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sur 738 notes
Sous forme de lettre écrite à sa mère, Little Dog nous raconte l'histoire de sa vie et de sa famille. Sa grand-mère (fille d'une paysanne vietnamienne et d'un soldat américain), les coups de sa mère, son premier amour, son homosexualité, la drogue, l'intégration dans un pays… Un panel de sujets. Un condensé de violence et de tendresse à la fois.

Ce qui est certain c'est que l'auteur a un style unique, très poétique et surprenant. Cette histoire est très imagée. Ocean Vuong réussit avec brio à nous transmettre son amour pour l'art et les mots.

Les questionnements qu'il nous fait partager sont d'ailleurs très intéressants et pourraient faire l'objet de sujets au bac de philo. Par exemple quand il se demande si la destruction est nécessaire à l'art.

Ce qui est sûr, c'est que cette lecture ne vous laissera pas indifférent. Pour ma part je suis totalement sortie de ma zone de confort habituelle. Et je suis contente de l'avoir fait et de m'être ouverte à un autre genre.

Assurément, un livre qui marque et se démarque !

Je remercie Babelio et les Editions Gallimard pour cette lecture et pour m'avoir permis de participer à la rencontre avec Ocean Vuong.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Magnifique bouquin. Bouleversant, poétique, écriture qui emporte. Une vraie voix, forte, incroyable, tellement juste et imagée. On se sent au plus proche de ce destin tragiquement jeune, écartelé entre Asie et Amérique, la guerre est en lui. Un roman d'initiation comme un Rouge et le Noir du 3ème millénaire. Impression de lire un déjà-classique, cru, violent et tendre à la fois, impudique par moments, essentiel. Chaude reco. Ht à l'Atrapkeur. Listé prêté 007
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C'est facile de trouver une citation dans ce livre, il suffit de l'ouvrir à n'importe quelle page. Tout y est poésie.
Ocean Vuong est un poète, un magicien des mots, et ce livre aurait pu être pour moi une de mes plus belles lectures.
Il est question d'une vie, celle d'un jeune vietnamien déraciné, et de son amour pour les fermes de sa vie, sa mère, sa grand-mère.

J'ai tout de même été gêné par les épisodes d'homo-sexualité crue. C'est dérangeant, mais ce n'est pas par hasard. La beauté émerge de la violence.
Et cela n'enlève rien à la beauté de chaque page donnée à lire.
C'est un livre magnifique pour les lecteurs qui aiment les écrivains.
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Phénomène éditorial aux Etats-Unis. Tête des ventes au palmarès du New York Times, meilleur livre de l'année pour le Washington Post, adaptation cinématographique en cours, bref 1er roman et déjà le graal. Ce roman est un cri du coeur, délicat et cru, d'un fils qui écrit à sa mère. C'est une confession. Moi, j'ai surtout pensé à un don. le don de soi vers celle qui a tout supporté. Même l'insupportable. Et que l'on aime comme un fou. A qui on peut tout dire, tout écrire. C'est émouvant. Ce fils explore tous les recoins, le possible comme l'impossible. Ainsi il se guérit, il triomphe des plaies laissées par la guerre du Vietnam et se réconcilie avec celle qui ne parlait pas sa langue. Extrême et touchant.
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Il est des oeuvres tellement fortes qu'elles te donnent envie de parler autrement, d'écrire de dessiner tellement ça paraît beau et facile. Avec ce livre j'ai eu envie de faire de la poésie de voir le monde autour de moi differement. Puissance des mots des images des couleurs de l'émotion de la famille de la filiation
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Roman autobiographique à la lecture exigeante. Il faut savoir savourer les phrases, décoder la poésie en prose, découvrir une très belle fragilité. Un fils écrit à sa mère une lettre qu'elle ne lira pas (étant illettrée). Par des évocations diverses, qui parfois se répètent ou se croisent, l'auteur retrace son cheminement d'immigré vietnamien aux États-unis et la découverte de son homosexualité. C'est également le récit d'un apprentissage du pouvoir des mots. Dur et tendre à la fois.
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Le corps du désir, de l'absence ; les mots du désir et de l'exil. Lettre à la mère, hommage à son corps souffrant, à celle qu'elle inflige, récit d'une arrivée aux États-Unis, invention d'un écrivain qui tente, au-delà des excuses et par la fiction, la poésie qu'elle recèle, de s'approprier sa langue et dire ainsi la découverte de son homosexualité, le désir et sa perte à travers un portrait sensible de l'Amérique paumée, droguée. Dans une très jolie prose, souvent inventive, apte à inventer motifs et images pour rendre l'obsession, Ocean Vuong signe un premier roman d'une grande finesse dans sa réflexion pratique sur le langage. Un bref instant de splendeur ou la beauté, le désir, la lumière malgré l'horreur.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Un roman bouleversant qui vous emporte dans une spirale de déchirements, d'étrangeté et dans une sensation de nostalgie, de peine et de joie mêlés.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman de par sa forme et son fond, mais plus que tout, par cette écriture si atypique, si belle, profonde, pleine de figures de style. C'est beau.

Ici, avec cette lettre qu'il écrit pour sa mère, Little Dog nous raconte sa vie, ses souvenirs, ses blessures, mais aussi la mort qui l'entoure, la maladie, la folie. C'est dur et doux à la fois, car à travers les épreuves qu'il vit, à travers la violence, il y a toujours cette sensation de tendresse, de douceur, d'amour.

Un roman particulier où Little Boy se livre, déverse ses émotions brutes. Tout ce qui est écrit dans le résumé, Little Boy nous en parle, mais version détaillée, puissance mille. Ses failles, ses racines, son amour, qui font de lui qui il est. Dans un langage à la fois poétique et cru, il nous bouleverse par sa confession, par ce récit qui entremêle trois générations, sa grand-mère, sa mère et lui-même, les difficultés, les regards, la pauvreté, l'espoir, cet amour aussi puissant que violent, cette déchirure quand il a rencontré la mort, la perte, et cette force qu'il a eu de devenir celui qu'il est.

Il est très difficile de vous parler de ce livre car je pense vraiment que cette histoire ne peut pas se résumer qu'à un simple ressenti, non, vraiment, je pense qu'il faut la lire, délicatement, s'en imprégner et laisser le temps à la conscience d'absorber les mots pour qu'ils se dévoilent à l'émotion, pour qu'ils éclosent et nous offrent tout ce qu'ils ont à offrir.

Donc je m'arrêterais ici, mais pour conclure, je vous dirais que ce roman fut un véritable coup de poing, d'une sombre élégance, à la fois lumineux et tortueux. Little Dog est déchirant dans ses mots, ses émotions, ses vérités qu'il ose, ses questionnements qui nous touchent, nous interpellent. Un roman à la plume exceptionnelle, complexe et délicate. Sublime. Un roman d'une beauté et d'une poésie à couper le souffle, aussi splendide que violent.

A découvrir.
Lien : https://mateiva.blogspot.com..
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Dans ce roman autobiographique, l'auteur s'adresse à sa mère et revient par bribes sur son enfance, son adolescence et ses premiers pas dans l'âge adulte ; il livre son histoire par petites touches ainsi que ses interrogations sur la vie, le sens de celle-ci, sa place au sein de sa famille, de son pays, du monde...

Si j'ai parfois eu quelques difficultés à suivre le fil de ses pensées, j'ai été très touchée à la fois par son histoire et par sa manière de nous la livrer ! J'ai tellement aimé cette écriture tour à tour poétique et tout en retenue puis plus crue comme si elle sortait tout droit de ses tripes ! Comme bien souvent, question de sensibilité je dirais. Il m'a pourtant fallu du temps pour apprécier pleinement son récit comme si j'avais eu besoin de m'habituer à son style pour ensuite me laisser aller.

Si son histoire m'a beaucoup touchée, celle d'un jeune Vietnamien dont les parents ont quitté le Vietnam pour les États-Unis et qui découvre à l'adolescence son homosexualité et la puissance du premier amour, les personnages quant à eux m'ont bouleversée. Sa mère, sa grand-mère, son petit ami... Il y a tellement de délicatesse dans sa manière de nous les raconter, sans manichéisme, rappelant qu'en chacun de nous, il y a de la lumière comme de l'obscurité.

Je pourrais en parler davantage mais je préfère m'arrêter là de peur de trop en dévoiler...

Lecture dans le cadre de la quatrième édition du prix bookstagram du roman étranger.
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Parfois, les quatrièmes de couverture ressemblent à ces paquets de céréales qui vous livrent des adjectifs tout faits pour les commenter (hum, crunchy!). Comme ça, on peut briller en société en commentant le bouquin sans même l'avoir lu ! Je pourrais donc évoquer "une grâce stupéfiante", "une plongée dans les eaux troubles de la violence, du déracinement et de l'addiction, que la tendresse et la compassion viennent adroitement balancer", "une justesse bouleversante". Mais en vrai, mon ressenti et mon interprétation sont assez différents de cette analyse pré-mâchée.
Je ne m'étalerai pas ici sur la "beauté grandiose" de la prose (Gallimard y est déjà allé de son épaisse tartine au dos du livre !). Je préfère parler de la mystérieuse magie de la mémoire. Car ce qui m'a surtout marqué, à travers ce roman, c'est la manière dont Ocean Vuong illustre son fonctionnement. Comment cette lettre à sa mère prend l'apparence d'un album photo écrit, où l'auteur parvient non seulement à évoquer les images, mais aussi et surtout toutes les ambiances auxquelles elles sont associées, les odeurs, les musiques, les bruits de fond, le ressenti de la température, de l'humidité, de la fatigue, ... Ainsi, chaque événement semble surgir d'une sensation, comme si une odeur ou un son avaient le pouvoir de faire ressusciter une bribe du passé. Et lorsque ce passé ressort, les souvenirs finissent par s'emmêler, l'image d'une personne se mêlant à un lieu, à une pensée qu'on a eue auprès d'elle, à une action postérieure... Comme si, après avoir capté notre reflet dans le papier brillant de chaque photo de l'album, on se plongeait dans les négatifs en les superposant. le résultat ne ressemble à rien, paraît tout brouillé, et pourtant, il porte un sens on ne peut plus fort : celui de révéler l'histoire et l'identité unique du sujet.
Voilà donc ce qui m'a marqué dans ce roman : non pas l'histoire et l'identité du personnage/narrateur/auteur et tout ce qu'elle révèle sur comment notre société modèle et détruit les individus ; mais plutôt la manière dont elle est assemblée, et comment ce cas particulier illustre un fonctionnement "universel" de nos psychologies intimes.

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