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Pour ne pas mâcher mes mots, j'ai eu un coup de coeur intersidéral pour ce roman !

Déjà, j'ai trouvé l'intrigue trop bien menée, après tout le titre donne tout de suite le ton puisqu'on assiste (impuissants je devrais dire) au décompte qui marquera la fin d'un monde jusque là préservé. Et c'est là tout le génie de ce roman, malgré la fin d'ores et déjà annoncée, je suis restée accrochée, j'ai tremblé, j'ai espéré et je me suis fait surprendre ! Tout a été construit de manière à ce que, malgré l'évidence, on reste scotchés jusqu'aux dernières pages. ⁠
Pourtant, c'est sombre, c'est dur et c'est tragique mais c'est ce qui rend cette histoire tellement prenante. ⁠

La faute bien sûr à la plume de l'auteure qui, bien qu'il s'agisse d'un premier roman publié, est déjà très mûre. C'est une écriture très adulte, sans les fioritures et clichés qu'on retrouve souvent dans les romans fantastiques. C'est un peu un OLNI en fait, comme si l'auteure s'était affranchie des codes pour créer quelque chose qui lui était propre. ⁠

Mais, sous ses airs de conte, ce livre soulève des problématiques très actuelles : l'ouverture aux autres, la gestion des ressources, la surpopulation. Mais elles ne sont pas traitées de façon moralisatrice et accablante, les problèmes sont évoqués, une solution (souvent barbare) est proposée et plus rien… Pour ma part, j'y ai vu une invitation à y réfléchir, à me demander s'il était vraiment possible de trouver une solution plus humaine, à défaut d'être meilleure.

Ce qui nous amène aux personnages, qui m'ont convaincue à l'unanimité. Ils avaient tout pour que je les déteste et juste ce qu'il faut pour que je les excuse. Ni fondamentalement mauvais, ni vraiment bons, ils sont simplement humains. L'alternance des points de vue permet d'en cerner toute la complexité et de percevoir l'entièreté de leur personnalité par petites touches.

Bref vous l'aurez compris, ce roman a été ma pépite de cette fin d'année et je suis d'ailleurs très reconnaissante au PLIB de m'avoir permis d'en faire la découverte, sans quoi je serais peut-être passée à côté. Mon seul regret est de ne pas avoir pu le lire plus tôt, parce que j'en aurais été l'ardente avocate pour le voir continuer dans le prix…
C'est un roman adulte comme je les aime, sans le trop plein de bons sentiments que je lis un peu trop souvent ces derniers mois. Il se distingue admirablement des autres et il a su se faire une place dans mes coups de coeur 2021.


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J'ai terminé aujourd'hui le roman "Derniers jours d'un monde oublié" de Chris Vuklisevic.

Premièrement, j'ai beaucoup aimé l'univers qui englobe cette histoire. On sent que rien n'est laissé au hasard, tout est très travaillé jusqu'au moindre détail. Que ce soit les coutumes, le passé et la personnalité des personnages, leurs agissements, les décors, ou la politique. Tout est réfléchi et pensé avec soin.

Ensuite, et c'est je pense ce qui m'a le plus plu, la perception des choses différente d'un personnage à l'autre, est manié à la perfection. On s'identifie tellement aux personnages qu'on se met facilement à leur place, et lorsque l'on se retrouve face à une nouvelle vision des choses, on prend une grosse claque ! Chacun pense être juste dans ses actes mais est remis en cause par quelqu'un ou quelque chose, ce qui est très enrichissant. Suivant la personne et/ou la situation, ce sera bon pour l'un et mauvais pour l'autre.

Mon personnage favori est La Main, ou Nawomi, depuis le tout début. C'est même elle qui m'a donné envie de lire ce livre lorsque j'ai lu le résumé. C'est d'ailleurs le personnage qui me ressemble le plus, même si dans certains cas je suis un peu comme Arthur Pozar. Quant à Erika, c'est la seule avec qui je n'ai pas accroché. Je n'ai pas du tout réussi à me mettre à sa place, et elle m'a souvent laissé de marbre. Pour moi, il lui manque quelque chose. Peut-être n'est-elle pas assez travaillée, qu'on ne connait pas grand chose d'elle. Ou c'est juste moi.
Pour en revenir à La Sorcière, elle m'a tout de suite attiré avec ses mystères, ses masques et ses pouvoirs, mais aussi de par sa sensibilité qui s'affine au fil de l'histoire.

C'est un roman très réussi, qui contient des messages forts et profonds, et ne laisse pas indifférent. Les mots sont pesés avec adresse et les personnages et lieux criants de vérité.
Sheltel et ce monde sont tellement bien fait qu'il est dommage que ce soit le seul roman autour de cet univers ! J'ose espérer qu'il y en aura d'autres !

Le plus gros point négatif pour moi est que l'histoire est longue, très longue, à démarrer. Lorsque je lis un livre, j'apprécie particulièrement d'être pris dedans dès les premiers instants, les premières pages. Or, il m'a fallu plus de 100 pages avec celui-ci pour y parvenir. Mais une fois qu'on y est, on est triste d'en sortir.

Je finirai par une mention spéciale aux remerciements. Généralement, ils sont banals mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ceux de Chris Vuklisevic que j'ai trouvé vraiment amusants, intéressants et pleins de sincérité.
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Un roman de fantasy très original, où l'autrice nous plonge dès les premières pages dans une société îlienne autarcique, à la fois cohérente et sous tension. Et lorsqu'arrive un bateau venant d'un monde extérieur que tous croyaient disparu, le choc économique et culturel est immense, hommes et femmes de pouvoir tentant alors de s'en protéger ou de tirer profit de la nouvelle donne. Tout ceci nous est conté de manière vivante et efficace, et est relevé d'une pincée d'humour et d'intelligence via l'insertion de petites communications officielles ou publicitaires entre les chapitres.
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Court roman de fantasy qui a notamment remporté le prix Elbakin en 2021, je ne vous en raconterai rien. Je pense qu'il est plus sympa de découvrir l'intrigue sans savoir de quoi le livre parle ^^ Mais en tous cas, ce que je peux vous dire, c'est que j'ai beaucoup aimé la lecture !

L'écriture est fluide, le rythme très dynamique avec des chapitres courts et percutants, des scènes marquantes où coexistent violence, mystère et une certaine poésie. L'ambiance est assez déroutante, poisseuse et fascinante. Honnêtement, je ne suis pas sûre d'avoir lu beaucoup de livres qui ressemblent à celui-ci. Les personnages que l'on suit – sous un format de chapitres point de vue – sont en plus très bien dessinés en peu de pages, avec une complexité qui les éloigne de purs archétypes et nous les rend sympathiques et laids à la fois. Pour un premier roman, c'est très impressionnant.
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Après avoir croisé ce bouquin sur plusieurs étals de librairies, à chaque fois avec une note expliquant que c'était le "coup de coeur" du libraire, je me suis dis 'allons-y gaiement'.

Et j'avoue que j'ai été surpris. Je ne sais pas trop quoi penser de cet ouvrage, qui est néanmoins farci de bonnes idées en veux tu en voilà. Mais... J'ai l'humble impression que la plupart ne sont pas assez (et/ou mal) exploitées. Les personnages sont peu sympathiques, et on ne se sent d'affinité avec aucun à priori. Certes ils sont complexes, mais aussi pétris de stéréotypes :
- le vieux conseiller, talentueux, mais calculateur, parvenu et avide,
- la prêtresse dont les bonnes oeuvres servent le bon peuple, bon peuple qu'elle méprise, et exploite à l'occasion
- la Main, sorte de sorcière, dont l'office est morbide, mais qui attire le plus de sympathie, car elle cache un terrible secret. Et même deux...
- l'apprentie pirate qui dézinguait déjà du matelot vicieux à 10 ans,
- la chef pirate, affublée d'une carrure de rugbyman, d'une jambe de bois, d'un crochet et d'un oeil en verre, comme n'importe quel gros stéréotype de pirate...

L'univers de l'histoire, Sheltel, cette île au milieu de nulle part, est la bonne idée du roman. Pleine de mystère(s), de coutumes originales, on sent que l'auteur (/l'autrice) a su se faire plaisir à imaginer une culture qui sort de l'ordinaire, une structure politico-religieuse sympa, le tout saupoudré de magie...
Seulement voilà : de la magie qui baigne l'ensemble, on ne saura pas grand chose. Pourquoi untel est-il affublé du don du feu et tel autre du don de l'eau ? Et pourquoi la magie qui affecte Sheltel ne semble pas avoir de prise ailleurs ? Et pourquoi ça n'intrigue pas le moins du monde les pirates qui arrivent sur l'île comme un cheveu sur la soupe ? Que s'est-il passé pendant "la grande nuit" ? Pourquoi l'île est restée coupée du monde pendant tout ce temps ? Pourquoi soudainement elle n'est plus coupée du monde au début de l'histoire ? Quid de l'énergie calabreuse ? Pourquoi est-elle déficiente sur Sheltel ?

Toutes ces questions, et d'autres que vous vous poserez en lisant ce livre, ne trouveront aucune réponse. En soi, il n'est pas incongru ou dérangeant de laisser une part d'ombre et de mystère à l'histoire, ça rajoute du merveilleux et de la complexité... Mais là il y a quand même plus d'ombre que de lumière.

Tous les chapitres sont précédés d'une page "spéciale", typographiée distinctement, qui reprend soit des compte-rendus de sheltes sur tel ou tel événement, soit des textes de lois promulguées par le Natif, des notes du juge des dons, enfin, des trucs dans ce genre. Globalement, et même si certaines de ces pages apportent un vague regard sous un autre angle, la lecture de ces pages est difficile et fastidieuse. Sur certaines même, qui se veulent des rapports de personnages, on trouve des fautes d'orthographes à la pelle, et c'est fait exprès, pour expliciter que le personnage a fait des fautes... Mais c'est désagréable à lire, sans que ça n'apporte rien d'essentiel à l'histoire.

Au global, après une mise en route de l'histoire assez difficile, on se lance dans l'intrigue sans vraiment savoir ce quelle intrigue on suit réellement. Cette mise en route difficile est rattrapée par les événements inattendus et originaux, qui font qu'on s'accroche jusqu'au bout. Vers la fin du livre, les événements s'accélèrent encore, et le livre fait honneur à son titre.

Au final, j'ai trouvé ce livre bizarre. Je ne saurais toujours pas dire si j'en pense du bien ou du mal. C'est une histoire un peu manichéenne, avec des personnages qui correspondent à des stéréotypes. Mais l'univers est quand même sacrément bien pensé, la culture shelte aussi, c'est ce qui fait le charme de l'histoire.

Pour se faire une véritable idée du potentiel de ce livre, il vous faudra le lire vous-même, sans tenir compte de l'avis de votre libraire, quand bien même afficherait-il un post-it "coup de coeur" sur la couverture. Et sans tenir compte de mon avis non plus bien évidemment...
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Eh bien je dois avouer que je suis un peu déçue.
Dans l'ensemble, je trouve que ce roman, qui me semblait très prometteur, ne répond pas aux questions que je me posais.

1. Qu'est-ce qui a déclenché la Grande Nuit ?
2. Pourquoi est-ce l'île de Shelve qui s'est retrouvée isolée du reste du monde ?
3. Pourquoi cette situation change-t-elle au début du roman ?
4. Pourquoi l'eau est-elle une denrée si précieuse dans une île où certains habitants ont la faculté de la manipuler à volonté ? Ce n'est pas explicite, mais il semble qu'ils sont capables de produire de l'eau (même si ce n'est pas à partir de rien, il leur en faut un peu quand même d'après un exemple que j'ai en tête. Mais j'ai aussi un contre-exemple, donc c'est dommage)
5. Pourquoi Kreed est-elle en quelque sorte bannie de la ville pirate ?
6. Les "dons" sont-ils réservés uniquement aux habitants de Shelve ? Il semble que oui.
7. Mais alors d'où vient le don étrange d'Erika ? Est-ce une faculté innée, ou est-ce que ça vient de l'encre qu'elle utilise ?
8. Qu'arrive-t-il aux phalanges non sélectionnées lorsque la Main choisit un remplaçant ?
9. Puisque la politique consiste à limiter le nombre d'habitants pour garantir la survie de tous, pourquoi conserver en vie les enfants "inutiles et difformes" ? On comprend qu'il y a un enjeu économique puisque les garder en vie a un coût qui vient engraisser les poches de certains, mais qu'une telle pratique ait pu être autorisée est impensable étant donné le contexte qui est décrit.

Il y avait les bases d'un univers riche, de thématiques intéressantes, mais j'ai l'impression d'avoir seulement survolé ce qui aurait pu être une histoire magnifique.

Pour autant, à aucun moment je n'ai eu envie d'interrompre ma lecture. Peut-être grâce aux personnages qui m'ont envie de savoir la suite.
Pour le coup, les différents protagonistes ont chacun des intérêts différents: il n'y a pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre (même si certains sont clairement plus antipathiques).
Juste des gens qui se débattent avec leurs problèmes, ambitions et intérêts divers et variés.
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Après la Grande Nuit, les habitants de l'île de Sheltel pensent être les derniers survivants du monde.
Dirigés par les Natifs, ceux-ci sont remis en cause depuis peu par la Bénie, prêtresse qui s'occupe des plus démunis, mais elle-même sous la coupe d'un riche marchand. de son côté, la Main et ses Doigts tentent de réguler la population en évitant les mariages consanguins et donc risqués.
Mais tout cet écosystème va voler en éclat lorsqu'un bateau pirate va accoster. Pour Erika, c'est une chance d'enfin échapper à l'emprise de sa capitaine.

Ce livre est un premier roman et un one-shot (ce qui change un peu pour de la fantasy !), et même s'il n'est pas parfait, il est vraiment bien maîtrisé !
Les personnages sont complexes (vraiment loin d'être blancs ou noirs, certains sont même difficiles à apprécier, mais fascinant à regarder évoluer !) et l'histoire riche en rebondissements.
L'auteure n'hésite pas à aller dans la dark fantasy, en abordant de nombreux sujets, comme la consanguinité, la surpopulation, le manque de ressources, etc.

C'est peut-être un peu dommage que le roman soit sorti directement en poche où il risque d'avoir moins de visibilité, mais c'est génial pour l'auteure d'avoir pu être publiée grâce aux 20 ans de Folio SF !
Maintenant, on attend de voir quel sera son deuxième roman !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un super roman de fantasy ... qui donne soif

J'ai eu du mal à me lancer dans cette lecture, probablement parce que ma PAL faisait des kilomètres de long et que je devais en rendre une bonne partie à la bibliothèque. Cependant, après avoir lu et adoré du thé pour les fantômes, j'ai voulu tester ce roman qui avait une atmosphère totalement différente.

Et franchement... je l'ai lu d'une traite, je n'ai pas bougé de ma position sur le canapé avant que la dernière page ne soit tournée.

C'est une lecture qui absorbe, qui donne soif aussi, car on parle d'un environnement sans eau, avec des tensions, des rivalités politiques, des questions économiques aussi qui se posent, tout ça dans un roman très court, bref, très réussi.

Une lecture qui immerge dans un monde incroyable et dangereux.

Attention : A ne pas lire en été (risque de sécheresse !)
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Premier roman de Chris Vuklisevic, qui n'est rien de moins que le finaliste du concours du concours d'écriture organisé par les éditions Folio à l'occasion de leur vingtième anniversaire ! Un titre qui a reçu un très bon accueil et accordé à son autrice une renommée confortable au sein des littératures de l'imaginaire – succès largement mérité.

Pour un premier ouvrage, Chris Vuklisevic s'en tire avec les honneurs : elle livre ici un récit sombre et dense, mené tambour battant, mais également un univers finement construit en seulement 350 pages. Toute l'histoire tient sur une île coupée du monde sur laquelle les règles sociales sont extrêmement strictes (nécessité faisant loi) : interdiction de consommer plus que sa ration d'eau quotidienne, chaque naissance doit s'accompagner d'une mort, chaque malformation est passible de la peine capitale, un trop grand pouvoir exige de se constituer prisonnier – à vie.
Quand soudain : un bateau à l'horizon… Après des siècles d'autarcie, l'isolement prend fin.

Derniers jours d'un monde oublié est un roman choral dont les chapitres sont subdivisés entre trois narrateurices : la sorcière, la pirate et le vieux marchand. Trois personnages qui seront au premier plan des événements à venir. Trois humains imparfaits, avec des objectifs troubles, une morale discutable et une volonté de fer. Trois protagonistes fascinants, tour à tour glaçants et touchants…
Intercalé entre deux chapitres, interviennent également des coupures de journaux, des annonces ou des compte-rendu permettant de compléter les points de vue. Des informations qui concernent l'histoire de Sheltel ou sa géopolitique, donnant un nouvel éclairage sur le présent (et faisant souvent froid dans le dos…).
L'habileté de l'autrice tient au fait de nous pousser aux limites de notre empathie. Sachez qu'elle vous présentera des personnages moralement douteux, dotés d'un fond d'humanité, et coincés dans des situations monstrueuses. Aux côtés d'Erika, Arthur et Nawomi, j'ai sans cesse oscillé entre l'indignation et la compassion, l'empathie et la révolte… Les événements s'enchaînent implacablement, chacun entraînant le suivant dans une danse mortelle. Âmes sensibles s'abstenir : parmi les triggers warnings, on peut citer la torture, le viol et l'inceste.

Très bien construit, ce roman n'en possède pas moins quelques faiblesses : le début s'est avéré un peu lent, la fin un peu précipitée. Passée la moitié, les personnages ont une évolution psychologique abrupte, s'avouant sans pudeur des failles très humaines qui les éloignent de la façade froide et logique que l'autrice avait initialement tissée.

Par ailleurs, lecteurs et lectrice en recherche d'un « hard magic system » (une magie logique, expliquée, justifiée), passez votre chemin : les clés de cet univers ne vous seront pas données. Vous ne saurez pas pourquoi la Grande Nuit, ni comment Sheltel fut coupée du monde, ni pourquoi cet isolement prend fin, ni même d'où vient la magie, ou pourquoi cette étrange histoire de tatouage vivant… Sheltel (et cela pourrait être un peu frustrant), c'est un univers qu'on accepte tel quel. Sheltel restera une île mystérieuse et secrète…

En résumé, c'est un premier roman de qualité qui annonce une plume talentueuse ! Des personnages fascinants, une histoire très noire et un univers habilement construit en un minimum de pages ! Derniers jours d'un monde oublié représente tout ce que j'aime dans les littératures de l'imaginaire : il pousse ses personnages vers le pire d'eux-mêmes et pose la question des limites de notre humanité… Quelques faiblesses à regretter, mais qui s'estomperont peut-être avec la pratique. Chris Vuklisevic mérite sans aucun doute sa place au sein des éditions Folio.
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Je ne sais pas trop comment décrire et commenter ce roman. C'est bizarrement plus facile quand on a des reproches à faire, mais quand tout nous a plu ? Bon, ce n'est pas un coup de coeur, mais uniquement parce que je n'ai pas réussi à ressentir de vrai lien avec les personnages, qui sont très particuliers ; mais ils le sont parce que l'univers lui-même l'est. J'ai beaucoup aimé le côté sombre et un peu désespéré de cette histoire, contrebalancé pourtant par la pugnacité sans faille des personnages, leur rage de vivre, de survivre.
Ce roman est un peu un alien, en fait, un inclassable à la croisée des genres de la SFFF, et c'est vraiment plaisant de lire quelque chose qui sort à ce point de l'ordinaire qu'on n'a même pas envie de lui faire l'affront de l'analyser, de le décortiquer. Voilà, j'ai juste pas envie de commenter ce roman, en vrai, ça en casse le côté mystique, la beauté, la singularité. Faites-vous votre propre avis ; si vous cherchez de la beauté, de la complexité, de l'atypisme et un peu de rudesse, vous ne devriez pas être déçu.es !
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