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3,51

sur 159 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aaah, retrouver Vernor Vinge !!

J'ai tellement aimé ses romans space-opera intelligents et foisonnants ; j'ai tellement adoré sont roman de voyage dans le temps mâtiné de policier. Je rêvais d'en lire encore alors qu'il y a si peu de matière. Et voilà que paraît cette novella dans la jeune collection « Une Heure Lumière » des éditions la Bélial'. Il était inévitable que je croise son chemin.

Et pourtant au tout début j'ai cru que cela n'allait pas m'emballer, avec cette jeune Dixie qui a les crocs et vient de mettre le pied à l'étrier dans le service client d'une grosse boîte de haute technologie. Plutôt consciencieuse mais colérique la nana. Pire, elle est affublée d'un collègue relou, Victor, franchement agaçant (ce qui explique en partie la colère de Dixie). Bref je n'ai pas trop accroché aux persos.
Mais dès que l'intrigue démarre - quand Dixie reçoit un mail de demande de support qui contient en filigrane des infos sur des passages de sa vie que personne ne peut connaître - ça passe au second plan. Colérique oui, mais associé à une sacrée ténacité ; le mélange lui permet d'oser mener l'enquête pour découvrir le petit malin qui a envoyé ce mail… et au passage lui casser la gueule. Son enquête la mènera à se faire une idée assez précise de la véritable nature de l'endroit où elle se trouve et de ce que cela implique sur sa propre nature.

C'est très accrocheur. Selon le background de culture populaire du lecteur, celui-ci pourra soit s'extasier devant la vérité dévoilée, soit deviner ce qui l'attend et accompagner Dixie dans sa découverte pour vérifier s'il avait raison. J'ai été dans le second cas assez rapidement. Des flashs ciblés sur les films Memento, Matrix et Un jour sans fin ou la série Westworld m'ont bien guidé. Mais cela n'a pas atténué le plaisir qui se situe autant dans le chemin parcouru que dans sa finalité. La novella est composée de plusieurs tableaux successifs peints chacun dans un endroit différent. le mouvement accompagne l'accroissement de la compréhension des héros. Je dis « des » car Dixie se fait accompagner de Victor (la pauvre) et surtout de la géniale Ellen(s) rencontrée(s) plus tard. Vernor Vinge étant un scientifique, la physique et la science informatique participent au récit comme des personnages. Au-delà de l'histoire, on peut y voir un avertissement sur une utilisation éthiquement très discutable d'un progrès qui ne semble pas tellement hors de portée ; quelque chose qui ressemble à ce que la série Black Mirrors propose.

Je remercie l'autre Dixie, celle de Babelio, d'avoir pioché ce récit dans ma PAL. Mais je me demande… est-ce vraiment une coïncidence ? Ne serait-ce pas là un nouvel appel au secours de la part de la Dixie de l'histoire incarnée en membre de Babelio pour avertir le monde de ce qui se trame à son insu ?
Devrais-je avertir les autorités et la presse ?
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Décidément, la collection Une Heure Lumière du Bélial ne cesse de m'offrir de bons moments de lecture. Y a-t-il un seul mauvais bouquin dans cette collection ? Ce « Cookie monster » était aussi pour moi l'occasion de découvrir Vernor Vinge dont d'autres livres m'attendent dans ma PAL, ce qui me ravit puisque j'ai beaucoup apprécié cette novella qui a bien mérité les prix reçus.

Je ne veux pas trop en dire sur l'argument du récit qui s'apprécie d'autant plus quand on ne sait pas à quoi s'attendre en se lançant dans la lecture. « Cookie monster » est un heureux mélange de hard-sf mâtiné de cyber-punk et de thriller paranoïaque. Ces deux aspects sont parfaitement réussis. L'élément hard-sf est à la fois habilement traité et développé tout en étant parfaitement abordable. Quant au versant thriller parano, il est tout simplement excellent. le suspense est constant et malgré la brièveté du récit parvient à se développer en un crescendo réjouissant. D'autant plus réjouissant que l'auteur fait preuve de pas mal d'humour. J'ai souvent souri au cours de ma lecture. Autre point fort de cette novella, malgré la pagination réduite, les personnages ne se réduisent pas à l'état d'esquisses et se révèlent attachants.

« Cookie monster » est un divertissement de haute tenue servie par une maîtrise narrative exemplaire, un humour très agréable et une efficacité redoutable. Je conseille chaudement.
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Il fait toujours bon rattraper son retard dans les ouvrages de la collection Une Heure-Lumière proposés par les éditions du Bélial' ; ici, avec Cookie Monster, de Vernor Vinge, on se plonge dans un cauchemar au sein de la Silicon Valley prête à tous les dépassements.

Des geeks à la Silicon Valley
Los Angeles et sa profusion de géants de la haute-technologie font rêver bien des jeunes gens et ce fut le cas de Dixie qui réussit à se faire embaucher dans un des services de communication de ces multinationales interchangeables. Là, après une formation express et un contrôle des salariés grâce aux technologies de la communication, on emploie de jeunes précaires prêts à tout pour gagner un maigre salaire après des heures passées dans leur nouvelle entreprise. Tout irait donc parfaitement si Dixie ne recevait pas un mail étrange impliquant sa vie privée. Qui peut donc avoir accès à des informations aussi personnelles ? Sa quête de vérité débute tout simplement par la recherche de cet expéditeur anonyme et se fraye un chemin dans les méandres de ce campus qui abrite LotsaTech et ses filiales diverses. À chaque nouvelle découverte, d'autres employés hébergés sur le campus rejoignent son groupe d'infortunés, jeunes informaticiens à la recherche d'un emploi stable : elle n'est pas seule à chercher en quoi consiste le travail qu'on leur demande de faire.

Un récit transhumaniste dérangeant
À l'image de cette entreprise multinationale qui l'embauche et qui se la joue « start-up », le monde de l'entreprise proposé à Dixie est froid, calculateur et oppressant. L'environnement de travail est du genre stressant, puisqu'on a tendance à s'épier constamment, que ce soit voulu ou non. L'auteur met plutôt bien scène cette ambiance où les humains ne sont que des rouages qu'il faut faire fonctionner de la manière la plus efficace possible, logique capitaliste oblige. L'atmosphère est d'autant plus oppressante à partir du moment où l'héroïne recherche l'origine de son problème. le vocabulaire de type « hard science » est régulier mais abordable ; cela aide à se mettre dans l'esprit de l'héroïne et de ses comparses : immergés dans leur monde de technologie, se rendent-ils compte de ce à quoi ils participent ? Avec cette intrigue qui va chercher de plus en plus loin l'origine du problème, Vernor Vinge peint une description glaçante des multinationales qui lorgnent allègrement sur le transhumanisme, non pas pour le bien du genre humain, mais pour le profit de quelques-uns.

Cookie Monster est donc une novella très bien calibrée, faite pour nous retourner un brin le cerveau, ça marche plutôt bien en allant chercher (très) loin la perversité de certains usages de la science : un très bel exemple de ce que peut offrir la collection Une Heure-Lumière !

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Dixie Mae trouve enfin un travail un peu plus à la hauteur de ses ambitions que d'habitude, en devenant opératrice du service clients de LotsaTech, monstre de la high-tech qui fait la pluie et le beau temps dans son domaine. Mais très vite, elle déchante à la réception d'un e-mail qui la perturbe au plus haut point et qui lui fait décider de chercher qui en est à l'origine, bouleversant toute la chaîne mise en place par sa présence même dans l'entreprise, et plus encore...

Il va m'être compliqué de donner un avis pertinent sur Cookie Monster, que je n'ai pas trouvé désagréable à lire, mais duquel je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. Donc oui, j'ai bien aimé la structure du récit, la façon dont les personnages sont construits, les conséquences qu'induisent quant à nos sociétés le peu que j'ai compris, mais je pense quand même être passée à côté de beaucoup.

Une relecture à faire dans une période où mon cerveau sera plus apte à en saisir tous les tenants et aboutissants ?
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En résumé : Cookie Monster offre ainsi un bon moment de lecture à travers une intrigue soignée et intelligente qui, sans trop en dévoiler pour éviter de vous gâcher les surprises, joue avec le lecteur pour mieux le surprendre et le faire réfléchir. En effet l'un des gros points forts du récit, vient des réflexions qu'il va soulever, aussi bien sur soi-même que sur la technologie. Alors certes il s'agit d'un récit Hard Science avec ces concepts scientifiques parfois obscurs pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler (étant scientifique de formation, j'apprécie ce genre de lectures), mais cela n'empêche pas d'en comprendre l'ensemble. Les personnages se révèlent eux aussi intéressants à découvrir et un minimum attachants, nous entrainant facilement dans leurs péripéties, même si certains protagonistes secondaires s'avèrent parfois un peu caricaturaux. le seul point qui pourrait, je trouve, se révéler bloquant concernant ce texte vient du style, l'auteur montre clairement que le fond importe plus que la forme ce qui rend sa plume parfois austère et même légèrement répétitives, même si rien de non plus bloquant. J'ai en tout cas bien envie de découvrir d'autres des écrits de Vernor Vinge.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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J'ai sélectionné ce livre pour son résumé bien alléchant et intrigant.

Je ne savais pas que ce roman faisait partie du genre Hard SF. Je le voyais plus comme un thriller avec un côté science-fiction simple, si je peux dire. La Hard SF est de la science-fiction qui est compatible avec les connaissances techniques et scientifiques au moment où l'auteur écrit son roman.

Ici, l'intrigue se déroule dans un complexe d'un société de hautes technologies : LotsaTech qui a dépassé IBM, Microsoft ...
L'auteur nous propose suite au mail reçu par Dixie Mae, une enquête, un jeu de piste à travers le complexe pour découvrir qui est derrière ce dernier. Ce jeu de piste nous mène de découvertes en découvertes plus intrigantes les unes que les autres.
On est en pleine technologie sur l'intelligence artificielle, sur des projets de simulation, de tests etc... ceci pour le côté science-fiction.
Ce roman propose aussi un côté conte tel Alice aux pays des Merveilles.

La lecture de ce court roman, une centaine de pages est très prenante tant on a envie de comprendre.
J'ai un petit bémol. J'ai trouvé les raisonnements et les explications scientifiques parfois un peu complexes. J'ai une formation scientifique, si tel n'avait pas été le cas, je pense que je serai passée à côté de certaines informations.

Un roman surprenant passant de la Hard Science-fiction à quelque chose tendant vers le conte.
Lien : http://viou03etsesdrolesdeli..
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« Quelqu'un joue avec nous » : tour de force particulièrement jouissif ouvrant petits et grands abîmes, une réécriture sauvage, patiente et rusée du Magicien d'Oz, par un maître de la fiction d'informatique avancée et de transhumanisme.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/31/note-de-lecture-cookie-monster-vernor-vinge/

Ayant conservé une fraîcheur certaine contre vents et marées, malgré une jeunesse compliquée et un début de carrière professionnelle marqué par une instabilité certaine (« jusqu'à la semaine précédente, son job le mieux payé avait consisté à faire griller des hamburgers », soeur involontaire de la Buffy Summers de la saison 6, trimant chez Doublemeat), Dorothy Dixie Mae, après avoir passé avec succès les tests impressionnants du Professeur Reich, a intégré, avec nombre d'autres candidats, le tout nouveau service clients de la multinationale LotsaTech, leader mondial de la high tech et haut lieu de la recherche appliquée, service clients chargé fort logiquement de résoudre – avec humanité et efficacité – les multiples incidents potentiellement liés aux services et aux produits de la firme géante. Sur un campus de rêve, mais pourtant cloisonné de routes de briques jaunes fort métaphoriques, tout semble bien se passer pour commencer – jusqu'au moment où un courriel intraçable venant de l'intérieur de l'organisation, et qui lui est personnellement adressé, vient jeter le trouble : au-delà de son ton passablement agressif, voire ordurier, il contient certains détails sur sa propre enfance que Dixie Mae aurait pourtant bien juré être la seule à connaître. N'écoutant que son courage sa colère et sa curiosité, elle assemble un scooby-gang de fortune parmi ses collègues les plus proches pour tenter d'élucider ce mystère, à propos duquel elle ne sera naturellement pas au bout de ses surprises avant la fin de la novella…

Publié en 2003, lauréat du prix Hugo et du prix Locus dans la catégorie novella / roman court, fort joliment traduit en français en 2016 par Jean-Daniel Brèque pour s'inscrire parmi les premiers titres de la collection Une Heure-Lumière du Bélial', « Cookie Monster » est certainement l'ouvrage le plus méticuleusement facétieux de Vernor Vinge (décédé tout récemment, à soixante-dix-neuf ans, le 20 mars dernier), redoutable auteur de chefs d'oeuvre de la science-fiction contemporaine tels que « La captive du temps perdu » ou « Un feu sur l'abîme » (et contributeur décisif à la naissance du genre cyberpunk – qui ne constituera pourtant à aucun moment sa véritable tasse de thé – à travers sa nouvelle « True Names » dès 1981).

Facétieux en diable, notamment parce que résolument et drôlement auto-référentiel (les pages 55 et 56 de cette novella d'une centaine de pages sont ainsi consacrées à un échange à toute allure entre les protagonistes à propos des oeuvres de science-fiction traitant du sujet qu'ils sont précisément en train de vivre, avec largement autant de vertige et beaucoup plus de vivacité dans l'expression de ce paradoxe que chez le pourtant excellent Daniel F. Galouye ou même que chez « le monde sur le fil » de Rainer Werner Fassbinder qui l'adaptait pour la télévision), mais aussi parce que sa façon déterminée de rejouer « le magicien d'Oz » (quand bien même la route de briques jaunes n'apparaît qu'à la page 43, et le fait de n'être plus au Kansas seulement à la page 50) donne une surprenante épaisseur de mystère fantastique à ce concentré de hard science spéculative.

En un formidable et presque littéral jeu de piste (qui pourrait aussi bien être un jeu de l'oie) – car il est clair, comme le réalisent précocement certains des protagonistes, que « quelqu'un joue avec nous » -, jeu sérieux néanmoins où le capital high tech révèle incidemment que parmi toutes les petites mains indispensables à son développement, les doctorants et les ex-employés de fast food seront traités avec la même suprême désinvolture, on se réjouira de comprendre le moment venu le titre du roman, lorsqu'il apparaîtra que « le cookie était long d'environ un million de méga-octets » – et que la révolution, même à échelle microscopique, peut parfois être une longue affaire de patience (pas nécessairement dans l'azur).
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Prix Hugo 2004 et Prix Locus 2004

Dixie Mae travaille pour une hot-line sur une plateforme technique depuis peu. Elle reçoit un message surprenant qui évoque des moments intimes et secrets, comme si un maître-chanteur était à l'oeuvre. Mais, cette jeune femme n'est pas impressionnable, elle décide découvrir de qui il s'agit et de corriger le méchant plaisantin.

L'enquête de cette jeune et forte personnalité, la mène à traverser le complexe et à croiser d'autres employés. Au fil de son parcours et de ces rencontres, elle commence à prendre conscience de manipulation dont est l'objet l'ensemble des personnes sur le site.

Il n'est pas possible d'en dévoiler davantage sans gâcher tout le plaisir de cette lecture. Lecture qui, au passage, est abordable - très abordable - pour de la hard-sf. D'ailleurs, ce fut une surprise pour moi alors que cet auteur est réputé difficile. Or, Vernor Vinge maîtrise son sujet à la perfection et délivre les éléments de sa trame avec un dosage élégant et particulièrement efficace.

J'ai trouvé ce court roman très bien construit et d'une crédibilité surprenante. le thème est finalement d'actualité, ainsi la puissance de certaines technologies impose de soulever la problématique de l'éthique. A la fin de cette novella, il ne serait pas étonnant que le lecteur s'interroge sur la réalité des phénomènes exploités ici.

Les personnages sont suffisamment élaborés pour les 112 pages de ce récit et Dixie Mae nous apparait être une forte tête dès les premières pages.

Comme toujours avec ce format, j'ai à peine le temps de m'immerger dans l'univers de l'auteur, de m'y impliquer et de m'attacher aux personnages que l'histoire s'achève déjà. C'est toujours un regret quand mon appréciation va au-delà de la prouesse spéculative d'un auteur. C'est quand même du tout bon et je suis heureuse d'avoir découvert le fameux Vernor Vinge.

Note accessoire : j'adore la signature graphique de la collection d'Aurélien Police.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Une novella qui se lit comme on regarde un épisode de Black Mirror.

La galerie de personnages est plutôt chouette, entre ceux qu'on apprécie tout de suite et ceux qu'on déteste.
L'histoire semble partir dans une certaine direction pour au final en prendre une toute autre, assez inattendue pour moi, mais qui fonctionne plutôt bien.
On y retrouve aussi une critique d'une certaine société et technologie poussées toujours plus loin pour le profit, quitte à connaître certaines dérives parfois glaçantes.

Pas le meilleur texte de la collection, mais ça reste tout de même une bonne pioche comme souvent avec Une Heure-Lumière.
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Une histoire très courte mais au scénario de dingue ! Evidemment, sur une petite centaine de pages, on ne s'embête pas avec des détails, on va à l'essentiel et c'est tant mieux.

J'ai beaucoup aimé ce récit, bien rythmé et qui m'a emmenée de surprise en surprise dans un scénario auquel, malgré mon imagination débordante, je n'avais pas encore pensé. D'ailleurs, je ne pense pas avoir lu ni vu quoi que ce soit de ce genre auparavant, pas tel que décrit ici. Une jolie surprise : intéressant, bien écrit et facile à lire.

Il y a bien des termes et des théories cités dans l'histoire qui me resteront obscures à jamais, mais ça ne m'a pas gâché le plaisir un seul instant. Ce format est comme un petit bonbon à laisser fondre dans la bouche et à savourer : un plaisir instantané et délicieux.
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