AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Poésies complètes (62)

Item, à l’orfèvre Du Boys,
Donne cent clouz, queues et testes,
De gingembre sarazinoys,
Non pas pour accoupler ses boytes,
Mais pour conjoindre culz et coettes,
Et couldre jambons et andoilles,
Tant que le laict en monte aux tettes,
Et le sang en devalle aux coilles.
Commenter  J’apprécie          80
Car, s’en jeunesse il fut plaisant,
Ores plus rien ne dit qui plaise.
Tousjours vieil synge est desplaisant :
Moue ne faict qui ne desplaise.
S’il se taist, affin qu’il complaise,
Il est tenu pour fol recreu ;
S’il parle, on luy dit qu’il se taise.
Et qu’en son prunier n’a pas creu.
Commenter  J’apprécie          84
Je congnois que pauvres et riches,
Sages et fous, prêtres et lais,
Nobles, vilains, larges et chiches,
Petits et grands, et beaux et laids,
Dames à rebrassés collets,
De quelconque condition,
Portant atours et bourrelets,
Mort saisit sans exception.
Commenter  J’apprécie          70
Item, aux Frères mendians,
Aux Devotes et aux Beguines,
Tant de Paris que d’Orléans,
Tant Turlupins que Turlupines,
De grasses souppes jacobines
Et flans leurs fais oblation ;
Et puis après, soubz les courtines,
Parler de contemplation.
Commenter  J’apprécie          70
Ung temps viendra, qui fera desseicher,
Jaulnir, flestrir, vostre espanie fleur :
Je m’en risse, se tant peusse marcher,
Mais nenny : lors (ce seroit donc foleur)
Vieil je seray ; vous, laide, et sans couleur.
Or, beuvez fort, tant que ru peult courir.
Ne donnez pas à tous ceste douleur,
Sans empirer, ung povre secourir.
Commenter  J’apprécie          70
Fait au temps de ladicte date,
Par le bon renommé Villon,
Qui ne mange figue ne date ;
Sec et noir comme escouvillon,
Il n’a tente ne pavillon
Qu’il n’ayt laissé à ses amys,
Et n’a mais q’un peu de billon,
Qui sera tantost à fin mys.
Commenter  J’apprécie          70
Ballade des pendus

Frères humains qui après nous vivez
N'ayez les coeurs contre nous endurciz,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez cy attachez cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est pieça devoree et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie :
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!
Commenter  J’apprécie          70
Et sachez qu'en grand pauvreté
- Ce mot se dit communément -
Ne gît pas grande loyauté.

( "Le Testament " , XIX)
Commenter  J’apprécie          60
[Louange et requête à la cour de Parlement]

Et vous, mes dentz, chascune si s’esloche [s’ébranle] ;
Saillez avant, rendez toutes mercy,
Plus haultement qu’orgue, trompe, ne cloche,
Et de mascher n’ayez ores soulcy ;
Considerez que je fusse transy,
Foye, pommon, et rate qui respire ;
Et vous, mon corps, vil qui estes ou pire
Qu’ours ne pourceau, qui faict son nid ès fanges,
Louez la Court, avant qu’il vous empire,
Mère des bons, et sœur des benoistz anges !
Commenter  J’apprécie          60
[...] "jeunesse et adolescence ",
[...] "Ne sont qu'abus* et ignorance. "


* erreur


(" Le Testament ", XXVII)
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (810) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1228 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}