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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Curieux roman que La Mère noire paru dans la Série noire, on se demande pourquoi : il ne s'agit ni d'un thriller, ni d'un polar, pas même d'un roman noir, je crois. Deux heures trente d'une lecture agréable, mais pas inoubliable. Deux écrivains se partagent ce bref roman de 145 pages dans lequel se succèdent trois différent narrateurs. La première partie (58 pages) écrite par Jean-Bernard Pouy est titrée « L'Art me ment ». Un père et sa fille s'y expriment à la première personne en alternance. Jean-Pierre, artiste peintre, qui réussit à vivre modestement de son travail, élève seul sa fille Clothilde depuis que sa mère est partie. Il explique à l'enfant qu'elle est en Inde et qu'elle avait besoin de s'éloigner. Clothilde l'accepte, mais mal : sa maman s'est tirée alors qu'elle avait six ans, il y a justement six ans. La mère envoie de temps en temps des cartes postales représentant des tableaux célèbres, signées uniquement d'un V pour Véro. La deuxième partie (74 pages) est écrite par Marc Villard. Un narrateur à la troisième personne va nous expliquer ce qui est arrivé à Véro depuis qu'elle a quitté son mari et sa fille, six ans auparavant. Une vraie galère !
***
J'ai retrouvé avec plaisir deux des écrivains du néo-polar français des années 70. J'étais restée fidèle à certains, mais j'avais lâché ces deux-là. le vocabulaire, les jeux de mots, la vivacité des dialogues et la truculence de J.-B. Pouy me ravissent toujours, encore plus quand son propos se fait sérieux. Sa petite Clothilde, sorte de double de Zazie modernisée (elle est en train de lire le roman), m'a enchantée. En revanche, la dérive de Véro m'a moins touchée, peut-être parce que l'écriture de Marc Villard est beaucoup plus classique. L'engagement politique toujours présent chez les deux auteurs se traduit par leur besoin d'ancrer leurs intrigues dans des événements sociaux ou sociétaux. En vrac et sans égard à la chronologie du roman, il sera question d'un père élevant seule sa fille, d'une grève des cheminots, des violences policières, de la pauvreté, d'un braquage, de sans-abris, de soupe populaire, et d'autres aspects que je ne nommerai pas pour ne pas trop en dévoiler. Un bon petit roman qui se lit vite, mais qui me laisse un goût d'inachevé. Pauvre et courageuse petite Clothilde : les adultes aussi ont besoin de grandir…
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Jean-Bernard Pouy et Marc Villard s'associent pour nous offrir un nouveau petit bijou de Série Noire.
Pouy se charge de raconter "les gentils" avec son style inimitable trempé dans la dérision qui ne parvient toutefois pas à masquer son amour des mots et sa tendresse pour ses personnages.
Villard s'occupe de l'histoire de la " fausse méchante " dans une prose rigolarde, un brin ironique, mais extrêmement touchante.
Et moi, lectrice consentante, je me laisse promener d'une page qui me serre le coeur parce que c'est un peu triste, à une autre qui me fait franchement rire parce que c'est tellement ça les gens.
Merci messieurs pour ce très bon moment.

#LaMereNoire #JeanBernardPouy #MarcVillard #SérieNoire #Gallimard #lecture #livres #chroniques #polar

Le quatrième de couverture :

Figures de proue de la Série Noire et du polar français, graphomanes talentueux, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard ont entamé en 2005 un dialogue littéraire qui a donné naissance à plusieurs textes à quatre mains. Avec La mère noire, ils reforment leur duo pour la Série Noire et signent un roman riche des échanges et jeux de langage qui les caractérisent.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Une collaboration de plus pour ces deux grands écrivains de romans noirs mais toujours ancrés dans la société d'aujourd'hui avec ses faits divers qui évoquent toujours l'actualité et les petits problèmes du quotidien.
Une errance d'un père et de sa fille qui se sont construits une vie faite de routine qu'une semaine de vacances va bouleverser.
L'errance d'une femme qui quitte tout, son mari et sa fille, juste parce qu'elle en veut plus de la vie, elle veut vivre autre chose alors elle part et arrivera ce qui arrivera.
Chaque auteur raconte son histoire, nous invite à partager des moments de fortes émotions ou des petits bouts d'existence qui reflètent le mal être et les difficultés de chaque jour, et partant d'une même situation pour finir par se retrouver au soir de l'histoire … une fin raccord chaque auteur ayant laissé courir son imagination pour nous parler de ce quotidien qui étouffe les rêves et qui noit les grandes et les petites illusions.
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Ce roman écrit à quatre mains par deux fleurons de la littérature noire française raconte la vie d'une famille explosée. Jean-Bernard Pouy a imaginé avec malice une pré-adolescente précoce et impertinente élevée par son seul père artiste car sa génitrice est partie très loin vivre son rêve. Blessée lors d'une manifestation de cheminots, elle retrouve enfin cette mère inconnue. C'est Marc Villard qui prend le relais de cette narration pour expliquer les années d'absence et rétablir une vérité bien éloignée de la légende familiale. Deux récits différents qui se complètent pour former un beau roman noir sur la difficulté de vivre dans le mensonge fut-il pavé de bonnes intentions…
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Un quatre mains à deux styles. Deux auteurs du Noir, de la Série Noire pour être précis. Deux piliers de la littérature française, osons le dire. Un roman noir où l'amour est un effort et la désillusion une faute à pas de chance quand on additionne les petits mensonges de la vie.
Papinou et cloclo d'un côté, un père célibataire délaissé qui tente de trouver sa place avec une fifille qui a le cerveau qui carbure, jusqu'à ce que la vie, les adultes casse tout. Et Véro et sa désillusion de l'autre, celle d'une femme qui a tout plaqué.
La première partie est truculente et presque joyeuse. Un Pouy comme je l'aime, anarcho-gouailleur, pour tracer l'errance ferroviaire bretonne d'un couple père fille hors norme. Une gamine amoureuse de ses poules, à la gouaille qui claque et un père satellisé qui fait ce qu'il peut dans un monde où il est hors-jeu. La seconde, c'est Villard, l'aigre-doux. Lui s'occupe de la mère. Une femme trop fragile pour ne pas dériver. Une mère qui aurait pu partir à Katmandou ou à Goa. Il n'en est rien. La faute à un mauvais choix qui s'enquille dans un autre pour finir en Camargue dans un Mas psy.
Mais dans les deux cas, c'est toujours avec beaucoup d'émotions, qu'une tendresse couvre leurs personnages. Parfois cela semble désuet, une autre fois, un rire presque gras couvre la peur, enfin un soupçon de poésie éloigne la fatalité. le noir de ce duo magique est tendu autour de Clothilde, Jean-Pierre et Véronique. Il tenu par une écriture maitrisé. Deux styles, deux raisons d'être. A chacun, le pendant d'une même histoire.

Lien : https://nigrafolia.fr
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Je suis une fan inconditionnelle de Jean Bernard Pouy depuis au moins 3 décennies, et quand j'ai vu qu'il avait collaboré avec Marc Villard, j'ai glissé illico ce roman dans ma liseuse ! 

La première partie de ce roman nous conte l'histoire de Clotilde, une préadolescente de 11 ans, qui vit à Paris avec son père, artiste peintre, depuis que sa mère les a quittés pour se réaliser et vivre dans un ashram en Inde, 5ans auparavant. Un peu rebelle, excellente élève, elle s'est prise de passion pour les poules et leur coq, Balladur, qui vivent dans leur 'maison de campagne - ancienne micro gare' en Bretagne, et dont un voisin s'occupent en leur absence.

An vacances dans leur paradis campagnard, leur quotidien est bouleversé quand un TGV s'y arrête, rempli de gilets jaunes qui s'en allaient en guerre à Rennes. La suite de l'histoire sera bien moins calme !

La deuxième partie du livre est le récit de Véro, qui n'est pas du tout partie en Inde, mais dans le Sud de la France. Débordée par la conjugalité et la parentalité, elle s'est envolée au bras d'un amant, pour grappiller quelques semaines de bonheur avant la chute suivie d'une lente reconstruction.

Un roman somme toute inégal, même si j'ai été fortement emballée par la première partie, tant par le père qui se démène pour élever et protéger sa fille tout en grapillant du temps pour avancer sur ses toiles, que pour la fille au caractère bien trempé mais qui sait déjà, à 11 ans, ménager ses arrières en se rebellant oui ... mais en assurant l'excellence scolaire ! 

La seconde partie m'a vite lassée, dans la mesure où je n'ai pas été en mesure de ressentir une quelconque empathie pour cette mère à la dérive.

Dommage ...

N'empêche, que je sais déjà que je ne résisterai pas au prochain roman de Jean Bernard Pouy
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique - Mauvais Genre.
Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi qui m'a vraiment fait plaisir.
J'apprécie beaucoup Jean-Bernard POUY dont j'ai lu quelques romans tous très intéressants sur des sujets de société, écrits d'une plume humoristique et mordante. Cet auteur est dans la veine de ces quelques excellents écrivains français de tendance libertaire, tels que Frédéric FAJARDIE, Thierry JONQUET, Patrick RAYNAL ou Daniel PENNAC.
Dans ce roman écrit à quatre mains, la première partie, qui lui incombe, ne déroge pas à son style, et j'ai adoré ce ping-pong entre le père un peu paumé et sa fille de 11 ans, dotée d'un fort caractère, avec l'absence de la mère en toile de fond.
Je ne connaissais pas du tout Marc VILLARD, et j'ai trouvé son écriture plus "banale", et la deuxième partie qui raconte l'histoire de cette mère pendant ces années d'errance, même si elle est touchante, n'est à mon avis pas tout à fait à la hauteur de la première.
Néanmoins, ce roman très court, qui se lit très rapidement, se dévore d'un seul trait car l'histoire est vraiment attachante et l'ensemble est quand même très bien écrit.
Je ne suis pas loin du coup de coeur !
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