Queen Kong

J'ai commencé la collection l'Ardeur avec Citron que j'avais beaucoup aimé. Je la poursuis avec Queen Kong dont j'avais énormément entendu parler mais que j'ai eu du mal à trouver en librairie (toute la collection est difficile à trouver).

Queen Kong est un petit roman qui parle de liberté sexuelle. L'héroïne, lycéenne, est montré du doigt par tous parce qu'elle a couché avec trois garçons sans avoir de relation amoureuse avec eux. Elle, elle veut juste être libre de prendre du plaisir comme elle le souhaite. Elle ne veut pas que la société lui impose des normes. Elle veut explorer ce qui lui plaît. Parallèlement, une ZAD (zone à défendre) est en train de s'installer près de chez elle et la liberté qu'elle revendique se reconnaît aussi dans ce combat.

Il est aussi question du jugement des pairs, du harcèlement qui tombe sur elle. Chacun de ses potes d'avant est prêt à l'insulter en ligne pour la liberté qu'elle revendique.

Je dois dire que je n'ai pas vraiment apprécié ce titre. Je l'ai trouvé plat et sans intérêt. Je me suis ennuyée, j'ai mis plusieurs jours à le lire parce que je n'avais aucune envie d'y revenir. Bref, je suis passée à côté...

Ce roman a reçu la pépite d'or 2021 à Montreuil.
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Je suis un peu embêtée avec ce livre. Je l'ai choisi car il était court et qu'il tronait sur la table des livres pour ados et que le titre évoquait King Kong Théorie, de Despentes, que j'ai adoré lire il y a peu et qu'il a reçu le prestigieux prix de Pépite d'or du Salon du livre jeunesse de Montreuil, et ça c'est un sacré label.
Mais je suis gênée, car bien que ce livre parle de choses importantes, le harcèlement, les premiers émois sexuels adolescents, le consentement, les relations qui sont à la limite de l'agression, la connaissance de son corps... J'ai toujours du mal avec le fait qu'une personne adulte, même une femme, qui est loin de l'adolescence et qui ne parle pas en son nom propre, qui ne situe pas du tout le roman dans un contexte qui aurait pu être l'époque de son adolescence, bref qu'une personne "très" adulte raconte les explorations sexuelles d'une gamine (dès l'âge de 8 ans), de façon très crue, très explicite.
Bien sûr il y a tout le reste. Tout le reste qui est très important, qui est très bien exprimé, qui est le reflet de la jeunesse actuelle.
Je suis toujours très embêtée avec les narrations de sexualité et encore plus quand ça démarre avec une enfant qu'on décrit se donnant du plaisir. Non pas que je sois prude, ou que je nie que ça existe. Mais autant les réflexions évoquées par la narratrice sont intéressantes, autant les descriptions des scènes, bref non c'est trop pour moi. Je veux ni savoir, ni imaginer que des gens puissent être excités par ça, ni que ça donne des arguments à des pervers, bref je comprends pas l'attribution de ce prix ni ces choix de l'autrice d'aller si loin dans l'explicite - pour moi c'était pire que pas nécessaire, c'était vraiment dommageable pour tout le reste.