le mode de la série: Un contexte fort et imprévisible, une situation passionnée, ado et l'un des premiers pas vers les tensions de la vie adulte.
Cette collection, " Court toujours", devrait intéresser les faibles lecteurs ados avec ce format court et ses situations du coeur familière.
L'auteure
Séverine Vidal proposera une aventure originale, proche du quotidien et aussi d'un thriller ordinaire.
Nous ne serons pas sans ignorer - nous, adultes proches d'ados- que les grands ados commenceront à raffoler, vers leurs 15 ans de films d'horreur, de thrillers en romans (de mésaventures tortueuses, psychologiques, qui conduisent au crime dans les fictions).
On grandit.
D'ailleurs, ce dernier genre est celui du "Stalker" (du harceleur) et la réalité peut parfois rejoindre la fiction dans une moindre mesure.
Rosalie et Jessica.
Avec son roman, l'auteure fera émerger la pétillance mais aussi la malléabilité des jeunes adultes, qui chercheront à vouloir se changer, pour être aimés, parfois à tous prix, pour être très entourés, populaires, pour être et renaitre à partir de l'enfance.
Les amis, les sorties.
Les connaissances d'un soir viendront soutenir la galerie des amis de longues dates, plus disponibles pour rire un peu.
Autant de connaissances que de passerelles vers de nouvelles expériences, à faire, peut-être, siennes par la suite.
Nous connaitrons tous ce basculement inconscient dans nos "harponnages" mêlant amitié sincère et intérêts personnels.
Pleuveront dès fois là-dessus les conseils des parent, sur le soin de fréquenter des gens "intéressants".
Que c'est difficile. Quand on est jeune on veut surtout être cool.
On ne comprendra pas encore à cet âge évidemment cet adage des vieux sages d'expérience : " Mieux vaut être seul que mal accompagné".
Ridicule.
Comment pourrait-on le souhaiter à partir de 16 ans, à 18 ans?
0n voudra se lier, avec un petit copain ou une petite copine, sortir, s'amuser et ne pas se méfier. Profiter.
Séverine Vidal reviendra sur le danger des amitiés rapides, des connaissances toxiques et d'une façon habile.
Nous serons dans la peau de l'" héroine" du titre, Rosalie.
L'aventure nous promettra un bon retournement.
Rosalie et Jessica se seront rencontrés dans le train.
Rosalie a secouru Jeanne, seule, harcelée par un voyageur indélicat qui y mettre presque les mains dans un wagon plein.
Nous serons à tour de rôle dans la tête de Rosalie et rassemblant son courage, elle offrira le subterfuge de "la copine que l'on recroise par hasard" pour se donner l'excuse de s'interposer.
C'est une héroïne, on l'accorde.
Mais on ne connait pas encore bien le personnage et l'aventure va se charger de nous la présenter.
Depuis ce jour, les filles se seront échangées leur numéros de téléphone et Rosalie, gonflée de cette formidable idée de compter pour cette fille - qui ne la connait pas mais voit en elle une personne exceptionnelle - , va s'incruster dans sa vie.
Rapidement, l'auteure nous montrera que Rosalie est une personne ordinaire mais basculera pour des raisons à découvrir, elle n'aura pas conscience d'être toxique et se sentira dans son plein droit légitime de manipuler en amitié. Ayant le jugement facile et pensant pouvoir sortir Jessica de sa "médiocre" condition en se proposant, elle.
Elle est
son héroïne.
Rosalie qui sait, qui connait, qui a plein d'idées pour se divertir.
Nous aurons aussi le côté Jessica, naïve, trop amoureuse et un peu effacée,qui n'osera pas dire le fond de sa pensée.
On aurait aussi envie comme Jessica de plaindre Rosalie , si seule et maladroite, envahissante delà, ne respectant pas l'univers modeste de Jessica avec un copain coiffeur, une Jessica trop molle, vendeuse qui a des parents petits commerçants et un tout petit appartement.
C'est le choc des cultures et de l'amitié.
Jusqu'où Rosalie sera prète à aller pour ne pas perdre Jessica (en lui inspirant l'idée continue qu'elle est dans le besoin de cette relation, la bonne psychologie inversée)?
Une Jessica "enchainée" et sans personnalités? Jusqu'à quand?
Il y a forcément un moment où il faudra se réveiller.