Un bref instant de splendeur

Malgré les avis dithyrambiques des critiques, je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture d'Ocean VUONG.

Pourtant, j'étais enthousiaste, le 4ème de couverture avait tout pour me plaire, mais voilà, la « mayonnaise » n'a pas pris.

Un fils qui écrit une lettre à sa mère, qui raconte ses ressentis, l'histoire de sa grand-mère et sa mère, qui ont été victimes de la guerre du Vietnam, la maman et lui-même nés d'une mère vietnamienne et d'un père américain, le racisme, leur intégration aux Etats-Unis, leurs blessures, la maltraitance subit par Océan à l'école et chez lui, je vous le dis tout était là pour que je me plonge dans ce livre.

Cependant l'écriture ne m'a pas du tout plu, tout est trop dilué. On passe du coq à l'âne, dans un même chapitre, sans lien entre les paragraphes. On lit un passage, et paf ! on passe à autre chose, sans que le tout soit lié. A force d'être décousu, le texte s'est effiloché et j'ai perdu le fil. Comment dire, l'auteur m'a perdue. Je me suis ennuyée et ai décroché. Je n'ai d'ailleurs pas été au bout du livre.

Mais ce n'est que mon avis.

Il faut le dire , je me suis forcée à le finir , je voulais voir où cela menait, même si la dernière partie m'était plus facile .

L'écriture m'a semblé assez hermétique, en tout cas je n'ai pas « plongé » dedans . Il est dit que le style de ce livre est une pure poésie, bon et bien ce n'est pas ce style que je comprends.
C'est intéressant malgré tout, et c'est pourquoi j'ai continué, car on ressent, les douleurs intenses et profondes de l'auteur , ou en tout cas du narrateur, de son état d'enfant d'origine vietnamienne dans une ville « redneck » , de son questionnement sur sa masculinité, sa classe sociale …
Manifestement Ocean Vuong est un écrivain mais c'est une écriture très très particulière qui ne m'a pas convenue, même en lisant plusieurs fois certaines phrases, je n'y comprenais rien, ou cela ne faisait pas écho en moi .
Très spécial.

Je me laisse souvent attirer par la couverture d'un ouvrage. C'est fait pour ! Les critiques ont leur importance aussi. Et un peu la 4ème de couverture quand même. Alors, je m'attendais à un grand moment de lecture avec « Un bref instant de splendeur ». Mais j'ai beau m'accrocher je n'arrive pas à entrer dans l'histoire, ni à m'attacher aux personnages. J'en suis à la moitié, et je crois que je ne vais pas poursuivre cette lecture qui ne m'intéresse pas. D'autres lecteurs attendent certainement cet ouvrage avec impatience et vont l'apprécier, alors je vais le rendre dès aujourd'hui à la médiathèque.

A noter : j'ai lu le roman en anglais

Un bref instant de splendeur est une tentative de roman d'Ocean Vuong. le personnage principal est Little Dog, qui écrit une lettre à sa mère analphabète - sur les difficultés qu'il a eues à grandir avec sa mère et sa grand-mère, sur les abus qu'il a subis, tant dans sa famille que dans la société en général, sur le fait qu'il est un immigrant de deuxième génération d'origine vietnamienne et, oui, sur le manque d'acceptation de son identité homosexuelle par sa famille.

La prémisse est intéressante et c'est la raison pour laquelle je voulais aimer ce livre et j'ai essayé de le faire. Si j'ai bien compris, ce livre est également autobiographique ou, ce qui est de plus en plus fréquent, une sorte d'autofiction, c'est-à-dire qu'il s'agit de fictionner sa propre histoire. L'auteur avait certainement un style - et un style d'écriture poétique. J'apprécie la poésie, mais je préfère l'apprécier en lisant un poème, pas en lisant une prose qui a inséré de force des aspects de la poésie.

Ce que je trouve de plus en plus avec de nombre.ux.euses auteur.e.s, c'est qu'ils.elles essaient de cocher quelques cases - étant donné que ce personnage a des problèmes avec sa mère, il y a l'angle du racisme, les luttes d'une personne issue de l'immigration, les luttes avec sa compréhension de la masculinité, le fait qu'il soit gay dans une famille qui ne l'accepte pas, etc. et il a essayé d'insérer tout cela dans son livre. Bien que je sois sensible à toutes ces causes - et c'est précisément la raison pour laquelle j'ai essayé d'aimer ce livre - la narration est tombée à plat.

Si j'avais lu la section des remerciements un peu plus tôt, j'aurais peut-être évité ce livre, étant donné que la personne qu'il remercie en particulier est Ben Lerner - l'auteur de 10:04 ; un livre que j'ai lu l'année dernière et que je n'ai pas du tout apprécié - qui était un autre cas d'une vague tentative d'autofiction. Si c'était le public visé, il aurait été évident pour moi, dès le début, que je n'étais pas la personne qu'il fallait pour ce livre.

Pour conclure, je n'ai rien trouvé dans ce livre, je l'ai lu pour la discussion de mon club de lecture local et comme dans beaucoup de ce genre de livres, la discussion était plus intéressante que le livre lui-même. Définitivement le pire livre que j'ai lu en 2023. Sur ce, je donnerais à ce livre une note de un sur cinq.
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