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Ne connaissant Bastien Vivès que par le biais peu concluant de son ode au petit bassin fermé le Goût du Chlore , je récidive courageusement , si , si , avec Polina dont on ne cessa de me vanter les mérites totalement justifiés après coup !

Polina Oulinov , ma vie , mon oeuvre .
De son entrée , dès son plus jeune âge , à l'académie de danse afin d'y suivre les cours du si prestigieux mais intraitable Bojinski qui deviendra plus tard son mentor à la consécration au sein d'une petite troupe indépendante Allemande , le parcours atypique d'une jeune femme qui fit de sa vie un modèle de rigueur et de sacrifices .

Roman graphique par excellence , Polina n'est pas sans rappeler le fameux Black Swan tant le goût de l'effort jusqu'à l'oubli absolu de soi est omniprésent .
Sans être un modèle de précision , le dessin bicolore au trait aussi approximatif qu'aérien - ce qui est un minimum dans le domaine – retranscrit cependant à merveille toute la grâce et l'âpreté d'une telle discipline .
Ses amis , ses amours , ses emmerdes , tout y passe , rien ne lasse .
Un album qui , au départ , avait peu de chances de m'enthousiasmer au point d'oser entrechats , arabesques et fouettés dès potron-minet pour finalement m'offrir une magnifique ITT de 300 jours , la double fracture tibia-péroné étant à ce prix...

Polina : c'est encore Jean-Jacques Goldman qui en parle le mieux : «  Il suffira d'un cygne... »
http://www.youtube.com/watch?v=¤££¤9Le Goût du Chlore 15¤££¤
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«La souplesse et la grâce ne s'apprennent pas c'est un don. Suivante … »

Il faut être la meilleure pour rentrer à l'Académie de danse Bojinski. Quand le regard du maître se pose sur la jeune fille, il ne voit plus en elle une fillette mais une future danseuse étoile. Il va s'acharner pour que Polina frôle l'excellence, jusqu'à l'épuisement, jusqu'au sang. Quand on entre dans le cours de Bosinski plus rien à d'importance. Tu ne dois vivre, respirer, bouger, marcher que par et pour la danse. Pourtant danser c'est toute sa vie. Mais danser pour qui, pour quoi ? Telle est la question que lui pose son professeur qui va la pousser au-delà de ses limites.

Devenir danseuse étoile est un sacerdoce, Polina va vite le comprendre à ses dépends.

Bojonski est redoutable, cruel et pourtant il va la mener au sommet. Mais la rançon de la gloire est très lourde et le prix qui mène au succès est très cher. Plus rien n'existe mis à part la danse. La suivante est là, à guetter le moindre faux pas ou à espérer la chute, la descente aux enfers qui lui permettra de prendre un billet pour les étoiles. Devenir danseuse est un chemin de croix jonché de 14 heures de travail quotidien, avec des professeurs qui en exige toujours plus. Même si tu as mal, ne jamais te plaindre. Si tu tombes, te relever encore et encore et recommencer. le doute s'installe, les désillusions, les regrets. L'amour nous échappe, l'absence de famille et de vie personnelle se fait ressentir. Et malgré tous ces problèmes qui polluent la tête, il faut danser, interpréter, donner le meilleur de soi-même et faire ressortir des émotions contenues, maitrisées malgré la douleur, malgré tout le reste.

«La danse c'est de l'art, il n'y a pas d'adversaire et il n'y a pas de partenaire»

Bastien Vives a réalisé un roman graphique d'une pureté extrême. Sujet intéressant malgré un graphisme quelque peu déroutant au début, manque de finesse, absence de perspective, visages sans expression. J'ai vite été absorbée par l'histoire, l'écriture et finalement les dessins, de deux couleurs uniques, me sont devenus agréables et intenses.

Avant de devenir femme, Polina va devenir une artiste mais quel en sera le prix ?

«Il ne sert à rien d'aller le plus haut possible, si on ne prend pas le temps de contempler»

Polina, l'Art de ne jamais renoncer…

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Polina Oulinov est, à 10 ans, une gamine très douée pour la danse. Elle a un certain don que son professeur de danse désire absolument approfondir. Ce professeur, Bojinski, est le maître incontesté dans le milieu de la danse. Il ne ménage pas ses élèves sur les efforts qu'elles doivent quotidiennement fournir. D'une exigence absolue et autoritaire, il réussira à faire de Polina une grande danseuse. Malgré cela, elle le quitte pour rejoindre la troupe du théâtre. Elle réussira à surmonter de bien nombreuses épreuves, souffrances et galères, se sacrifiera pour sa passion... sans jamais oublier ce professeur pour qui elle a développé une certaine forme d'admiration.

Bastien Vivès nous entraine dans la vie un peu chaotique d'une jeune fille douée pour la danse et qui consacrera toute son énergie pour arriver au sommet. Usant d'une parfaite maîtrise et d'une simplicité graphique ô combien parlante, cet album est passionnant et l'on suit avec un certain plaisir ces petites tranches de vie. le trait est fin, vif et expressif, les couleurs bichromiques sont en adéquation avec cet album tout en finesse et en légèreté.

Polina...faites le grand saut...de l'ange!
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Polina est une petite fille maigrichonne aux oreilles décollées. Elle passe un concours de danse pour intégrer la prestigieuse académie Boltanski. Celui-ci, un imposant barbu aux épaules de déménageur étire une de ses jambes à la verticale en grognant qu'elle n'est pas assez souple. Polina est très déçue, elle pleurniche dans les bras de sa maman. Mais finalement, vous ne devinerez jamais ! Eh bien si ! Elle va être prise ! Et ça va être dur...
La B.D est noir et blanc, rehaussée de gris, les corps sont bien dessinés. Tout cela est clair, appliqué, sans surprise comme le scénario.
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Le dessin se réduit à son strict minimum, deux coup de pinceau, trois ou quatre traits fins, un fond gris, une mise en page sobre, des décors seulement quand c'est nécessaire, c'est fin, juste, le style est adapté à la danse, un mouvement = une expression, le pinceau s'accorde au mouvement de la danse, en parfaite harmonie avec le sujet. le style épuré sublime le propos. On suit l'évolution de Polina dans ce milieu dur, ou les égos des professeur, des chorégraphe usent les jeunes danseuses, on part de sa troisième année à l'école de danse pour arriver à son épanouissement dans le cadre professionnel. La danse est abordée dans son essence même, entre l'aspect physique et éprouvant jusqu'à son sens, sa raison d'être. Il y a un petit côté “Lettre à un jeune poète” mais axé sur la danse. Cela m'a donné envie d'aller voir un spectacle de danse. Superbe...
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Malgré un graphisme que je n'ai pas aimé du tout, les personnages n'ont pas de visage ni d'expression, les corps sont grossiers alors que l'on parle au contraire de danse, de grâce et de légèreté, j'ai beaucoup aimé suivre les années de formation de Polina dans des écoles de danse.
La danse est un milieu exigeant où plus rien n'a d'importance hormis le fait de travailler, de travailler et de travailler encore et toujours, au risque de s'épuiser, de se blesser ou de perdre l'envie de danser.
C'est d'ailleurs ce qui va arriver à Polina, car à force de travail et d'effort, elle en a oublié le plaisir et sa joie de vivre.
Mais après une pause, elle trouvera enfin sa voie.
J'ai été particulièrement sensible à ce parcours d'une petite fille puis d'une jeune fille et plus tard d'une femme passionnée qui va apprendre à passer outre la rigueur et la difficulté de cette discipline pour découvrir enfin le plaisir de danser et de savourer chaque moment de sa vie.
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Roman graphique de Bastien Vivès.

Polina Oulinov entre très jeune à l'académie de danse Bojinski. le professeur Bojinski règne avec exigence et fermeté sur les grandes classes et les admissions. "Si vous n'êtes pas souple à 6 ans, vous le serez encore moins à 16 ans. La souplesse et la grâce ne s'apprenent pas. C'est un don." (p. 17) Il remarque immédiatement Polina qui est une élève brillante. La jeune ballerine danse avec les classes supérieures et bénéficie de cours particuliers avec le maître. Elle entre au théâtre de Russie, mais continue à travailler avec Bojinski qui lui offre de danser un solo qu'il a écrit et n'a jamais présenté. Mais Polina grandit et cherche à échapper à l'emprise de son mentor. Elle quitte le théâtre avec son petit ami Adrian et rejoint la troupe de Mikhaïl Laptar, un chorégraphe contemporain, qui lui fait découvrir une nouvelle façon d'exprimer et de vivre la danse. Un professeur du théâtre lui avait lancé : "Je ne devrais pas te le dire, Polina, mais tu as du génie. Voilà. Mais le problème c'est que tu ne sais pas quoi en faire." (p. 81) Finalement, c'est en quittant les institutions que Polina se réalisera en tant que danseuse et comprendra enfin les préceptes de Bojinski.

Polina travaille beaucoup et avec acharnement. "Un artiste est en permanence insatisfait car il recherche une certaine perfection." (p. 68) Suivant cette maxime et méprisant la fatigue et la douleur, elle cherche à satisfaire les exigences de Bojinskiqui lui répète à l'envi "Ne me faites pas regretter." Si elle se plie d'abord physiquement et machinalement aux demandes du professeur, Polina finit par briser le lien figé qui la rattache à son mentor pour en tisser un nouveau avec les fils du respect. Cheminement intime et apprentissage de la liberté, cet album ne s'embarasse pas de grandes phrases pour communiquer l'émotion. Polina gagne ses galons avec humilité : même si elle sait qu'elle mérite l'admiration, elle n'oublie pas qu'elle a été une enfant à qui un professeur hors du commun a tout appris.

Avec cette étrange tâche noire sur le nez, Polina n'est pas très jolie. On suit l'évolution du personnage de l'enfance à l'âge adulte. L'ingratitude de son corps d'enfant et la maigreur musculeuse de son corps d'adulte ne sont pas non plus dans les canons de la beauté. Mais que Polina danse et elle est transfigurée : dans le mouvement, elle touche au sublime, elle est étoile parmi les plus lumineuses. Polina n'est pas faite pour le quotidien : quand elle danse, elle ne touche plus le sol et sa fragile beauté explose.

Le professeur Bojinski est un personnage imposant : grand, les bras souvent croisés, on l'imagine avec une voix grave et coupante. Pour lui, "la danse est un art. Il ne s'apprend pas." (p. 31) Loin d'enseigner la danse, il exige de ses élèves qu'ils se dévouent tout entier à cet art. Ses phrases tombent comme des couperets et n'admettent aucune réplique. "Les gens ne doivent rien voir d'autre que l'émotion que vous devez faire passer. [...] Si vous ne leur montrez pas la grâce et la légèreté, ils ne verront que l'effort et la difficulté." (p. 37) Dissimulés par des lunettes qui font écran, on ne croise jamais ses yeux. Son regard qu'il pose sur les élèves est aussi pétrifiant que celui de Méduse. Dans ses lunettes, la danseuse voit son propre reflet et toutes ses imperfections démultipliées. En une case, le seul vrai portrait de lui et de ses yeux présente un homme aux cheveux blancs et au regard ridé, un homme dépassé qui admire la meilleure danseuse de sa carrière. Pour avoir dansé pendant quinze ans, je sais la valeur d'un regard appréciatif et d'un demi sourire et je connais l'accablement devant les pas qui se détournent et la main qui claque sur la barre. En quelques traits, Bojinski est une illustration fidèle et poignante des grands professeurs de danse dont la passion n'a d'égale que l'espoir de trouver une perle rare.

L'image est en noir, blanc et gris. On est très loin du rose des tutus et des paillettes. Ici, la danse est une introspection intransigeante qui nécessite une concentration et une disponibilité de corps pleine et entière. Je suis subjuguée par le talent de Bastien Vivès qui sait rendre en quelques coups de pinceau la beauté des pas de danse, des enchaînement et des corps au travail. À tourner les pages de son oeuvre, j'ai envie de courir au ballet ou, pire, de remonter sur la scène, pas pour y briller mais pour vivre toute l'absolue splendeur de Terpsichore.

Nul besoin d'être amateur de danse pour apprécier cet album, mais il faut aimer le mouvement : Polina est élancement et tourbillon. On ressort troublé de tant de grâce.
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Polina- danser sa vie", qui sort en salles le mercredi 16 novembre 2016, est le premier long-métrage d'Angelin Preljocaj - et de sa co réalisatrice Valérie Müller- , avec au casting, Anastasia Shevtsova, Juliette Binoche et Niels Schneider.

"Polina, danser sa vie" est au départ l'adaptation de la bande-dessinée à très grand succès Polina de Bastien Vivès.

Prix des libraires de bandes dessinées 2011, grand prix de la critique BD 2012, cette BD est une réussite incontestable.

Avec ses dessins minimalistes mais d'une grande percussion, cette bande dessinée a comme grand mérite de sonder à la fois l'exigence de la danse, le nécessaire apprentissage des douleurs, des épreuves, des échecs, des joies aussi, et ine fine de dresser une belle peinture psychologique de son formidable personnage de jeune danseuse russe.... Bravo M Vives!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Polina Oulinov a 6 ans quand elle passe l'audition de la prestigieuse académie de danse Bojinski. Au fil des pages, sous la houlette du professeur et mentor Bojinski, on la voit grandir, travailler, progresser, jusqu'à devenir une chorégraphe reconnue. Pour la petite ballerine russe, il y aura des découragements, des choix difficiles à faire mais aussi de belles rencontres et des moments de gloire.
Une plongée intéressante dans l'univers de la danse, joliment rendue par le graphisme tonique, tout en noir et blanc de Bastien Vives.
Une belle découverte.
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Lorsque j'ai découvert Polina, de Bastien Vivès j'avais seulement lu le Gout du Chlore, qui ne m'avait pas enthousiasmée plus que ça. Pour moi, le récit manquait de profondeur, de matière, et je n'avais pas réussi à m'identifier aux personnages, dont le caractère était esquissé de manière trop flou pour moi.

Mais là, Polina est une vraie révélation. Les personnages sont magnifiquement croqués, tout est dans l'évocation des mouvements, l'évocation des traits des visages. Ce qui met parfaitement en image, les danseuses et leurs positions. le dessin en noir, blanc et gris se prête parfaitement à ce voyage dans l'univers de la danse de haut niveau, une discipline bien éloignée des paillettes et tutus, beaucoup plus proche du don de soi et de l'effort continu.

L'histoire de Polina est sensible, touchante, il ne s'agit pas d'un récit extraordinaire juste du destin d'une jeune fille dont la passion dirige la vie. le lecteur suit la jeune fille et ses évolutions, tant sur le plan physique que mental. L'évolution de sa relation à la danse et aux personnes qui l'entourent. La relation que l'enfant, puis la jeune femme entretient avec son professeur, son mentor est mise en avant, les noms dits sont nombreux mais l'auteur parvient toujours à nous faire ressentir ce que Polina perçoit.

Un Bd à lire comme un roman, à dévorer et re-dévorer.


Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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