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3,75

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'attendais avec impatience un nouvel opus de Sarah Waters, et j'ai été, je l'avoue, un peu déçue. Mais que cela n'arrête personne, le livre reste très bon. C'est seulement qu'après les autres (Du bout des doigts, l'Indésirable-mon préféré- ...) il fait un peu plus pâle figure...
Difficile de parler sans spoiler. Les personnages sont, comme d'habitude, multifacettes, insaisissables...
Frances et sa mère, d'un bon milieu, ruinées par la guerre et un patriarche impécunieux, tentent de conserver leur belle maison qui se délabre (cf l'Indésirable...) en louant quelques pièces à un jeune couple un peu vulgaire, un peu bruyant, mais troublant, tout au moins à travers les yeux de Frances, car c'est par ses yeux que nous voyons tout.
Frances elle-même, et c'est amusant, implicite, apparaît aux yeux du jeune époux comme une jeune (26 ans) vieille fille coincée, victorienne, qu'il pense choquer par quelques remarques un peu salaces ...Le pauvre, s'il savait...
Frances, de toutes façons, complexe et paradoxale, ne "calcule" que sa mère, et Lilian, la jeune épouse...
Lilian, difficile à calculer pour le lecteur, car vue uniquement par le prisme déformant de Frances.
A partir de là, c'est Sarah Waters qui joue aussi avec nous, nous entraînant d'abord vers une histoire d'amour interdite ...pour nous lâcher ensuite brutalement dans un roman policier d'Ann Perry, mais côté suspects.
Bon, il faut s'arrêter là, pour le suspens.
Quelques rebondissements mais pas de grands cris de stupeur, une réflexion sur la morale et la peur, un dénouement en demi-teinte qui nous laisse un peu dans le flou.
Franchement, par rapport aux dernières pages hallucinantes de l'Indésirable, on reste un peu sur sa faim...
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Londres, 1922. À l'ouverture du roman, Frances Wray et sa mère, deux bourgeoises désargentées, accueillent les Barber, à qui elles vont louer une partie de leur maison, afin d'éviter la pauvreté. La présence de ce jeune couple un peu bohème amuse dans un premier temps Frances, célibataire endurcie et lesbienne assumée, ou du moins autant que faire se peut en Angleterre au début du XXe siècle, avant que Lilian Barber, avec ses robes colorées et ses lèvres fardées aux antipodes de la simplicité un peu poussiéreuse de la jeune femme, ne commence à l'intriguer puis la séduire. Une relation sentimentale se tisse entre les deux femmes, avant qu'un drame ne se produise, remettant tout en cause…

Si je me suis jetée (comme d'habitude avec cet auteur) sur « Derrière la porte », sixième ouvrage de Sarah Waters, j'en ai été déçue (c'est d'ailleurs celui de cet auteur qui m'a le moins plu), notamment parce que les trois parties qui le composent sont assez inégales : si le roman commence sur les chapeaux de roue, une belle longueur à la moitié de la première partie (centrée sur le personnage de Frances, mais surtout sur ses états d'âme et ses atermoiements qui, d'intéressants, deviennent rapidement fatigants), et quasiment jusqu'au drame vient un peu doucher l'enthousiasme du lecteur.
Néanmoins, dès que le roman reprend de la vigueur (impossible d'être plus précise sans « spoiler »), « Derrière la porte » redevient agréable à lire, balloté que l'on est par Sarah Waters (qui quitte ici pour la première fois l'époque victorienne pour le XXe siècle).

En effet celle-ci, comme à son habitude, joue avec son lecteur tout au long de l'ouvrage, en réussissant à lui faire comprendre que des rebondissements peuvent se cacher derrière chaque situation (ceux-ci étant toutefois moins spectaculaires qu'à l'habitude). C'est ainsi que je me suis retrouvée à échafauder toutes sortes de scénarios plus improbables les uns que les autres, aidée également par une quatrième de couverture assez mal rédigée (qui en dit trop, puis parle d'un rebondissement final inattendu… ce qui est beaucoup dire).
Sarah Waters joue également sur une part de mystère, sur cette part de voyeurisme qui se cache en chacun (ou presque) de nous : que se passe-t-il derrière la porte (des apparences) ? Derrière celle de Léonard et Lilian Barber, ce couple qui ne va pas aussi bien qu'il en donne l'air ? Ou celle de Frances, derrière laquelle les deux jeunes femmes laissent libre cours à leur passion ? Ou encore celle de la situation dans laquelle elles se retrouvent prisonnières, telle une prison de la passion interdite ?

Ainsi, avec « Derrière la porte », Sarah Waters signe une nouvelle fois un roman qui fait la part belle aux femmes (les hommes étant soit morts - lors de la Première Guerre mondiale -, soit d'une inconsistance et d'une faiblesse parfaites du point de vue du caractère et des agissements).
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L'auteur de roman lesbien le plus populaire d'Angleterre nous revient avec (comme c'est étonnant), un récit ayant pour thème l'amour entre deux femmes au lendemain de la 1e guerre mondiale (je vous avais dit que vous alliez être étonnés ;)). D'un autre côté, c'est son truc à Sarah Waters et elle le fait bien ; donc pourquoi chercher la petite bête ?  

Nous quittons l'ère victorienne, ses corsets oppressants, ses froufrous affriolants, pour débarquer dans un Londres encore marqué par les affres du 1er conflit mondial. Les Tommies ont versé beaucoup de sang dans les tranchées et le traumatisme est prégnant dans chaque couche de la société. Néanmoins, la perfide Albion tente de se reconstruire tant bien que mal et même si les temps sont durs, le courage de ses habitants inspire le respect. Frances fait partie de ses femmes qui ont perdu beaucoup : ses deux frères, pivots de la famille, sont tombés pour la patrie; les finances sont au plus mal et en 1922, une femme qui travaille pour gagner sa croûte, n'est pas encore inscrit dans les moeurs. C'est encore plus dur quand on a connu l'opulence dune vie bourgeoise, avec domestiques et le tout le tralala. Pour survivre, sa mère et elle sont contraintes de louer une partie de leur bourgeoise demeure à un jeune couple marié. le choc des classes est immédiat : entre une Frances, fruit de l'éducation victorienne, sa mère, matrone du XIX siècle et les locataires, pur produit de la classe populaire londonienne, on ne pouvait pas rêver plus dissonant.  

Et pourtant, entre la discrète Frances (qui cache bien son jeu d'ancienne suffragette lesbienne) et Lilian, la jeune épousée fantasque et un brin superficiel, c'est l'attirance immédiate et nos deux héroïnes commettent l'adultère. Derrière la porte, un désir fou sourd et emporte tout sur son passage (je vous passe les détails sur les scènes d'amour émaillées de ci de là pour ajouter du piquant à notre intrigue). 

Autant les deux premiers romans de Sarah Waters m'avaient conquises, parce qu'ambiguës et romanesques au possible, autant ce dernier opus manque de souffle et m'a paru fastidieux. Les personnages sont attachants pourtant, surtout Frances, animal pris dans le carcan d'une époque qui refuse aux femmes le droit d'être qui elles veulent, alors qu'elles ont connu un brin de liberté quand les hommes étaient au front.  

Le fond du roman est intéressant et c'est bien la forme que je déplore. A force de vouloir instaurer de la tension sexuelle et narrative et de les mener à leur paroxysme, Sarah Waters a interminablement étiré son récit, ce que j'ai trouvé inutile et finalement contre-productif. La dernière partie du roman, censée être le clou dramatique, n'a pu sauver l'ensemble. Dommage. Si j'ai un conseil à donner et si vous ne connaissez pas encore Sarah Waters, ce serait de ne pas commencer avec ce roman. Vous risqueriez de passer à côté de son meilleur. Quant aux autres, si vous pouvez vous passer de celui-ci, faites-le. 
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Un livre puissant qui nous tient en haleine tout du long. Sarah Waters est un écrivain de talent qui sait manier les mots, les intrigues et nous tenir en haleine pour nous donner de multiples clés pour appréhender et apprécier cette histoire. Je recommande !
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700 pages...
Le début est un peu lent. On apprivoise les personnages, l'histoire d'amour se met en place. Et puis quand on connait un peu Sarah Waters et que l'on voit le nombre de pages qui restent, on se dit qu'il va y avoir des rebondissements, un drame, un personnage qui paraissait gentil mais qui va tromper tout le monde...
Il y a bien un rebondissement, pas tout à fait inattendu.
Contente d'avoir retrouvé Sarah Waters, depuis le temps. Mais ce dernier roman ne me semble pas à la hauteur de ses 3 premiers. C'est une belle histoire d'amour qui a le temps de s'épanouir au fil des pages. Il y a du suspense, on se demande si Frances et Lilian vont s'en sortir et si leur amour survivra à la situation.
Si vous ne devez lire qu'un Sarah Waters, préférez "Tippig the velvet" ou "Affinity" ou "Fingersmith" avec une intrigue plus riche et plus originale.
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Des longueurs, malheureusement. Mais une histoire d’amour puissante. L’envol de deux femmes dans l’après-guerre des années 20 à Londres.
Et - sans dévoiler plus qu'il ne l'a déjà malheureusement que trop été - un boulversement, bien amené, qui donne une nouvelle couleur au roman, plus sombre et plus intense.
Lien : http://noid.ch/derriere-la-p..
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On retrouve l'ambiance victorienne et les amours entre femmes chers à Sarah Waters. Malgré quelques longueurs, on passe un agréable moment...
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Au début du livre, vous entrez dans une attraction d'un cirque Les portes d'Eros et dans celle-ci vous pouvez ouvrir les portes que vous choisissez. Derrière à peu près toutes les portes une aventure érotique vous attend, mais attention le voyage peut être très vite fini.
J'ai tellement aimé ce voyage, que j'ai épuisé toutes les options possibles et malgré que je sois un homme j'ai lu la partie réservée aux femmes. Mais l'auteur est perverse et s'attendait certainement à ce que d'autres lecteurs ou lectrices fassent de même et suivant certaines allusions dans le récit elle le prouve. L'homme entre d'un côté la femme de l'autre, ils sont promis l'un à l'autre mais vont-ils se rencontrer, allez-vous rencontrer la femme de votre vie ou vis-versa.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Londres des années 1920, la bourgeoisie sur le déclin, les amours saphiques, l'intrigue policière : beaucoup d'éléments réunis ici pour faire passer un bon moment au lecteur, malgré un dénouement décevant.
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Il y a quelques années, j'avais lu L'Indésirable, un roman fascinant et fantastique qui m'avait vraiment marquée, que j'avais dévoré avant de ne pas en mener large au fin fond de mon lit, la lumière éteinte.

C'est donc la tête emplie de ces souvenirs exquis que j'ai emprunté ce roman qui, certes, cette fois, ne traite plus du tout de maison hantée mais de l'amour entre deux femmes.

Et là... est-ce parce que je l'ai lu sur trop de temps ? Je l'ignore. Toujours est-il que je me suis ennuyée. J'ai lu des pavés de mille pages avec plus d'entrain et en moins de temps.

J'ai trouvé cela long, très long. Surtout le dernier tiers. Pour ne pas "spoiler" l'intrigue, je ne dirais donc rien de plus, si ce n'est qu'à mon sens, le roman change soudain de genre et ça ne m'a pas plu.

A part cela, la psychologie, même si je n'ai aimé aucun personnage, est toujours aussi fine et délicate et, je pense, assez bien vu.
Lien : http://le-jardin-litteraire-..
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