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sur 3280 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai terminé cette lecture hier soir. L'histoire m'a bien plu. J'ai eu aussi l'impression de me retrouver à mon travail. Je représente légalement des gens dont l'inaptitude a été déclarée par des travailleurs sociaux et des médecins. Des gens, donc, en centre hospitalier, en CHSLD, ou maison pour personnes âgées, qui voient leur état décliné, atteint de maux qui ne font que progresser... Chaque fois que je me rends dans ce genre d'endroit, ça me fout un coup au coeur et ça me fait peur de vieillir. Mais au-delà de tout ça, ce que je retiens du livre, c'est à quel point les petites choses, les gestes anodins, les sourires, les conversations improvisées, font un sens, deviennent importants... Il faut remercier la vie, les gens qu'on côtoient, parce que la vie, c'est une somme une petites choses qui finissent toujours par faire sens.
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ce roman raconte la rudesse du sentiment de vieillesse, de solitude, d'abandon, du refus de dépendance, de la volonté de rester autonome malgré tout, mais de l'incapacité de s'assumer ensuite pour finalement se retrouver enfermée dans un Ehpad , et y voir la vie partir peu à peu. C'est le cas de Michka, ex-correctrice chevronnée d'un grand magazine, une femme de mots qui perd peu à peu ses mots, victime d'aphasie, et qui le vit très mal. Elle sait que c'est le début de la fin. Une fin que veut faire repousser avec elle Jérôme, cet autre jongleur de mots qui lui apprend à les chercher, à les retrouver : “Je suis orthophoniste.
Delphine de Vigan à travers son roman Les Gratitudes, évoque toutes ces vies qui disparaissent en silence et dans la solitude des… ingratitudes.
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Michka s'en va, doucement, accompagnée par Marie, une femme qu'elle avait accueillie alors qu'elle était enfant, et Jérôme, l'orthophoniste de l'EPHAD.

Une petite vielle, devenue toute frêle, qui perd ses mots et qui s'éteint tout doucement.

Un livre et d'une grande sensibilité à la délicate poésie pour dire merci. Magnifique !
Lien : https://www.noid.ch/les-grat..
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Ce livre est rempli d'émotions et nous fait réfléchir.
L'héroïne Mischka est une vieille dame qui entre dans une maison de retraite car elle a des difficultés à parler et à marcher.
Mais avant de mourir elle voudrait remercier des personnes qui l'ont aidée dans son enfance.
Ce personnage m'a bouleversé et a fait resurgir des souvenirs avec ma grand-mère.
Et j'ai également pensé à ma future vieillesse si j'ai la chance de vivre longtemps.
Très bon livre
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belle histoire entre une enfant et une femme ;
les années passent, c'est peut-être le tour de l'enfant
d'aider la grand-mère ?
beaucoup se sentiments positifs : à lire !
en oubliant un peu les désagréments de l'âge très
avancé ...
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Qu'est ce qui fait qu'un livre vous percute ? On lit avec ce qu'on est, bien sûr. Avec son vécu, ses failles, ses chagrins et ses regrets. Ses joies aussi mais les livres qui rendent heureux ne vous percutent pas. Non, ceux qui vous percutent sont ceux qui portent la plume là où ça fait mal. Touchent une zone sensible, fragile. Mais pas seulement. Il faut la qualité de la plume. Il faut les mots justes, il faut les creux aussi, pour accueillir les mots que le lecteur pourrait écrire à son tour. La précision, le dépouillement presque extrême. Les phrases de Delphine de Vigan ont l'air si simples. Tout un art. L'émotion m'a sauté à la gorge dès les premières pages et ne m'a plus lâchée jusqu'à la fin. Les mots sont si justes pour décrire la plongée dans la vieillesse, la dépendance. La finitude.

"Vieillir, c'est apprendre à perdre".

Michka en fait l'amère expérience. Les mots lui jouent des tours, elle dont ils étaient le quotidien dans son métier de correctrice pour un grand magazine. Les mots la fuient, s'embrouillent, se transforment. La peur prend le relais. Peur d'oublier complètement. Alors ce sera l'Ehpad parce qu'elle ne veut pas être une charge pour Marie, cette jeune femme dont elle s'occupait lorsqu'elle était petite et négligée par sa mère. A son tour, Marie veille sur Michka. Et aussi Jérôme, l'orthophoniste qui intervient auprès des résidents pour tenter de ralentir le travail de sape du temps. "Il faut lutter. Mot à mot. Pied à pied. Ne rien céder. Pas une syllabe, pas une consonne. Sans le langage, que reste-t-il ?". Mais la peur de Michka se déploie sur un terrain bien précis : partir avant d'avoir exprimé son extrême gratitude au couple auquel elle doit d'avoir la vie sauve. Les retrouver au plus vite, voilà son dernier espoir.

J'ai lu ce livre deux fois. Parce que la première, j'avais l'impression que ma propre émotion était trop forte, trop incarnée et qu'elle brouillait ma perception du texte. Peut-être en faisais-je une lecture trop personnelle ? Alors j'ai laissé passer quelques semaines et je l'ai relu. Avec plus de détachement, et la connaissance des ressorts dramatiques. J'ai moins pleuré, certes. Mais j'ai encore pleuré. Des larmes différentes, plus riches, nourries par les mots auxquels j'ai prêté plus d'attention. Oui, les phrases ont l'air si simples et pourtant...

Je suis vraiment admirative de cette écriture pensée pour mettre les sentiments à nu avec une évidence désarmante. Pour moi, Les gratitudes est un très beau roman, touchant dans sa façon de révéler la fragilité de l'être humain, aussi courageux soit-il. Un roman que j'ai envie de garder près de moi. Tout près.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Michka est en EPAHD. Elle souffre d'aphasie, emploie un mot pour un autre.
Fous rires, compassion, tristesse.
L'orthophoniste passe plusieurs fois par semaine pour l'aider à récupérer ses mots, ses phrases et mettre ses idées en ordre de compréhension.
Marie, la jeune femme dont elle s'est occupée quand elle était enfant, prend soin d'elle, lui rend de nombreuses visites.
Michka a un secret. Elle voudrait dire merci mais ne sait pas qui sont ceux auxquels elle veut exprimer sa gratitude.
Par reconnaissance, Marie va l'aider.
Les interactions entre les trois personnages sont nombreuses et relèvent de l'empathie, de la gratitude, de la tendresse.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai été très touchée par ce court roman
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Michèle Seld, dite Michka, doit entrer en maison de retraite, elle « perd ». Elle perd dans toutes les acceptions du mot, elle qui vivait essentiellement pour eux : aphasie. Ça lui provoque une panique l'empêchant de vivre seule. Marie, la jeune voisine dont elle s'est beaucoup occupée et Jérôme, l'orthophoniste de l'établissement se succèdent à son chevet, tentant de repousser la perte totale. Tous trois ont à coeur de pouvoir exprimer une gratitude…
J'ai débuté ce roman avec envie, comme à chaque fois que Delphine de Vigan écrit quelque chose. Tout de suite, la mémoire du « Merci » de Pennac et l'univers proposé (vieillesse, maison de retraite…) m'ont gênée aux entournures et c'est avec beaucoup plus de retenue que j'ai poursuivi ma lecture, pour me retrouver finalement avec un sourire amusé plus souvent qu'à mon tour et terminer le tout les yeux gravement embués. Michka nous prend dans ses filets et c'est impossible de résister au charme de la dame. Un roman tendre et attachant.
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Comment réagir quand on perd ses mots, qu'on perd ,la mémoire alors qu'on se trouve encore chez soi. Mischka réalise tout à coup, qu'elle devra de son propre chef, intégrer une Ehpad afin que quelqu'un prenne le relais. Marie sa voisine, qui a été élevée en grande partie par cette vieille dame sa mère n'étant pas capable de s'en occuper, accepte à contre coeur que sa voisine intègre cet établissement. Jérôme, l'orthophoniste de l'Ehpad, s'attache rapidement à cette vieille dame qui lui raconte son passé. Cette dernière avant de mourir, souhaiterait retrouver la famille qui l'a cachée durant la seconde guerre mondiale. Mais comment faire quand on a juste une ville et des prénoms et qu'on est une vieille dame souffrant d'aphasie. Ses mots ont de plus en plus de mal à sortir, alors que Mischka a encore toute sa tête.
Cette histoire touchante m'a émue. . Comment ne pas s'attacher à cette vieille dame joyeuse et bienveillante malgré une dégradation trop rapide, de sa santé. Mischka est une leçon de vie : savoir dire merci à ceux qui sont toujours là pour nous, à ceux qui nous rendent des services, à ceux qui nous font sourire ou qui nous rendent heureux tout simplement.

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Triste.
Poignant.
Sans illusion sur la fin qui s'annonce régulièrement, pas à pas, qui se fait de plus en plus proche.
Sans illusion encore sur le soutien des proches, de plus en plus désarmés: vanité de paroles de réconfort que l'on finit par garder pour soi. Reste à partager le silence, ensemble.
Et pour autant ce livre n'est en aucun cas larmoyant, ce qui ne fait d'accroître sa puissance. Certes, tous les personnages sont d'une bienveillance ... surement pas représentative de la vie réelle! Certes, les difficultés de la vie en ephad sont peu mises en avant et viendrait noircir le tableau.
Mais le tableau n'en n'a pas besoin: le roman et sa retenue suffisent à susciter la tristesse d'une perte inéluctable qui se matérialise jour après jour.

Bref à lire... mais pas lors d'un coup de blues!
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