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The Silver Coin tome 1 sur 1
EAN : 9781534319929
144 pages
Image Comics (12/10/2021)
4/5   1 notes
Résumé :
The story starts with a failing rock band whose fortune changes overnight when they find the mysterious silver coin. Next, it helps handle some mean girls at sleep-away camp. Follow the curious token as it changes hands over centuries―from Puritan New England to the scavenged junklands of 2467―and discover how much pain a cursed coin can purchase.

Eisner-winning artist MICHAEL WALSH (Star Wars, Black Hammer/Justice League) teams with all-s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le poison d'une émotion négative
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Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il regroupe les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2021, tous dessinés et encrés par Michael Walsh qui en a aussi assuré la mise en couleurs avec l'aide de Toni Marie Griffin. Il a également réalisé les couvertures. le scénario a été écrit par Chip Zdarsky pour l'épisode 1, Kelly Thompson pour le 2 Ed Brisson pour le 3, Jeff Lemire pour le 4, et Walsh lui-même pour le 5. le tome comprend également les couvertures variantes réalisées par Tula Lotay, Maria Nguyen, Anand Radhakrishnan, Christian Ward, Maya McKibbin.

En 1978, Ryan joue dans un petit bar de province, avec son groupe, un trio : il est le guitariste, avec Ashley à la batterie et Joe à la basse. Ils jouent devant une salle vide, illuminée par une boule à facette. Après leur set, le barman Danny explique à Ryan qu'il n'a plus que le créneau de 19h00 le vendredi. La réalité, c'est que tout le monde veut danser sur du disco. le soir, ils vont écluser des bières et fumer un peu dans la maison du père de Ryan. Ashley farfouille dans les affaires de sa mère qui a mis les bouts. Elle trouve une étrange pièce d'argent et Ryan la prend. Il décide de s'en servir comme médiator.

Une anthologie de nouvelles d'horreur qui ont comme dénominateur une pièce d'argent passant de main en main au fil des décennies. Pourquoi pas ? L'originalité réside dans le fait que ce recueil a lui comme dénominateur commun qu'elles sont toutes illustrées par le même artiste : Michael Walsh. Il a déjà collaboré avec des scénaristes de renoms, et dessiné une saison hors du commun des Secret Avengers (2014/2015) avec un scénario d'Ales Kot, en 15 épisodes. du titre, le lecteur comprend le rôle de la pièce d'argent comme facteur surnaturel déclenchant d'une plongée dans l'horreur. La première histoire est rondement menée : l'utilisation de la pièce d'argent comme plectre a pour effet de libérer la puissance musicale du guitariste. le lecteur retrouve des éléments classiques pour un petit groupe : le concert devant une salle vide à un horaire peu propice, leur musique passée de mode, l'agent d'une compagnie de disque qui les trouve supers, sous réserve qu'ils changent de style musical, en l'occurrence pour faire du disco, la question de l'intégrité musicale.

Les dessins sont dans un registre descriptif et réaliste, avec des traits de contours appuyés par endroit, pour donner plus de consistance ou plus de relief à un personnage, ou à un élément de décor. L'artiste joue avec les différentes teintes pour installer une ambiance : rouge quand le groupe joue du rock, plus brillante quand Ryan finit par jouer du disco, verte lors de la soirée chez le père de Ryan, violet profond dans la ruelle derrière le bar. Walsh sait donner de l'épaisseur et de la crédibilité à ses personnages, faire transparaître leur état d'esprit : l'insouciance d'Ashley souhaitant juste passer du bon temps, la colère froide grandissante de Ryan grandissant au fur et à mesure qu'il est vraisemblable que son groupe n'ira nulle part. Il parvient parfaitement à transcrire l'énergie d'un concert de rock, la ferveur des spectateurs emportés par la musique, la transe intense du guitariste. Une première histoire sympathique, avec une touche horrifique qui fonctionne.

Un soir d'été comme un autre, Fiona Watterman regarde un film de slasher dans sa chambre. Elle est interrompue par sa mère qui lui rappelle que le lendemain Fiona se rend à un camp de vacances et qu'elle doit se reposer. L'arrivée au camp avec son sac à dos, sous sac de couchage sous un bras, et sa valise à l'autre main déprime un peu la jeune fille : tout est trop ensoleillé avec des filles trop saines. Mais voilà elle est envoyée dans une cabane où un groupe de cinq jeunes filles attendaient leur copine, et elles ne veulent pas de Fiona. le soir, devant le feu de camp, la plus revêche raconte une histoire de vrai slasher rôdant dans le coin.

Deuxième histoire, changement de décor, peut-être d'époque, mais ce n'est pas sûr car l'année n'est pas mentionnée, et il n'y a pas encore de téléphone portable. La scénariste impressionne d'emblée de jeu avec la qualité du naturalisme de sa narration. le lecteur sourit avec cette adolescente blasée regardant des films basés sur le principe d'un tueur en série qui zigouille de jeunes imprudents à tour de bras. Il sourit à nouveau quand elle se retrouve devant ces cinq donzelles qui ne veulent pas d'elle dans la même cabane : une belle séquence visuelle avec leur visage fermé, et l'ombre dans laquelle elles se tiennent, les rendant vraiment inquiétantes car franchement hostiles à Fiona dans leur posture et leur attitude. La meneuse devient encore plus inquiétante, à la nuit tombée autour du feu de camp en train de raconter son histoire de véritable tueur en série qui rôde encore dans les parages. Suivent deux pages de brimades perpétrées à l'encontre de Fiona, assez innocentes, mais harassantes, et le dessinateur en rend compte également avec naturel. Puis la scénariste tient la promesse implicite et passe en mode slasher, les dessins se faisant plus âpres avec une réelle horreur. Une histoire convenue mais bien racontée.

Le 18 décembre 1985, un groupe de trois jeunes gens Bobby, Lisa et Vic, cambriolent une maison, mais le propriétaire était présent et s'écroule raide mort, visiblement victime d'une crise cardiaque : tant mieux, comme ça ils seront plus tranquilles pour fouiller la maison et embarquer ce qu'ils veulent. Lisa a repéré une pièce d'argent sur le manteau de la cheminée et elle l'embarque.

Ed Brisson raconte une histoire tout aussi linéaire et simple : la fuite en voiture des cambrioleurs, qui tourne au massacre, dans la forêt avoisinante. Il introduit une variante inattendue dans le fait que quelqu'un attend Lisa pour qu'elle lui remette la pièce d'argent, mais sans explication sur cette particularité. Walsh joue sur l'impression que donne la forêt dans la nuit et sous la neige assombrie, montrant la sauvagerie qui s'empare progressivement de Lisa, un récit aussi gore que le précédent, tout aussi convenu, mais avec une saveur moins prononcée.

En 2467, dans une grande métropole, l'officier Duddley patrouille les rues grouillantes de monde, en étant derrière son écran d'ordinateur dans son bureau et en pilotant un drone qui survole la foule. Dans un quartier désert, un groupe de trois personnes a agressé un individu qu'ils sont en train de passer à tabac. La jeune femme qui mène le groupe active le dispositif biotechnologique dans l'orbite de son oeil droit et se connecte directement à l'iris de sa victime pour vider son compte en banque. Ils sont bientôt repérés par l'officier Duddley avec son drone.

Le lecteur salive à l'avance à l'idée de découvrir une histoire courte du talentueux Jeff Lemire. Lui aussi a opté pour une histoire linéaire et brutale. Il intègre une idée visuelle bien horrifique : la biotechnologie sous forme de vers dans l'orbite d'un oeil. Il a imaginé des visuels intéressants pour l'artiste : la ville souterraine abandonnée à laquelle Walsh donne une ambiance lumineuse assez particulière. Mais l'histoire s'avère moins compacte que les précédentes, avec une intrigue et une chute peu convaincantes, malgré la narration visuelle impeccable.

À la fin du dix-septième siècle aux États-Unis, Rebekah Goode se trouve dans une maison pour accoucher une femme. le nourrisson va bien, mais la mère décède en couche. Elle sort dehors et Martha lui demande de faire quelque chose pour sa chèvre. Rebekah se rend à l'étable et constate que l'animal souffre d'une infection qui se manifeste par des furoncles autour de l'oeil. Elle prend un petit couteau effilé dans son sac, se coupe la paume de la main droite et laisse le sang couler. Avec elle trace un sigil mystique sur la tête de l'animal. Un cavalier puritain arrive bientôt en ville.

C'est donc au tour de l'artiste de raconter sa propre histoire impliquant la pièce d'argent. D'une certaine manière, c'est l'histoire des origines de ladite pièce. de l'autre c'est un récit plus dense que les précédents. L'auteur sait jouer sur les sous-entendus associés à une sorcière capturée par un puritain. Il n'a pas besoin d'expliciter le thème sous-jacent du féminisme, des mystères et des savoirs féminins éradiqués par les prêtres d'une religion masculine. Il sait que son lecteur projettera lui-même ces connotations. Il peut donc se focaliser sur le sort de la sorcière et il va jusqu'au bout de cette persécution. À son choix, le lecteur peut interpréter la maladie de la chèvre comme étant surnaturelle ou non. Il peut aussi préférer une interprétation plus psychologique et se dire que cette maladie est naturelle, que Rebekah guérit autant par son assurance et sa force de caractère que par des plantes médicinales. le prix de la trahison de Martha n'en acquiert que plus de force.

Le lecteur sait que par nature une anthologie est un ouvrage difficile à réaliser, car les histoires sont de qualité différente, variable en fonction de celui qui les lit. En outre, certains peuvent être démotivés à l'idée de lire des récits trop variés, sans unité. Celle-ci présente la particularité que toutes les histoires sont illustrées par le même artiste ce qui en assure la cohérence visuelle. Les scénaristes optent pour des histoires directes et horrifiques par le massacre qui se produit, certaines simples et convaincantes (épisodes 1 et 2), d'autres moins consistantes (épisodes 3 et 4) et une dernière plus dense, avec un point de vue sans hypocrisie sur la répression des femmes, l'issue d'une chasse aux sorcières, et le poison qu'est une émotion négative.
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critiques presse (3)
ActuaBD
09 août 2023
Un premier tome incontestablement réussi qui ravira les passionnés du genre et du sang versé.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Syfantasy
11 juillet 2023
Si Double Face avait eu cette pièce entre les mains je pense qu’il aurait grandement apprécié, le jugement impartial de la Silver Coin est sans appel, sa sentence toujours mortelle. En cela les auteurs ont parfaitement réussi leur pari, ces histoires souvent courtes et incisives, conjugués à une patte graphique qui joue avec le noir et des tons pastel tres colorés font frissoner d’envie.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
LesComics
26 juin 2023
Deux artistes se partagent les crayons dans Silver Coin. Michel Walsh, créateur de Silver Coin, et Gavin Fullerton. Contrairement aux styles narratifs, le dessin se montre tout à fait constant, tant et si bien que j’en suis venu à ne même pas remarquer les changements.
Lire la critique sur le site : LesComics

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