Blizzard

J'ai failli abandonner ma lecture dès le troisième chapitre : je ne savais pas avec quoi jetais. Et puis j'ai repris ma lecture. Et alors, coup de foudre. Je n'ai plus lâché ce livre : qu'est-il arrivé au petit ?

L'auteure nous plonge dans ces contrées reculées du grand nord, dans cet isolement blanc propice à l'introspection.

Tous les personnages ont un secret qui les hante et Marie Vingtras fait jouer la mécanique du suspens. Elle évoque plutôt qu'elle décrit.

Une seule question reste sans réponse : pourquoi avoir lâché la main de Bess ?

Tempête en Alaska, au bout du monde. Seulement quelques maisons et quelques habitants dont une femme et un enfant.

Pourquoi ces deux là sortent-ils dans le blizzard?
Comment fait l'enfant pour disparaître, le temps pour Bess de relacer sa chaussure?
Panique, stress, on en oublierait presque le froid glacial.
Bess part à sa recherche sans visibilité, sans repère, puis Benedict le père et son ami Cole découvrant la disparition quittent aussi l'abri chaleureux.
Les éléments se déchaînent, l'avancée est difficile, chacun se réfugie dans ses pensées. Tempête dans les têtes. Présent passé, tout tourbillonne. Chacun sa bulle de solitude, ses souvenirs, ses regrets, et sa lutte pour survivre.

Roman choral aux chapitres denses et très courts "Blizzard" est addictif. Marie Vingtras nous tient et nous retient. On ne peut le lâcher. Passé, présent tourbillonnent distillant suspense, indices et coups de théâtre.

Jusqu'à la dernière page ça décoiffe!

Nous sommes en Alaska, en plein blizzard.
Un enfant disparait après avoir lâché la main de Bess avec laquelle il était.
C'est autour de ce fait central que va s'articuler ce court roman, par chapitres courts, nous dévoilant tour à tour les pensées de 4 protagonistes liés de près ou de loin à cet enfant.
Les chapitres courts rythment à la perfection ce roman, alternant tour à tour les monologues des 4 personnages. Nous découvrons alors les non-dits, les secrets, et les liens entre eux.
J'ai beaucoup aimé ce style qui nous porte petit à petit vers la conclusion finale. J'ai été très agréablement surprise: J'avais vu passer ce livre mais ne l'avais aucunement envisagé. C'est grâce à un bon conseil que je me suis décidée.

Premier roman de cette autrice, Blizzard nous entraîne dans un sacré tourbillon !

En un rien de temps, nous traversons les États-Unis de l'Alaska à New-York en passant par Los Angeles. Il aura suffi qu'une jeune fille rousse, écervelée paraît-il, ait laissé filer un gamin de dix ans dans la tourmente du blizzard pour que toute une toute petite population locale soit totalement bouleversée.

On aurait pu s'attendre à un roman folklorique, avec états d'âme sur le retour à la Nature et poétiques envolées sous la neige et dans le grand vent.
Mais non. C'est à une sorte de thriller psychologique nous avons affaire. Il y a peu de personnages, chacun fait l'objet de plusieurs chapitres très courts qui, aussi vifs et froids que le climat de l'Alaska, nous emportent dans le passé de chacun d'entre eux.
Qu'ont-ils donc à se reprocher tous autant qu'ils sont ?

Car il semble bien que c'est ce qui les relie : personne n'est innocent, sauf le gamin quand même, mais personne n'est vraiment coupable. La vie les a abîmés, tous sans exception. La douleur de la perte, la guerre , les espérances déçues, la naïveté trahie, la peur, l'horreur, le manque d'amour : on a l'impression que Marie Vingtras a fait l'inventaire de tout ce qui peut faire souffrir un être humain.

Le roman est plutôt court et pourtant chaque personnage est plus qu'évoqué. On l'observe, on entend sa voix intérieure, on comprend pourquoi il va agir de telle ou telle façon. Même les mauvais suscitent une forme d'empathie, réduite au minimum tout de même quand il s'agit d'abîmer un enfant ou une femme.

Un livre intéressant, d'une lecture agréable.

Au coeur de la nature sauvage de l'Alaska, c'est là que résident Bess, Cole, Freeman, Benedict (et un jeune garçon).
Alors que le Blizzard se déchaine, Bess et l'enfant s'aventurent dans la tempête. Benedict part à leur recherche et prie Cole de l'accompagner. Freeman, qu'il estime trop âgé pour prêter main forte, reste chez lui. Bess lâche malencontreusement la main du jeune garçon qui disparaît.
C'est dans ce froid glacial que le passé de chacun revient à la surface. Nous plongeons alors dans l'intimité des personnages et découvrons leurs secrets, leurs souffrances et la raison qui les a emmenés dans cette contrée lointaine.
Un roman à quatre voix découpé en une succession de courts chapitres relatant tour à tour un souvenir de la vie d'un des protagonistes, ce qui le rend d'autant plus addictif.
Et puis il y a un dernier personnage dont on cite le prénom et qui n'a littéralement « pas droit au chapitre ».
Un premier roman remarquable, bien construit et efficace qui nous emmène directement au coeur du sujet sans description interminable.

L'idée d'un huis clos au milieu d'un tempête de neige est fantastique. le scénario est bien pensé. Ce roman est construit comme d'une pièce de théâtre, autour d'une succession d'actes logiquement articulés : le décor, les personnages, l'intrigue, l'action et le dénouement. Il est facile à lire de par le volume et par le style de l'auteur. Et la encore , les sections sont articulées comme une pièce de théâtre où chaque acteur prend la parole régulièrement. C'est le genre de livre qu'on peut facilement dévorer par un sale temps
d'hiver sur un canap devant une cheminée. Bref c'est un bon livre. Si je voulais désormais me faire l'avocat du diable , rôle que je sais exercer avec conviction et où je prend un malin plaisir à faire hurler tous le monde, il est difficile de le classer dans les romans. le choix artistique de l'auteur est la voie de la
scène théâtrale et pas la voie du roman. En lisant ce livre j'ai lu du Molière, pas du Flaubert. Bon ben ça y est, j'ai craché là tout mon venin, c'est à dire pas grand chose. Lisez le

Nous sommes en Alaska, en plein blizzard, une femme Bess et un enfant sont sortis, l 'enfant disparaît en quelques secondes.
Chaque chapitre présente un personnage pour expliquer leur vie, comprendre leur rôle dans la disparition de l' enfant, définir les liens qui peut les unir.
Les chapitres sont très courts ce qui donne un rythme, on n'a pas envie de lâcher le livre afin de connaître le fin mot de l'histoire. Sans être un polar, une intrigue se trame et c'est très addictif.
1er roman
Rentrée littéraire 2021.

Le roman est bien construit et ménage sa part de suspense, pas seulement sur l'intrigue principale mais sur chacun des personnages auquel le lecteur est confronté au fil de la narration. L'histoire suit une progression dans laquelle on en apprend à chaque fois un peu plus sur chacun d'entre eux, sur leur histoire personnelle et sur le pourquoi ils se retrouvent tous réunis dans ce lieu à l'écart du monde et qui peut se montrer si inhospitalier pour ceux qui ne le connaissent pas. J'ai pensé à "On était des loups" de Sandrine Collette, mais la technique de narration est différente, (elle n'est pas ici centrée sur un seul personnage) bien que les dialogues intérieurs soient très fréquemment utilisés. L'ensemble se lit très bien, le livre étant découpé en de très courts chapitres de deux à quatre pages, chacun dédiés à l'un(e) des principaux protagonistes, avec à chaque fois un approfondissement de la connaissance de la psychologie et de l'histoire de chacun(e), de l'émoi à la répulsion, le lecteur en apprend à chaque fois un peu plus avec des détails touchants ou écoeurants jusqu'au dénouement final qui fait penser à un bon roman policier américain car il ne ménage pas sa part de violence. le thriller est prenant mais au vu du titre je m'attendais davantage à un déchaînement des éléments un peu à la façon d'un "Typhon" de Joseph Conrad, ici mis à part quelques pages sur le blizzard, l'évènement météorologique est surtout l'occasion du point de départ de l'histoire mais non le centre autour duquel se déroule l'intrigue. Il n'en demeure pas moins que le suspense est très fort et là aussi j'y ai vu l'occasion d'un excellent scénario pour un film à succès. A lire pour le suspense savamment distillé, la part de mystère qui entoure chacun des personnages et qui ne s'éclaire que peu à peu au fil des pages, un peu à la façon de lampes à huile ou à pétrole qui viendraient d'être allumées dans un chalet de montagne et dont la lumière gagnerait lentement et progressivement en intensité dans toutes les pièces, et aussi pour le dépaysement dans une Amérique profonde qui a perdu bon nombre des illusions de son rêve américain.

« 𝙻'𝚎𝚜𝚙𝚘𝚒𝚛 𝚝𝚛𝚘𝚖𝚙𝚎 𝚊𝚞𝚝𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞'𝚒𝚕 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚟𝚒𝚟𝚛𝚎. »

Le blizzard fait rage en Alaska.
Au coeur de la tempête, un jeune garçon disparaît. Il n'aura fallu que quelques secondes, le temps de refaire ses lacets, pour que Bess lâche la main de l'enfant et le perde de vue. Elle se lance à sa recherche, suivie de près par les rares habitants de ce bout du monde. Une course effrénée contre la mort s'engage alors, où la destinée de chacun, face aux éléments, se dévoile.

Il faudrait le deviner que la disparition entraine la concession. de ces pensées secrètes qui se dévoilent quand la neige nous enseveli à l'autre bout du globe tandis qu'on cherche un peu d'espoir au milieu d'un froid glacial. Roman choral aussi court que passionnant, "Blizzard" nous entraine dans les pensées de ses protagonistes qui ont tous de ces douloureux secrets qu'on enterre. Au fur et à mesure, le temps se presse, la tension monte, les langues se délient, les regrets s'expriment et les rancoeurs s'enflamment. On devine une fin tragique au milieu de ce décor sans perspective à la survie laborieuse.
Et dans cette tempête de neige aux milles révélations, on découvre comment la lumière cohabite avec le passé. Servi par une écriture percutante, un sens du rythme qui ne retombe jamais, Blizzard réussit à explorer de nombreuses pistes thématiques sans jamais s'y perdre. le final est brillant et le souvenir plein d'espoir.

Pour tous ceux qui aiment les rédemptions
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" Je l'ai perdu. J'ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l'ai perdu." C'est sur ces mots de Bess que commence ce roman. Un garçon d'une dizaine d'années a disparu en plein blizzard en Alaska dans un coin si perdu qu'il ne figure sur aucune carte. La jeune femme se lance à sa recherche suivie par Benedict, le père de l'enfant, et son ami Cole... Mais pourquoi est-elle sortie en plein blizzard ?

L'auteure nous entraine sur une terre hostile où il est essentiel de savoir survivre, encore plus quand le vent, le froid et la neige s'en mêlent, "une terre de désolation qui suinte le malheur", une terre où la vie avance lentement au rythme de la nature. Elle décrit les rares habitants, essentiellement des hommes tellement la vie est rude, des êtres prêts à vivre au milieu de nulle part et à travailler dur. Ici on ne pose pas de questions aux rares nouveaux arrivants, ce qui explique que ceux qui atterrissent dans ce coin perdu ont souvent "des trucs cachés sous le tapis".

Avec de courts chapitres où la voix des 4 personnages alternent, l'auteure nous dévoile peu à peu l'histoire intime de Bess que Benedict a ramenée et qui est considérée comme un peu folle par les hommes du coin. L'histoire de Benedict, géant barbu, homme des bois, fils de bûcheron qui a grandi là, celle de Freeman qui s'est installé près d'eux à sa retraite et celle de Cole dont on se demande un long moment pourquoi il est venu s'installer dans ce lieu.

Des histoires de relations père-fils, des histoires de culpabilité, des personnages bien campés, des histoires intimes variées et bien ficelées, des liens qui apparaissent... Une construction réussie avec un suspense bien entretenu jusqu'à la fin, une écriture fluide mais bien ordinaire. Un blizzard finalement peu présent dans le texte, il semble juste avoir servi de prétexte à la disparition de l'enfant, dommage... Un roman efficace qui se lit d'une traite mais qui ne me laissera pas une trace durable .