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Citations sur Poésies complètes (62)

- Je ne suis homme sans défaut
Ne qu'autre* d'acier ne d'étain ;
Vivre aux humains est incertain,
Et après mort n'y a relais ;

* ( = pas plus qu'un autre)

(dans "Le Lais", VIII)
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Folles amours font les gens bestes :
Salmon en idolatrya ;
Samson en perdit ses lunettes…
Bien heureux est qui rien n’y a !
[…]
David ly roy, saige prophètes,
Craincte de Dieu en oublya,
Voyant laver cuisses bien faictes…
Bien heureux est qui rien n’y a !
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De pouvreté me guermentant,
Souventesfoys me dit le cueur :
« Homme, ne te doulouse tant
Et ne demaine tel douleur,
Se tu n’as tant qu’eust Jacques Cueur.
Myeulx vault vivre soubz gros bureaux
Pauvre, qu’avoir esté seigneur
Et pourrir soubz riches tumbeaux ! »
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À celle doncques que j’ay dict,
Qui si durement m’a chassé,
Que j’en suys de joye interdict
Et de tout plaisir dechassé,
Je laisse mon cœur enchassé,
Palle, piteux, mort et transy :
Elle m’a ce mal pourchassé,
Mais Dieu luy en face mercy !
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Joncheurs, jonchans en joncherie,
Rebignez bien où joncherez ;
Qu’Ostac n’embroue vostre arrerie,
Où acollez sont vos ainsnez.
Poussez de la quille et brouez,
Car tost seriez roupieux.
Eschet qu’acollez ne soyez,
Par la poe du marieux.
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Je renye Amours et despite [méprise] ;
Je deffie à feu et à sang.
Mort par elles me precipite,
Et si ne leur vault pas d’ung blanc.
Ma vielle ay mys soubz le banc ;
Amans je ne suyvray jamais ;
Se jadis je fuz de leur ranc,
Je declaire que n’en suys mais.
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Les Regrets de la belle Heaulmiere.

XLVII

Advis m'est que j'oy regreter
La belle qui fut hëaulmiere,
Soy jeune fille soushaicter
Et parler en telle maniere:
`Ha! viellesse felonne et fiere,
Pourquoi m'as si tost abatue
Qui me tient ? Qui ? que ne me fiere ?
Et qu'a ce coup je ne me tue ?


XLVIII

"Tollu m'as la haulte franchise
Que beaulté m'avoit ordonné
Sur clers, marchans et gens d'Eglise:
Car lors, il n'estoit homme né
Qui tout le sien ne m'eust donné,
Quoi qu'il en fust des repentailles,
Mais que luy eusse habandonné
Ce que reffusent truandailles.


XLIX

"A maint homme l'ay reffusé,
Que n'estoit à moy grant sagesse,
Pour l'amour d'ung garson rusé,
Auquel j'en faisoie largesse.
A qui que je feisse finesse,
Par m'ame, je l'amoye bien!
Or ne me faisoit que rudesse,
Et ne m'amoit que pour le mien.


L

"Si ne me sceut tant detrayner,
Fouler au piez, que ne l'amasse,
Et m'eust il fait les rains trayner,
Si m'eust dit que je le baisasse,
Que tous mes maulx je n'oubliasse.
Le glouton, de mal entechié,
M'embrassoit... . J'en suis bien plus grasse!
Que m'en reste il? Honte et pechié.


LI

"Or est il mort, passé trente ans,
Et je remains vielle, chenue.
Quant je pense, lasse! au bon temps,
Quelle fus, quelle devenue;
Quant me regarde toute nue,
Et je me voy si tres changée,
Povre, seiche, mesgre, menue,
Je suis presque toute enragée.


LII

"Qu'est devenu ce front poly,
Ces cheveulx blons, sourcilz voultiz,
Grant entroeil, le regart joly,
Dont prenoie les plus soubtilz;
Ce beau nez droit, grant ne petit;
Ces petites joinctes oreilles,
Menton fourchu, cler vis traictiz,
Et ces belles levres vermeilles ?


LIII

"Ces gentes espaulles menues;
Ces bras longs et ces mains traictisses;
Petiz tetins, hanches charnues,
Eslevées, propres, faictisses
A tenir amoureuses lisses;
Ces larges rains, ce sadinet
Assis sur grosses fermes cuisses,
Dedens son petit jardinet ?


LIV

"Le front ridé, les cheveux gris,
Les sourcilz cheuz, les yeulz estains,
Qui faisoient regars et ris,
Dont mains marchans furent attains;
Nez courbes, de beaulté loingtains;
Oreilles pendans et moussues;
Le vis pally, mort et destains;
Menton froncé, levres peaussues:


LV

"C'est d'umaine beaulté l'yssue !
Les bras cours et les mains contraites,
Les espaulles toutes bossues;
Mamelles, quoy! toutes retraites;
Telles les hanches que les tetes.
Du sadinet, fy! Quant des cuisses,
Cuisses ne sont plus, mais cuissetes,
Grivelées comme saulcisses.


LVI

"Ainsi le bon temps regretons
Entre nous, povres vielles sotes,
Assises bas, à crouppetons,
Tout en ung tas comme pelotes,
A petit feu de chenevotes
Tost allumées, tost estaintes;
Et jadis fusmes si mignotes ! ...
Ainsi emprent à mains et maintes."


Extrait : Le Testament.
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quatrain

Je suis François, dont il me poise,
Né de Paris emprès Pontoise,
Et de la corde d'une toise
Saura mon col que mon cul poise.

Je suis François, cela me pèse,
Né à Paris, près de Pontoise;
Et par la corde d'une toise
Mon cou saura ce que mon cul pèse.
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Rien ne m'est sûr que la chose incertaine
Obscur, fors ce qui est tout évident
Doute ne fais, fors en chose certaine
Science tiens à soudain accident

(Ballade du concours de Blois, extrait)
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REGRETS


«  Ho Dieu! Si j’eusse étudié,
Au temps de ma jeunesse folle,
Et à bonnes mœurs dédié ,
J’eusse maison et couche molle!
Mais quoi ? Je fuyais l’école ,
Comme fait le mauvais enfant …..
En écrivant cette parole ,
A peu que le cœur ne me fend ….

Le grand testament .
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