Avec un tel titre , on ne peut s'attendre qu'à un livre remarquable d'autant que
Ocean Vuong est connu comme un grand poète
C' est , en tout cas , ce que disaient les critiques et quelques ami(e)s lecteurs ou lectrices qui lui avaient tressé un concert de louanges
Je ne suis pas aussi dithyrambique
Pour être franc, ce livre m'a demandé beaucoup d'efforts et j'ai dû me forcer pour avancer par petites étapes de 20 ou 30 pages
L' histoire est celle d'un fils métis vietnamien américain qui écrit une longue lettre à sa mère en sachant dès le début qu'elle ne la lira jamais
Pourquoi me suis je perdu?
Pourquoi suis je déçu ?
Le style d'abord. Je m'attendais à de purs moments de poésie et de grâce.Certes, il y a quelques passages magnifiques mais ,dans l'ensemble,
Ocean Vuong n'a pas réussi à m' émouvoir
Il y a même quelques passages incompréhensibles , écrits dans un état second , ce qui est probablement un choix de l' auteur .Le résultat n'est pas probant
Deuxième point: la construction du texte volontairement confuse, embrouillée , hors de toute chronologie
Là aussi , un choix assumé par
Ocean Vuong mais qui, pour moi, rend le texte chaotique et n'apporte rien au récit, surtout sur le plan poétique
Troisième point: la multiplicité des sujets abordés dans le désordre, je viens de l' écrire
La guerre, la filiation, le métissage , l'homosexualité, la consommation de drogues ( l'addiction créatrice un peu comme chez
Bret Easton Ellis), la place de la violence, la liste est longue
Ocean Vuong disait dans une interview que la plupart des auteurs américains avaient du mal à se situer par rapport à leur contexte historique peu glorieux et qu ‘ il fallait qu'ils s' analysent souvent par le biais de l'autobiographie
C'est vrai que beaucoup d'auteurs américains restent dans leur bulle comme si les USA étaient tout leur univers
N'est pas
Hemingway qui veut
Je ne doute pas que l'écriture d'
Ocean Vuong va s' épurer au fil des années
Mais, pour l'instant , il m' a laissé au bord du chemin