avancer vers le pôle Sud ; de nobles sentiments entre le capitaine animé par l'amour fraternel, le Narrateur voulant aider les autres, un marin prêt à la noyade pour sauver un autre ; un traître dans l'équipage et des sauvages violents pour représenter l'opposition et les antagonistes... Dans une dimension plus méta, de mise en abyme, le roman se veut une poursuite d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe, mais avec une dimension scientifique, réaliste.
Oui, il y aurait tout pour faire un grand roman d'aventures et d'exploration : voyage, naufrage, icebergs, hivernage, sauvetage, équipage...
Mais cela ne fonctionne pas, en grande partie à cause de la narration. Jules Verne fournit un long résumé de la nouvelle de Poe - que je ne connaissais pas, mais tout est repris dans les moindres détails. Puis, les personnage en parlent, font des hypothèses, résument encore la situation, font de nouvelles hypothèses... le récit aurait gagné à être concis, ramassé sur les événements plutôt que de raconter encore et encore des éléments déjà connus car déjà donnés plusieurs fois, ce qui donne une impression de redite, de répétition. le Narrateur fait ainsi des analyses scientifiques des événements de la nouvelle, essayant de trouver des explications rationnelles aux faits non explicités par Poe : tremblement de terre, délires des matelots liés à la faim...
Ensuite, les personnages ne sont pas forcément intéressants, car peu individualisés, ils sont des types : le brave capitaine, le lieutenant habile, le marin bavard, le traître... On ne comprend pas bien l'intérêt du Narrateur : pourquoi s'engage-t-il dans cette expédition ? pourquoi prend-il les événements si à coeur ?
Certains rebondissements sont très prévisibles, comme l'identité de Hunt. Et d'autres sont complétement invraisemblables, comme la rencontre d'un matelot mort dérivant sur un iceberg au milieu de l'océan...
Et la fin semble bâclée, précipitée : tout le monde se retrouve, les "gentils" survivent et sont sauvés sans affronter de réelles souffrances, le "Sphinx" du titre n'apporte rien, on ne sait pas si c'est un mystère fantastique à la Lovecraft ou une pseudo-rationnalité.
Bref, une oeuvre qui avait un très bon point de départ, mais long, très long.
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"Le sphinx des glaces", du fantastique Jules Verne.

Ce roman, paru en 1897, est méconnu du grand public et pourtant, il n'a rien à envier en terme d'aventure aux grands titres de l'auteur.

L'histoire se situe à une époque où la conquête des pôles balbutiait, où l'on tenait l'hypothèse de relier les Océans Atlantique et Indien comme possible.

A travers son récit, Jules Verne rend hommage à Edgar Allan Poe et à son livre "Les aventures d'Atour Gordon Pym" en replaçant dans sa narration des personnages ayant pris place dans le roman de Poe, pour rendre son histoire crédible.

Jules Verne nous plonge dans son univers coutumier d'aventure et de découverte des grands espaces et nous invite à tourner les pages, curieux de connaître le dénouement de cette course au pôle…

Un roman à découvrir !
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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J'aime l'Oeuvre de Jules Verne. Profondément. À Tel point que je me suis fixé comme objectif dans ma vie de lire la totalité de ses écrits. le Sphinx des glaces est le 25ème ouvrage que je termine de ce grand auteur et ... que dire ? J'en sors déçu (ce qui est très rare quand je lis un Jules Verne).


Alors, pourquoi cette déception ? Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est important de préciser que je suis aussi un grand admiratif d'Edgar Poe et que j'avais bien entendu lu les Aventures d'Arthur Gordon Pym au préalable. Roman que j'ai par ailleurs adoré et que je considère comme un chef-d'oeuvre de la littérature. J'ai tellement aimé ce livre que je me suis auto-contenu en me disant : n'aies pas trop d'attentes en lisant ce Sphinx des glaces, garde de la distance et apprécie le livre de Jules Verne comme tel. Et c'est ce que j'ai fais, mais même ainsi, en terminant ce nouveau Voyage Extraordinaire, je suis bien forcé d'avouer que je n'ai pas beaucoup aimé. Voici pourquoi.


Premier gros problème : le rythme de l'histoire. En gros, il faut lire environ 300 pages sur 500 pour qu'on entre dans le vif du sujet. Tout ce qu'il se passe avant ces 300 pages, c'est la mer plate et très rarement un peu de vent. J'entends par là que l'on s'ennuie. Jules Verne se perd en longueurs emmenant ses personnages d'île en île sans que l'histoire n'avance. C'est presque du sur place. de temps en temps une petite péripétie comme ce Martin Holt qui tombe à l'eau et qui est repêché par le mystérieux Hunt (identité mystérieuse de surface, on a vite deviné le lien que Hunt a avec le héros d'Edgar Poe), mais en gros, Jules Verne brasse beaucoup d'air dans cette histoire polaire.


Deuxième hic et non des moindres, j'ai eu l'impression que Jules Verne, cet éternel esprit cohérent, a cherché à tout expliquer dans le but de rendre son histoire la plus crédible possible. Je n'ai rien contre cela d'habitude, c'est l'ADN de Jules Verne et je l'aime pour aussi pour ce style (bien qu'il lui est souvent arrivé d'écrire des histoires fantastiques, j'entends bien). Sauf que l'histoire de Poe est justement basée sur un Univers incohérent, qui rend le mystère omniprésent et encore plus fascinant. Jules Verne est rationel et pragmatique dans ce récit à tel point que tout doit avoir une explication logique. On voit donc un Jules Verne en train de ramer pour nous expliquer comment l'équipage de la Jane a survécu autant d'années sur l'île Tsalal malgré la dangereuse présence des indigènes (et c'est grâce au chien Tigre qui, enragé, a fait peur à ces centaines d'autochtones, son pelage blanc aidant à les effrayer, je ne savais pas que les Terre-neuves pouvaient être complètement blanc d'ailleurs). Ou encore ce canot sorti de nulle-part qui permettra aux survivants du Jane de s'enfuir de l'île et permettre à Jules Verne d'avancer dans son histoire. On a aussi cette excellente plaidoirie de Hurliguerly, le bosseman qui préconise l'hivernage en allant même convaincre le lecteur que les mutins ont été fou de tenter leur chance en prenant le large et puis quelques pages plus loin, finalement ce n'est pas si dangereux et notre groupe de héros part en ayant encore moins de temps que les traîtres pour dépasser le cercle polaire et ainsi éviter les 6 mois de nuits polaires. Encore une fois, Jules Verne trouve des cohérences pour avancer dans son récit là où quelques pages plus tôt, cela n'était pas à préconiser. En gros, il a tendance dans cette histoire, je trouve, à chercher des explications "cohérentes" quand cela l'arrange. Et je ne parle pas du pétrin dans lequel l'auteur Nantais s'est mis en voulant absolument faire passer ses héros par le Pole Sud, malgré que l'histoire se déroule chronologiquement avant 20.000 lieues sous les mer, où, on le sait, et si ce n'est pas le cas, Jules Verne le rappelle dans une longue note de bas de page, le Capitaine Nemo est selon l'Univers Vernien, le premier homme à s'y être rendu. Ce qui ammène Jules Verne à devoir trouver comme stratagème explicatif que ses héros du Sphinx des glaces y sont passé sans s'en rendre compte à cause du brouillard. En gros, pour résumé ce deuxième point négatif, à force de tout vouloir expliquer et privilégier la cohérence, Jules Verne nous donne des explications tellement abracadabrantesques et tirées par les cheveux par moment qu'elles en perdent le but initial de l'auteur : la crédibilité.


Troisième et dernier point, et c'est certainement le plus grand problème du livre selon moi : vouloir donner des réponses là où Poe souhaitait laisser planer le mystère et les fantasmes. C'était d'emblée casse-gueule (pardonnez-moi du terme) de vouloir faire cette suite. Pas sûr d'ailleurs qu'Edgar Poe aurait apprécié que son oeuvre en soit à ce point dénaturée et "éclaircie" par la suite proposée par Jules Verne. Surtout que le destin d'Arthur Gordon Pym est, je trouve, très démystifié par Verne, malgré ce curieux et mystérieux Sphinx des glaces qui apparait seulement à la toute fin du livre, bien que que cela soit le titre. On aurait aimé à ce que ce Sphinx soit un peu plus développé. C'est pour lui qu'on lit ce livre malgré tout. Il envahit toute la couverture, c'est le titre du livre et au final, on n'apprend rien dessus. Je me suis dis en terminant cette histoire : Tout ça pour ça ? Arthur a simplement dérivé et il est mort. Ok.


Alors pourquoi, en dépit de cette critique assez dure, je lui mets malgré tout 3 étoiles ? Car il faut bien admettre et reconnaître que Jules Verne est talentueux dans ce qu'il maîtrise à savoir mener de bout en bout son expédition. Si les 300 premières pages ont été ennuyeuses pour moi, je dois bien reconnaître que les 200 dernières étaient très bonnes. On retrouve le suspens, les coups de théâtre, les déboires, les catastrophes propres à l'auteur. de plus, et c'est sur une notre positive que j'achèverai cette longue critique, j'ai beaucoup apprécié que Jules Verne opte malgré tout à laisser planer le mystère à propos du Sphinx. Oui j'aurais aimé qu'il le développe un peu plus sans forcément tout dévoiler ses secrets, mais je préfère qu'il en dise trop peu que de trop. En résumé, cette absence d'explication à propos de cette entité mystérieuse est le réel et profond hommage de Verne envers Poe. Il termine son histoire en laissant des questions et des mystères non élucidés. Une intelligente manière de faire passer le flambeau au prochain auteur qui voudra donner suite à cette saga (et j'ai pu voir en faisait des recherches que c'est le cas).

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Ce roman est la "suite" des aventures d'Arthur Gordon Pym, écrit par Edgar Poe presque 60 ans avant le Sphinx des glaces. J'ai trouvé ce concept extraordinaire et j'ai voulu lire les deux livres d'affilé. En effet, la fin du livre d'Edgar Poe est si surprenante qu'on a tout de suite envie de connaitre la suite, même si elle est rédigée par un auteur différent.
Premièrement, il est tout à fait possible de lire le sphinx des glaces sans avoir lu le roman d'Edgar Poe au préalable. En effet, Jules Verne pose d'abord son propre décors avec des personnages nouveaux et, au moment ou l'intrigue l'exige, il fait alors un résumé complet (SPOIL) du livre d'Edgar Poe.
J'ai aimé la première moitié du livre, Jules Verne se glisse dans la peau et le style d'Edgar Poe, la transition entre les deux oeuvres se fait tout en douceur. de ce côté, pari tenu!
Pour tout le reste, je suis septique... Il y avait déjà des incohérences dans le livre d'Allan Poe, il y en a de nouvelles dans le livre de Jules Verne... Cela m'a plutôt désappointée... L'histoire est assez étrange, plutôt rocambolesque... On pardonne cela facilement à Jules Verne dans des livres aussi fascinants que voyage au centre de la terre, mais là, je dirai que ça a du mal à passer. le roman est somme toute assez sombre et la fin est décevante. Ce n'est bien sur qu'un avis personnel mais j'ai préféré le livre d'Allan Poe. Chez Jules Verne, il y a beaucoup mieux à lire que le sphinx des glaces. Je retiendrai de ce livre le pari fou d'un auteur, un véritable challenge, celui d'écrire la suite d'un roman avec 60 ans de décalage. Dommage que l'intrigue ne soit (à mon sens) pas à la hauteur.
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Suite un peu décevant du tout aussi décevant Arthur Pym. Poe et Verne ne collent pas ce qui casse un peu cette suite.
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Lire ce livre a été très étrange pour moi. J'ai l'impression qu'il était en avance sur son temps, tout en ayant très mal vieilli.

Le livre doit faire suite à un livre d'Edgar Allan Poe, "Les Aventures d'Arthur Gordon Pym", et je suppose que "Le sphinx de glace" doit être meilleur si on a lu les deux. Malgré tout, un chapitre complet nous permet de suivre l'histoire sans être trop perdu.

Je vais donc parler du livre sans avoir lu celui d'Edgar Allan Poe avant, ce qui fait que je ne vais pas pouvoir vous dire ce qui est inspiré de l'oeuvre de E.A Poe, et ce qui vient de Jules Vernes.
Quand je disait que le livre est en avance sur son temps, c'est son côté suite officieuse dont je parle, et toute l'ambiance qui me fait penser à du Lovecraft en plus modéré, ce qui donne un liver ou l'ambiance est son plus gros avantage, et cet méconnaissance d'où le livre veut nous emmener.

Après, le livre à pour moi deux défauts majeurs qui me fait dire qu'il a mal vieilli. le premier est le traitement des personnes de couleur qui est très dérangeant. le deuxième est que l'histoire est assez lente, très descriptive, et beaucoup de passage sont longs et inutiles pour rien.

C'est un livre qui me fait me poser une question: Est ce qu'il devrait y avoir des ré-écritures d'anciennes oeuvres afin de l'adapter à un nouveau public?
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