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3,95

sur 127 notes
Plus qu'une critique, j'écris ici un témoignage. J'ai peu de souvenirs d'enfance mais j'en ai retrouvé un en tombant sur une édition illustrée de cette histoire archiconnue dans une foire aux livres. En voyant la couverture, j'ai su sans aucun doute que j'avais lu ce livre étant gamine. J'ai sauté dessus et je l'ai relu, émerveillée, vingt-cinq ans après-peut-être.
Voilà, ce livre est formidable mais ce n'est que le point de vue d'une petite fille !
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Envie de relire ce grand classique juste après la sortie du film "Ben Hur", un remake de l'incontournable péplum de William Wyler, avec Charlton Heston.
Grandeur et décadence d'une famille aristocrate de Judée, sous le règne de l'empereur Tibère.
La vie de Judah Ben Hur s'inscrit en parallèle à celle de Jésus, le Messie dont les Juifs avaient prédit la venue. Réunis par leur origine (la Judée), leur force morale, leur résistance à l'adversité et à la souffrance, leur sens de la justice, Judah et Jésus se croisent dans le récit, sans pour autant vivre une histoire commune.
Judah Ben Hur est le héros de cette histoire. Son parcours, fait de grandeur et de décadence, puis de revanche, pourrait être celui d'un héros balzacien. D'autant que la trame narrative s'appuie sur un contexte social extrêmement prégnant (l'un des avantages du livre par rapport aux adaptations cinématographiques) : la Judée est à bout, bafouée par Rome toute puissante et méprisante à l'égard de ce peuple qui vit replié sur ses valeurs. La révolte du peuple juif semble proche.
Parallèlement à ce contexte social, se dessine la montée du christianisme, avec l'avènement du Christ que les prophètes avaient prédit.
La lecture de ce roman historique m'a captivée. L'Orient et ses splendeurs du Ier siècle sont très bien décrits. On retrouve aussi, bien sûr, la ferveur du peuple juif, la grandeur et l'insolence de Rome face à ces petits peuples méprisés, on pressent déjà la chute de cet immense empire qui n'aura pas su créer le lien entre cette mosaïque ethnique : une histoire qui nous plonge dans le XXème siècle.
Je recommande la relecture de ce livre aux nostalgiques du péplum , à ceux qui méditent sur les excès de l'Empire romain, et à ceux qui mesurent les effets du colonialisme.
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Tout d'abord, je remercie Babelio et Archipoche pour l'envoi du livre au travers de la Masse Critique.

A mon grand étonnement, tout commence par notre introduction aux Rois mages qui se rencontrent pour aller accueillir au monde LE nouveau-né : le Christ qui est arrivé parmi les Hommes. S'ensuit une description de l'environnement de l'époque qui est fort agréable à lire et à imaginer, avec un style léché et très détaillé. Ce type de description sera récurrent pour tous les environnements mentionnés au cours de l'histoire, rendant parfois la lecture un peu lourde, mais nous plongeant aisément dans l'univers de l'époque très bien retranscrit.

On s'oriente ensuite vingt ans plus tard, à la rencontre de Judah (Ben Hur – notre protagoniste) et Messala, deux amis d'enfance qui se revoient après une longue séparation et qui ne s'entendent plus. Judah trouve Messala fort changé et n'est plus l'ami qu'il était avant. Ce dernier trahira la confiance de Judah, ce qui entrainera le reste de l'histoire. On peut dire que cet événement n'est que la première étape de sa grande destinée...
S'ensuit une rencontre bienheureuse qui nous permettra de suivre Ben Hur dans son périple à la recherche de sa mère et de sa soeur, déshonorées par « sa faute », et dans sa quête de vengeance, le tout se déroulant parallèlement à la naissance du christianisme ; l'histoire du Christ et celle de Judah se croisant et s'entremêlant à plusieurs reprises au cours du récit.

J'avoue ne jamais avoir vu le film éponyme, et je fus donc surpris par les premiers chapitres ; j'avoue même avoir été un brin dérouté dans les premières pages. Effectivement, je m'attendais à une histoire centrée sur l'Antiquité, une espèce de fresque romaine aux thèmes d'esclavage et de gladiature : une espèce de Spartacus en somme ; et voilà que le roman commence par un fait totalement hors de ce que j'imaginais : la naissance du Christ. le fait de débuter par un événement totalement hors de mon attente m'a un peu étonné au départ (sans toutefois me faire déprécier l'écrit), mais les pages s'écoulant entre mes doigts m'ont fait largement apprécier le récit, sa construction et ce qui l'entoure. Et tout au long du livre, on se sent comme dans les coulisses des débuts du christianisme.

Certes, le style d'écriture datant de 1880 fait un peu vieillot par moments (en comparaison avec la littérature actuelle parfois un peu trop simpliste), mais il est d'une excellente qualité et fort agréable à lire ; il m'a rappelé certains livres que je lisais étant enfant : un vrai régal. le narrateur se permet des comparaisons avec sa contemporanéité (bateaux à vapeur) ou des allusions à des événements qui se dérouleront après l'époque du récit (infamie de Séjan), donnant parfois l'illusion d'un essai historique. J'ai donc grandement apprécié le style poétique et vraiment très bien écrit de l'ouvrage qui me fait comprendre son succès.

Concernant le contenu, on ressent dans la trame l'influence du « Comte de Monte-Cristo » d'Alexandre Dumas : un personnage devenu immensément riche qui part en quête de sa vengeance après avoir été la cible d'une manipulation. Toutefois, on fait assez facilement abstraction de cette comparaison au profit de l'histoire et du contexte qui nous emportent au travers des pages et qui nous absorbent avec facilité. On s'attache aisément à notre protagoniste et on partage volontiers ses peines et ses joies, on ressent naturellement sa dévotion et sa rancoeur à l'encontre de l'être arrogant qu'est Messala.
J'ai, pour ma part, ressenti énormément d'excitation lors de la préparation de la course de chars, lorsque les paris se mettent en place tandis que les chevaux sont entraînés par un Ben Hur sûr de lui... Il n'y a rien de plus jubilant que de voir le plan se construire au fur et à mesure des lignes.

Amateurs de fresques historiques, d'Antiquité, de récits de vengeance ou tout simplement fans du film, ce livre est fait pour vous. Un excellent ouvrage qu'on ne peut que conseiller malgré un niveau d'écriture élevé : les jeunes peu habitués à ce type de littérature auront peut-être du mal.

Alors prenez votre char et rendez-vous en librairie !

Hiroyuko.
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La Judée vit sous le joug romain. Bien que Jérusalem aie un roi de la dynastie hérodienne, ce dernier n'est que l'homme de paille des occupants, et la contrée est de facto administrée par une succession de procurateurs, fonctionnaires romains cupides et sans scrupule, ce qui alimente les troubles et l'acrimonie des Juifs. Alors, lorsque Valerius Gratus, le nouvel administrateur en date, défile sous les toits de la Ville Sainte en grande pompe, pour prendre ses fonctions, et que le jeune noble Juda, fils de Hur, se penchant à sa terrasse pour observer le convoi militaire, fait dégringoler accidentellement une tuile qui vient frapper au chef le procurateur, c'est une émeute qui se déclenche, très vite réprimée dans le sang. le romain prend prétexte de cet événement pour s'accaparer les possessions de la famille de Ben-Hur, mettant sous séquestre sa maison, disposant de sa famille et envoyant l'ardent jeune homme aux galères. Cette décision inique de spoliation ne fait que renforcer la haine de Juda pour Rome, et qui, comme tout le peuple attend la venue du Messie, le nouveau David, roi des Juifs et homme de guerre qui boutera le romain hors de la Judée. L'histoire et les textes nous montrent que le roi que les prophètes antiques annonçaient ne correspondait pas vraiment à l'image que se faisait la population en quête de libérateur. 

Ben-Hur s'ouvre sur la fastidieuse narration, qui donne vraiment le ton de ce que sera la suite du récit, de l'épisode des Rois Mages et s'achève plus ou moins sur la Passion du Rédempteur. Mais toute l'économie du récit semble converger vers un point d'orgue, la fameuse course de chars immortalisée par Hollywood. On appréciera l'évocation de la puissance et des charmes de la cité antique d'Antioche. Reconnaissons que le livre est un roman d'aventures historiques plutôt convenu, à la lecture quelque peu indigeste, aggravée par la typographie ridiculement lilliputienne d'un exemplaire d'occasion de l'édition presse pocket des années 80. Pour une oeuvre de 1880, dans une traduction française de 1917, on aurait été en droit d'attendre une langue plus élégante, rehaussée par quelques archaïsmes savoureux, nenni, le style est d'une sécheresse digne des plaines désertiques de Judée. Pire encore, l'ensemble pêche par sa maladresse, certaines analogies employées sont clairement anachroniques; au final c'est difficilement tolérable pour le lecteur d'aujourd'hui. Une fois n'est pas coutume, on peut dire que l'adaptation cinématographique grandiose de William Wyler de 1959 à fait bien plus que rendre justice à cet opus. Une franche déception. 
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Ben-Hur c'est...
Un film de 1959 avec Charlton Heston (Schwartzenegger avant l'heure), des juifs en robe et des romains en jupette, une bataille navale, une mémorable course de chars...
Mais avant ça, Ben-Hur c'est...
Un film de 1925 avec Ramon Novarro (Charlton Heston avant l'heure) avec des juifs en robe et des romains en jupette... oui, le film de 1959 a presque tout pompé à celui-ci, grandiose quoique muet.
Mais avant ça , Ben-Hur c'est...
Un roman de 1880, écrit par Lewis Wallace, très agréable à lire, bien documenté, et dont le côté religieux n'est pas trop appuyé, contrairement à d'autres romans sur le même sujet.
Lewis Wallace (1827-1905) est un général américain, avocat et homme politique. Ecrivain il laissa plusieurs volumes dont le plus connu est Ben-Hur, une histoire du temps du Christ (Ben-Hur , a tale of the Christ - 1880), qui connut un succès immédiat et durable.
Le thème, si richement illustré par les deux films et par une abondante publication en librairie (roman, roman jeunesse, BD), est archi connu : Ben-Hur, un prince juif, est injustement condamné aux galères par son ex-ami Messala. Un retournement de situation lui rend la liberté et le fait même adopter par un général romain. Il entame alors sa vengeance et triomphe sur Messala dans une mythique course de chars. Sa route croise celle du Christ, et après maintes aventures, il devient chrétien, et trouve le bonheur.
Ce résumé est lapidaire, si l'on considère que l'ouvrage comporte plusieurs centaines de pages, des péripéties sans nombre, des personnages multiples, hauts en couleur et attachants, des rôles féminins bien dessinés, des descriptions précises et bien documentées, enfin une restitution très plausible de l'empire romain au 1er siècle après (pendant) Jésus-Christ.
Lisez Ben-Hur, vous serez assuré de passer un bon moment d'évasion, et vous verrez que sur bien des points il est plus riche que le film.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille fortement de lire la "suite" de Ben-Hur : "Le Fils de Ben-Hur" de Roger Bourgeon (chez Pocket), écrit dans la même lignée.
Et pour les amateurs de BD (je sais qu'il y en a beaucoup parmi vous), la très belle adaptation de Jean-Yves Mitton (chez Delcourt), quatre beaux volumes (Messala, Quintus Arrius, Cheikh Ildérim et Golgotha) qui s'inspirent autan du film de 1959 que du roman, pour notre plus grand plaisir.



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Petite anecdote "idiote" peut-être, j'ai cherché si la série BD Blueberry - catégorie "Jeunesse de Blueberry" dont les aventures se déroulent en pleine guerre de Sécession, fait référence à un officier supérieur de l'armée fédérée appelé Lewis Wallace. Je n'ai rien trouvé (sans chercher trop longtemps, d'ailleurs), car il arrive parfois que nos auteurs de BD sur l'Ouest américain fassent appel à de vrais personnages historiques, comme Géronimo, Grant, Doc Holliday, etc.
En tout cas, j'ai choisi d'illustrer mon commentaire avec la photo de Lewis Walace, l'auteur, en uniforme de général de l'armée américaine, plutôt que celle de Charlton Heston qui figure sur toutes les rééditions ou presque du roman, tant le film BEN HUR a marqué le cinéma du XXème Siècle et les spectateurs !
Ce que l'on peut comprendre. C'est un film magnifique et je dispose, comme la plupart d'entre vous, du Blue ray pour mes soirées cinéma perso.
Mais si le film se focalise sur le duel entre Ben-Hur et Messala, le roman est beaucoup plus riche que cela, et de très loin. Certes, les tribulations de Ben Hur jusqu'à ses retrouvailles sanglantes dans l'arène avec Messala constitue une bonne partie du roman. Mais c'est aussi et surtout en filigrane l'histoire de la mission et de la passion du Christ dont Ben Hur se trouve être le témoin et dont le sens, la signification lui sera révélée, agenouillé et en larmes devant Jésus Christ crucifié.
Ce roman retrace très bien le malentendu qui est apparu entre Jésus et les Juifs qui croyaient, comme Simonidès, le génial serviteur de la famille Hur, comme Juda B H lui-même, rassemblant ses légions, et bien d'autres encore, que le Fils de l'Homme était venu mettre fin à la domination de Rome et instaurer la suprématie d'Israël sur le monde.
Mais avec le Christ, il était et il est toujours question, pour les chrétiens, d'une cité céleste et non terrestre, comme l'a si bien commenté un Saint Augustin, par exemple.
Bref, un immense roman sur le christianisme naissant.
Pat.
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Qui ne connaît pas le célèbre film relatif à ce roman ? Je vous avoue qu'à ce jour, je n'ai pas encore visionné ce classique du cinéma américain. Je sais juste qu'il y a une course de chars mémorable.
Pour meubler un peu ma culture générale et par curiosité, je me suis attelée à la lecture de ce roman. Pour ceux qui aiment les romans historiques, c'est un ouvrage qui pourrait les plaire car le lecteur se trouve plongé dans la Rome Antique, dans des villes comme Antioche ou Jérusalem. C'est une histoire de vengeance, proche de celle d'Edmond Dantès dans le comte de Monte-Cristo.
Mais, à ma grande déception, le héros est assez fade à mes yeux et manque de charisme. Ces plans se déroulent avec une facilité déconcertante pour ne pas dire agaçante et on devine rapidement la suite des évènements.
Le style d'écriture est soutenu, riche mais trop lourd à mon goût. Je n'ai pas réellement accroché à la plume de l'auteur et j'ai trouvé certaines parties trop longues et indigestes. L'auteur s'attarde beaucoup sur les descriptions, et qu'est-ce que c'est soporifique à la longue vu toutes les couches qu'il y a ! La course de chars, qui prend une place importante dans ce roman en est un exemple. L'auteur étire cet événement jusque dans ces dernières limites, sans exagérer on y a droit sur presque une centaine de pages.
Ce roman a aussi un côté de propagande religieuse, qui pourrait déranger certains lecteurs.
Pour conclure, je dirais que je m'attendais à plus avec ce roman et que je suis vraiment déçue, ce qui explique cette note moyenne.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Voici un livre dont tout le monde a déjà entendu le titre, probablement grâce au péplum américain où un certain Charlton Heston incarne le rôle-titre, tandis que l'auteur est moins connu et le livre même, avouons-le, nettement moins lu que n'a été visionné le film éponyme !
Je crois me souvenir, en tout cas, l'avoir vu (au moins en partie) dans mon enfance, lorsqu'il est passé à la télé (sans doute en rediffusion) sur je ne sais quelle chaîne, car ma maman aimait beaucoup ce genre de films et, vu son contenu, a dû nous permettre de le voir avec elle. Mais le souvenir n'est pas transcendant, et se délite dans les images que l'on peut voir sur Internet, qui finissent par supplanter ce qu'il pouvait rester en mémoire.

Quoi qu'il en soit, si je me suis penchée sur le livre, c'est une fois de plus grâce à (ou à cause de) un challenge : la consigne demandait de lire un livre d'un auteur américain vivant durant la Guerre de Sécession. Je ne sais plus trop comment j'ai fait ma recherche, et Lewis Wallace n'était sans doute pas le seul auteur identifié, mais en voyant ce fameux titre, je me suis dit que c'était l'occasion de le lire, car autrement il n'aurait sans doute pas rejoint ma wish-list, et encore moins ma PAL !

Que dire aujourd'hui ? J'ai terminé ce livre précisément le 16 août dernier, en pleine période de congé scolaire très occupé en famille, pendant laquelle je n'ai rien rédigé. Je m'étais (bien sûr !) promis de me mettre à jour dès la rentrée des classes, mais un mois plus tard (on est le 3 octobre), j'ai encore une bonne dizaine de commentaires en retard, et vu la rapidité avec laquelle certains souvenirs s'estompent, je ne suis pas certaine de jamais terminer cet exercice.
Toutefois, ce livre m'a laissé une telle impression (malheureusement très mitigée), que je crois pouvoir rédiger mon avis en respectant mes impressions du moment ; le souvenir exact du livre n'est certes plus tout à fait précis, mais suffisamment clair pour noter un ressenti qui ne s'efface pas, et qui peut s'exprimer en très peu de mots.

Que de bondieuseries !!

Je vous entends dire qu'il faut replacer ce livre dans son époque et dans son contexte. Je veux bien… mais quoi ? si encore Lewis Wallace était venu nous raconter une histoire dans laquelle un certain Jésus apparaitrait çà et là, pourquoi pas après tout… mais là, on a carrément l'impression qu'il réécrit un 5e évangile, peut-être même pas tout à fait apocryphe puisque son héros, qui envisage une lutte armée aux côtés de Jésus pendant une grande partie du livre, finit par le « rejoindre » d'une façon bien plus paisible, montrant sans doute aux Américains de l'époque ce que signifie être un bon chrétien.

Mais je ne suis pas américaine, je ne suis pas de l'époque, et pire : il se trouve que j'ai eu une éducation religieuse (mes parents étaient catholiques pratiquants, maman était même catéchiste ! et j'ai passé mon enfance à les accompagner tous les dimanches à la messe), mais là, Lewis Wallace raconte n'importe quoi, en fait…
Les premiers chapitres ne sont qu'une longue, très longe réécriture du début de l'Évangile selon Saint-Mathieu, en l'occurrence : la visite des Mages à un Jésus tout juste né. Alors, comme je dis, c'est infiniment long et lassant – sans le challenge, je crois que j'aurais arrêté cette lecture dès ces premières pages. Mais c'est aussi une réécriture qui se targue de respecter l'original, semble-t-il, tout en prenant des liberté très… américaines, qui m'ont aussitôt irritée ! En effet, que l'on parle de mages ou de sages, selon la traduction choisie de la Bible, il semble exister un accord selon lequel lesdits s/mages sont « venus d'Orient » (« from the East », en traduction anglaise).

Or, nous sommes en Judée, cette Terre partagée (le mot est incertain) entre Israël et Palestine de nos jours – donc, qu'est-ce que l'Orient par rapport à cette Terre si précieuse pour les trois religions monothéistes ? Un article du National Geographic parle de Perse, d'Inde et d'Arabie (voir l'intéressant article : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/01/la-bible-expliquee-qui-etaient-les-rois-mages ). Bon, Lewis Wallace n'avait pas accès à Internet, et je doute qu'en son temps, on se soit vraiment soucié de l'origine exacte des mages… mais justement : c'était (en partie) son job d'auteur, d'ailleurs il l'a fait et vraisemblablement avec coeur, mais en « déplaçant » l'Orient ! Si nous avons bien un mage indien (d'Inde, je préfère préciser), les deux autres sont respectivement… égyptien ( ! je ne savais pas que l'Égypte était à l'est d'Israël) et grec ( !! Lewis Wallace n'avait-il donc aucune notion de géographie ?). On lui accordera, en lot de consolation, que l'Égypte comme la Grèce sont bien « à l'est » des États-Unis…

Bref, je ne vais pas davantage m'étendre sur cela, mais lire ces pages interminables sur la naissance de Jésus et patati et patata, sur la visite de ces mages fantaisistes (et patati et patata) et sur ce bébé qui allait sauver toute l'humanité, j'en avais déjà par-dessus la tête de ces bondieuseries américaines qui déforment complètement ce que dit la Bible tout en prétendant nous transmettre son message !
Or, si on retire tout ce que se réfère à la Bible d'une façon ou d'une autre, il ne reste pas grand-chose…

C'est l'histoire d'un homme, un Juif de famille riche, injustement accusé d'un crime qui lui vaut les galères. Certains ont comparé ce roman à l'histoire du Comte de Monte-Cristo… qu'ils n'ont alors vraisemblablement pas lu ! Certes, comme Edmond Dantès, Ben-Hur a été injustement accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis, et en quelque sorte « enterré vivant » pour une trop longue durée ; mais leur origine est trop différente pour qu'ils puissent seulement être comparables ! Quand Edmond Dantès était un jeune navigateur d'origine modeste mais qui avait déjà fait ses preuves en mer et plein d'avenir, Ben-Hur n'est que l'enfant gâté d'une riche famille juive, qui passe son temps à discutailler avec un ami d'enfance romain, représentant de l'Occupant, ce qui ne semble pas le gêner outre mesure cela dit, puisqu'il envisage vaguement de rejoindre leur armée…
Cela dit, je ne vais pas non plus faire une étude comparative avec le magnifique roman d'Alexandre Dumas, que j'avais lu peu avant Ben-Hur : qu'il soit comparable à Monte-Cristo ou pas, l'histoire aurait pu être intéressante, avec les développements qui ont suivi, dont on retiendra essentiellement les amours (tout platoniques cela dit) pas toujours très avisés de Ben-Hur, pour des filles soit complètement soumises, soit complètement manipulatrices (waouh l'image de la femme de l'auteur !), et sa vengeance contre cet ami d'enfance précité, qui a provoqué sa chute et le sort terrible du reste de sa famille…

Hélas, trois fois hélas, au risque de me répéter, le tout est trop généreusement saupoudré de réflexions pseudo-philosophiques ou pseudo-bibliques. Que je me suis lassée de ces interminables discussions entre un riche nomade arabe (qui sera à l'origine, indirectement, de la fameuse course de chars si célèbre dans le film !), le mage égyptien qui réapparaît tout à coup, et l'ancien serviteur du père de Ben-Hur qui a réussi à faire fructifier les biens familiaux au nez et à la barbe des Romains par des subterfuges financiers dignes de l'image que pouvait avoir un auteur américain chrétien pour un commerçant juif… Et j'ai survolé, tout simplement, les trop nombreux passages où l'auteur nous ressert les histoires du baptême de Jésus par Jean le Batpiste dans le Jourdain, ou bien l'interminable Chemin de Croix et puis la Crucifixion (complètement irréaliste selon nos connaissances actuelles de l'anatomie humaine, même de Jésus !). Sachez-le : les différents Évangiles, tant qu'à faire, sont mieux écrits, plus réalistes même, et surtout beaucoup plus courts !
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Belle histoire, roman historique, malgré quelques anachronismes qui ont été repérés par Alfaric (voir sa critique).
Le titre en entier est : "Ben-Hur : un récit du Christ"
C'est l'histoire d'un homme Judah Ben-Hur, qui tentera de se venger suite à un accident provoqué involontairement par sa soeur Tirzah, et dont sa mère et sa soeur en paieront les conséquences..ainsi que Judah.
Judah à travers ses épreuves, rencontrera Jésus-Christ qui jouera un rôle majeur, bien qu'il est aperçu deux fois par Judah, car Judah cherche avant tout, à se venger sur Messala, son ami d'enfance, car celui-ci l'a mené aux galères tandis que sa mère et sa soeur sont en prison.
À lire, une histoire de vengeance puis de pardon..

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En ce temps-là, Rome régnait sur le monde, et les peuples conquis, de la Gaule à la Grèce, de Carthage ,à l'Egypte, avaient oublié jusqu'aux noms glorieux de leurs ancêtres.

Seul, un petit Etat ne courbait pas la tête (ses habitants seraient un jour appelés le "peuple à la nuque raide").

La Judée, car c'était son nom antique, était un fragment de l'ancien royaume juif conquis et morcelé par les Romains. Chacun, à sa façon, y luttait contre le Romain, les uns plongés dans l'étude de la Loi, les autres sur les traces d'un prophète juif, nommé Jésus, descendant de David, qui passait pour le Messie tant attendu.

C'est dans ce climat de passion et de ferveur que le prince Judas, de l'illustre famille des Hur, va voir son destin bouleversé.

Né dans cette aristocratie juive que l'empereur Auguste ménageait, il va néanmoins se trouver plongé dans un univers de souffrances et de violences.

Devenu galérien, il sauvera la vie d'un noble romain qui l'adopte. Dès lors, il consacrera sa vie à retrouver les siens, et à tirer vengeance de son ancien ami, le Romain Messala.

De courses de chars en combats, d'errances en aventures, il rencontrera sur son chemin l'amour et la révélation divine.
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