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sur 3280 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il fut une époque, où la dame du dessus pleine d'énergie, a recueilli sa petite voisine. Une profonde amitié les lie pour toujours. Seulement le corps et la tête vieillissent. Voici venu le temps d'aller en Ehpad. Un roman bouleversant parce qu'il nous rappelle des êtres que l'on a connu avec des regrets de ne pas avoir dit les mots, les remercier de ce qu'ils ont fait de nous. Parfois, il est trop tard. Histoire qui nous envoie vers notre probable devenir où, par exemple, on ne pourra plus lire.

(Critique postée pour remercier Bookycooky et rabanne de cette lecture piochée dans leurs listes.)
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Lorsqu'un livre éveille tant de souvenirs personnels, il est difficile d'en faire une chronique objective. Les gratitudes fait partie de ces livres-là.

Ce livre m'a été offert par mon frère qui n'a pas pour coutume de m'envoyer des ouvrages. Touchée par son geste, consciente du trésor qui devait se trouver au coeur de ces pages et soucieuse de ne pas laisser ce livre s'empoussiérer sur mes piles, je l'ai entamé aussitôt reçu.

Les gratitudes, c'est l'histoire de Michka, femme courageuse, battante, dynamique, indépendante. Face à la maladie qui efface gentiment le dictionnaire de sa mémoire et qui la fatigue terriblement, elle se bat, corps et âme pour rester digne et pour continuer de prendre soin des autres et d'elle-même.

Ce livre me renvoie au combat d'une autre femme, Colette, ma maman.
Durant plus de dix ans, elle a affronté sans faiblir le mal qui l'a happée. Jour après jour, elle a dû faire le deuil si douloureux de la perte de ses mots avant de devoir lâcher prise devant d'autres pertes plus conséquentes encore. Jusqu'au bout, jusqu'à la fin, même enfermée dans le silence, elle a gardé une immense dignité dans son regard et un lumineux amour dans son sourire, pour chacun d'entre nous.
Et chaque fois que je pense à elle, le mot "gratitude" vient à mon esprit. Elle m'a tant appris de la vie alors même qu'elle perdait l'indépendance de la sienne. Quelle leçon !

Les gratitudes a donc été pour moi une lecture bouleversante, une plongée dans les souvenirs souvent douloureux, parfois joyeux, toujours tendres.
Une lecture souriante aussi. Parce que face à cette maladie, l'humour est nécessaire. Il nous permet de garder toute la tendresse des moments partagés et d'affronter les peurs quotidiennes.

Delphine de Vigan a su trouver les mots pour décrire la délicatesse de l'humour, la douceur de la pudeur, la force des émotions et la simplicité désarmée des relations vraies face à la maladie. Elle a su saisir parfaitement les enjeux qui se trament quand les mots se perdent mais que l'amour invente tous les moyens pour se dire, pour se vivre.

Un coup de coeur émouvant pour un voyage au coeur de ma vie.
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Peut-être que le succès lui était promis parce que Delphine de Vigan est une romancière appréciée et que Les gratitudes est un livre court qui se lit très vite. Peut-être. Mais cela n'empêche pas le roman d'être un texte à la fois terrible et drôle, un peu absurde aussi, comme l'est la vie quand on prend le temps d'y regarder de près. Il s'agit presque d'une pièce de théâtre car les dialogues y prennent pratiquement toute la place. Entre une vieille femme "gagnée" par l'aphasie, qui perd ses mots peu à peu ou les mélange avec d'autres, dans une étrange symphonie poétique et burlesque, et une jeune femme qui est comme sa fille et son orthophoniste. Quand la pensée n'arrive plus à s'exprimer clairement par les termes idoines, c'est qu'on est, sinon à l'article (indéfini) de la mort, mais pas loin de perdre ses repères et de basculer vers les ténèbres. le livre de Delphine de Vigan est loin d'être triste mais il est difficile de dire qu'on prend du plaisir à le lire. C'est autre chose, du domaine du poignant ou du pathétique, si l'on préfère, mais sans la nuance péjorative que l'on accorde habituellement au qualificatif. Car de la dignité, il y en a beaucoup dans Les gratitudes, de l'impuissance aussi quand le combat est en passe d'être perdu. Mais avant cela, il y aura le réconfort d'avoir remercié la vie et ceux qui contribuent à l'adoucir ou la rendre supportable. A côté de l'intrigue principale du roman, il y en a une deuxième, très forte, qui remonte à l'enfance du personnage principal de Les gratitudes. Il faut un sacré talent pour ne pas sombrer dans le larmoyant quand on écrit autour de la résilience et des souvenirs tragiques du passé. Delphine de Vigan en a beaucoup, on le savait déjà. Les gratitudes n'est pas son ouvrage le plus impressionnant de par son architecture et ses niveaux de narration. Mais ce sont sa simplicité et ses qualités de coeur qui en font un livre attachant et d'une grande humanité.
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Du jour au lendemain, Michka est devenue dépendante. Ce qu'elle commence lui échappe, les mots ne lui viennent plus et puis un jour, elle ne peut plus bouger de son fauteuil.
Marie aime beaucoup Michka et lui rend régulièrement visite.
Orthophoniste de la maison de retraite, Jérôme veille à ce que Michka puisse s'exprimer le plus longtemps possible.
Marie et Jérôme prennent soin de la vieille dame à des horaires différents. Michka n'est pas toujours raisonnable, mais elle s'intéresse passionnément à eux.
Le style est soigné même s'il y a un rien de superficialité.
Un livre tendre sur la fin de vie, avec des personnages attachants. Un livre court qui se lit rapidement.
Lien : https://dequoilire.com/les-g..
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C'est le premier livre que je lis de Delphine de Vigan et je l'ai trouvé magnifique. Michka, une vieille dame, a peur de tomber chez elle et commence à avoir des difficultés de langage et de motricité. Marie, son amie, est une jeune trentenaire et l'aide à trouver une maison de retraite qu'on appelle maintenant l'Ehpad. Elle fait la connaissance de Jérôme, l'orthophoniste qui l'aide à retrouver les mots pour pouvoir s'exprimer plus facilement. Tout au long du récit, on voit Michka diminuée avec le temps qui passe. C'est un sujet, difficile à aborder, la vieillesse, la dépendance, la sénilité et la mort bien sûr. On passe tous un jour par là, c'est ce qui fait peur. Delphine de Vigan, décrit bien par quelles angoisses et peurs nous pouvons passer. Après cette lecture, cela m'a sensibilisée à être plus patiente et surtout plus compréhensive face aux personnes âgées dépendantes. Une véritable leçon de vie. Bonne lecture !
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Merci Delphine de Vigan d' avoir écrit ce livre !
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Michka est aujourd'hui une femme âgée. le quotidien, seule chez elle, lui devient trop difficile. Elle a des difficultés à se déplacer, des pertes d'équilibre et une aphasie qui ne lui facilite pas les choses lorsqu'elle a besoin de s'exprimer. La question de son placement en maison pour personnes âgées se pose. Michka n'a pas de famille. Cette décision est prise avec Marie, une jeune femme qu'elle considère aujourd'hui comme sa fille. Une place se libère en Ehpad. La vieille dame y fait son entrée bien malgré elle.

Michka est dorénavant entourée de thérapeutes, d'aides soignants et d'éducateurs. Elle se sent surveillée, n'est plus libre, n'a plus d'intimité, fait de cauchemars. Seules les visites de Marie et les séances avec Jérôme, l'orthophoniste, lui apportent du bien-être.

Dans ce livre, Delphine de Vigan aborde la vieillesse, la mémoire, la maladie, la fin de vie et aussi l'amitié. À travers l'histoire d'une vieille dame, il y a une bienveillance présente à toutes les pages.

C'est un roman vraiment très bien écrit avec quelques touches d'humour. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'autrice amène son histoire et mêle la vie des autres personnages dans celle de Michka. En alternant les chapitres dans lesquels elle donne la parole à chacun d'eux, elle nous guide sur le chemin de la résilience et de l'amour en explorant les relations humaines avec justesse et sensibilité

" Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L'expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.
À qui ?
On croit toujours qu'on a le temps de dire les choses, et puis soudain c'est trop tard."

Une très belle lecture 💜

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Michka vieillit. Michka perd les mots et l'autonomie.
Elle doit partir en maison de retraite.
Heureusement, il y a Marie. C'est comme sa fille, elle prend soin d'elle, lui rend souvent visite.
Et puis aussi Jérôme, l'orthophoniste qui se prend d'une grande affection pour elle.
C'est la vie hélas ordinaire de tas de gens qui vivent en Ehpad
Ce sont les liens forts qui se tissent entre certaines personnes, au-delà de l'âge, en dehors de toute raison particulière.
J'ai trouvé au début moins de puissance que dans les autres romans de Delphine de Vigan. Peut-être certains points pas assez approfondis, comme le passé de Michka, la vie de Marie, les relations de Jérôme avec son père….. On reste un peu en attente, en manque.
Mais malgré tout, de page en page, l'affection pour les personnages n'a cessé de grandir.
J'ai pensé à Barbara Constantine et à son émouvant livre sur la vie des résidents d'Ehpad.
Il est toujours touchant de redonner vie à tous ces anciens trop souvent mis de côté dont on oublie qu'ils ont eu une vie avec ses grandeurs et ses petitesses.
On oublie trop souvent de dire merci à ceux qui nous entourent.
Merci pour des petits riens, merci pour de grandes choses, merci d'être là tout simplement merci pour……
Alors Delphine de Vigan, merci pour ce nouveau livre. Vous lire est toujours un plaisir.
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Un roman court c'est vrai, mais des personnages qui ont le temps de s'incarner sous la plume de Delphine de Vigan et de venir nous raconter leur(s) histoire(s).
Michka, la vieille dame qui perd ses mots mais garde toute sa tête.
Jérôme, l'orthophoniste qui l'aide à lutter contre ce mal rampant.
Et comme un tiret entre les deux, Marie, qui veille autant qu'elle le peut sur Michka.

Roman sur la vieillesse, sur les regrets, mais aussi sur les liens choisis, sur la fidélité du coeur et sur l'espoir.
Un joli clair-obscur…
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Ce sont parfois les histoires les plus simples qui nous font le plus d'effet.
En refermant ce livre je me sens envahi par une émotion mais laquelle? Je crois que je suis émue. C'est un livre tellement simple et pourtant magnifique. C'est bouleversant.

Une fois encore, j'ai étais bluffé par la plume de Delphine de Vigan. Car c'est avec une grande simplicité qu'elle nous faire vivre le quotidien de Michka, une quinquagénaire qui perd petit à petit l'usage des mots. Je me suis sentie comme impuissante face au récit qui se déroulait sous les yeux, simple spectatrice, il m'était donc impossible de venir en aide à Michka qui aller savoir pourquoi, je me suis prise d'affection.

En d'autres termes c'est un roman qui touche en plein coeur et qui je l'espère en ferra réfléchir plus d'un. N'oubliez pas de dire à vos proches que vous les aimez.
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