AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 728 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un fils, Little dog (l'auteur) écrit à sa mère, Rose, une longue lettre que celle-ci ne lira jamais parce qu'elle est analphabète,  mais malgré tout il se lance dans une longue confession sur ce qu'il ne pourrait peut-être pas lui dire de vive voix, sur son enfance dont sa peau résume à elle seule ses traumatismes : trop claire au Vietnam parce que sa mère est le fruit d'une rencontre entre sa grand-mère Lan et un soldat américain et trop foncée aux Etats-Unis. 

Ces aveux sans fard, car c'est finalement cela, vont évoquer les impacts d'une guerre sur l'esprit de sa grand-mère, sur ses relations avec sa mère, travaillant dans un salon de manucure, sa violence parfois mais également sur ce qu'il ne peut qu'écrire parce que la pudeur l'empêcherait de l'évoquer de vive voix, sur la découverte de son homosexualité, de son premier amour initiateur tragiquement perdu mais également pour répondre à la question de ce qu'est un écrivain.

A la sortie de ce roman je l'avais immédiatement retenu déjà parce que le titre est une "splendeur" mais je dois avouer que je ressors beaucoup moins séduite que je ne le pensais.

L'auteur fait le choix d'entremêler sa narration en alternant des pensées, réflexions sous forme d'énumérations dont je n'ai pas toujours compris l'insertion, utilisant le "Tu", le "Je", ou le "Garçon" comme narrateur demandant au lecteur de se recaler, de changer de point de vue et je dois avouer, que toute la partie concernant sa relation avec Trevor, racontée dans les moindres détails, m'a gênée car elle contrastait trop avec la beauté de l'écriture quand il s'agissait de retracer le parcours familial, ses difficultés d'intégration. Je ne suis pas sûre, en plus, qu'un fils ferait ce genre de récit détaillé à sa mère même si le fait qu'elle ne le lira permet d'exprimer tout ce qui est de l'ordre de l'intime.

Le début du roman m'a plu, le contexte familial est relaté avec une plume assez belle, fluide, voire même poétique par moment mais arrivée à la moitié du récit, j'ai commencé à trouver le temps long, à être fatiguée de devoir me recaler par rapport à la chronologie, de savoir qui parlait et pourquoi le changement de narrateur, d'essayer de trouver le lien entre les associations d'idées, s'il y en avait.  J'ai eu le sentiment qu'Ocean Vuong, dont c'est le premier roman, "jetait" ses idées, ses souvenirs comme ceux-ci revenaient dans sa mémoire mais moi il m'a perdue, cela tournait en rond et mon attention partait ailleurs ayant le sentiment de répétitions.

Comme c'est une lecture que j'ai faite dans le cadre du Comité de lecture des bibliothèques de ma commune, je suis allée jusqu'au bout mais j'avoue que je comptais presque le nombre de pages qu'il me restait à lire, comme un compte à rebours pour passer à autre chose. Dommage parce que malgré une plume prometteuse, la construction, trop déstructurée et la deuxième partie très crue a étouffée la poésie que le roman pouvait comporter, à mon goût.

Inutile de s'étendre donc, une déception malgré mon espoir et mon attente, ce ne fut pas une lecture qui a tenu les promesses de son titre mais d'autres ont aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          314
Avec un tel titre , on ne peut s'attendre qu'à un livre remarquable d'autant que Ocean Vuong est connu comme un grand poète
C' est , en tout cas , ce que disaient les critiques et quelques ami(e)s lecteurs ou lectrices qui lui avaient tressé un concert de louanges
Je ne suis pas aussi dithyrambique
Pour être franc, ce livre m'a demandé beaucoup d'efforts et j'ai dû me forcer pour avancer par petites étapes de 20 ou 30 pages
L' histoire est celle d'un fils métis vietnamien américain qui écrit une longue lettre à sa mère en sachant dès le début qu'elle ne la lira jamais
Pourquoi me suis je perdu?
Pourquoi suis je déçu ?
Le style d'abord. Je m'attendais à de purs moments de poésie et de grâce.Certes, il y a quelques passages magnifiques mais ,dans l'ensemble, Ocean Vuong n'a pas réussi à m' émouvoir
Il y a même quelques passages incompréhensibles , écrits dans un état second , ce qui est probablement un choix de l' auteur .Le résultat n'est pas probant
Deuxième point: la construction du texte volontairement confuse, embrouillée , hors de toute chronologie
Là aussi , un choix assumé par Ocean Vuong mais qui, pour moi, rend le texte chaotique et n'apporte rien au récit, surtout sur le plan poétique
Troisième point: la multiplicité des sujets abordés dans le désordre, je viens de l' écrire
La guerre, la filiation, le métissage , l'homosexualité, la consommation de drogues ( l'addiction créatrice un peu comme chez Bret Easton Ellis), la place de la violence, la liste est longue
Ocean Vuong disait dans une interview que la plupart des auteurs américains avaient du mal à se situer par rapport à leur contexte historique peu glorieux et qu ‘ il fallait qu'ils s' analysent souvent par le biais de l'autobiographie
C'est vrai que beaucoup d'auteurs américains restent dans leur bulle comme si les USA étaient tout leur univers
N'est pas Hemingway qui veut
Je ne doute pas que l'écriture d' Ocean Vuong va s' épurer au fil des années
Mais, pour l'instant , il m' a laissé au bord du chemin
Commenter  J’apprécie          184
Un jeune homme adresse une longue lettre à sa mère qui ne la lira sans doute jamais. Exilée traumatisée par la guerre du Vietnam, illettrée, elle a élevé son enfant de manière chaotique, passant de la tendresse à la folie et à la violence. du père, il n'est guère question, par contre la grand-mère partage leur quotidien, mais elle aussi porte en elle un lourd passé.
Les lecteurs font connaissance du contexte familial par bribes dans la première partie. La langue très poétique promet et apporte effectivement des passages superbes qui forcent à écarquiller les yeux et à relire pour mieux s'en imprégner. Par contre, le manque de fil conducteur m'a un peu gênée, entre l'enfance, le racisme, la guerre au Vietnam, le comportement de Rose, la mère et de Lan, la grand-mère. J'attendais de la deuxième partie un récit plus linéaire et chronologique.

Les deuxième et troisième parties sont plus centrées sur la rencontre à quatorze ans avec Trevor, un autre adolescent qu'on peut qualifier de perturbé, et la découverte de la sexualité. Entre flux de conscience et poésie, métaphores insolites et scènes pleines de crudité, il faut bien dire que j'ai continué à trouver le temps un peu long, mais pas à rencontrer l'éblouissement attendu. Je suis pourtant preneuse de récits sur l'exil, et la quête de l'identité, de même que de romans d'apprentissage, mais là, les mots trop bien agencés, les images si parfaitement choisies m'ont donné souvent une sensation totalement contraire au but recherché, pour moi, elles éloignaient le narrateur de sa vérité, pour tourner un peu à vide.
Je n'avais pas réalisé en achetant le livre qu'il s'agissait d'autobiographie, d'autofiction ou on appelle ça comme on veut. En tout cas,on y trouve des instantanés très personnels qui composent une enfance et une jeunesse, une jeunesse qui n'est pas celle forcément du jeune américain moyen, avec les séquelles de la guerre, l'immigration, la pauvreté, la violence, l'homosexualité, la drogue… Ces instantanés ont beaucoup plu, le roman a été élu meilleur livre de l'année par le New Yorker, le Washington Post, le Times et le Guardian, je peux donc affirmer qu'il séduira beaucoup de lecteurs, mais manifestement, au vu de mon expérience de lecture, pas tous. À noter le très beau travail de traduction de Marguerite Capelle.

Et vous, l'avez-vous lu, ou en avez-vous l'intention ?
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          150
Je vais aller à contre-courant mais j'ose, je n'ai pas aimé ce roman.
L'idée de départ est belle et touchante, un fils qui écrit à sa mère une lettre qu'elle ne lira jamais étant analphabète. Il lui raconte ses peurs, ses doutes…

L'écriture est belle, bien qu'inégale parfois, mais le charme n'a pas du tout opéré et je n'ai ressenti aucune émotion. Ni pour les personnages, ni pour les évènements. J'ai trouvé ce roman fragmenté et abordant peut-être trop de sujets.

En bref, je n'ai pas rencontré la splendeur attendue. J'y croyais pourtant.

Il est dans votre Pal ou sur votre liste ?

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          134
Ce livre que j'avais tant envie de lire m'a laissé sur le bord de la route. Un texte magnifique oui, mais à mes yeux beau comme un exercice de style malheureusement vide. L'écriture belle et poétique d'OCEAN VUONG ne m'a pas transpercée. Ses personnages ne m'ont pas touchée, à part grand-mère Lan (Lan qui veut dire orchidée en vietnamien) douce, sage et protectrice, plus concrète que la mère de Little Dog. Paysanne vietnamienne enceinte d'un soldat américain, traumatisée par la guerre au Vietnam, Lan aura deux filles dont Rose, la mère de Little Dog. Cette mère analphabète qui s'échine aux manucures toute sa vie et répercute ses frustrations bien souvent sur son petit garçon. Une vie dans l'ombre du racisme américain, une vie sans parler l'anglais, sans véritable intégration. La douleur de l'exile américain, de la vie précaire, ne m'a pas parlé, ne m'a pas semblé vraie. Et dans toute cette poésie, la drogue et l'évocation crue de son homosexualité dénotaient. J'ai trouvé la structure du roman décousue ce qui m'a encore plus éloigné de l'histoire déjà perdue dans toute cette démonstration de style. Je salue tout de même la célébration de la langue, la richesse du texte, l'essence des phrases, la splendeur ici est dans la forme plus que dans le fond. Je crois que j'attendais autre chose. Je resterai néanmoins attentive à la sortie de son prochain roman.
Commenter  J’apprécie          80
Avant toute chose, je souhaite remercier Babelio et les éditions Gallimard pour l'envoi de ce roman.
Des remerciements avant mon avis qui sera, comme d'habitude, en toute franchise et honnêteté : je n'ai pas tout compris dans ce livre !
Je ne suis pas capable, je le sais, de lire et surtout comprendre et apprécier la poésie.
Or ce livre, sous des dehors de roman, est un bijou de poésie.

Ainsi que l'écrit Ocean Vuong, " les règles ne sont que des tendances, pas des vérités, et les frontières entre genres littéraires n'ont d'autre réalité que celle de l'étroitesse de nos imaginaires."
Je dois être un peu " étroite côté imaginaire " et pourtant, selon l'astrologie, les femmes poissons sont des êtres très rêveurs et pas toujours " connectées " à leur environnement...

Je suis passée pratiquement tout au long de ma lecture, à côté de ce que voulait exprimer Vuong. Quel dommage pour moi.
Peut-être qu'une deuxième lecture me permettra de mieux l'apprécier. Oui, une relecture dans quelques mois s'impose. Car la troisième partie m'a beaucoup émue.
Un roman sous forme de lettre à une maman qui ne pourra pas le lire
, barrière de la langue oblige.
Une lettre où la couleur ROUGE est très présente , prenante même. Une lettre où malgré la violence il y a beaucoup d'amour.
Une lettre , comme nous en avons tous chez nous plus simples ou magnifiques, qu'il me faudra vraiment relire...
Commenter  J’apprécie          42
Ce livre apparemment unanimement encensé m'a déçue. J'ai eu beaucoup de mal à en terminer la lecture. A aucun moment je n'ai été touchée, ni par le personnage , ni par les éléments invoqués. Je cherche encore un vague instant de splendeur dans ma lecture.
Je reconnais bien volontiers que l'écriture est belle ...voir poétique par moments : une lettre à une mère analphabète... la forme n'est pas nouvelle ( lettre à mon père), et n'est pas ici très convaincante.
L'auteur nous raconte son parcours visiblement en quête d'identité. Né d'une mère vietnamienne et d'un père américain ( absent), il nous parle de ses souvenirs d'enfance très pauvre entre une mère aimante mais aussi violente et l'amour d'une grand mère schizophrène, du racisme ambiant ordinaire aux USA, de la guerre du Vietnam qu'il n'a pas connue, de son expérience homosexuelle avec un jeune américain blanc très perturbé et accroc aux drogues, et de l'homophobie environnante. D'ailleurs la description en détail sur plusieurs pages du rapport sexuel n'apporte rien au récit.
Bref on est dans le pathos construit pour émouvoir... mais qui moi ne m'a pas émue du tout.
L'auteur est visiblement doué pour l'écriture, mais ce n'est que l'histoire banale d'un immigré vietnamien qui est racontée avec un tel chaos, et une complaisance dans la plainte récurrente d'un pauvre petit garçon, que cela en devient déplaisant. Pas de fil conducteur dans ce roman. Sans doute est-ce voulu pour imager l'état d'esprit du petit garçon qui grandit lui même sans fil conducteur...Je n'ai à aucun moment trouvé ce roman d'une grande beauté , contrairement à la majorité des critiques littéraires. Les questions de race et de masculinité n'y sont pas explorées avec émotion. le déracinement n'est pas non plus absolument bouleversant. Bref, je ne suis pas convaincue par la beauté de ce roman.

Commenter  J’apprécie          30
Déjà, je voulais dire que j'aime les couvertures chez Gallimard qui sont propres à eux. Et la jaquette m'a fait de l'oeil et c'est pour cela que je l'ai acheté.
Puis, le fait d'écrire sous forme de lettres m'a donné envie d'aller plus loin.
Mais je n'ai pas eu le WOUAH escompté comme la couverture.
Je n'ai pas adhéré à l'écriture de Ocean Vuong. Pourtant, beaucoup de sujets abordés : l'intégration, le racisme, l'homosexualité, l'immigration ...
La lecture, de mon point de vue, a été compliquée. Je n'ai pas réussi à adhérer. On passe de plusieurs sujets en même temps, de plusieurs personnages.
J'ai eu du mal à le finir. Je n'ai pas trouvé cela ordonné. Dommage !
Plaira t'il à certains, moi je passe mon chemin.
Commenter  J’apprécie          10
Intriguée par les critiques. J'ai été déçue par ce livre décousu. Livre cru et délicat, voici l'indication. Cru, oui, délicat, moins… Néanmoins, l'ouvrage fait réfléchir sur la condition des immigrés au USA, la violence intra familiale, la maladie mentale…
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1958) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}