Au XIXe siècle, avec le courant romantique, apparaît la notion d’artistes maudits, qu’ils soient peintres, romanciers ou poètes. Incompris, rejetés par la société, ils connaissent une existence difficile, tourmentée, et vivent souvent dans la misère. Charles Baudelaire appartient dans une certaine mesure à la catégorie des poètes maudits. Son cadet, le poète Paul Verlaine, publiera en 1884 un recueil intitulé Les Poètes maudits. Il menait lui-même une existence encore plus misérable et marginale que Baudelaire !
Le petit Charles naît le 9 avril 1821 à Paris. Ses parents ont trente-quatre ans d’écart : lorsque deux ans plus tôt, François Baudelaire, veuf et âgé de soixante ans, a proposé en riant à Caroline Dufaÿs, une charmante orpheline de vingt-six ans, de l’épouser, la jeune femme a accepté sans hésiter. Sans fortune, c’était pour elle l’occasion inespérée d’échapper à un destin de gouvernante dans une bonne famille.
Affres est un nom féminin pluriel à l’origine assez incertaine : les uns avancent que le mot afre en ancien provençal, qui signifiait horreur, a donné affres en français. D’autres pensent plutôt qu’il s’agit d’un dérivé du latin ferus, qui signifie sauvage. Dans tous les cas, depuis le XVe siècle, affres s’emploie dans le sens d’effroi, puis à partir du XVIIe siècle, de grande épouvante, angoisse.
Avec le mode conditionnel, vous pouvez émettre des vœux, des souhaits, des préférences, des regrets, des conseils, des suppositions et bien d’autres choses encore. Non seulement le conditionnel se met à presque toutes les sauces, mais en plus il n’a que deux temps, ce qui est quand même plus facile pour l’employer.
Baudelaire est un précurseur du courant littéraire appelé symbolisme, qui s’épanouit dans tous les arts à la fin du XIXe siècle. Ce courant rejette tout naturalisme ou réalisme et tente d’exprimer des idées abstraites par un jeu mystérieux de correspondances et de sensations.