Un conte philosophique
De Voltaire qu'on n'étudie pas au lycée, dommage sans doute. Car on y retrouve toutes ses idées, de l'importance de la tolérance à la haine du fanatisme et de l'inquisition, à l'éloge du gouvernement anglais avec sa monarchie parlementaire et à la flatterie pour Catherine de Russie. On retrouve son humour spirituel, notamment en parlant des auteurs et dramaturges français - même si le procédé du regard extérieur porté sur Paris est plus intéressant car plus poussé chez
Montesquieu et ses Persans.
Si on ne l'étudie pas en classe, c'est sans doute pour la sensualité qui s'en dégage - après tout, la première qualité de la princesse, celle par laquelle
Voltaire commence sa description, c'est la beauté de ses fesses ! Rien de libertin cependant, plutôt de l'orientalisme fantasmant les belles odalisques. A noter néanmoins la glorification du gouvernement des femmes, qu'elles soient du Nord ou du Sud, qui permettent la paix, la prospérité et le progrès des arts.
Si ce n'est guère une oeuvre complétement originale, elle se lit cependant facilement et agréablement.