« À ta place, j’irais lire autre part, c’est chiant la bibliothèque. » (p. 24)
Depuis le moment où tu es venu me chercher devant la fac, j'avais envie de t'embrasser.
On parlait, on parlait, mais tu ne m'embrassais pas...
Il y a des yeux qui d'un sourire tombent amoureux.
Tu sais, je suis en lettres, mais en fait je lis pas grand chose [...] Si si, je lis des bouquins pour moi... mais je lis surtout des bouquins pour mes études... Quand j'ai du temps libre, je préfère faire autre chose.
Dans une bibliothèque "on" regarde une étudiante en train de lire et prendre des notes.
6 dessins par page et...quelques bulles : ce qu'elle dit.
On ne voit qu'elle, on n'entend qu'elle. Pas lui. On devine les questions qu'il lui pose à partir de ses réponses à elle.
On est dans le corps de celui qui la regarde, qui la rencontre, qui l'écoute.
L'aime-t-il ??? S'en amuse-t-il ???
Il y a elle, avec sa timidité, avec son envie de le séduire, avec ses pudeurs, avec ses maladresses, avec ses larmes et émotions dont elle a honte, avec son merveilleux sourire, avec ses yeux qui se dérobent ... et les lieux qu'il voit quand il marche à côté d'elle.
Malin, le procédé ! et tendrement efficace !
Décidément, M. Bastien Vivès est un grand !
Capable avec des phrases anodines et de merveilleux dessins aux couleurs chatoyantes de nous faire comprendre (au sens propre, de prendre avec soi) toute un épisode de vie.
Ooh ! Le singe c'est mon animal préféré.
[...]
Regarde comme il creuse.
Il continue de creuser en regardant autre part...Aucun autre animal ne peut faire ça.
Il est capable de faire quelque chose en pensant à autre chose...comme nous.
[...]
D'habitude je pleure pas facilement, je comprends pas.
Je sais pas, c'est le singe...derrières la vitre. C'est triste
Oh ! merde; c'est n'importe quoi !
Je suis vraiment désolée, ça veut pas s'arrêter...
Pardon...
Non, non, c'est rien, je suis désolée, j'ai l'air conne. D'habitude je pleure pas facilement, je comprends pas. Je sais pas, c'est le singe... derrière la vitre... c'est triste.
Non, je ne m'inquiète pas, c'est juste que je m'étais motivée : "Allez ! Faut taffer, va à la bibliothèque..." et en fait...
Non mais de toute façon, ça fait du bien de décompresser comme ça.
Non. Tu ne peux rien faire. C'est moi. J'ai fait n'importe quoi. Je suis horrible.
Non. Tu ne peux rien faire. C'est moi. J'ai fait n'importe quoi. Je suis horrible.