Voici un des romans, lus en mai et juin, pour le prix des adhérents fnac 2022. Il ne fait pas partie de ceux qui m'attiraient le plus, tellement j'avais été traumatisée par La loterie de Myles Hyman. Cependant, je dois avouer qu'en refermant ces pages, j'ai su que c'était un coup de coeur. Nous sommes dans une petite ville tranquille de Louisiane où, dans la superette du coin, quelqu'un a eu l'idée saugrenue d'installer une machine prédisant l'avenir, ou plutôt ce qui aurait dû être l'avenir, en récoltant l'ADN des clients. Tout le monde veut alors savoir ce pour quoi il était prédestiné à sa naissance. Des petits papiers bleus, avec le résultat inscrit dessus, envahissent la ville. Des voisins, des connaissances, des amis, des collègues de travail, changent brutalement de comportement. Les habitants de Deerfield se préparent dans ce contexte étrange à fêter la bicentenaire, alors que par ailleurs le fils du maire vient de mourir, Jacob est perdu, Trina fait n'importe quoi, Pete surveille, Cherilyn perd des sensations dans ses mains et Douglas s'entête à vouloir jouer du trombone… Ce roman s'avère à la lecture foisonnant, scrutant les liens entre ces différents personnages, leurs émois internes. L'intrigue donne l'impression que tout peut basculer à chaque instant, et c'est un peu le cas au final, mais pas vraiment de la manière dont on peut s'y attendre. J'ai adoré rencontrer tous les protagonistes de cette histoire, ces gens ordinaires, sensibles, attachants, imparfaits, qui tentent de repérer le chemin étroit entre destin et réalité. Ils apparaissent finalement comme des héros du quotidien, réussissant la gageure de se rester fidèle malgré le miroitement facile de prédictions à deux dollars.
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J'avoue avoir parfois eu le sentiment de quelques lenteurs...mais c'est aussi une façon de nous faire prendre conscience du quotidien "banal" des différents habitants de Deerfield. Ils n'ont rien de héros, et c'est ce qui les rend touchants. Les prédictions du DNAmix vont venir pimenter ce quotidien planplan et bien que l'auteur soit américain, j'ai retrouvé une petite touche d'humour anglais à la lecture que j'ai adoré . Toutefois, je dois avouer que l'envolée n'a pas été complète pour moi, même si cela reste un agréable moment de lecture.
Merci à Babelio pour ctete Masse Critique!
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Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire malgré le chouette résumé qui avait tout pour me plaire. Je n'ai pas été réceptive à la plume de l'auteur, j'ai trouvé que le récit était quelque peu « décousu » par moments, j'ai vite perdu le fil de l'histoire... Les personnages ne m'ont pas transportée non plus, je suis restée spectatrice de leur vie, de leur destin, sans parvenir à m'attacher à eux et à m'intéresser à eux... c'est un flop total à tout point de vue pour moi malheureusement. Je me suis arrêtée à la moitié du récit et j'en suis la première déçue ! J'aurai aimé continuer mais, je n'avais aucune envie d'y revenir et puis... j'avais peur de me créer une panne de lecture par la suite. Avant, je culpabilisais lorsque j'abandonnais un livre, maintenant, je n'ai plus aucun problème avec ça. Il y a tellement d'autres livres qui attendent d'être lus et qui sont de véritables pépites...
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La petite ville de Deerfield était calme jusqu'à ce qu'une machine mystérieuse soit installée dans le supermarché. DNAmix. Un nom intriguant pour une machine qui analyse l'ADN des habitants et leur délivre un ticket pour une nouvelle vie.
Et oui il semblerait que tous aient une vocation cachée...
Douglas, professeur d'histoire, n'est pas très emballé par le concept. Pourtant sa femme n'a pas résisté à la curiosité. Il sent bien qu'elle lui échappe. Mais que peut-il faire ? A quel point faut-il faire confiance à cette nouvelle technologie ?
Je suis allée au bout mais pas avec grande passion. L'histoire m'intriguait mais finalement je ne l'ai pas trouvé très intéressante.
Il y a beaucoup de passages qui tirent en longueur. le style de l'auteur est peu dynamique.
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Quel genre de rêve avait-elle remisé tandis qu’elle jonglait avec les petits boulots, qu’elle faisait ses achats en ville, qu’ils venaient tranquillement à bout du dimanche en papotant autour des mots croisés ? Et ce qu’on n’avait pas réalisé, était-ce encore seulement des rêves, à bien y songer ? Pouvait-on avoir un destin si on n’en connaissait pas la teneur avant d’avoir parcouru la moitié de son existence ?
Ce que chacun doit savoir, au sujet de Douglas Hubbard, c’est qu’il était, depuis tout petit, un siffleur hors pair. Un miracle vivant, vraiment. Douglas Hubbard savait siffler sur tous les tons, tous les rythmes voulus. Le type était comme un oiseau dans la forêt. Il sifflait constamment, sifflait sans se poser de question, sans que ça ne dérange jamais personne.
La vie était trop courte. Le temps, une denrée trop précieuse. Son envie, trop puissante. Tout lui semblait évident. Il se blottit contre elle dans la pénombre après avoir parlé, se demandant, au vu du silence, si elle était toujours éveillée, puis si ce n’était pas lui qui dormait, jusqu’à ce que Cherilyn prenne la parole, et lui demande de l’embrasser une dernière fois avec sa moustache. Puis elle murmura que s’il pensait que ça pouvait l’aider à jouer du trombone, elle lui raserait elle-même la balayette.
Il n’avait pas de passe-temps sérieux, réalisait-il, pas de trophées dignes d’intérêt à exhiber et n’avait en rien imprimé sa marque en ce bas monde. Chacun de ces constats démoralisants, comme s’il venait tout juste de les lire dans le journal, prenait à ses yeux la force d’un fait indéniable. Même son boulot de prof, lui dit-il, celui qu’il allait fort probablement exercer pour l’éternité, n’était plus si épanouissant qu’autrefois.
Contrairement à ce qu’elle pensait, lui n’avait pas du tout l’impression de dénigrer quoi que ce soit. C’était une expérience insolite, pour eux, d’être assis au même endroit mais de se sentir seuls.