Rien ne s'oppose à la nuit

Si j'ai décider de lire "Rien ne s'oppose à la nuit" c'est parce que j'ai lu "D'après une histoire vraie" il y a quelques mois, et j'ai adoré.
Dans ce roman - qui est une histoire vraie - Delphine de Vigan, l'auteur elle même, retrace pas à pas la vie de sa mère défunte.
C'est dure d'émettre un jugement sur un pareil récit mais je vais commencer en disant que c'est un livre qui m'a beaucoup plu mais aussi touché. Il y a des gens qui n'arrive pas à "vivre", et Lucile la mère de l'auteur faisait partie de ses gens. Est ce que cela était du au flots incessants des morts qui on rythmé sa vie? Ou était-ce autre chose?
Chaque famille à ses propres histoires - plus ou moins rester secrètes - ici Delphine de Vigan nous fait voyager à travers la sienne sans aucun filtre. La famille nombreuses de sa mère, les morts à répétition, les suicide, l'inceste... Enfin un tas d'histoire qu'une famille préférerait garder sécrètes.
Le livre se déroule en trois parties : L'enfance de Lucile, La vie de Lucile à la naissance de Delphine, et les dernières années de sa vie. Mais de toute c'est la deuxième partie que j'ai trouvé la moins intéressante. Je pense qu'il y a trop de détails concernant la vie de Lucile qui ne sont pas forcément utile au lecteur dans le sens où ça n'aide pas à cerner la personnalité de Lucile et ses troubles.
Enfin, je pense aussi que c'était une façon pour l'auteur de faire son deuil, et de marquer sa mère au fer rouge dans la mémoire commune afin que celle ci ne soit pas oublié.
Lucile à décider de se donner la mort, sa fille à décider de lui rendre hommage de l'une des plus jolies façon et cela n'a pas du être tache facile.
Chapeau bas.

Rien ne s'oppose à la nuit, témoignage autobiographique que Delphine de Vigan dédie à sa mère Lucile est certainement l'un des plus grands succès de librairie de ces dernières années.encensé par les critiques récompensé par des prix littéraires et non des moindres,reconnu par un large public ( rien moins que 463 avis sur Babelio! ) a le mérite d'exister mais cela n' m'oblige pas à l'apprécier!
Je n'ai pas aimé l'impression de voyeurisme que j'ai ressenti en tournant les pages. Éloge ou règlement de compte ?Amour ou haine ?Lucile ou Delphine? Qui est réellement le personnage clef de ce texte ?A chacun son ressenti, je respecte le vôtre, respectez le mien.
J'ajouterais et là pour moi c'est la déception qui prévaut! le travail d'écriture de Delphine de Vigan m'a semblé bien pâlot! Mais ce n'est qu'un très modeste ressenti qui n'engage que moi

" Rien ne s'oppose à la nuit " est un récit autobiographique, Delphine de Vigan nous parle de sa mère, Lucile qui s'est suicidé à l'âge de 61 ans. L'auteure fait l'analyse d'une mère et sa compréhension d'adulte à travers ses souvenirs d'enfance...Tour à tour sombre et lumineux, ce livre raconte plusieurs vies, des chutes, des réussites. Delphine de Vigan se livre avec une grande pudeur et une grande justesse, c'est un livre émouvant, un cri d'amour à sa mère.
Des phrases courtes, un ton direct et des sentiments forts, le ton intime de ce roman lui donne une forme d'élégance désespérée.
J'ai adoré ce roman atypique et sincère, un récit empli d'émotion. Magnifique et poignant !

Magnifique roman. Ce fut un véritable coup de coeur et un véritable choc. Ce livre n'est pas un simple livre, il vous prend aux tripes, vous bouleverse. Delphibe de Vigan possède un style particulier et précis; un vrai plaisir pour tout lecteur, averti ou non.
Ce roman biographique nous emmène dans la découverte d'un drame familiale et des séquelles que l'enfance imprime dans nos corps et esprits d'adulte.

je vous le conseille vivement!

Un très beau roman que celui-ci, un vrai coup de coeur lorsqu'on sait les ravages que peut avoir une enfance bâclée et meurtrie. L'auteur cherche à exorciser son propre passé, sa douleur, son fardeau, et elle le fait merveilleusement bien. Ce livre est écrit sous un coeur qui bat tellement fort. Un livre humain, profond et sensible.

La mère. le sujet du livre. Celle de l'auteure. Accidentée de la vie. Celle d'une vie sans mère. Ou presque. D'une famille que l'on pourrait croire en apparence heureuse. D'une fratrie nombreuse. D'un père qui semble présent et bienveillant.

Comment se construire, comment s'en sortir lorsque notre environnement est pétri de failles et fragilités que l'on découvre au fil de l'eau sur le chemin de qui sont vraiment les siens ?

Des apparences. Des illusions. Trompeuses. Une représentation. Une scène digne d'une pièce de théâtre. Dramatique. Ou des personnes qui ont fait de leur mieux ? Sans conscience réelle des impacts de leurs actes.

C'est la question que je me pose à l'issue de ma lecture. A-t-on pleinement conscience de nos actes ? Pouvons-nous faire mieux ? Avons-nous les moyens de le faire ? Notre éducation, nos valeurs et certitudes, notre environnement parfois nous emmènent sur une route toute tracée, sans libre arbitre, avec des oeillères que l'on ne peut ôter. Férocement ancrées.

Je ne jetterai pas la pierre aux parents. Quel rôle complexe ! Mais j'ai lu l'histoire avec beaucoup d'empathie pour Lucille, ses frères et soeurs, marqués au fer rouge par cette histoire, leur histoire;

L'écriture d'une biographie, surtout après avoir vécu ce genre de vie, est certainement un exercice à but thérapeutique. Mais je suis toujours demandée si le fait d'être lu par des inconnus contribuait à cette thérapie. Je n'ai jamais été une grande fan des biographies. Alors, j'ai lu ce livre comme un roman.
C'est noir, c'est triste. L'auteure enquête auprès de sa famille pour mettre la vie de sa mère en lumière. Même s'il y a eu quelques années avec un semblant de bonheur, la folie guette et rattrape. L'écriture tout en simplicité, ne cherche pas à condamner, mais fait plutôt un constat et chercher à comprendre comment on en est arrivé là. Et surtout, comment est-il possible de vivre et de s'en sortir quand sa propre famille subit en permanence les attaques de la vie.
Je suis sortie de cette lecture assez triste, en pensant à tous les gamins que j'ai pu croiser qui ont eu une enfance compliquée et à quel point j'avais eu de la chance dans ma petite vie tranquille.
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J'ai choisi d'écouter ce livre plutôt que de le lire... c'est que j'adore la voix de la narratrice, la même qui a lu Les heures souterraines et dont j'oublie le nom à présent. Honte à moi... Je me suis laissée bercer matin et soir par cette histoire... comme un cri du coeur, un cri d'amour, pour une mère qui a choisi de mourir vivante... À travers ces lignes, De Vigan, retrace l'histoire de vie de sa mère, son enfance, sa fratrie, sa relation complexe avec son père, ses amours douloureuses, sa vie de femme adulte... Bref, ça foisonne de souvenirs, pas toujours heureux, mais très personnels. J'ai écouté ce livre, comme j'aurai écouté une amie me raconter sa vie... Lucille, la mère, est un personnage complexe, pleine de contradictions, mais très attachante et émouvante... Un livre très personnel...

Toute la fragilité, le mystère maternel la prescience d'un destin tragique est là, sur cette photo en noir et blanc de la première de couverture...

" Comme des dizaines d'auteurs avant moi, j'ai essayé d'écrire ma mère."

Peut-être pour se mettre à distance, sa mère, ce sera Lucile, dans ce livre pudique, désespéré, tendre.

Une Lucile dont elle retrace le parcours, comme elle le dit elle-même, à travers les témoignages familiaux et surtout son propre ressenti.

Une Lucile si insaisissable, " mélange de beauté et d'absence", déchirée par un secret d'enfance terrible, imprévisible, si peu faite pour être mère.Ses deux filles devront très vite se débrouiller seules, perdues au milieu de ce déluge mental.De cette fuite, de ce manque maternel.

Une Lucile que sa fille a réussi à fixer sur le papier, avec délicatesse et sensibilité, comme pour prolonger son chagrin, le rendre perceptible et l'ouvrir au monde, pour le sentir vivre au dehors d'elle, pour l'exorciser.

Une ode à la mère déchirante, faite à la fois d'ombres et de lumières, de glace et de feu, un cri d'amour sublime.

Ce livre a été pour moi le plus marquant de l'année 2011. Il continue à vibrer en moi.

Je termine à l'instant le roman de Delphine le Vigan. Commencée sans conviction, avec distance, ma lecture s'est révélée être addictive, j'avais à coeur de savoir comment se terminerait cette saga familiale aussi prenante.
Je reconnais à l'autrice à la fois un courage immense, et lui voue une grande admiration, comme il est difficile de parler des siens et de soi parmi eux.
Son écriture simple mais pleine de sensibilité nous fait rentrer avec simplicité dans le cercle familial et en ressentir les moindres soubresauts.
Une très belle lecture.