AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782918078265
328 pages
Atria (01/05/2012)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Février 2024, Pacifique. Le baleinier Big Fish ramène le corps interminable d’un calamar de vingt mètres de long. Deux jours plus tard, l’équipage entier développe une grippe étrange.
Janvier 2110. Stone, généticien à Sidney, accède à des fichiers interdits et tente de comprendre la stérilité qui frappe l’humanité. À travers une enquête balayant le 21e siècle, il cherche à comprendre pourquoi il est le benjamin d’une espèce en voie d’extinction et quel rôle d... >Voir plus
Que lire après Le syndrome U.G.A. (l'oeil du calamar)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nous sommes en Australie, dans la première partie de ce livre, le lecteur se situe en 2110 et découvre notre planète en très mauvaise posture. Puis assez vite, l'auteur, Gilles Warembourg, nous fait basculer dans le passé pour nous dévoiler ce qu'il c'est passé en 2024, date à laquelle tout a commencé : un calamar géant péché par un bateau qui a craché une espèce d'encre blanche au visage du capitaine du bateau et du personnel présent qui provaque une poussée de fièvre, les malades guériront très rapidement, ils oublieront assez vite aussi. Mais c'est sans compter sur un des matelot qui ira tout raconter à un éminent professeur sur ce qu'on va appeler la grippe Australienne.

C'est en 2041 qu'on va s'apercevoir que le taux de natalité baisse. Une grande conférence a lieu en Afrique, tous les continents sont touchés et les scientifiques cherchent la cause de cette stérilité chez les femmes nées après 2024. C'est en Juillet de cette même année, après le congrès de Genève, on ne parlera plus que de ça : toutes les femmes demandent des analyses sont stériles !!! L'extinction de la vie humaine « No futur » était sur toutes les bouches dans toutes les conversations.

Gilles Warembourg, nous dévoile aussi ce que les scientifiques appellent la 7ème extinction : celle de l'homme. Quand on pense que les dernières naissances humaines devraient se produire dans les années 2080... 2160 marquerait le fin totale de l'espère humaine que nous connaissons. de toute façon, sans cette pandémie la Terre n'aurait pas pu habiter et nourrir 20 milliard d'hommes en 2130. L'U.G.A. n'a fait qu'avancer le phénomène, sauf qu'ici le tri n'est pas sélectif, c'est l'extinction brutale !!!
On peut se demander si l'U.G.A. N'est pas la revanche du monde animal sur l'homme... comme un juste retour des choses.... Quand on pense que l'U.G.A. est une maladie génétique déclenchée en 2024 par un virus a l'occasion d'une pandémie. La thèse d'une contamination mondiale par un (quatre) calamar provoque une fabrication de sous marins pour aller les chercher dans les profondeurs des fosses sous-maries à travers le monde... Que va-t-on trouver dans ces eaux si profondes, une solution à l'extinction de la rase humaine...

Ce livre est surtout un bilan que fait Stone, le personnage principal en 2115, né de père et de mère inconnu en 2075. Il est alors généticien et par ce bilan il tente d'expliquer la stérilité qui frappe alors l'humanité. La question qu'on se pose est : comment ça va finir.. comment Stone va s'en sortir ou qu'il va s'en sortir tout simplement !!!! vas-t-il pourvoir aller jusqu'au bout et où tour sa va le mener....

Nous avons ici un livre de Science Fiction qui dépeint parfaitement un avenir qui pourrait être le notre, sans calamar géant, mais la vision de l'auteur, Gilles Warembourg, est tout à fait juste. C'est un très bon livre d'anticipation. Une histoire parfaitement bien menée avec des explications qui se tiennent, bien vu !!!

L'auteur, Gilles Warembourg, nous donne un format assez atypique : nous avons ici un ensemble de chapitres entre coupés d'articles de presse ou d'extraits d'une encyclopédie qui complète parfaitement les textes et l'histoire. Il nous propose aussi des extraits de journaux et des schémas avec des courbes et graphiques pour expliquer et soutenir le texte... j'ai beaucoup aimé !!!
Commenter  J’apprécie          245
L'espèce humaine s'éteint, frappée de stérilité. Les efforts de la communauté scientifique pendant près de 100 ans ont été vains. Depuis février 2024 et la grippe australienne, le génome humain a muté, empêchant toutes nouvelles naissances.

Stone est un chercheur australien d'origine aborigène. Il fait partie de la dernière génération d'êtres humains. Il approche de la cinquantaine et a vu l'espèce humaine s'éteindre graduellement. Les derniers scientifiques ont baissé les bras, vaincu par ce mal dépassant de loin leurs compétences.

Stone, de son coté, est fasciné par ses origines, la culture aborigène. En consultant une vielle vidéo montrant un homme qui joue du didgeridoo, il va plonger dans les origines du drame. Ce livre est son carnet et retrace par une série de documents et de réflexions la fin d'une époque.

Le syndrome U.G.A. est un livre traitant de la fin du monde. Où plutôt de la fin du monde tel que nous le connaissons. En tant qu'amateur du Japon, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement entre ce livre et de nombreuses fictions japonaises où cette trame est courrament utilisée (Miyazaki, ...).

L'auteur, tout au long du livre, nous fait réfléchir sur ce qu'est l'humanité et sur ses dérives.
On y parle du développement hors de contrôle de la démographie humaine, de la propension humaine à l'auto-destruction et la violence, de la détérioration de notre habitat (la Terre), de la destruction des autres espèces animales et de la raréfaction des ressources naturelles.

"La terre était devenue le fast-food d'une humanité guettée par l'obésité !"

"Nous nous sommes crus les inventeurs du monde en oubliant que la nature - prise dans son opposition - pourrait avoir le dernier mot."

Une espèce sur-dominante est une espèce appelée à disparaître pour préserver la diversité et l'équilibre naturel.

Les réflexions de l'auteur frappent juste. On ne peut s'empêcher un sourire désabusé quand on lit :
"Les qualités pour accéder aux fonctions suprêmes n'étaient pas compatibles avec celles exigées pour les exercer"

Coté forme, la présentation sous forme de carnet (ou de blog) permet une lecture agréable. Par contre, le livre ne manque pas de lourdeurs. le style de l'auteur n'est pas toujours très fluide, certaines phrases m'ont paru maladroites. Il y a aussi quelques répétitions.

Il est a noter également que l'auteur a choisi de développer les concepts scientifiques et/ou démographiques qu'il explore. Je ne pense pas qu'il était utile de développer, par exemple, la technique de réplication de l'ADN. J'ai trouvé que ces parties nuisaient à l'atmosphère dramatique du livre, nous faisant prendre du recul pour appréhender un cours plus scolaire.

Pour conclure, une fiction intelligente et passionnante qui ne manquera pas de faire réfléchir tout ses lecteurs. Je vous la conseille donc fortement malgré ses quelques défauts stylistiques.

Note : 7,5/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
Commenter  J’apprécie          60
Ce récit de science fiction nous propulse dans un avenir assez proche puisqu'il concerne nos descendants et il nous baigne dans cette ambiance anxiogène, rivée entre technologie, scientisme et scepticisme sur la place et l'importance du groupe humain sur la planète. Effectivement, arrivée tardivement dans l'évolution des espèces, ne serait-elle pas fragilisée par cette pandémie d'une fièvre australienne qui dévasterait la planète et anéantirait le genre humain pour laisser ce regard surprenant du calamar géant jouer avec nos résistances et notre immunité. L'ouvrage est bien construit entre compte-rendu pseudo-scientifique de recherche et l'imaginaire de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          71
Le livre commence en 2075 avec un personnage que nous ne reverrons jamais : Mada Kupka, une femme âgée de 52 ans, accouche d'un bébé qui lui est enlevé dès la naissance pour être confié à un organisme spécialement chargé de protéger et d'éduquer les enfants regroupés en son sein.
Nous apprenons très vite que depuis 2040, l'année où la stérilité inter-planétaire a été découverte, une politique nataliste coercitive a été mise en place pour inciter les femmes encore fécondables à procréer, mais ces mesures pour endiguer l'extinction de la race humaine s'avèrent vaines puisqu'en 2110, l'humanité a perdu 2/3 de ses effectifs.
C'est également en 2110 que nous faisons la connaissance de Stone, généticien de 35 ans d'origine aborigène (nous supposons qu'il est le fils de Mada). Stone appartient à la dernière génération d'humains vouée à disparaître en 2160. Suite à un dysfonctionnement du système informatique, le jeune homme prend connaissance par hasard d'un fichier interdit daté de 2041 ; il s'agit du témoignage filmé du naturaliste Luke Edwards qui y livre son héritage spirituel. Intrigué par une des phrases d'Edwards qui affirme énigmatiquement que «De l'oeil viendra le salut», Stone se jette à corps perdu dans une enquête qui durera 15 ans !
Le récit de ses recherches apportera-t-il les réponses aux différentes questions que se posent le lecteur ? Et surtout, apportera-t-il une solution au syndrome qui frappe de stérilité toutes les femmes nées après 2025 ?
Ou l'espèce humaine est-elle condamnée à disparaître ?

Vous vous doutez bien que je ne révélerai rien sur la clé de l'énigme ! La seule chose que vous devez savoir est que j'ai trouvé la lecture de ce livre absolument captivante. J'ai adoré le parti pris de l'auteur de nous faire aller et venir dans le temps en fonction des différents protagonistes. de plus, il nous offre en accompagnement de son texte des extraits encyclopédiques, des cartes, lettres, coupures de journaux, fichiers informatiques téléchargés... si bien que l'on a l'impression d'être nous-mêmes au coeur de l'enquête menée par Stone, à la recherche d'explications...

L'auteur nous offre une vision du monde futur désenchantée et profondément pessimiste, où l'arrogance de l'homme, son complexe de supériorité et son irresponsabilité l'ont précipité à sa propre perte, où les ressources naturelles de la terre n'ont cessé d'être pillées, d'une part pour satisfaire la cupidité des lobbies, d'autre part pour répondre à la natalité galopante de l'humanité, et où le salut de la terre semble passer par l'extinction complète de la race humaine...
Le pire, c'est que cette vision apocalyptique semble tout à fait plausible (j'ai adoré la thèse du complot mais chut....^^)...

Concernant les personnages, ils sont tous intéressants tout simplement parce qu'ils ont chacun leur personnalité, la palme revenant au naturaliste misanthrope Luke Edwards aussi fantasque que spirituel et dont les reparties savoureuses m'ont bien fait rire !

Seul bémol : le passage où Jodie fait un exposé complet sur l'ADN (6 pages) et qui alourdit le récit selon moi.

Pour conclure, une lecture palpitante sur cette race humaine en pleine perdition, qui a oublié qu'elle ne pouvait pas tout contrôler. Les différents thèmes abordés dans ce livre sont passionnants, et cruellement d'actualité, et l'intrigue bien ficelée ! J'ai adoré être menée en bateau (oui, je sais, il est tout pourri mon jeu de mot ! ^^) par l'auteur, mais je n'en dirai pas plus et emporterai mon secret au fond des océans à l'instar de ces calamars géants...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          00
L'oeil du calamar a beau avoir un titre qu'une certaine peut trouver farfelu, c'est en tout cas un roman d'anticipation très pertinent.

Il aborde la question de la vie de l'humanité, que ce soit d'une manière ou d'une autre, elle est vouée à disparaitre. Comment pourrait-elle gérer cette évolution?

Le récit se fait par le biais de coupures de presse et d'extraits de compte-rendus de réunions ou de conférence, ce qui permet d'être plus immergé dans cette réalité anticipée.

A côté de la restitution des événements, il y a l'histoire de Stone, enfant né de parents inconnus, un des derniers enfants à être nés. Il recherche les causes du déclin de l'humanité mais il se demande aussi comment il va s'en sortir. Tout le long du roman on se demande où il a se retrouver.

Warembourg a tout de même une vision très pessimiste de l'humanité et de la prise de conscience de se problèmes.

C'est le deuxième roman des Editions Atria que je lis et je ne regrette pas d'avoir découvert cet éditeur car jusqu'à maintenant j'ai pu lire des romans de SF ou d'anticipation plutôt ardus, très documentés mais très intéressants.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Nous autres naturalistes avons toujous su que l'histoire humaine connaîtrait son dénouement. Pour contourner cette évidence, elle a cru en sa finalité : les enfants, Dieu, le progrès, un lendemain radieux. Autant de chimères pour dissimuler sa solitude et s'invente un espoir, un futur triomphant, ou simplement moins pitoyable. Mais en définitive, la perspective de cet avenir illusoire n'était-elle pas entretenue par les leaders, qui brandissaient les rêves comme une carotte devant un âne ? Juste des mirages, des nuages, écrans d'une encre aussi trouble que celle des calamars, lâchée devant la perspective de la mort ?
Commenter  J’apprécie          30
Alors selon vous, avec tout le respect que je vous dois, quatre calamars kamikazes sont responsables de la grippe australienne. Une pandémie foudroyante qui a alité l'humanité pendant quelques heures... Alors vous ! Pour reprendre votre expression : Dieu joue aux dés, mais pendant ce temps, les calamars concoctent leurs bacilles !
Commenter  J’apprécie          40
Et si l'humain n'était qu'anecdotique ? un épiphénomène éphémère sur l'échelle du temps. Et la vie ? Un sous produit accessoire des cataclysme sidéraux. La biochimie ne produirait ne produirait qu'un peu de moisissure à l'échelle astronomique. Sur une planète insignifiante, dans un système solaire banal, aux confins d'une galaxie quelconque...
Commenter  J’apprécie          30
"Edwards reprit sa respiration en marquant une pause.
«Contre toute attente, le genre humain va disparaître avant les milliers d'autres espèces qu'il menaçait. Quand j'évoquais la septième extinction, j'ignorais bien sûr qu'elle nous intégrerait déjà. Mais finalement, qu'importe que ce soit à l'occasion de la septième ou d'une autre ! Puisque tout a une fin...
«(...) En ces circonstances où la finitude devient un outil essentiel à la connaissance de nous-mêmes, réduits à disparaître comme les ammonites, les ptérodactyles, les tricératops et tant d'autres, nous avons, vous avez, la chance extraordinaire, unique, dirais-je, de connaître le dénouement. Les calamars, les météorites, les pandémies, les mutations ! Peu importe, puisque la vie continue. Je parierais volontiers qu'elle sera plus belle sans nous.
Commenter  J’apprécie          00
Nous nous sommes crus les inventeurs du monde en oubliant que la nature - prise dans son opposition - pourrait avoir le dernier mot.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : fin du mondeVoir plus


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4891 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}