Lecture facile pour dimanche pluvieux...
C'est agréable à lire, plutôt bien traduit. le style est simple et direct, il y a pas mal de dialogues, c'est bien fait.
Une jeune fille disparaît... Les flics enquêtent, et c'est ici donc une sorte de "routine" de leur boulot qu'on va voir se dérouler point par point. Enquête purement factuelle, avec les dizaines de témoignages que ça implique, les espoirs et les fausses pistes, les déceptions que ça engendre.
Cependant, la petite taille du bouquin fait qu'on ne s'attarde guère sur la psychologie des personnages, si ce n'est peut-être Ford, l'enquêteur principal. Ce bouquin a pris quelques rides, on va dire, même en le lisant en le replaçant à son époque d'écriture. de mon point de vue de "vieille routarde du polar et thriller", c'est extrêmement convenu. L'intrigue est vraiment cousue de fil blanc.
Pour un bouquin figurant douzième au Top 100 de la Crime Writers' Association, j'avoue que je suis un peu déçue et que j'attendais quelque chose d'un peu plus original sur le fond.
Après, je l'ai lu en quelques heures, je n'ai pas eu envie de le lâcher, ce qui signe quand même une bonne petite enquête à "considérer en tant que telle". Mdr !
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Calvin Leslie, rédacteur adjoint et brillant reporter du Bugle de Bristol, l’hebdomadaire local et d’ailleurs l’unique journal de la ville, prit une voie détournée pour arriver à ses fins :
– Les vautours sont en train de dépecer le cadavre, remarqua-t-il. Hello, Frank !
– Hello Les !
– Vous n’imaginez pas tout ce que je manque ? Nous aurions eu la primeur d’une nouvelle sensationnelle si le Bugle paraissait quotidiennement. A propos, vous savez quelque chose ?
– S’agit-il d’un crime, demanda quelqu’un d’autre, ou d’un rapt ?
– Ce sera comme vous le désirez, répondit Ford.”
– Et à votre avis, Lowell Mitchell est-elle morte ou bien vit-elle ? ”
– L’un ou l’autre. ”
(…) “Lorsque Ford arriva au Quartier Général le lundi matin, il trouva de nouveau les reporters qui l’attendaient dans la grande salle. Depuis la veille, leur nombre s’était considérablement accru.
– Avez-vous de nouvelles déclarations à faire, Chef ?
– Non, dit-il, de ce ton rogue qui lui était coutumier.
– Pourtant, vous suivez bien une piste ?”
(…) “– Je vois, dit Ford, vous êtes en train d’essayer de semer la discorde, essayant ensuite d’en tirer des papiers sensationnels.
– Simple curiosité, Chef.”
– Eh bien ! Vous en serez pour vos frais, répliqua Ford en se levant.
La directrice ouvrit le journal. Les premières notations dataient de 1947, et elles se poursuivaient jusqu'aux jours les plus récents.
- Lowell a l'âme confiante, remarqua Mrs Kenyon. Laisser ainsi son journal à la portée de n'importe qui...